Titre : Edge of the Unknown
Auteur : elirwen
Traduction : lovePEOPLEandCOWBOY
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« Je détestes te faire ça, » dit Arthur, en regardant Merlin dans les yeux.
« Quoi ? M'embrasser ? » Demanda Merlin, en fronçant le sourcils.
« Pas ça. Je déteste te garder secret. Je déteste toutes ces recherches pour une épouse appropriée. »
« En avez-vous parlez à votre père ? » Demanda Merlin, en glissant une main sous la tunique dans le dos d'Arthur.
« Camelot à besoin d'un héritier, Merlin. Il n'y a pas à discuter, » répondit Arthur, le ton résigné.
« J'aurais voulu vous aider, » murmura Merlin.
Il embrassa la joue d'Arthur et il le conduisit vers le lit.
« Oublions tout ça, au moins pour une nuit. »
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Merlin savait que quelque chose n'allait pas après avoir passé une semaine à vomir chaque matin. Les remèdes de Gaius pour les nausées ne fonctionnaient pas, mais Merlin lui avait assuré l'exacte opposé.
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Les semaines se succédèrent dans une fatigue brumeuse où Merlin se réjouissait que les nausées disparaissent. Et puis un jour, il remarqua une petite boule se former sur son ventre.
Toutes les idées, drôle à l'époque, d'être enceinte lui revinrent comme une vengeance et laissèrent Merlin abasourdi.
Est-ce qu'une telle chose était vraiment possible ?
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Une autre semaine et Merlin était une boule de nerfs. Il savait qu'il avait besoin de parler à Arthur, mais rien que l'idée le terrifiait. Quel serait sa réaction ? Il ne pensait pas qu'Arthur allait le tuer, mais allait-il le bannir ?
Merlin caressa son ventre, un geste inconscient qu'il avait développé ces derniers jours, et il essaya d'ignorer le léger malaise qu'il ressentait alors qu'il se dirigeait vers la chambre d'Arthur.
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A la fin de la journée, le malaise avait empiré et de sévères crampes accompagnaient de soudaine pointe de douleur. Ça rendait Merlin plus lent que d'habitude, et il sentait qu'il perdait le contrôle de ses émotions, des larmes pointaient au coin de ses yeux.
« Qu'est qui ne va pas ? » Demanda Arthur, assis à sa table. « Tu as été nerveux toute la journée. En fait, tu agis bizarrement depuis des semaines. »
« Ce n'est rien, » répondit Merlin, la gorge serrée.
Arthur resta silencieux un moment, probablement en train d'essayer de percer un trou dans la tête de Merlin par son simple regard.
« Tu m'aideras à l'entraînement demain, » dit-il finalement.
« Je ne peux pas, » lâcha Merlin alors qu'une autre pointe douloureuse lui traversait le ventre, et il dû se pencher sur le lit.
« Tu me caches quelque chose, » dit Arthur et Merlin pût l'entendre se relever de sa chaise. « Dis moi, » ordonna Arthur et Merlin avait déjà été trop loin pour ne pas obéir.
« Je suis enceinte. »
Il y eut une pause.
« Quoi ? Tu es fou ? » Demanda Arthur, clairement convaincu que Merlin devait souffrir d'un maladie mentale.
« Non, » dit Merlin, en réprimant un sanglot.
« Tu es un homme. Les hommes ne tombent pas enceinte. »
« Mais moi si. Vous vous souvenez quand vous avez dit que vous détestiez me garder secret, mais que Camelot avait besoin d'un héritier ? Et puis, quand je vous ai répondu que j'aimerais vous aider ? »
Arthur acquiesça.
« C'est arrivé cette nuit là, » dit Merlin, mais Arthur le regardait toujours l'air incrédule, donc il prit la main d'Arthur pour la mettre sous sa tunique, pour la placer sur le renflement. « Vous ne sentez pas ? »
« C'est insensé, » dit Arthur en retirant sa main. « Tu ne peux pas simplement souhaiter porter un enfant. A moins que… »
« A moins ? » Demanda Merlin, plein d'espoir.
« A moins que la magie ait œuvré. Mais la magie corromps. Rien de bon ne peut venir d'elle. »
Merlin enroula ses bras autour de son ventre pour le protéger. Il ne pouvait pas croiser le regard d'Arthur.
« Je suis désolé, » murmura-t-il.
« Tu… » Haleta Arthur. « Est-ce que tout ça fait parti d'un plan ? Pour mettre un sorcier au pouvoir de Camelot ? » Hurla-t-il.
« Non, » souffla Merlin, en secouant la tête, incapable d'en dire plus car une autre vague de douleur le traversait.
« Qu'est-ce que tu attends de moi ? » Hurla Arthur, en forçant Merlin à relever le visage pour le regarder directement dans les yeux.
« J'ai toujours voulu vous rendre heureux, » se força à dire Merlin au travers de la souffrance.
Arthur le lâcha et son regard devint un peu plus doux, ou du moins Merlin osait le penser.
« Je suis navré pour tout. Je peux partir, retourner à Ealdor, si vous le désirez, » dit Merlin. « Bientôt, il n'y aura plus rien que je puisse vous donner, » ajouta Merlin calmement, triste et fatigué.
