Le poids du silence.
Disclamer : les personnages de gundam wing ne m'appartiennent pas.
Notes : fanficassez vague dans son genre même si je pense que ca sera plus une romance… A voir ca peut changer selon vos avis et mes envies. Pour ce qui est des couples, ben c 'est pas super innovant. En espérant qu'elle vous plaira ! Et bonne lecture a tous !
Le soleil plongeait lentement une mer irradiée d'or alors que le ciel se teintait de violet et de rose donnant aux nuages des allures de cotons colorés. Les mouettes volaient paisiblement, profitant, elles aussi du magnifique paysage. Un voilier voguait au travers des creux sombres que le courant formait dans l'océan et les derniers baigneurs rangeaient leurs affaires déjà nostalgiques de la journée qui s'était écoulée. C'était la fin du week-end, et le poids de la semaine allait une fois de plus se faire sentir sur le visage des passants. Mais pour le moment, le jeune Heero Yui ne s'intéressait qu'à la chaleur que le sable conservait au travers de ses pieds enfouis. C'était une belle journée…
Le soleil laissa la place à la nuit, mais le sable gardait toujours cette chaleur douce et réconfortante, et même si l'air se faisait un peu plus frais, le jeune garçon ne voulait pas rentrer immédiatement. De toute façon il était habillé d'un pantalon et d'une chemise à manche longue. Les étoiles s'allumèrent dans le champ enivrant des rouleaux qui glissaient sur la plage pour finalement se retirer et retourner dans l'étendue sombre. Les éclairages de sécurités s'activèrent afin de permettre aux navires de ne pas s'échouer sur les criques. Pendant tout ce temps le garçon ne bougea pas, la tête posée négligemment sur les avants bras qui étaient soutenus par ses genoux. Ses cheveux qui arrivaient jusqu'à ses épaules ondulaient silencieusement dans le vent, lui chatouillant les joues et le bout des oreilles.
L'ermitage de l'adolescent fut perturbé par le claquement d'une portière et le bruit d'une avancée dans le sable.
- Il se fait tard Heero, nous devons rentrer.
Sans dire mot, ce dernier se leva à regret, enfilant rapidement ses tongs. Puis, il suivit son père , quelques pas en retrait. Tous deux montèrent dans la voiture, et une fois attaché, Heero continua de regarder le paysage que lui offrait l'océan. Le moteur rugit et le véhicule recula pour finalement disparaître du bord de mer.
Le trajet ne dura pas longtemps et la voiture entra dans une petite villa perchée sur une montagne à quelques centaines de mètres de la plage. Le gravier cria sous le passage des pneus indiquant au chien de garde que ses maîtres étaient de retour.
Le garçon n'attendit pas son père pour entrer dans la demeure. Aucune lumière n'était allumée, ce qui donnait une impression de tranquillité infinie à la salle à manger. On pouvait distinguer par le jeu d'ombre et de lumière une table, des chaises, un grand buffet, une télé…sans s'attarder d'avantage, il monta les escaliers en pierre et s'enferma dans la salle de bain. La pièce était elle aussi plongée dans l'obscurité, et malgré de grandes difficultés pour ne pas tomber, il n'alluma pas. Il réussit à ouvrir les robinets du lave pied, qui libérèrent deux petites cascades d'eau froide. Heero enleva les résidus de sables encore collés et ferma l'arrivée d'eau. Se fut le tour de la baignoire ensuite, il se déshabilla et s'allongea dans le liquide glacial. Comme d'habitude, un long frisson lui parcourut de dos, et ses membres commencèrent à trembler face à l'écart subit de température. Ses longues mèches se collèrent à son visage ou formaient une vague auréole noire autour de sa tête. Les yeux fermés, il respirait lentement afin de ressentir le moins possible le froid qui l'envahissait lentement. C'est à ce moment que son père frappa à la porte, demandant :
Tu n'as pas besoin d'aide ?
Le jeune garçon ne répondit pas s'enfonçant toujours un peu plus dans les ténèbres d'une eau noire. Un long soupir de découragement se fit entendre de l'autre coté de la porte.
Si tu as un problème, tu cries ok ?
Aucune réponse ne se fit entendre, ce qui obligea l'homme à se retirer dans la cuisine. L'atmosphère se fit un peu moins lourde dans la salle de bain, et le silence reprit ses droits. Les oreilles d'Heero étaient à présent complètement immergées et seuls les battements de son cœur raisonnaient inlassablement. Il resta ainsi une longue heure, jusqu'à ce que son père revienne en tapant plus fortement à la porte.
