Pour ma nouvelle fic, je plonge encore une fois dans le passé. Cette fois, c'est dans l'enfance de Roy, Yun et Maes qu'on va aller faire un petit tour.

Et hormis Roy et Maes, tout m'appartient.

Riza Hawkeye entendit des rires provenant du salon du manoir Mustang. Elle et Jean Havoc échangèrent un regard. Riza abandonna le livre qu'elle lisait, et le lieutenant blond délaissa Pooch, le colley avec lequel il jouait. Gracia Hughes, qui faisait la lecture à sa fille Elysia, les suivit. Tous quatre se rendirent au salon.

Sur le canapé se tenaient Maes Hughes, Roy et sa petite soeur Yun Mustang. Le colonel tenait un gros album de photos sur ses genoux. Tous trois levèrent la tête à l'approche des autres.

" On vous a attirés par nos éclats de rire je suppose." devina Yun.

" Tout à fait." répondit Riza.

" En fait, on se rappelait notre première rencontre à tous les trois. Et aux bêtises qu'on a pu faire." expliqua Maes.

" Vous aviez quel âge ?" demanda Jean.

" Oh euh ... Moi j'avais dix ans, Yun sept et Maes dix aussi." répondit Roy.

" Et si vous nous racontiez ça ? Ca m'a l'air d'être une bonne histoire." dit Gracia en s'asseyant à côté de son mari.

" Ouais pourquoi pas ?" sourit Yun en se levant.

Elle alla s'asseoir sur les genoux de son petit ami, le sous-lieutenant Havoc. Riza pour sa part alla se pelotonner contre Roy.

" Tout commence lors de mon arrivée dans cette petite ville." commença Maes.

" Voilàààà ! Le déménagement est enfin terminé !" s'exclama un homme en s'essuyant le front.

" Oui, enfin notre maison ressemble à quelque chose." ajouta une femme derrière lui.

L'homme, quelqu'un de grand, qui pouvait impressionner par sa taille et sa carrure, dégageait une aura de sympathie qui mettait rapidement en confiance. Brun avec des yeux noirs, trente-cinq ans au compteur, il était marié et père de famille. Son nom était David Hughes. Sa femme, Roxanne, était châtain, mais avec des yeux verts. D'une nature calme, réfléchie, et aimante elle savait néanmoins être sévère quand il le fallait. Elle était la maman d'un petit garçon de dix ans, appelé Maes Hughes. Il avait hérité des cheveux noirs de son père et des yeux verts de sa mère.

L'enfant observait d'ailleurs ses parents depuis l'escalier de leur nouvelle maison. Ils avaient dû déménager car son père avait trouvé un meilleur travail ici. Maes avait donc quitté son école et tous ses amis. Demain était son premier jour dans sa nouvelle école, et il angoissait un peu. Il ne connaissait personne ici. Tous ses points de repère étaient à reprendre. Maes remonta dans sa chambre. Il ouvrit sa fenêtre et s'y accouda.

" Pourquoi papa a-t-il changé de travail ? Je croyais qu'il était heureux avec le sien. Maintenant chuis tout seul." pensa le petit.

Il regarda la rue encore un moment puis décida de se coucher. Il eut du mal à trouver le sommeil. Sa mère le réveilla le lendemain pour l'amener à l'école. Maes se frotta les yeux, puis attrapa ses lunettes sur sa table de chevet. Maes entreprit ensuite de se préparer pour aller à l'école.

Pendant ce temps-là, dans une vaste demeure ...

" Yun ! Roy ! Dépêchez-vous que vous allez être en retard !" appela Emeline Mustang.

" Oui m'man on arrive !" répondit une voix enfantine.

Une première tête brune apparue en haut de l'escalier, suivie de près par une deuxième. Les deux enfants empoignèrent chacun une rampe et glissèrent dessus. Ils freinèrent avant de heurter la boule à la fin.

" Quand allez-vous vous décidé à descendre cet escalier normalement ?" demanda Emeline à ses enfants devant elle.

" Ben ça va beaucoup plus vite comme ça !" sourit Yun.

" Et c'est plus rigolo." ajouta Roy avec le même sourire.

