Land where Dragons rule :

Nda : Bienvenue et merci à toi qui viens lire cette fiction ! Comme précisé elle se déroulera dans l'univers de Skyrim, c'est la première fic que j'écris alors j'espère qu'elle plaira... Je posterai une chapitre toute les semaines, généralement le Samedi ou le Dimanche. Bonne lecture et n'oubliez pas de mettre des reviews, ça encourage toujours !

Myrh n'était définitivement pas fait pour ce boulot. Ce n'était pas tant le fait de risquer sa vie dans des grottes pour aller voler il ne savait quels trésors dont il ne pourrait même pas profiter, d'être sous-payé pour une grande majorité de ses services ou encore de devoir passer beaucoup trop de temps en prison lorsque les clients "oubliaient" de payer sa caution comme convenu qui le dérangeait... Enfin si, bien sûr que ça le dérangeait mais il y avait pire encore. Pire que les Falmers et les Smilodons, pire que les coffres jamais remplis de son repère à Vandeaume et pire que ses sales gardes impériaux : Les retrouvailles larmoyantes quand il était chargé de ramener une petite peste incapable de comprendre que les forts ennemis n'étaient pas faits pour aller récolter des champignons et encore moins la nuit. A chaque fois c'était la même chose, un fermier l'interpellait, lui expliquait que sa chère fille s'était faite enlevée et qu'elle était retenue captive dans un fort à au moins 30km de là, il allait la chercher, se faisait soit roussir les pointes des oreilles par des sorts soit à moitié transpercer par des flèches, retrouvait la gamine, revenait, se faisait ignorer par la totalité de la famille qui en oubliait jusqu'à son paiement, trop occupée à fêter le retour de l'imprudente, patientait jusqu'à ce que la veine au dessus de son sourcil qui ressortait dès qu'il s'énervait ne menace d'exploser en se répétant qu'il ne devait pas les tuer puisque de toutes façons la fille alerterait la garde et que ce n'était certainement pas la Guilde des Voleurs qui le ferait libérer, finissait par se battre avec le père et récupérait son argent qu'il devait ensuite partager avec la sentinelle pour éviter d'aller en prison. Mais pourquoi fallait-il toujours qu'il accepte ses missions ? Ah oui, parce que "La Guilde a besoin d'argent, nous comptons sur toi pour nous en rapporter alors ce serait idiot de t'en fournir pour que tu te paies un cheval et évite de marcher jusqu'à avoir des semelles de gravier puisque tu n'as pas non plus les moyens de te procurer des bottes". Bien évidemment. Parfois il se disait qu'il était bien tranquille dans sa forêt... Malheureusement le léger détail qu'était le fait que la forêt en question ne soit plus qu'un tas de cendres à cause d'un foutu fragon lui revenait en mémoire très rapidement. Les dragons. Depuis la première apparition de l'un d'eux à Helgen ils se multipliaient et poussaient la plupart des citoyens à se regrouper dans les villes afin d'obtenir la protection du Jarl, ainsi les rues étaient pavées de mendiants étrangers pour le plus grand déplaisir des Nordiques, fermement convaincus que Bordeciel leur appartenait. Myrh savait qu'il avait eu de la chance en croisant la route de Brynjolf même si celui-ci en profitait pour lui refiler les contrats qui rapportaient le moins en lui rabâchant qu'il comptait sur lui pour renflouer les caisses de la Guilde. Il avait vraiment l'impression d'être un esclave là bas, il était le seul à travailler lui semblait-il , entre Niruin qui passait ses journées à s'entraîner au tir à l'arc et Delvin qui changeait de compagnon de boisson à chacune de ses venues il se demandait bien comment ceux là comptaient s'enrichir. Ah mais si bien sûr, avec les septimes qu'il rapportait lui.
Voilà à quoi l'elfe des bois pensait alors que devant lui un père prenait sa fille dans ses bras en la noyant de paroles toutes plus dégoulinantes de miel les unes que les autres. Cette peste aurait mérité de passer quelques jours de plus en compagnie de ces nécromanciens -et pourquoi pas avoir finit en sacrifice pour l'exemple, se disait-il. Il regrettait déjà les précieuses flèches Dawmer qu'il n'avait pas eu le temps de récupérer sur les dépouilles de ces brutes de sorciers, jamais il n'aurait pu se douter qu'on pouvait faire tenir autant de personne dans une si petite grotte. Il passa une main dans ses cheveux, par Talos il n'en pouvait plus de les entendre piailler à n'en plus finir, il porta la main à l'étui de sa dague, un petit coup juste dans la jugulaire et non seulement ils se tairaient tous les deux mais en plus il pourrait se servir dans le coffre qu'il avait aperçu en rentrant... Au moment où il allait mettre son plan à exécution, la porte de la maison s'ouvrit, laissant apparaître une femme au cheveux blancs lui arrivant aux épaules, en tenue de cuir pourvue de nombreuses poches et au lèvres pincées dans une moue sévère.
Manquait plus qu'elle, pensa Myrh, comme si la journée n'était pas assez pourrie.

- Bonjour, Myrh, commença la femme d'une voix qui laissait transparaître son agacement.

- Tiens, Vex... Quelle... Surprise de te voir ici, lui répondit l'intéressé d'un air qui exprimait plus un désespoir profond qu'une quelconque surprise.

- Brynjolf m'a informée de ta présence en ville et je m'étais dite que je pourrais peut-être me servi- hum, demander ta coopération pour récupérer quelques septimes, reprit la femme dont les coins des lèvres formaient désormais un angle étrange que Myrh identifia comme une tentative de sourire.

- Et bien c'est à dire que je suis très occupé comme tu peux le voir... Tenta ce dernier en se décalant discrètement vers la porte.

- Tu sais bien que la Guilde a besoin de toi pour recouvrer sa richesse d'antan et que c'est uniquement pour ça que tu fais encore partie des nôtres n'est-ce pas ? Glissa Vex donc les lèvres s'étiraient maintenant dans un réel sourire lourd de sous-entendus d'un sadisme évident.

- Bien sûr, bien sûr, d'ailleurs dès que j'aurais finit ce que j'ai à faire je consacrerai ma vie à renflouer les coffres de la Guilde je le promets, lança Myrh avant d'ouvrir la porte précipitamment... Et de tomber nez à... Torse avec un homme dont le sommet de la tête frôlait l'embrasure de la porte, aux cheveux bruns mi-longs et aux joues marquées par deux traits de peinture rouge, vêtu de vêtements similaires à ceux de Vex.

Pitié dites-moi que je rêve, supplia mentalement Myrh.

- Thrynn... Qu'est-ce que tu fais là ?

A suivre...