L'univers et les personnages sont l'entière propriété de leur créatrice, J.K Rowling. Je me suis juste demandé "Et s'ils avaient survécu?", donc fin alternative ^^
La femme se réveilla en grognant, peu ravie de devoir s'arracher à son lit. Elle s'étira longuement et se leva, remarquant qu'elle était seule. Elle se dirigea alors vers la chambre en face de la sienne, où on pouvait voir écrit « Teddy » sur la porte. Elle sourit, encore à moitié endormie, en voyant ses deux hommes en train de dormir dans la pièce. Son mari avait dû se réveiller pendant la nuit, le sommeil beaucoup plus léger qu'elle, et venir dormir avec son fils. Elle s'approcha lentement, se pencha sur l'adulte et déposa un baiser sur ses lèvres.
- Remus, c'est l'heure...
L'homme ne répondit pas mais finit par ouvrir un œil après quelques secondes. Il sourit en voyant le visage de sa femme et se redressa, se tournant vers son fils qui dormait. Il fêtait ses cinq ans aujourd'hui, au plus grand bonheur de ses deux parents. Lupin se pencha sur l'enfant endormi et l'embrassa sur le front. Il se leva ensuite et saisit la main de sa femme, sortant tous deux de la chambre. Une fois la porte fermée, ils s'embrasèrent longuement et passionnément. Tonks sourit, passa son pouce sur les cicatrices que son mari portait au visage puis se sépara de lui pour descendre. Remus la regarda disparaître dans les escaliers et rouvrit la porte de la chambre. Il posa une main sur Teddy et le secoua légèrement pour le réveiller. Avant qu'il n'ouvre les yeux, il disparut cependant de la pièce.
- Papa ? Maman ?
L'enfant se redressa lentement, se frottant les yeux. Quand il s'étira en baillant, ses cheveux passèrent du rose au bleu. Il se leva puis réalisa le jour et sortit en trombe de sa chambre, dévalant les escaliers. Ses parents l'attendaient dans le salon, devant une petite pile de cadeaux. Il se jeta dans les bras des adultes qui lui souhaitèrent un bon anniversaire puis prit le paquet que lui tendait son père dans un clin d'œil.
- Vu qu'il faut attendre que tout le monde arrive, on t'autorise à ouvrir celui-là déjà !
Teddy serra à nouveau ses parents dans ses bras et déchira le papier d'emballage. Il en sortit un collier, qui semblait avoir été fait mains et sourit grandement. Il embrassa encore ses parents qui riaient et enfila le collier, caressant le pendentif qui représentait un loup. Ils entendirent un bruit, distinctif d'un transplanage, et l'enfant sortit en courant. Quelques secondes plus tard, un autre homme entrait, Teddy accroché à son torse. Remus sourit à Harry avant de le serrer dans ses bras, quand le petit Lupin alla saluer Ginny qui était entrée à son tour. Un autre bruit se fit entendre dans la petite cour de la maison.
Quelques minutes plus tard, la maison était remplie de monde et Teddy avait presque oublié son anniversaire, s'amusant avec Victoire, la fille de Bill et Fleur, présents ce jour-là. Elle était encore toute jeune et ne prononçait pas grand chose comme mots, mais l'enfant s'amusait toujours avec elle.
- Ted, viens là, tout le monde est ici !
Il détacha rapidement son attention de la fille pour rejoindre tout le monde et profiter de son anniversaire.
Les invités partirent en fin d'après-midi, laissant la petite famille seule. Teddy se demandait ce que ses parents préparaient quand ils lui annoncèrent qu'ils partaient tous quelque part. Il les suivit dehors et tint leurs deux mains quand ils transplanèrent. Il était déjà habitué à le faire et n'éprouvait aucun malaise après avoir atterrit sur un sol nouveau.
- On va dormir dehors ce soir, à la belle étoile !
Teddy sourit grandement et s'émerveilla aussitôt de ce qui l'entourait. Ses parents avaient choisi un coin magnifique, avec une vue surprenante sur plusieurs collines. Sa mère s'assit à côté de lui tandis que Remus montait la tente et préparait ce qu'il fallait pour la nuit. Nymphadora attrapa son fils par la taille et le tira vers elle pour le faire asseoir sur ses genoux.
- Il suffit de vouloir des cheveux courts pour les avoir hein...
- Bill il a les cheveux longs ! Et il est très beau !
- Tu es plus mignon avec les cheveux courts toi...
L'enfant sourit et se concentra assez durement pour raccourcir ses cheveux. Sa mère lui expliquait au mieux ses pouvoirs et la façon de les utiliser même si, pour le moment, il arrivait juste à changer de couleur et de longueur de cheveux – souvent involontairement. Elle le faisait cependant beaucoup rire quand elle se métamorphosait elle et il était sûr qu'un jour il ferait pareil.