" Au moins vous ne l'avez pas descendu en luge c'est déjà." soupira Emeline.

Roy et Yun sourirent de toutes leur dents. Descendre l'escalier du manoir en luge avait été leur dernière bêtise. Mme Mustang arrangea les noeuds violets dans les couettes de sa fille, puis fouilla son fils.

" Hé !" protesta Roy.

" Je vérifie simplement que tu n'a pas ton lance-pierre, jeune homme." dit Emeline en se relevant.

" Ca risque pas puisque tu lui a confisqué." rappela Yun.

" En tout cas la confiance règne !" fit Roy.

" Avec vous, on est jamais trop prudents. Allez filez, et pas de bêtise sinon !"

" Oui m'man !" s'exclamèrent les sacripans.

Roy prit sa soeur par la main et ils sortirent du manoir en courant. Ils se rendirent en haut d'une pente non loin de leur maison. Yun sortit un petit chariot d'un buisson.

" T'es sûre de toi ?" demanda Roy.

" Oui. L'école est pile en-dessous. On devrait arriver dans le bac à sable, qui sera vide à cette heure-ci." répondit la petite fille.

" Y'a des freins au moins ?" reprit Roy.

" Tu me prends pour une crêpe ? Evidemment qu'y en a ! Regarde y'a aussi un volant." répliqua Yun.

Roy récupéra un lance-pierre et une bourse en cuir cachés dans le chariot. Il fourra son arme dans l'arrière de son short, et prit place dans le chariot derrière sa soeur.

" Allez on y va !" s'exclama Yun en enlevant le frein.

Le chariot dévala la pente à toute vitesse. La fillette freinait de temps à autre. Leur école se rapprochait très vite. En bas de la pente se trouvait un tas de bois qui formait un tremplin. L'engin prit de la vitesse et s'engagea sur le tremplin.

Il fit un bond formidable et passa par-dessus le grillage de l'école ... avant de s'écraser dans le bac à sable. Une surveillante qui se trouvit là poussa un cri.

" Et voilà ! On est même pas en retard !" fit Yun.

" Ouais, mais notre voiture est toute cassée. Pis nous aussi on failli être cassés." dit Roy en se relevant.

Il aida sa petite soeur à se relever. La surveillante accourut.

" Mais vous êtes complètement malades tous les deux ! D'où est-ce que vous venez comme ça ?" dit-elle.

" Bonjour Cathy ! De chez nous." sourit Roy.

" Mais par où êtes-vous entrés ? Et c'est quoi ça ?" reprit la jeune femme.

Mais la cloche sonnait, et les enfants sauvèrent. Comme Yun était plus jeune que Roy, elle alla dans une autre classe. Roy se mit à sa place habituelle. C'est là qu'il remarqua que la maîtresse avait la main sur l'épaule d'un garçon de son âge.

" Nous accueillons un petit nouveau aujourd'hui. Je vous présente Maes Hughes. Tu peux t'asseoir où tu veux Maes."

Ledit Maes traversa la salle, et alla s'assoir sur le pupitre à côté de Roy. Ce dernier observa le nouveau. Il avait les cheveux qui lui retombait devant les yeux, et des lunettes. Leur regard se croisèrent, et Roy lui sourit. Maes lui rendit son sourire.

" L'a l'air sympa." pensèrent-ils.

La leçon débuta, et Roy poussa un gémissement en laissant sa tête tomber sur son pupitre.

" Qu'est-ce qui t'arrive ?" demanda Maes.

" Du calcul ! J'ai horreur de ça ! En plus la maîtresse c'est qu'une vieille bique. Câââââlculez-moi cette ââââddition, en siiiiilence et n'oubliez pâââs les retenues ! " imita Roy.

Son imitation fit rire ceux qui étaient assez proches pour l'entendre.

" J'ai dit en siiiiiilence les enfants !" lança la maîtresse.

Mais ça ne fit qu'augmenter les rires des enfants. Roy se résigna néanmoins à recopier les calculs sur son cahier. Il détestait les maths et préférait rêvasser pendants ces leçons.

" Tu as déjà fini Roy ?" interrogea la maîtresse.