« Que veux-tu dire ? » Demanda Arthur, le ton pressant.
« Je pense que je perds le bébé, » dit Merlin, les mots sortirent plus fort et plus douloureux qu'il ne s'y attendait.
Il ne s'attendait pas non plus à voir de la panique sur le visage d'Arthur après ces paroles.
« J'ai causé cela, » dit-il, semblant horrifié. « Tu as besoin de te coucher. »
Il se rapprocha à nouveau de Merlin, pour le conduire vers le lit.
Merlin se roula sur son côté, profitant de la chaleur des couvertures qu'Arthur déposait sur lui. Il entendit qu'Arthur demandait à quelqu'un de faire venir Gaius et puis il fut de retour, caressant les cheveux de Merlin en silence.
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Merlin devait s'être endormi car le bruit de l'arrivée de Gaius le réveilla.
« C'est Merlin, » dit Arthur avant que Gaius ne puisse demander. « C'est de ma faute. Je lui ai crier dessus et maintenant il est… »
« Il ne sait pas, » l'interrompit Merlin.
« Qu'est-ce que je ne sais pas ? »Demanda Gaius.
« Merlin est enceinte. »
« Sire ? » Demanda Gaius, en relevant ses sourcils.
« Il dit la vérité, » dit Merlin. « Ça a dû se faire avec la magie. »
Les sourcils de Gaius remontèrent un peu plus.
« Depuis combien de temps ? »
« Quatre mois, mais je pense que je perds le bébé, » dit Merlin, la voix tremblante.
« Montre moi. »
Merlin découvrit son ventre à contre cœur, et Gaius commença à l'ausculter, obtenant quelques sifflements de douleur de Merlin.
Arthur était tout près, ne sachant clairement pas quoi faire. Il s'assit de l'autre côté du lit après un moment, pour regarder Gaius travailler.
« Ce n'était pas votre faute, » dit Merlin. « Je ne me sentais pas très bien depuis ce matin. »
« Tu aurais dû me le dire depuis longtemps, » dit Arthur.
« Je l'ai seulement réalisé il y a une semaine. »
« Je parle de l'autre chose. »
« J'aurais dû. Je suis désolé, » dit Merlin, un léger murmure de douleur s'échappant de lui car Gaius pressait ses doigts à un endroit particulier.
« Les organes ont pris différentes positions, mais à part ça je ne vois pas de problème. Il n'y a jamais eu d'homme enceinte, donc je ne peux pas le dire avec certitude, mais je pense que ton corps est simplement en train de s'ajuster, pour faire de la place pour le fœtus qui grandit. Cependant, le stress peut avoir agravé la situation. Je suggère le repos au lit pour le restant de la grossesse. »
« Non, Gaius, je vais mourir d'ennuis, » se plaignit Merlin.
« C'est le mieux pour vous deux. Je vais te donner une potion apaisante pour diminuer la douleur et t'aider à dormir, » dit Gaius. « Pouvez-vous m'aider à le ramener dans sa chambre ? » Demanda-t-il à Arthur.
« Il peut rester ici. C'est mieux de ne pas le déplacer, » répondit Arthur.
« Hé, je suis là. Je n'ai rien à dire ? »
« Non, non pas vraiment, » répondit Arthur. « Tu vas rester avec moi maintenant. Je vais devoir trouver une façon d'annoncer la nouvelle à mon père et le convaincre que tu n'es pas frappé par une malédiction, » ajouta-t-il, perdu dans ses pensées.
« Il va me tuer, » dit Merlin, les yeux écarquillés.
« Ne sois pas ridicule. Je ne le laisserais pas faire, » dit Arthur, en brisant son argument.
« Bois ça. Ça devrait agir rapidement, » dit Gaius en lui tendant une fiole remplie d'un liquide clair.
Merlin avala, grimaçant au goût.
« Je viendrais te voir dans la matinée. Passe une bonne nuit, » dit Gaius.
« Bonne nuit, » dit Merlin, s'enfonçant un peu plus sous les couvertures.
« Sire, » dit Gaius, faisant un signe de tête en direction d'Arthur avant de partir.
Quand Gaius fut parti, Arthur rejoignit Merlin dans le lit.
« Ne t'endors pas. Tu dois retirer quelques vêtements, » dit Arthur, en chipotant au foulard de Merlin.
« Je suis fatigué, » marmonna Merlin.
« Allez, au moins la veste, » dit Arthur et Merlin le laissa l'aider à ôter sa veste.
« Satisfait ? » Demanda-t-il, en se recouchant.
« Pas encore, » répondit Arthur et se faufila sous les couvertures, prenant Merlin en cuillère. « Maintenant, c'est mieux. »
« Mais ne pense pas que je ne suis pas fâché à propos de tes mensonges. Tu auras beaucoup de chose à m'expliquer, » ajouta-t-il.
« Certainement, » répondit Merlin, sans vraiment écouter.
Il sentait la paume d'Arthur se poser sur le renflement de son ventre juste avant de s'endormir.
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