C'est bon maintenant Heero ! Tu peux descendre, le repas est servi !
Comme un automate le garçon se redressa maladroitement, complètement frigorifié et se calfeutra dans une immense serviette. La chaleur revint peu à peu dans le corps tremblant alors que Heero s'activait à se sécher rapidement.
Quelques minutes plus tard, il était devant son assiette, admirant une grosse assiette de riz et un bol de crevettes chaudes. Quand son père fut lui aussi à table, ils mangèrent en silence à la seule lueur d'une bougie. Puis vint le dessert accompagné d'une dizaine de comprimés. Aidé d'un grand verre d'eau, il avala les médicaments d'une traite et sortit de table toujours dans le plus grand silence. Son père le regarda partir de la cuisine et s'attela tristement à faire la vaisselle.
Une fois dans sa chambre, l'adolescent se mit en pyjama et monta avec précaution dans son lit. Les draps blancs faisaient naître une impression de protection dans le cœur du garçon tandis que la tapisserie bleue lui rappelait imperceptiblement la mer. Il ne mit pas plus de deux minutes avant de tomber profondément dans un sommeil réparateur.
Le matin pointa lorsque la sonnerie du réveil hurla dans la chambre. Heero encore quelque peu dans la brume mit quelques secondes avant de se lever et d'aller faire sa toilette habituelle. Dix minutes plus tard, il descendit pour le petit déjeuner, heureusement que son père avait préparé ses biscottes et son lait la veille. Il appuya sur le bouton ON du micro-onde et s'installa sur une des deux chaises de la cuisine. Il fallait qu'il se dépêche car sinon il serait obligé d'aller au lycée à pied. Il avala ses cachets et monta pour se laver les dents et le visage, il prit son cartable en tissu et alla déposer un léger baiser sur le front de son père encore endormi. Même si Heero n'était pas démonstratif, il adorait son père, et chaque matin avant de partir sur le chemin du lycée il embrassait son papa dans son sommeil pour le remercier. Et comme d'habitude, quand l'adolescent disparaissait dans le couloir, l'homme s'accordait un léger sourire au milieu de ses couettes. C'était ce genre de choses qui lui donnait la force nécessaire pour tenir.
Heero traversa calmement le jardin et dit bonjour à son chien en attendant le bus de 6 h. Lorsque ce dernier s'arrêta devant la maison, le jeune garçon marcha jusqu'à celui-ci, accordant un bonjour neutre au chauffeur et s'installa au milieu des rangées. De toute façon il était le seul à prendre le bus de 6 heures, à part quelques personnes qui allaient à la ville pour faire les courses. Le trajet dura une bonne demi-heure avant que les portes du bâtiment scolaire soit en vue.
L'air était encore frais lorsque le garçon posa le pied sur le trottoir et sachant qu'il avait encore une petite heure à attendre l'ouverture du portail, il décida de faire un petit tour dans les environs. Le Lycée St Louis était au centre d'un immense complexe éducatif, ce qui avait pour conséquence de pouvoir pratiquer n'importe quel sport, allant du tennis au golf. Deux milles élèves faisaient parti de cet établissement qui se voulait prestigieux et très sélectif.
Il traversa le stade de course à pied afin de rejoindre son coin secret. Il s'agissait d'une petite rivière qui traversait le campus, comme cette dernière servait à alimenter une usine en contrebas, personne n'avait pu la faire boucher et pour des normes de sécurité aucune infrastructure n'avait été construite à proximité. Ainsi, Heero pouvait s'ériger un nouvel ermitage lorsqu'il était dans le cadre de l'enseignement. Il avait même trouvé une petite retenue d'eau sableuse, où quelques truites s'étaient installées. L'endroit était tout simplement parfait car assez éloigné du stade, et protégé par des grands arbres et des hautes herbes.
Le soleil naissant transperçait avec hésitation le feuillage des protecteurs tandis qu'une libellule voletait au-dessus de l'eau cristalline. L'humidité était encore présente, et la rosé perlait sur les toiles d'araignées. Heero s'installa confortablement sur une bûche qu'il avait mis pour se confectionner un siège de fortune. Et comme à son habitude, il entreprit de regarder la chasse d'une truite, le concert d'un rossignol pour sa belle, un scarabée qui cherchait une quelconque bouse à faire rouler. Il était bien au milieu de la nature, simple spectateur, invisible aux yeux des animaux et des hommes.