" Gné ?"

" As-tu terminé les calculs ?"

" Pas encore, dit-il. Peau de vache." ajouta-t-il à voix basse.

Comme à chaque leçon de mathématique, Roy bâillait obstensiblement. Vivement la récré tiens. La cloche tant attendue sonna enfin, et Roy bondit en direction de la porte. Maes sortit en dernier. Ne connaissant encore personne, il s'assit sur un banc, et regarda les autres jouer en balançant ses pieds. Roy de son côté, jouait avec une bande de copains. Yun faisait pareil avec ses copines un peu plus loin.

" Hé Roy ! Pas cap de toucher le chapeau du surveillant là-bas." lança un gamin.

" Tu parle que je le touche !" rétorqua Roy en dégainant son lance-pierre.

Il plaça une lanière dans l'encoche, visa et tira. La pierre percuta un mur et heurta ensuite le chapeau d'un surveillant.

" Waw ! T'es le meilleur Roy !" fit un autre gosse.

" Je sais !" sourit le gamin.

Un mouvement attira soudain son attention. Un grand essayait de piquer la chocolatine d'une petite fille. Roy arma et visa à nouveau. La pierre heurta le persécuteur au derrière.

" AÏE ! "

Il se tourna pour voir qui avait osé. Il n'eut pas à chercher longtemps. Il n'y en avait pas dix qui utilisaient un lance-pierre ici.

" Je sais que c'est toi Mustang ! Viens te battre si t'es un homme !" lança le grand en avançant vers le brun.

Soudain, un ballon le frappa à la tête.

" Tu laisse mon grand frère tranquille toi !" fit une voix féminine.

" De quoi tu mêle toi !" rétorqua le grand en se frottant la tête.

Yun alla tranquillement récupérer son ballon. Le grand marcha vers elle menaçant. Roy prépara son lance-pierre.

" T'as de la chance d'être une fille parce que sinon ..."

" Sinon quoi ?" coupa Yun.

Elle lui écrasa le pieds, et frappa dans la partie la plus sensible chez un garçon avant de lui cogner la tête avec son ballon.

" Hissss !" fit Roy.

Yun repartit vers ses copines après avoir échangé un regard complice avec son frère. Roy rangea son lance-pierre. La cloche sonna, mettant fin aux exploits des enfants Mustang. La journée se termina à quatre heures. En sortant de l'école, Maes farfouilla dans son sac à la recherche de son goûter. Soudain il se cogna contre quelque chose.

" Aourf !"

Il remit ses lunettes en place, pour découvrir un gros garçon qui le dépassait d'une tête et demie. A ses côtés, deux types au moins aussi grands que lui. Maes reconnut à droite celui qui avait essayé de voler une chocolatine. Le gros l'attrapa par le col et le souleva presque du sol.

" Hé toi ! File-moi ton goûter ou je te tabasse !" dit-il.

Maes déglutit, terrorisé. Tout à coup, une pierre heurta son agresseur à la tempe. Il relâcha Maes qui en profita pour déguerpir. Il découvrit Roy et sa soeur pas loin.

" Chopez-les !" s'écria le gros.

Roy et Yun détalèrent. Connaissant l'école et ses environs mieux que personne, ils semèrent sans peine la bande des racketteurs. Ils les virent s'arrêter depuis leur cachette, et regarder partout.

" On s'occupera d'eux plus tard ! Trouvons l'autre à lunettes !"

" Mince ! Faut qu'on aille l'aider." dit Yun.

" Wai, en plus il est dans ma classe. Viens on va les suivre." répondit Roy.

Ils sortirent et suivirent les balourds à distance. De son côté. Maes s'était arrêté près d'un arbre, et reprenait sa respiration. Une ombre le recouvrit soudain.

" On t'a retrouvé le binoclard !" rigola le chef de la bande.

" Aaaaah ! s'écria Maes.

PAF ! Nouvelle pierre. Yun passa entre eux et attrapa Maes par le poignet, l'entraînant avec elle.

" Vite vite !" s'exclama-t-elle.

Roy les rejoignit, les trois nigauds à ses trousses.

