Renversement de situation.

Amandine, 23 ans, jeune expert-comptable spécialisée dans l'exonération fiscale de son état, marchait tranquillement dans les rues de Londres afin de rentrer dans son petit appartement miteux qui contenait assez de place pour un lit, une télévision, une petite cuisine et summum du luxe, une salle de bain. Elle avait recherché d'autres appartements, mais ils étaient trop cher pour elle. Alors pour l'instant, elle y restait. Elle était en train de soupirer lourdement au pied de son immeuble limite insalubre quand un petit garçon d'une dizaine d'années portant une étrange robe avec une cravate verte et argenté et un serpent brodé sur la poitrine apparut, évanouit sur le sol. Elle se précipita sur lui et vit du sang qui coulait d'une blessure à la tête. Elle se leva et demanda de l'aide, mais les passants continuaient à passer comme si cet enfant n'était rien pour eux. Un homme s'arrêta devant elle et lui dit :

-Ne vous occupez pas de lui. Il n'en vaut pas la peine.

Furieuse, elle le gifla violemment et siffla outrée :

-Vous êtes peut-être un monstre, mais pas moi. Je ne le laisserai pas comme cela.

Elle se baissa, prit délicatement l'enfant dans ses bras et l'emmena dans son appartement afin de le soigner. L'homme se frotta la joue stupéfait, une moldue avait osé le gifler, lui un sorcier. Il fit demi-tour et partit en insultant les moldus et toutes leurs engeances. Amandine, dans sa chambre qui faisait salle à manger, salon et bureau, déposa doucement le petit garçon sur son lit et se mit en devoir de le soigner. Elle remercia son patron de l'avoir viré, comme cela, elle allait pour s'occuper exclusivement du bambin. Elle le déshabilla, le nettoya et le soigna. Puis elle lui mit l'un de ses t-shirts et un de ses caleçons, puis elle alla nettoyer les vêtements tachés de sang du garçonnet. Durant une semaine, le petit garçon fut dans le coma, elle le nourrissait, le cajolait, le chouchoutait. Elle l'aimait beaucoup, ça avait vraiment été le coup de foudre. Puis un matin, alors qu'elle lui caressait doucement et tendrement le front, elle le vit bouger, preuve qu'il allait bientôt se réveiller. Et en effet, il ouvrit un oeil et fut stupéfait en se trouvant dans une petite chambre miteuse, mais pourtant, il se sentait bien, et pour la première fois de sa vie, à l'abris. C'était la première fois qu'il ressentait cela. Il s'étira en fermant les yeux, mais se figea quand il entendit un petit rire. En tournant la tête, il vit une jeune femme aux courts cheveux blonds ébourriffés qui lui souriait tendrement. Elle lui dit gentiment :

-Tu reviens de loin, cela fait une semaine que tu es dans le coma.

Nerveusement, il lui demanda :

-Qui êtes-vous ?

-Je me nomme Amandine Duprés. Et toi, comment t'appelles-tu ?

-Je m'appelle Tom Marvolo Riddle. Répondit le petit garçon en s'assombrissant.

La jeune femme fronça un peu les sourcils et lui demanda :

-Que se passe-t-il ? Et que t'est-il arrivé ?

-C'est Franck Potter qui m'a lancé un expelliarmus et...

-Un quoi ?

-Un sort. Simplement parce que je suis à Serpentard et que lui est à Griffondor. Répondit le petit garçon en tentant héroïquement de retenir ses larmes.

La jeune femme ne comprenait plus rien, mais laissait le petit garçon parler :

-Il est en troisième année et moi je commence ma première. Je suis sa victime préférée. Je le déteste.

-Quel connard. Et tu ne peux rien faire ? S'échauffa la jeune femme qui sans le savoir venait de remonter à fond le moral du petit garçon.

-Tout le monde s'en moque. Répliqua l'enfant avec lassitude.

-Mais et tes parents, ils ne t'aident pas ? L'interrogea la jeune femme qui ne pensait pas que personne n'aidait ce garçon.

-Ma mère est morte et mon père l'a abandonné quand il a appris qu'elle était une sorcière.

-Une quoi !

