Disclaimer : Luffy et Ace ne sont pas à moi (allez, siou plait ! J'en prendrai soin) ni aucun autre personnage ainsi que l'univers de One Piece. C'est la propriété d'Eiichiro Oda.
Petit blabla de l'auteur : Yop yop ! Je suis de retour (pour vous jouer un mauvais tour /pan/) avec une petite fiction humoristique AcexLuffy. Donc homophobes, passez votre chemin. Pour les autres, bonne lecture !
Infiltration dans la Marine
Merde.
Oui, c'était exactement ça. Il n'y avait pas de mot plus adapté pour décrire la situation. Lui, le grand Hiken no Ace, second commandant de la flotte de Barbe Blanche, agenouillé devant une cuvette, une brosse à chiotte à la main. Heureusement qu'aucune personne de sa connaissance ne pouvait le voir dans cette situation. Sa dignité étant déjà tombée plus bas que terre, s'il pouvait éviter de se retrouver affublé du surnom de "Ace le nettoyeur de WC aux poings ardents", ce serait toujours ça de pris. Il grogna en reprenant sa tâche, espérant en finir le plus vite possible.
Une fois la corvée terminée, il se releva en grommelant, revissa sa casquette sur sa tête en songeant à quel point son chapeau orange lui manquait et se dirigea, seau en main, vers la salle où se trouvait le matériel d'entretien. L'homme aux cheveux noirs balança rageusement son matériel, avant de quitter la pièce où il se trouvait. Pour y retourner aussitôt en voyant deux Marines rire à cœur joie dans le couloir.
Épuisé, le brun s'assit à même le sol, la tête coincée entre deux serpillères suspendues aux murs. Il profita un instant du calme ambiant, avant de faire le point sur la situation.
Récapitulons. Ace se trouvait actuellement dans une des bases les plus sécurisées de la Marine. Pas autant que le G8, mais suffisamment pour que le seul moyen qu'il trouve pour y entrer sans se faire remarquer soit de se déguiser. Un soldat qui trainait un peu à la fin du rang lui avait disons "prêté généreusement" son uniforme aux couleurs de la Marine. Il n'y avait plus qu'à porter cette lettre au cuisinier et l'affaire était réglée. Sauf que comme d'habitude, ça ne pouvait pas se dérouler aussi facilement. À croire que les D attiraient les catastrophes comme des aimants. L'homme aux tâches de rousseur sourit à cette pensée. Ouais, ils attiraient les ennuis autant qu'il était humainement possible de le faire. La preuve en était avec lui ou son petit frère.
Il sortit de ses pensées en entendant des bruits de pas se rapprochant de la pièce. Ni une, ni deux, il chercha désespérément une cachette. Il ne trouva rien de mieux que de se cacher derrière le rideau, en espérant que les nouveaux arrivants seraient assez bêtes pour ne pas voir ses pieds qui dépassaient ostensiblement du rideau. Dieu sembla enfin lui accorder une petite faveur puisque les deux hommes passèrent prendre des balais sans le remarquer, avant de ressortir. Le second commandant soupira de soulagement, tout en se laissant glisser le long du mur. Et les rideaux ne trouvèrent rien de mieux à faire que de se laisser emporter dans le mouvement, laissant les barres métalliques qui les soutenaient s'écrouler dans un immense fracas, ne manquant pas de faire débarquer les deux hommes venus précédemment, au grand désespoir du brun.
Apparemment, Dieu prenait un malin plaisir à le ridiculiser.
Et pas qu'un peu.
Après avoir lavé le linge, l'avoir étendu, avoir nettoyé à coups de balais et de détergents une grande partie de la base, après avoir nettoyé l'intégralité des toilettes à la seule force de ses bras, l'homme flamme pensait ne pas pouvoir tomber plus bas. Mais la situation actuelle venait de finir d'écraser sa fierté, déjà bien mal en point, à grands coups de godillots. Compensés.
Assis sur ses genoux, lui, l'un des pirates les plus recherchés au monde, était en train de se faire remonter les bretelles par le commandant de cette base, comme un enfant. La poisse. Il retint un grognement, ainsi qu'une brusque envie de vérifier si la moquette était inflammable, en entendant la punition qui lui était réservé. À cet instant, il regrettait même les plus infâmes punitions de Marco, c'est dire à quel point la sanction était terrible. Et, histoire d'arranger son cas, Ace ne trouva rien de mieux que de faire une petite crise de narcolepsie pendant que le commandant parlait.
Et c'est ainsi qu'il se retrouva à tripatouiller à l'aide de ses doigts les siphons de chaque robinet, un par un. Une grimace de dégout sur son visage, il enlevait régulièrement d'énormes amas de cheveux, qui ressemblait plus à des araignées horriblement poilues qu'à autre chose d'ailleurs. Le regard du commandant sur lui n'arrangeait en rien les choses, bien au contraire.
Ah, si seulement il avait pu enlever sa casquette et faire un joli doigt d'honneur au Marine avant de mettre la base dans un bordel monstre. En dévalisant les réserves de nourritures par exemple. En remplaçant tous les uniformes par des robes à froufrous. Ou en cramant l'intégralité des chaises présentes en ce lieu, empêchant tout le monde poser ses fesses autre part que par terre pendant un bon bout de temps. Les idées pour emmerder le monde ne manquaient jamais chez lui.
Sauf que voilà, il ne pouvait justement pas. C'était aussi la raison qui faisait qu'il effectuait tout ce qu'on lui demandait. Si on découvrait qui il était, les non-combattants seraient évacués de la base et il ne pourrait pas remettre la lettre comme il l'avait promis. Et ça, c'était impensable.
Il finit par achever sa tâche après plusieurs heures passées dans les bas-fonds de la dignité humaine. Épuisé, il se dirigea vers le réfectoire presque vide, prit un verre d'eau et une assiette de nourriture et s'affala sur une chaise en soupirant. Cette journée figurait en tête des raisons "Je ne serai jamais Marine plutôt mourir." qu'il présentait à son grand père dès qu'il avait le malheur de le croiser. Suivie de près par l'argument "La bouffe est dégueulasse. Et il y a un cadenas en granit marin sur le frigo du commandant." Après que son visage ait longuement fait ami-ami avec sa purée, il l'engloutit d'un seul coup, avant de faire passer le tout avec de l'eau. Pour se stopper net en entendant une voix chantonnante hurler :
"Nourriture ! J'ai trouvé ! À table !"
Il recracha toute l'eau qu'il avait dans sa bouche, avant de se tourner vers cette voix qu'il aurait reconnu entre mille. Il était bien là, son célèbre chapeau vissé sur sa tête, hurlant joyeusement qu'il avait faim, sous les regards choqués des quelques marines qui étaient présents.
"Luffy, tu fous quoi bordel ?"
Ya pas, les D, c'était vraiment des aimants à conneries.
Des avis, des idées ou tout simplement une pulsion « rewiewesque », n'hésitez pas fufu !
