AN: (parce que avouez ça fait cool) Bonjour et bienvenue à tous (c'est à dire aux trois personnes qui liront cette chose étrange dénuée de sens et hypeeeer originale que j'ai nommée "Dans la Bibliothèque de Gabriel".
PArce que voilà.
Le principe ? Très simple. Vous verrez au fil de la lecture. Disons que c'est un genre de TV-land... Les bouquins en plus et le côté fin du monde en moins.

J'oublie souvent de le préciser sur mes textes mais bien évidemment rien n'est à moi. Je ne tire aucun profit de cela, sauf une joie abusivement développée lorsque vous me laissez des reviews.
La Sakura Vol-Au-Vent Highschool ne m'appartient pas non plus, mais à Mia Suzuki-Sama qui a bien voulu me laisser utiliser le nom de l'illustre académie. *kofkof*

Bref. Je vous laisse avec le premier chapitre... Vos avis seront les bienvenus, bien entendu. C'est un de mes premiers essais en temps que pseudo-humour, et vu que j'ai un sens de ce dernier déplorable... Vous allez pleurer. Bonne chance et bonne lecture !


Journal Dean Princesse
I

Mardi 14 Mars, Enclos des élans du zoo de Central Park

C'est une catastrophe, une catastrophe pure et simple. Je commence mon journal assis contre le flanc de Sam l'Elan. Je suis sur que c'est important, la vie d'élan. Je suis sûr que c'est cool, même, de bouffer de l'herbe et de chier partout, de… Faire le bruit des élans…
Bref, être un élan doit sûrement être cool. Dehors, derrière la grille, les gens me regardent un peu bizarrement, faut dire que c'est pas tout les jours qu'on voit un jeune assis contre un élan, fut-il aussi gargantuesque et paisible que SammyMoose. Ce jeu de mots est génial.

« Hein mon vieux, hein… » Je fais en tapotant son flanc. Lui au moins, on peut en être sûr, il a pas vu sa vie s'effondrer devant lui. « T'en fais pas. On… Voilà. »
Peut-être faudrait-il que je commence par le début…
Le véritable début.

Je m'appelle Dean Winchester, je vis à New York avec ma mère Mary dans un petit appartement du côté de Greenwich Village. J'ai seize ans, un chat nommé Impala – comme la voiture – et mon père est une sorte d'ambassadeur diplomatique dans un pays lointain nommé Lawrencia.
Pourquoi même moi j'ai l'impression que cette histoire sonne faux, Sam, tu peux me le dire ?

Ah ouais. Non c'est vrai. T'es un élan, maintenant. Bref. Ma vie est une vie plutôt normale. Mon meilleur ami s'appelle Castiel, et il ressemble à un petit chiot. Mais littéralement. C'est-à-dire qu'il a beau être super intelligent, assez 'mignon' –comme dirait Meg – pour des critères concernant les seize~dix-sept ans et un religieux acharné, il est aussi complètement à la ramasse dans le monde moderne. On y peut rien.
Mais bon, de l'autre côté, il y a son frangin Gabriel. Beau, intelligent, sexy comme trois des dieux les plus sexys de l'Olympe et

« Non, sérieusement, ça va trop loin là ! C'est quoi ce bordel ! » je m'écrie en frappant sur le flanc de Sam, qui fait le bruit d'un élan indigné sur lequel on vient de frapper.

« Tais-toi et suis l'histoire, toi. » marmonne un Gabriel ennuyé allongé sur son lit, le nez sur un bouquin rose. Le titre sur la couverture dit, en lettres argentées pleines de fioritures et d'autres choses 'girly' et 'fashiouneuh' : Journal Dean Princesse.
Les journées au Paradis, à faire peur à sa propre mort et à l'occuper jusqu'à regagner assez de Mojo sont assez fades. Surtout quand, comme le Messager de Père, on se cache. Alors on va squatter la maison désertée de Metatron pour lui voler quelques livres. Ok, beaucoup de livres. Sauf qu'une fois tous lus, le blond a décidé que ces auteurs terriens manquaient
franchement d'humour et de garçons sexys.
Il les a donc ré-ouverts.
Et a appliqué sa propre petite sauce… Appelée le libre arbitre arrière goût Winchester Brothers. Sans sous-entendus dégoûtants biens sûrs.
Quoi que, avec lui…

Originellement, le sujet n'était pas l'epicness de Gabriel. Je grogne et flatte un peu le flanc de l'ami élan, les yeux clos. Et puis je me remets à écrire, à l'aide du stylo que j'ai piqué… Emprunté à Castiel. Je lui rendrai. Un jour, un jour.
Originellement, le sujet était : comment je me suis retrouvé appuyé contre un élan dans le zoo, mon visage déjà suffisamment plus ou moins difforme pour cause d'acné occasionnelle (je JURE que ça n'arrive pas souvent) recouvert de larmes que je ne veux pas ?
Oh, et bien tout simplement …