Le petit garçon devint blême quand il comprit que la jeune femme loin d'être une sorcière comme il le pensait, était une moldue. Il s'affola et fondit en larme en lui suppliant :

-Vous ne direz pas que je vous l'ai dit, hein ? Si le ministère sait que je vous l'ai dit, j'irai en prison.

La jeune femme le regarda droit dans les yeux et découvrit avec stupeur qu'il ne mentait pas. C'était le seul don que la nature lui avait donné, elle savait quand on lui disait la vérité et ce petit bonhomme était totalement franc avec elle. Alors avec un sourire rassurant, elle lui répondit :

-Je ne dirais rien, personne ne saura jamais que tu m'as dis ton secret. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. Jura la jeune femme en faisant un signe sur sa poitrine.

Le petit garçon soupira de soulagement et raconta à la jeune femme tout ce qu'elle voulait savoir. Il ne savait pas pourquoi il faisait cela, mais plus il parlait, plus il se sentait bien alors il continuait, il vidait son coeur meurtri de toute la douleur qui y était présente. Surtout, elle l'écoutait et ne l'interrompait pas pour rien. Quand il eut terminé de parler, la nuit était tombée depuis longtemps et elle lui apporta un bon repas. Il dévora ce qu'il y avait dans son assiette et il alla se recoucher tandis qu'elle s'endormait près de lui, car il n'y avait pas de place sur le sol. Le lendemain, Tom se surprit à serrer le cou de la jeune femme bien réveillée qui ne bougeait pas pour ne pas le déranger. Le petit garçon fit une chose qu'il n'avait jamais fait à personne, il l'embrassa sur la joue. Amandine le serra contre elle et lui dit :

-Tu veux essayer de te lever ?

-Oui.

Il fit quelques pas malabiles, puis alla dans la cuisine dévorer le petit déjeuné. Il savait que la jeune femme ne travaillait pas afin de le soigner et il n'avait jamais été aussi heureux de toute sa vie. Il passa une autre semaine avec elle, jusqu'à ce que la jeune femme décide d'aller faire des courses, le frigo était totalement vide. Tom n'ayant pas d'autre habits dû garder son uniforme tandis que la jeune femme papotait pour deux. Elle lui demanda avec discretion afin que personne ne comprenne ce qu'elle lui disait :

-Ca doit-être bien d'être un sorcier et de faire la magie.

-Oui, je suis heureux d'en être un, mais s'ils sont méchants avec moi. Répondit Tom avec un sourire rêveur, mais teinté de tristesse, sa colère s'était en partie évanouit en racontant tout à la jeune fille.

-Parce qu'ils sont jaloux de tes talents, mais regarde-toi, tu as onze ans et je suis sûr qu'à quinze ans, tu auras toutes les filles de Poudlard à tes pieds tellement tu es mignon.

Le jeune garçon devint tout rouge, il aimait beaucoup discuter avec cette jeune femme qui ne craignait pas la magie et même était heureuse pour lui, un enfant qu'elle ne connaissait que depuis deux semaines. Mais c'était les deux plus merveilleuses semaines de sa vie. Il avait été méfiant au début et pourtant sa magie lui hurlait de lui faire confiance, qu'elle pouvait l'aider même sans pouvoir magique. Tout en marchant, il se rapprochait d'elle et timidement, glissa sa main dans la sienne. Il eut un instant peur qu'elle le repousse, mais non, au lieu de cela, elle l'attira vers elle et le serra fort dans une étreinte plus fraternelle qu'autre chose. Ils se séparèrent quelques secondes, et recommencèrent à discuter. Ele était heureuse que le jeune garçon lui ait fait totalement confiance et elle voulait que cette confiance se renforce avec le temps. Elle réfléchissait de plus en plus sur la possibilité de l'adopter, d'avoir une famille avec lui. Elle ne le considérait pas comme son fils, elle était trop jeune, mais plutôt comme son petit frère. Elle se décida en voyant une jeune mère tenir la main de sa petite fille. Elle se tourna vers lui et... il disparut.

Amandine regardait stupidement l'endroit où était le petit garçon quelques secondes auparavant, puis elle se réveilla quand elle entendit du bruit qui ressemblait à une explosion. Là, elle paniqua, Tom avait peut-être voulu s'amuser et il était tombé sur des loubards, un tueur psychopathe... UN PEDOPHILE ! Elle se mit à l'appeler désespérément :

-Tom ! TTTOOOOMMMMMMMMM ! TOM, JE T'EN SUPPLIE REPONDS-MOI! Ô mon dieu, faites qu'il ne lui est rien arrivé.

