LES RUNNERS

Une petite OS… pour le fun.

Enfin… elle est tout de même loin d'être drôle…

John et Elizabeth couraient. Ils couraient comme ils n'avaient jamais couru. C'était la dixième fois qu'ils étaient lâchés sur une planète inconnue. Tous les deux. Ensemble, toujours. Et heureusement. C'était plus « drôle » selon leurs geôliers, leurs ennemis, leurs traqueurs. Deux mois qu'ils étaient captifs du vaisseau ruche de cette reine. Un mois et demi qu'ils étaient des runners. Cette Wraith, cette tortionnaire… elle avait vite compris qu'ils ne diraient rien. Et pourtant, Dieu sait qu'elle les avait torturés. Elle les avait lacéré avec des couteaux aiguisés, était entrée dans leurs esprits, mais rien n'y fit. Ils n'avaient rien avoué, ni sur l'emplacement d'Atlantis, ni sur celui de la Terre.
Alors, pour ne pas gâcher une si elle « marchandise », elle leur avait implanté une puce. En haut de la colonne vertébrale. Elle les avait ensuite lâchés, pour le plaisir de ses gardes, sur des planètes plus hostiles les unes que les autres.
La première fois ils avaient failli être tués par leurs poursuivants. Mais John leur avait tendu un piège et après les avoir poignardé, il les avait décapités sous le regard horrifié d'Elizabeth. Dans cet état, la jeune femme s'était à peine rendue compte qu'un darth les enlevait de nouveau. Pendant les jours qui suivirent, elle était restée prostrée dans sa cellule. John, dans la sienne, ne pouvait qu'être témoin de sa détresse et de sa peur, sans pouvoir rien y faire. Mais aurait-il était d'un grand secours ? Lui-même était à peu près dans cet état.
Les jours, puis les semaines se succédèrent, sans qu'aucune aide ne leur parvienne. Mais ils n'avaient pas abandonné tout espoir. Cependant les courses à répétition leur enlevaient à chaque fois une parcelle se cette lumière.
C'est au cours d'une de ces courses que leur espoir disparu à jamais. Cela faisait 4 heures qu'ils tentaient d'échapper à leurs poursuivants, sur cette planète recouverte de végétation et dont la température devait avoisiner les 40°C à l'ombre. Ils couraient, couraient encore et toujours, poussés par la peur. Soudain Elizabeth chuta. John s'arrêta et revint sur ses pas. Il l'aida à se relever. Il ne le lui lâcha pas la main et se remirent à courir. Au bout de quelques mètres, leur chemin fut coupé par un Wraith tombant du ciel. Par réflexe John se mit devant Elizabeth, mais fut bien vite envoyé à quelques mètres de là par le puissant bras du Wraith. Elizabeth voulut courir vers John mais un second Wraith vint lui barrer la route et, dans un rictus de victoire, abattit sa main sur sa poitrine, sous les hurlements d'horreur du militaire qui s'était relevé et qui accourait vers elle. Mais il fut rapidement stoppé dans sa progression par l'autre wraith qui le saisit à la gorge et le souleva du sol
W : Assiste à sa mort.
Le wraith tourna le corps de John vers Elizabeth qui se faisait vider de ses forces vitales. Le militaire avait les larmes aux yeux.
J : Elizabeth….
La jeune femme tourna vers lui un visage se ridant à vue d'œil. Ses yeux abritaient la peur. La peur de mourir, évidemment, mais aussi la peur de le voir mourir lui. Bientôt ses yeux se voilèrent. Elle arrivait à la fin de sa vie. John le vit et sa rage prit place dans ses yeux. La rage de la perdre, la rage de la voir disparaître sans lui avoir dit. Alors, sentant lui aussi ses forces l'abandonner au fur et à mesure que le Wraith resserrait son étreinte autour de sa gorge, il lui murmura un « je vous aime. » Alors seulement, Elizabeth ferma les yeux, l'âme en paix et un sourire aux lèvres. Il le lui avait enfin avoué… Le froid et le noir l'enveloppèrent et elle partit pour un monde où John ne tarderait pas à la rejoindre. C'est là dans un monde sans peur, sans violence et sans haine qu'ils se retrouveraient… pour l'éternité.

FIN