" On va les attirer vers les Jumeaux !" s'exclama Roy.

" Compris ! répondit sa soeur qui tenait toujours Maes.

D'un même mouvement, ils piquèrent vers les bois. Les trois imbéciles gagnaient du terrain. Roy bondit par-dessus un tronc mort. Il attrapa une pierre qu'il lança contre un arbre. Elle ricocha et frappa un de leur poursuivants. Ils arrivèrent soudain vers deux arbres aux troncs très proches. Yun lâcha Maes et lui passa devant. Elle franchit l'espace entre les arbres, suivie par Maes et Roy.

L'un des trois typres resta coincé entre, pendant que les autres étaient passés à côtés. Roy leur décocha une nouvelle pierre.

" Purée ils lâchent pas l'affaire eux !" s'exclama-t-il.

" Il nous reste notre trou près de la carcasse de voiture. Comme il a beaucoup plu la semaine dernière, il doit être plein de boue." fit Yun.

" Ouais héhé !" répondit Roy avec une mine de diable.

Ils galopèrent dans les bois encore un moment. Maes n'avait jamais autant couru de sa vie. Soudain ses sauveurs s'arrêtèrent devant un amas de troncs.

" Cette fois on vous tiens !" s'exclama celui qui avait saisi Maes.

Ce dernier regarda les Mustang sans comprendre pourquoi ils restaient là sans bouger. Tel un taureau qui charge, le gros et son copain leur foncèrent dessus. Soudain, le sol se déroba sous leurs pieds. BLOATCH ! Ils étaient tombé dans un trou rempli de boue, qui leur arrivait jusque sous les bras.

" Que ça vous apprenne à attaquer les autres." lança Roy.

" J'te jure que tu va me le payer Mustang !

Pour toute réponse Roy lui décocha une pierre entre les yeux. Puis lui, sa soeur et le nouveau s'en allèrent, les laissant se débattre dans la vase.

" On les a bien eu, hein Roy ?" fit Yun.

" Ouais ! J'ai trop rigolé quand ils sont tombés dans le trou !" sourit Roy.

" Oh oui ! Et l'autre qu'est resté coincé dans les arbres jumeaux !"

" Euh ... je suppose que je dois vous dire merci pour m'avoir sauvé." intervint Maes.

" Y'a pas de quoi mon pote ! Au fait moi c'est Roy, Roy Mustang. Ravi de te connaître." fit le garçon en lui tendant la main.

" Ah oui, c'est toi qui est arrivé dans le chariot ce matin ! Je suis Maes Hughes." répondit le petit en lui serrant la main.

" Et moi chuis sa p'tite soeur, Yun."

Maes lui serra aussi la main. Il remarqua à quel point elle ressemblait à son grand frère. Tous deux raccompagnèrent leur nouvel ami chez lui. Ce fut la mère de Maes qui leur ouvrit.

" Oh Maes tu t'es fait des amis déjà ?" sourit-elle en découvrant les petits.

" Oui. Voilà Roy et Yun Mustang." répondit Maes en se tournant vers eux.

" Bonjour madame ! " dirent-ils en choeur.

" Qu'ils sont mignons ! Merci à vous d'avoir raccompagné mon fils."

" Wôoo de rien !" sourit Roy.

" A demain Maes ! dit Yun.

" Salut vieux !" ajouta son frère.

" Au r'voir !" répondit Maes.

Il les regarda s'éloigner, et sa mère ferma la porte d'entrée. Finalement la journée n'avait pas été si mauvaise : excepté l'incident à la sortie de l'école, il s'était fait des amis dès le premier jour.

Temps présent.

" C'est donc comme ça que vous vous êtes connus." dit Gracia.

" Voui." dit Yun.

" Arriver à l'école sur un chariot ! J'hallucine !" fit Havoc.

" Sans parler du lance-pierre." ajouta Riza.

" Et encore, ce n'est rien comparé à ce qu'on a fait par la suite tous les trois." avertit Maes.

" Sans déc !" ironisa Jean.

" Vous nous raconterez tout ça ?" demanda Gracia.

" Ah ben maintenant qu'on est lancés, autant aller jusqu'au bout !" répondit Yun.