Elle chercha partout en continuant à l'appeler, puis dans une ruelle, elle entendit une voix un peu aigu qui ressemblait légèrement à celle de Tom. Elle se précipita vers l'origine de la voix et découvrit une dizaine d'hommes déguisés avec des masques blancs et des capes noirs. Ils parlaient à un homme de haute taille aux yeux rouges dans un visage blafard sans narines. Elle ne vit pas l'homme pâle faire un pas en arrière stupéfait en la voyant surgir, car elle appelait encore :

-TOM! TOM, je t'en supplie, réponds-moi.

Elle se tourna vers l'homme et lui demanda sans voir qu'une des silhouettes allaient lui lancer un sort :

-S'il vous plait, vous n'auriez pas vu mon petit frère ? Il a onze ans, a des cheveux noirs, des yeux pourpres et il est entré à Poudlard, il est à Serpentard. Son nom c'est Tom Marvolo Riddle. Je vous en supplie, vous ne l'auriez pas vu. Il a dû vouloir s'amuser, c'est un sorcier et je suis sûr qu'il lui ait arrivé quelque chose. Ô mon dieu faite qu'il n'ait rien.

Voldemort sentit son coeur se serrer, lui qui pensait que la jeune femme s'était moquée de lui, alors qu'en fait elle se trouvait dans son futur. Etant moldue, elle ne pouvait le rejoindre là où il était. Enfin, sauf si on lui donnait un coup de main. Il se souvenait de ses deux semaines, le bonheur absolu et puis il était revenu à Poudlard et tout était redevenu comme avant. Il avait même cru un moment qu'il avait fait un rêve. Il en avait haït encore plus les moldus. Et voilà que celle qui l'avait fait souffrir le recherchait complètement paniquée sans savoir qu'elle se trouvait face au seigneur des ténèbres en personne que s'il le voulait, il pouvait la tuer en un claquement de doigt. Mais il réalisa aussi qu'elle pouvait empêcher beaucoup de choses et lui permettre d'avoir une vie différente, d'oublier son moldu de père et d'avoir quelqu'un pour l'aimer. Il allait répondre quand l'un de ses mangemorts voulut lancer un sort sur la jeune femme. Instinctivement, il projeta le sorcier qui s'écrasa contre le mur. Il se tourna vers les autres et leur dit :

-Partez maintenant et ne touchez pas à cette fille.

-Bien maître. Répondirent les sorciers en pensant qu'il allait s'occuper personnellement de la jeune moldue.

Quand les sorciers furent partis, Voldemort se tourna vers elle et lui dit :

-Tom est mort.

La réaction de la jeune femme le prit totalement à dépourvu, car elle s'évanouit. Il n'eut que le temps de la rattraper avant qu'elle ne se fracasse le crâne sur le sol. Maintenant qu'il était seul, il permit à ses larmes de couler, c'était la première fois depuis des années qu'il pleurait. Elle le considérait comme quelqu'un de sa famille. Il se souvint que le jour où il était revenu à Poudlard, elle s'était tournée vers lui comme pour lui annoncer quelque chose. Maintenant il savait quoi, elle voulait l'adopter, elle voulait lui donner une véritable famille, elle le voulait lui et personne d'autre. Il savait que si elle avait été dans le passé, il aurait été l'enfant le plus heureux de la terre. Au lieu de rester sur le carnage qu'allait devenir le centre de Londres, il transplana. Mais il ne vit pas un auror apparaître avec une cicatrice en forme d'éclair sur le front. Ce dernier eut le temps de lancer un sort sur Voldemort avant qu'il ne disparaisse lui permettant de le suivre et ainsi de savoir où il allait. Il transplana lui aussi vers le lieu où se trouvait le Seigneur des Ténèbres sans savoir qu'il serait aux premières loges pour un virage en épingle à cheveux du destin.

