Le sang du dragon
- Debout la dedans !
Merlin se fit une joie d'ouvrir grand les tentures, ce qui inonda la pièce d'une grande clarté et obligea Arthur à ouvrir les yeux.
-Bonjour sire, bien dormi ? fit Merlin amusé
Arthur répondit en envoyant un coussin à la tête de Merlin.
Celui-ci n'eût aucun mal à l'esquiver, et voyant que le roi n'était pas presser de se lever, le brun tira un grand coup sur les couvertures, Arthur se retrouva vite au sol en train de pester et de jurer.
- Merlin, je te hais !
-Mais oui moi aussi je vous aime, répondis le magicien avec un sourire sardonique.
-Qu'est ce qui te rend si joyeux ce matin grogna Arthur !
-si mes souvenirs sont bon dit Merlin, aujourd'hui pas de chasse, pas d'entrainement donc pas d'ennuis !
-Ne te réjouis pas trop vite, lui dit le blond, ce matin nous recevons une délégation venant du nord, un royaume proche de celui de Cenred
-Mais c'est vous qui recevez ! lui rétorqua le brun.
-Oui, mais en tant que conseiller royale et magicien de la cour, je te demande d'être présent, et ce n'est pas discutable !
-Et pourquoi est-ce toi et non George qui m'apporte mon petit déjeuner ?
-Ce pauvre George est tombé malade et n'est pas en état de vous apporter quoi que ce soit !
Merlin aida son prince à s'habiller avant de retourner dans sa chambre se changer. A la demande d'Arthur, il avait fini par s'acheter de nouveau vêtements qui correspondaient mieux à sa charge. Le magicien opta donc pout une tunique bleue bordée d'un liserai argenter représentant des runes et d'un pantalon de toile foncé qui pour une fois ne ressemblait pas à un sac informe. Faute d'avoir eu le temps de les couper ses cheveux avaient poussé cachant ses oreilles. L'ensemble le rendait attractif, ce qui amusait beaucoup Arthur, car maintenant il voyait plusieurs jeunes filles du château regarder le sorcier de manière différente et rougir lorsque ce dernier leurs adressait la parole. Le brun par contre s'emblait ne se rendre jamais compte de rien. Ce n'était pas non plus que ce dernier impressionnait pas sa carrure musclé mais le souverain était satisfait de voir que les heures d'entrainement, le fait de porter son armure, les heures de chasse et toutes ces cavalcades par monts et par vaux avait fini par porter ses fruits, le jeune sorcier était un peu plus larges qu'à son arrivé à Camelot et surtout il était plus endurant, ce qui n'était pas plus mal au vu de ses nouvelles fonction, protéger un royaume par exemple !
Merlin et Arthur se trouvaient dans la salle du trône, lorsqu'un valet vint leur annoncer la venue d'une troupe de soldat entrant dans Camelot. La troupe était composée d'une trentaine d'homme. Vortigern le chef de ceux-ci demanda audience au roi. Lorsque celui-ci entra dans la pièce avait cinq de ses hommes, un sentiment de malaise s'installa. Dire qu'ils étaient imposants était un euphémisme. Ils étaient immenses, bâtit comme des ours (dont ils avaient d'ailleurs l'aspect et l'odeur). Seul leur chef était différent, celui-ci avait plutôt la carrure d'Arthur, mais la s'arrêtait la ressemblance. Il s'inclina devant le roi, et lorsqu'il se redressa pour regarder Arthur un sourire se dessina sur ses lèvres, Merlin qui se tenait derrière le roi se fit la réflexion qu'un loup devant sa proie devait ressembler à çà. Le guerrier avait beau se montrer avenant, tous sonnait faux chez lui. Sans en avoir parlé avec son sorcier, Arthur ressentait exactement la même chose.
-sire, je vous remercie de nous accueillir dans votre cité. Mais hommes et moi-même avons parcouru un long chemin afin de vous soumettre une requête Nous subissons depuis plusieurs mois des attaques incessantes provenant du royaume de Cenred, ils pillent nos récoltes, massacres nos paysans, rasent des villages entier, nos hommes ont beau essayer de les arrêter, ils ne peuvent être partout. Je sais que vous avez une alliance avec quatre royaume voisin, ce qui vous permets en cas d'attaque de demander de l'aide, nous aimerions nous aussi faire alliance avec vous ce qui nous mettrais en positions de force si nous arrivions à une trêve avec Cenred. Nous pensons qu'avec de puissants alliés, ils seraient moins enclins à nous attaquer.
Le roi avait écouté les doléances du guerrier, mais toute cette histoire sonnait faux. Néanmoins il ne pouvait explicitement le traité de menteur.
-vous devez savoir que je ne peux prendre cette décision seul, il me faut demander l'avis des autres souverains. Je vais donc envoyer des messagers demander une réunion d'urgence.
-Je vous remercie, votre majesté.
- j'ai demandé aux domestiques de vous préparer une chambre, quand à vos hommes….
-N'ayez aucune inquiétude pour eux sire, ils établiront leur campement à côté des remparts.
-Bien, si tout est régler, je vais vous laisser.
Vortigern, salua le roi et sorti avec ses hommes afin que ceux-ci établissent le camp.
-Immédiatement après le départ des soldats Arthur se retourna vers merlin.
- Quand penses-tu ?
-Je ne crois pas un mot de ce qu'il raconte ! Ça sonnait faux, et ce type n'a pas la tête de celui qui vient demander de l'aide. Par contre, ils sont ici pour une bonne raison, et j'aimerais beaucoup savoir laquelle.
- Moi aussi répondis Arthur, moi aussi.
Ce qu'Arthur avait aussi remarqué, mais sans en parler au brun, c'était que le soldat n'avais cessé d'observer Merlin. Le blond ne savait pas si il fallait en faire part au jeune sorcier et dans le doute il préféra ce taire. Après tout Vortigern n'avait peux être jamais côtoyé un sorcier, et sa réaction était peut-être simplement de la curiosité .
