–Bonjour, bonsoir !
Voici le prologue; un peu long je vous l'accorde ^^'' de ma première fanfic sur AoT. Je suis véritablement tomber amoureuse de cette franchise. Je la trouve tout simplement magnifique et espère lui rendre hommage. Les personnages sont particulièrement bien développés et j'aimerais essayer de les récrire aussi fidèlement que possible. Avec votre aide :D
Je tiens à vous prévenir que l'histoire en elle même, ainsi que les relations entre les personnages canons et mes propres créations seront très détaillées. Les relations en particulier, amicales et/ou romantiques seront slow-paced et profondes. Ceci n'est pas mon coup d'essai à l'écriture mais je vous demanderai de me dire en review si mon choix de temps dans le récit est trop confus. Je sais pertinemment que certains lecteurs ne sont pas très fan du passé simple et préfère l'imparfait ou le présent. Je changerais ce détail si nécessaire pour satisfaire davantage votre lecture :)
Je vous remercie de votre attention et vous demande de ne pas vous fier à la longueur du prologue, à partir du chapitre 4, l'histoire prendra une toute autre tournure et bougera beaucoup plus!
Bonne lecture et comme toujours, les feedback seront très appréciés!
– HellsRose~
Prologue, première partie.
An 845 : plaines aux Sud du Mur Rose,
Elle se rappela leurs regards.
Leurs yeux écarquillés de terreur, d'incompréhension et de déni; comme s'ils ne pouvaient y croire. Son imposant bras était apparu par delà le mur Maria, sa main s'écrasant sur son sommet. Les habitants s'étaient alors tous unis dans un silence de plomb. Plus aucun son, plus aucun geste : le temps s'était figé dans le district de Shiganshina.
Elle avait toujours considéré la peur comme étant un sentiment indescriptible, appartenant à chacun de la gérer et de la surmonter. Hors ce jour là, l'effroi fût propre à tous, sans distinction ni différence et elle comprit enfin la réalité du monde dans lequel ces monstres avaient le pouvoir sur leurs émotions et leurs vies.
La jeune femme serra la main de son père un peu plus fort, se raccrochant à la seule parcelle de stabilité qui lui restait alors qu'ils étaient en route pour le district de Trost, au Sud du Mur Rose.
- Il va pleuvoir.
La voix d'Eirik, après plusieurs heures de silence, l'arracha à ses pensées. Elle le fixa de ses yeux d'ambre puis regarda le ciel. Il avait raison les nuages ne présageaient rien de bon pour les heures à venir. Que répondre à cela ? Que la pluie les condamnerait sûrement à une mort atroce ? Qu'elle les empêcherait de voir l'ennemi et qu'ils finiraient tout deux dévorés ? Elle préférait encore rester muette que de faire face à la réalité de la situation.
- On ne devrait plus être loin. On apercevra la Mur bientôt et comme la Garnison surveille l'arrivée des Titans, ils nous verront et enverrons certainement quelqu'un, continua-t-il avec un léger sourire aux lèvres.
Mais elle savait. Eirik avait plaqué ce masque de force et de réconfort sur son visage depuis que Tilda, sa femme et mère de Charisma, avait subi la mort la plus terrifiante que l'on puisse imaginer. Aucun humain n'est dépourvu de crainte et son père ne faisait pas exception. L'idée qu'il pouvait lui arriver la même chose à lui ou sa fille n'était pas envisageable ce qui, malgré sa peur, lui donnait le courage de continuer à avancer dans les plaines déserte avec son enfant. Le fait qu'elle soit maintenant presque une femme a part entière ne lui importait que peu. Qu'elle ai 10 ou 22 ans ne l'empêcherait pas de la protéger de toutes ses forces et d'assurer sa survie. En tant que père, sa propre sécurité était secondaire.
- Charisma.
Entendant son prénom, elle reporta son attention sur lui mais n'ouvrit toujours pas la bouche. Elle préférait mourir que de craquer ici, désormais un territoire Titan. Par ailleurs, plus ils seraient discrets et silencieux mieux se sera. Eirik lui même parlait à voix basse depuis le début, en regardant autour de lui frénétiquement à l'affût du moindre son ou mouvement.
- Il y a d'autres réfugiés derrière nous, environs 1 km sur la gauche. Si tu peux les voir, gardes les à l'œil. S'ils venaient à disparaître, on doit le savoir tout de suite.
La poitrine de la blonde platine se serra. Elle savait aussi ce que cela signifiait. Ils devaient impérativement savoir d'où venait le danger s'ils voulaient survivre. La mort des autres pouvait les sauver d'une manière ou d'une autre. Telle était la règle de ce monde cruel. Charisma acquiesça silencieusement en observant les alentours.
- Bien. On va y arriver Isma, ne t'inquiète pas.
Encore ce sourire plein de doutes, mais elle voulait y croire aussi. D'une certaine façon, peut-être avait elle besoin de quelqu'un pour sourire à sa place, au milieu de l'horreur.
Elle ne savait même plus depuis combien de temps ils marchaient, elle ne sentait plus la fatigue. La douleur de ses jambes s'était miraculeusement estompée à force de l'ignorer bien que la lourdeur ait perduré. Peu importe le temps que cela prendrait, elle atteindrait ce Mur avec le seul membre de sa famille qui avait survécu.
- Regardes, Isma !