Quand Voldemort arriva dans son QG, il alla dans sa chambre personnelle et coucha tendrement la jeune femme qui aurait pu changer sa vie. Il savait que son ennemi de toujours était à ses trousses, et il espérait qu'il allait arriver rapidement. Le Seigneur des ténèbres avait créé une potion qui liée avec un certain rituel pouvait ramener n'importe qui et n'importe quoi dans le passé. Il alla chercher la potion, puis traça un pentagramme sur le sol avec des runes d'une complexité telles qu'elles auraient rendu neurasténique et suicidaire le plus friand des fans d'arts occultes. Quand il eut terminé, il transplana de nouveau et alla chercher les affaires de sa « soeur ». Il les réduisit toutes y comprit la petite twingo que le petit garçon qu'il avait été, trouvait si étrange et pourtant si magnifique. Il lança des dizaines de sorts dessus, afin qu'elle puisse rouler sans avoir à faire le plein, elle roulait sans essence, etc. Quand tout fut prêt, il réapparut dans son QG et découvrit Harry Potter qui le regardait avec haine la baguette pointée sur lui. Au lieu de se mettre en garde, le sorcier déposa un sac au centre du pentagramme et alla chercher Amandine. Harry le suivit et le découvrit d'une grande douceur avec cette jeune femme. Voldemort lui dit :

-Cette jeune femme, je l'ai connu quand j'avais onze ans. Elle aurait pu transformer ma vie, changer l'homme que je deviendrais. Elle m'a apporté plus de bonheur en deux semaines que dans toute une vie entière. Je veux l'amener dans le passé, dans mon passé afin de tout changer. Je ne serai peut-être plus le seigneur des ténèbres, et donc tes parents seraient encore vivants et tu serais Harry, simplement Harry Potter, un étudiant parmis d'autre et non le sauveur du monde sorcier.

-Pourquoi me dis-tu cela Tom ?

-Parce que j'ai besoin de ton aide. Le sang d'un ennemi doit-être donné volontairement pour que le rituel fonctionne et surtout parce que comme elle est moldue, elle aura besoin d'un sorcier puissant pour l'aider.

-Tu veux que je partes avec elle ?

-Oui. C'est quelqu'un d'adorable, c'est comme si tout le bonheur qu'elle m'avait apporté durant ses deux semaines me revenait en mémoire, elle est un concentré de joie et de douceur. Tu as une chance de sauver le futur, ton futur.

Le terrible et sanguinaire seigneur des ténébres caressa tendrement les cheveux de la jeune fille et dit à Harry :

-Il ne nous reste pas beaucoup de temps, alors, es-tu prêt ?

-Je... d'accord. Je l'aiderai.

-Merci. Tu ne le regretteras pas.

Voldemort se tourna vers Amandine et lui tapota délicatement les joues pour la réveiller. La jeune femme sortit difficilement des limbes de l'inconscience pour voir l'homme à la tronche de serpent qui lui avait appris que...

-Oh mon dieu ! Tom. Non, dites-moi que c'est un cauchemar, dites-moi que je vais me réveiller et qu'ils sera là près de moi. Sanglota la jeune femme.

L'homme posa une main assez froide sur son épaule et lui dit :

-Il est mort, c'est vrai. Mais tu connais l'existence de la magie, donc tu sais que nous les sorciers pouvons faire des choses incroyables...

-Même ramener les morts à la vie ? Demanda la jeune femme avec un espoir fou au fond de ses yeux bleus.

-Heu... non, pas à ce point. Mais nous pouvons emmener quelqu'un dans le passé et donc tu pourras le sauver en l'aimant comme tu l'as aimé durant deux semaines. Répondit Voldemort avec un sourire ému. Dire qu'il aurait pû avoir une famille aimante avec elle, il avait une chance d'en avoir une et il n'allait pas la laisser filer.

-Je pars dans le passé ?

-Oui, soixante cinq ans en arrière, tu arriveras vers la fin de l'année scolaire, deux mois après le retour de Tom dans son époque.

-D'accord. Je pars quand ?

Voldemort eut un autre sourire ému et lui dit :

-Maintenant. Mais tu vas aller dans un monde qui n'est pas le tien, alors fait attention. Voici une bourse, tu demandes une somme et elle te donnera immédiatement ce que tu veux. Harry Potter t'aidera pour le monde de la sorcellerie, c'est un puissant sorcier. Voici tes affaires, elles ont été réduites. Harry pourra leur rendre leur forme normale.