J'ai reçu un appel de ma mère, plus tôt. J'ai cru, au début, qu'elle avait encore accidentellement foutu le feu à notre appartement – ça lui arrive. Elle n'y peut rien, la pauvre – mais non, elle m'appelait pour me dire que mon Père (John Winchester, connard parmi les connards hein. Mais c'est pas sa faute, si mes parents ont divorcé ou si c'est un eunuque maintenant.) était de retour à New York avec …
J'ai du mal à l'écrire, là, Sam, par la force de l'élan, donne-moi du courage.
« Putain ça devient n'importe quoi… » Je grommelle. Pourquoi est-ce que je dois marquer tout ce que je fais ?

« Parce que le script, connard. Suis le script. » grogne Gabriel, dans son lit, dévorant avec avidité chaque petit mot.

Enfin bref. J'étais donc en cours lorsque mon portable a vibré. Bien entendu, les profs de la Sakura Vol-Au-Vent Highschool en ont rien à foutre. Surtout Michael et Lucifer, en fait. Mais tout ça, c'est une autre histoire qui n'a pas de réelle raison de finir dans mon petit journal. J'ai donc décroché, une fois enfermé dans le placard de sciences nat – de toute manière, on avait pas vraiment cours, hein –, entre deux balais et des capotes usagées.
« Allo ?
- Deanou ?
- Maman, je suis en cours… »

Oh, mais j'étais tout de même heureux qu'elle m'appelle, Sam, dis pas le contraire. Mais oui, allez, mâche ton herbe en me regardant de tes yeux ronds et inexpressifs. Allez. Je suis toujours heureux de lui parler.
Reprenons.
« Oh, excuse-moi.
- Non mais vas-y, maintenant, parle…
- Hum, c'est assez compliqué, disons que ton père… De retour… T'attend ce soir au Plaza avec ton grand-père. »

Aouch.

« Ouais, ça fait mal. Ouais. T'imagines, Sammy ? On me sort ça, comme ça. Genre 'vas-y Dean, pointes-toi après les cours à l'hôtel', hein. Et pas dans le Formule Un classique hein. Naaaan… Au Plaza, carrément. M'enfin. »

« Franchement, merde. Sam… T'es pas un élan, tu sais ? »

« LE SCRIPT BORDEL. »

Mardi 14 Mars, plus tôt, Au Plaza

Arrivé au Plaza, après avoir raccompagné Castiel chez lui – et laissé mes yeux traîner, je l'avoue, sur le corps sans défaut et brûlant mes rétines de perf
« Mais c'est quoi ça encore… »

Sur Gabriel, je m'étais mis à batailler avec le portier. Comme quoi, un enfant non-accompagné n'a pas le droit d'entrer seul dans le salon. C'est quoi cette histoire ? D'où j'étais je voyais des morveux courir dans tous les sens, alors il allait pas me raconter ses bobards longtemps. J'en étais à mon quatorzième « Mais mon père et mon grand-père m'attendent à l'intérieur. » suivi d'un irrévocable « Nous ne laissons pas entrer des enfants non accompagnés. » lorsque enfin John avait daigné pointer le bout de son nez.
« Il est avec moi.
- … Bien monsieur. »
J'ai manqué de tirer la langue au grand mec –pan, dans les dents monsieur balai dans le cul ! – avant de me souvenir que ça ne se faisait pas, que peut-être mon père allait crever ( qui sait ? On a tous le droit d'avoir peur de ça ! ) et qu'on était au Plaza.

« Maintenant que j'y repense, j'aurais dû le traiter de con… cupiscent. »
Même si je sais pas ce que ça veut dire.

Il m'a fait asseoir dans un fauteuil de cuir noir, en face de lui. Comme à mon habitude, j'ai écarté les jambes d'une manière absolument virile.
Sauf que mon pantalon d'uniforme – lycée stupide – n'a pas supporté le choc, et j'ai entendu un grand CRAC.
J'ai refermé les jambes devant le regard noir de mon père, les soupirs de mon grand-père –même pas bonjour – quoi, hein quand même faut dire bonjour, quoi.
Et je me la suis fermé aussi.
« Bien. A commencé mon paternel, une fois les ricanements étouffés du portier du Plaza –le con cupiscent. Je sais toujours pas ce que ça veut dire. – se furent tus. Dean ?
- Dean.
- Oui ?
- Si nous t'avons fait venir ici, aujourd'hui, c'est pour te parler. »

Il m'a lancé un regard significatif.
« Disons que, comparé à ce que j'ai vécu plus tôt…
- Ton énuc…Euh…
- Oui, mon opération délicate, Tranche-t-il. Ce n'est pas le sujet. Mais disons que, comparé à cela, ce que nous allons t'annoncer est plus ou moins indolore. »