Il regarda sa montre et dû renoncer à voir le repas de la truite. Il se leva et s'épousseta avec langueur pour finalement se diriger vers le portail grand ouvert. Lorsqu'il quitta l'herbe tendre pour le goudron, il remarqua que ses chaussures étaient totalement trempées. Il devrait les faire sécher le temps de midi.
Sans plus se poser de question, il pénétra dans l'allée qui conduisait à la cour principale du lycée. Les fleurs avaient bien éclos, les parterres étaient à présent ravissant et donnaient véritablement une touche de bon goût à l'établissement.
Le Lycée St Louis était un ancien château complètement réaménagé à des fins éducatives, mais le style et le cadre donnait un certain orgueil à ceux qui y étudiaient. Pourtant, Heero n'était pas heureux de faire parti de ce monde, mais il faisait simplement avec. Il s'engagea dans un autre chemin qui conduisait aux jardins. Une fois arrivé, il s'installa sur un banc, sortant un livre de géographie. Selon son raisonnement, aujourd'hui serait un jour d'évaluation. La fin du trimestre était proche et les professeurs manquaient sérieusement de notes. Alors qu'il se remémorait l'emplacement des 212 capitales mondiales et leur population, un bruit lui fit perdre le sens de son cours. Cela provenait d'une rangée de haies… Ne cherchant pas plus loin il se replongea dans son manuel, mais les bruits allaient en s'intensifiant. N'y tenant plus, le garçon décida de voir quelle était la source de ce dérangement si oppressant.
Il avança avec calme et mauvaise humeur vers le problème, et lorsqu'il se mit sur la pointe des pieds pour distinguer ce qu'il y avait plus en bas. Il poussa un cri d'exclamation. Un couple était entrain de faire l'amour sur la pelouse. La fille était dans sa classe de seconde tandis que le garçon semblait bien plus âgé, sûrement un terminal. Mais Heero ne détailla pas plus l'action, mort de honte. Il courut jusqu'à son sac le souffle court, essayant de limiter les pulsations de son cœur. Mais ce dernier battait si fort qu'il pensait avoir un troupeau d'éléphant lui broyer les tempes. Il enfila rapidement les lanières et commença à marcher rapidement vers les bâtiments. Malheureusement sa progression fut coupée par un :
Hé ! Attends !
Heero pila, n'osant plus bouger, si bien que lorsque l'autre garçon arriva à son niveau il dût se mettre en face de lui pour pouvoir lui parler.
Bon… heu…
L'autre semblait assez gêné par la situation, ce qui permit à Heero d'identifier le fautif. Ses yeux se bloquèrent sur les prunelles améthyste qui lui faisaient face, fières et provocantes à la fois. Celui qu'il avait interrompu dans ses ébats amoureux n'était autre que Duo Maxwell, le garçon le plus en vogue de tout le campus. Immédiatement, il baissa à nouveau les yeux pour ne pas affronter ce regard plus longtemps. Une voix grave et agressive lui fit poser les pieds sur terre.
Tu gardes ça pour toi, c'est clair ?
Heero se sentit attrapé par le col et ferma les yeux pour ne pas crier. Tout ce qu'il voyait c'était le point lui foncer dans le nez, alors pour ne pas que ce geste se concrétise il réussit à bégayer un :
Je … je ne dirais rien.
Et lorsque l'autre le lâcha, il se remit à courir, mais cette fois-ci de toutes ses forces afin d'être hors de porter de l'adolescent.
Duo regarda le seconde s'enfuir à toute jambe, assez fier de lui, il méritait encore son rang de président des élèves. Au départ, il n'avait pas su comment aborder le problème car très surpris d'être pris en faute de cette manière. Mais lorsqu'il remarqua qu'il ne s'agissait que d'un vulgaire seconde, il changea rapidement de comportement et cela avait portait ses fruits… La jeune fille s'arrêta à ses côtés, assez désorientée par les dernières minutes. Mais elle n'eut pas le temps de dire un mot que déjà l'adolescent se dirigea lui aussi vers le bâtiment principale, sifflotant comme à son habitude.
A suivre !
J'espère que vous aimez, j'essaye de compenser le gros vide de ma fic en commençant celle-ci. Si vous avez un commentaire à faire, n'hésitez pas, je vous répondrais. Et j'accepte aussi les encouragements mdr
Bisous à tous !