-D'accord. Merci de me permettre de retrouver mon Tom.

-C'est un plaisir pour moi. Oh ! Une dernière chose, Tom se trouve à l'ophelinat de Westchapel!

-Merci, dès que je serai prête, je le tirai des griffes de l'administration. Et je vais le chouchouter et le dorloter jusqu'à la fin de sa vie.

-Malheureusement, on ne peut pas rester éternellement là-bas, tu repartiras avec Harry Potter après la remise de diplôme des septième années. Précisa Voldemort qui aurait bien voulu que cette petite moldue le chouchoute jusqu'à ce qu'il ait quatre vingt quinze ans.

-C'est vraiment dommage. En tout cas, je ne veux pas rater un moment aussi important de sa vie, j'aurai bien aimé aussi être là, le jour où il viendra me présenter sa petite fiancée. Je parie qu'elle sera belle comme tout, parce qu'il est beau comme un coeur.

Pour la première fois de sa vie, Harry vit Voldemort rougir et avoir une étincelle de joie et presque de bonheur dans son regard rouge. Il comprit tout ce qu'il pourrait y avoir de bien s'ils réussissaient leur mission. Lui qui n'avait pas de parents, savait ce que pouvait ressentir un enfant quand il était aimé, mais il savait aussi que le bonheur du petit Tom serait parfait si en plus d'une mère, il avait un père pour le protéger et le soutenir. Il décida d'être ce père, et puis la petite moldue était vraiment très mignonne avec ses yeux bleus pétillants de malice, de douceur et ses courts cheveux blonds coiffés en pétard. Il vit Voldemort placer avec « tendresse » la jeune femme au centre du pentagramme, puis le seigneur des ténèbres commença le rituel :

-Que le temps entrouvre ses portes pour défaire ce qui a été fait, que le mal devienne le bien, que le monstre devienne l'innocent, que l'ennemi devienne l'ami.

Il tendit un couteau à Harry ainsi qu'un bol et lui dit :

-Que le sang de l'ennemi volontairement donné soit la clé pour le passé.

D'un signe de la tête, il enjoignit Harry à rejoindre la jeune moldue qui serrait ses affaires et la petite bourse contre son coeur. Elle regardait avec fascination ce que faisait l'homme. Il reprit le bol remplit de sang, tandis que le survivant soignait sa blessure d'un sort sans baguette. Il avait apprit la magie sans baguette après la mort de Dumbledore, et il réussissait à lancer l'Avada Kedavra sans sa baguette. Il vit le seigneur des ténèbres dessiner des runes encore plus complexes que les précédentes avec le sang. Puis il mit dans un chaudron le reste du liquide vital. La potion s'illumina tandis que le seigneur des ténèbres remplissait deux bols qu'il donna à Harry et à Amandine.

-Vous devez tout boire au même moment. C'est très important où vous risquez de errer dans les couloirs du temps.

-D'accord, quand ?

-Je vous dirais quand.

-D'accord !Répondit Amandine avec une confiance qui fit plaisir à Voldemort.

Il continua le rituel et retraça le pentagramme et les runes avec la potion puis aspergea les affaires que portaient Amandine, ses vêtements ainsi que ceux de Harry, il s'écarta et leur dit :

-Buvez toute la potion en une seule fois.

Les deux se regardèrent et en même temps avalèrent la potion. Au même instant, ils eurent la même réaction, une grimace de dégoût qui fit rire Voldemort. Harry ressentait les émotions du seigneur des ténèbres et il n'avait pas mal à sa cicatrice, c'était plutôt une sensation douce, reposante, bienfaisante. Il vit Voldemort lui faire un sourire où se trouvait le peu d'humanité qui lui restait et le vieux sorcier dit :

-Que les portes du temps s'ouvrent pour deux voyageurs. Qu'ils arrivent le 12 juin 1938. Changez le futur, changez-moi. Supplia le seigneur des ténèbres.

Les deux voyageurs s'illuminèrent en sentant qu'une chaleur montait dans leur corps en étant de plus en plus chaude au point qu'ils crurent avoir pris feu. Voldemort sentit les larmes couler quand il vit Amandine se tordre de douleur puis disparaître avec son pire ennemi afin de changer sa vie. Il murmura :

-Adieu grande soeur.

A suivre