Il prend une grande inspiration. Je me crispe dans le fauteuil. Alors quoi, il est poursuivi par la mafia de son pays lointain perdu entre la France et l'Italie. ? On va devoir aller émigrer au Canada – ou pire, au Québec ? J'ai alors pris la parole. J'aurais pas dû.
« Je peux faire des efforts sur Céline Dion. Promis.
- Hein ? »

Mon père a eu l'air perdu. Dans un soupir qui claque comme un coup de fouet (à garder pour mettre dans mon futur bouquin à écrire un jour, franchement), Samuel – mon grand-père, pas l'élan. Je ne le connaissais pas, à l'époque. Dommage d'ailleurs, le ruminant aussi a son coté sexy. Moins que Gabriel. – m'a coupé.
« Non, Dean Michael. »

Ah oui, c'est aussi le seul au monde à m'appeler par mon second prénom. Et sans doute le seul à ne pas savoir qu'on a pas le droit de boire son alcool fabriqué soi-même dans un verre à cocktail en plein milieu d'un hotel chic. Mais que fait le portier ?!

« Ce que je veux dire, a esquissé encore une fois mon père, ce que … »
Une autre inspiration, un léger grattage de barbe. Et LA révélation.
« C'est que tu es une princesse, Dean. »

... !

Mardi 14 Mars, au même endroit, dans l' enclos des élans du zoo de Central Park

Oui, vous avez bien lu. Une princesse. A mots couverts – et fesses recouvertes aussi, parce que j'avais un trou au cul quand même à cause du pantalon craqué -, mon père m'avait parlé de comment il était plus ou moins le roi héritier… Blablablah… Bref.
En gros, un royaliste gérant un pays qui payait sa dette à l'internationale en finançant des meurtres et de sombres histoires de secte en Italie, avant d'envoyer les rescapés essayer de trouver du travail en France.

Plus tôt, au Plaza

« Une princesse ? »
Je me suis senti légèrement insulté. Non mais quand même, on pouvait remarquer d'une manière assez flagrante tout de même la bosse proéminente et parfaite qui saillait de mon entrejambe ! Je n'allais pas me lever pour lui exposer sous le nez.
« Je crois que tu veux dire prince. »

Claquement de langue agacé de Samuel – je ne peux me résoudre à l'appeler Grand-Père. Il me fait peur. Sérieusement. – alors que je commence à me relever.
« Rassieds-toi, Dean. Nous ne voulons avoir la preuve que tu es un prince, ou te ridiculiser. »

Dans un soupir, mon père a repris.
« Père… Ton grand-père a raison, Dean. Tu dois faire attention, maintenant.
- Pourquoi princesse ? »
Je suis un type à idée fixes.

« Parce qu'ils se sont trompés sur ton certificat de naissance. »

Putain les cons. J'ai grogné un peu sur le coup, et jeté un regard à mon ami le portier.
Et puis là, mon père a commencé à m'expliquer en quoi la tâche de princesse était une chose importante et essentielle et comment, n'ayant pas d'autre héritier(e), je me devais de …
Ok, j'ai pas écouté.
J'ai pris la fuite, le fond de mon pantalon déchiré montrant au monde entier mes fesses parfaites – oublié un slip ce matin, et les intercours du lycée sont tellement courts que j'ai pas le temps de baisser mon slip EN PLUS du pantalon. – le long des rues de New York. Voir mes amis les élans, car ils sont les seuls à réellement me comprendre dans ce monde de brutes qui n'accepte pas mon originalité d'élève d'une école nippo-américaine défendue par l'avocat du diable en personne.

Et nous voilà de retour au point de départ. Je suis une princesse. Un princesse ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que cette histoire est une aventure extraordinaire qui va m'arriver et que je ne peux que me réjouir de toutes ces aventures magnifiques !

Mardi 14 Mars, avec Sam, dans les rues de New York

Toi qui lit ce journal, ce ramassé de notes faussement adolescentes avec des cœurs à couverture rose bonbon, je te prierai de le foutre au feu dès que possible. Actuellement je cours pour ma vie dans les rues, assis sur un élan qui porte le nom de mon frangin. Pourquoi ? Parce que tout ce que tu as pu lire avant n'est qu'une immonde connerie inventée par un espèce de sadique qui se prend pour le destin.

Je m'appelle Dean Winchester, et jusqu'à preuve du contraire j'étais un chasseur. Je vivais entre deux motels sur la route, jusqu'à ce qu'un être dénué d'humour m'emprisonne dans un putain de bouquins pour adolescentes attardées.
Et je crois que c'est bientôt la fin.

Gabriel rit, et referme le livre.
« Oh que non, Deano. Votre histoire vient à peine de commencer… »
Avant de claquer ses doigts. Un flash.
Un autre bouquin qui s'ouvre.
Une autre histoire qu'on découvre.
Et un nouveau chapitre à écrire.