Remus les observait en silence, un sourire rêveur accroché aux lèvres. Il n'était pas sûr d'avoir jamais été si heureux. Bien qu'il se disait cela depuis cinq années, chaque jour semblait encore plus merveilleux que le dernier. Il craignait qu'une ombre ne vienne s'immiscer dans ce bonheur qu'il ne pensait pas un jour connaître, mais il faisait son possible pour ne pas y penser. Tonks avait le don pour effacer son pessimiste et faire ressortir le petit côté optimiste qui dormait en lui. C'était une des nombreuses raisons de l'amour qu'il portait pour elle. Il ne saurait pas les citer tous, ni décrire à quel point il l'aimait, elle, ni à quel point il chérissait son fils et remerciait une quelconque autorité qui leur avait permis de survivre à la terrible guerre qu'ils avaient connu, sa femme et lui.
Sortant de ses pensées, il rejoignit les deux personnes et s'allongea à côté d'eux, profitant du climat tempéré qui s'installait peu à peu, en avril. Alors qu'il s'endormait à moitié, il entendit pouffer de rire mais n'y prêta pas grande attention, du moins jusqu'à ce que quelque chose, ou plutôt quelqu'un, lui tombe dessus. Il se redressa brusquement, la respiration coupée, ne sachant plus vraiment où il était et ne comprenant pas tout à fait pourquoi Nymphadora et Teddy étaient en train de rire au point de ne plus arriver à respirer. Il fit semblant d'être vexé, se rallongeant sur l'herbe après avoir poussé son fils qui s'était laissé tomber sur lui, et se tourna, dos à sa famille qui riait encore. Malgré lui, et son envie de faire comme s'il était vexé, il ne put s'empêcher de sourire largement. Il se sentait de nouveau encore plus heureux qu'avant, si c'était possible.
La soirée se poursuivit dans les rires et de bruyantes conversations plutôt animées. Teddy semblait content de son anniversaire, et c'est ce qui comblait les parents. Quand la nuit tomba, chargée de nuages sombres qui leur empêchait de voir les étoiles, ils n'abandonnèrent pas pour autant et s'allongèrent dans l'herbe, silencieux. Ils apprécièrent le silence jusqu'à ce que Remus se rende compte que quelque chose n'allait pas. Il ne voulait pas interrompre ce moment jovial mais il le devait. Il se releva brusquement et quand il parla, sa voix était hésitante, brisée, voire froide.
- Vous devez partir, tout de suite !
- De quoi ? Remus, ça va ?
- On a oublié ! C'est ce soir, je le sens ! Vite, pendant qu'elle n'est pas là !
- De quoi tu parles papa ?
Mais avant qu'il ne réponde, les nuages s'étaient enfin enfuis et le reflet de la lune brilla dans les yeux de Remus. Le reflet de la pleine-lune. Comment avait-il pu oublié ça ?!
Tonks se releva aussitôt pour se jeter sur son mari. Elle l'embrassa désespérément en le tenant par le tee shirt.
- Remus ! Remus regarde-moi s'il te plaît ! Tu es Remus Lupin ! Tu es un homme ! S'il te plaît Remus...
- FUYEZ J'AI DIT.
Il eut beau crier à sa famille de s'enfuir, sa femme refusait de l'abandonner à son sort, et Ted s'était aussi accroché à sa jambe en lui demandant de rester. Mais l'homme n'y pouvait vraiment rien et il sentit son corps se modifier, s'étirer...
Un cri retentit dans la nuit, terrifiant, à glacer le sang. Tonks vola plus loin dans l'herbe, le bras, qu'elle avait levé en protection, en sang.
- Ted ! Non ! C'est ton fils Remus ! Je sais que tu es là ! NOOOON !
Son dernier cri fut encore plus déchirant que le premier et elle se leva en courant vers l'horrible scène qui se déroulait sous ses yeux. Que pouvait-elle faire sans blesser Remus et sans le laisser blesser son fils ?! Elle sortit sa baguette et, sans vraiment savoir quel sort elle lançait, des étincelles jaillirent de son extrémité, touchant le loup-garou qui se retrouva propulsé plus loin dans un couinement qui arracha le cœur de Tonks qui évita de penser au mal qu'elle venait de faire à son mari. Elle se jeta plutôt sur son fils qui semblait inconscient, ensanglanté. Elle cria à nouveau et sentit l'animal s'approcher d'eux. Des larmes coulaient abondamment sur ses joues et elle implora la bête, répétant le nom de son mari. Remus, ou tout du moins ce qui l'avait remplacé, s'arrêta à un mètre des deux personnes, grogna puis, après un petit moment d'hésitation, se détourna et s'enfonça dans la forêt plus bas. Tonks se releva et essaya de voir où son mari allait, mais son fils semblait une priorité pour le moment. Toujours en pleurant, elle le prit dans ses bras, priant pour qu'il soit vivant, et pivota sur elle-même, disparaissant dans un éclair blanc.