Le visage d'Eirik s'était soudainement illuminé, le faux de son rictus disparu pour laisser la place au soulagement le plus total. Elle vit alors le Mur Rose à l'horizon. Ses yeux d'ambre s'embrumèrent de soulagement. L'épuisement réapparu aussi vite qu'il était parti à la vue de leur objectif au loin.
- On a réussi, souffla son père d'une voix tremblante, tu vivras. C'est tout ce que je veux. Que tu vives.
Eirik avait inconsciemment forcé le pas. Comment le pouvait-il ? Alors qu'elle pouvait à peine mettre un pas devant l'autre. Aucune importance. Charisma lâcha un soupir et se surprit elle même a sourire, aux bords des larmes. La première étincelle d'espoir était juste devant elle Isma pouvait se permettre au moins cela.
Elle ouvrit enfin la bouche, s'apprêtant à répondre à son père lorsque celui-ci se figea. Il regardait derrière lui, incrédule, yeux écarquillés et lèvres entrouvertes. La terreur de nouveau présente sur ses traits vieillis par le temps. La jeune femme jeta un coup d'œil dans la même direction, peu rassurée par la réaction de son géniteur.
- Comment... ? Où. .? Je ne comprends pas.
Eirik les chercha à l'horizon, mais les autres réfugiés étaient tout simplement introuvables. Même en y réfléchissant bien, il ne comprenait absolument pas cette disparition. Il était impossible qu'ils aient changés de chemin entre temps. La plaine restait la route la plus courte et la plus sûre, du moins pour le moment. Le quinquagénaire savait que les Titans viendraient si la logique existait encore de derrière eux. Ils avaient pleine vue sur leurs alentours ce qui améliorait grandement leur chance de s'en sortir. Mais aussi stratégiquement, le meilleur moyen de voir les Titans de par leur taille surdimensionnée était de voyager sur un terrain étendu et dégagé de toute flore. L'œil humain à bien entendu ses limites mais Eirik était conscient qu'il fallait faire avec ce qu'il avait. Sachant tout cela, comment ?
Il tira Charisma par le bras et reprit un rythme de marche soutenu afin d'atteindre la zone d'activité de la Garnison du Mur Rose leur unique chance étant que les soldats de l'Avant-Garde les aperçoivent et interviennent à temps. Eirik avait l'avantage de la vue dégagée mais c'était tout ce qu'il avait. Si un ou plusieurs Titans venaient à les rattraper, tout serait terminé.
Un tremblement secoua la terre sous ses pieds. Puis un deuxième et un troisième. Charisma les ressentis aussi et regarda son père avec insistance. Ce à quoi il répondit simplement :
- Ne te retournes pas. Si je t'ordonne de courir, tu cours. Est ce que tu m'as bien compris ?
Le ton de sa voix était sans appel, dénué de peur mais l'urgence de son ordre frappa Isma de plein fouet. Les tremblements se firent plus pressants à mesure qu'ils avançaient vers le mur.
- Les gars de la Garnison devraient déjà nous voir. Merde !
D'aussi loin qu'elle pouvait se rappeler, elle n'avait jamais entendu parler d'un Titan pouvant courir sur une longue distance. Charisma fouilla le fond de sa mémoire pour essayer de se souvenirs lorsqu'elle eu un éclair de lucidité au milieu de la panique.
Un Déviant leur fonçait droit dessus.
Ils avaient pu traverser la distance entre le Mur Maria et le Mur Rose, ne s'arrêtant que quelques minutes par heure. En dormant par roulement de jour et continuant la route la nuit. Ils n'avaient miraculeusement croisés aucun Titan. Et maintenant, aux portes du Mur, ils allaient mourir.
Dégueulasse, juste dégueulasse. Lâche-nous et casse-toi, pensa-t-elle, la colère prenant le dessus sur tout le reste.
Elle jeta un regard furtif derrière elle et fronça les sourcils. Elle aperçue pour la première fois le monstre d'au moins dix mètre qui courrait sur leur talons. Il avait un visage tout ce qu'il y a de plus humain, mais aucune humanité dans ses yeux. Le prédateur de l'homme arborait ses traits; celui qui mettrait un terme à sa jeune vie courait vers eux, les bras désarticulés, se balançant de chaque côté de son énorme ventre. Son corps oscillait d'avant en arrière à chaque pas qu'il faisait. Ignorant le ridicule des ses déplacements et sa taille imposante, il ressemblait à un humain parfaitement normal. L'ironie de la chose lui arracha presque un rire.
Ils n'avaient aucun chance d'atteindre le mur à temps. La fuite ne servait à rien. Cette chose hideuse allait les rattraper et les dévorer.
Comme Tilda.
Et pourtant, ils continueraient de courir jusqu'à l'épuisement ou la mort. Parce qu'après tout, que peut l'Humain face à tant de force et de vivacité ? Le combat était envisageable mais sans espoir pour de simples citoyens. La fuite derrière les Murs avaient été la solution de l'humanité pour une bonne raison.
- Regardes moi bien, foutu Titan. Je fuis devant toi, comme mes congénères mais si tu ne me tues pas aujourd'hui, toi et les tiens le regretterez. J'exposerais ta sale tête en plein milieu de mon salon quand il ne restera que la poussière de vos restes sur nos terres, se jura-t-elle discrètement en ne lâchant pas l'humanoïde du regard.
Elle prit conscience d'une chose alors qu'elle se rapprochait du Mur Rose. Charisma courrait pour sa vie et celle de son père mais elle reviendrait pour leur destruction à tous. Plus vite qu'elle ne l'imaginait.