Contes de sable

Oaio!! Si vous aimez le personnage de Sasori alors cette histoire est faite pour vous! J'ai craqué pour lui en le voyant si fort et si diaboliquement attirant...Oui je l'avoue! J'ai un faible pour les méchants garçons! J'espère que vous saurai apprécier cette histoire! n'hésitez pas à me laisser vos impressions! ça m'aidera pour la suite! Arigatô Dattebayo!

Épisode 1: Rencontre inattendue

Une silhouette se déplaçait silencieusement entre les arbres. Les seuls bruits perceptibles étaient ceux des petits cris des animaux nocturnes de la forêt et celui aigu des clochettes accrochées au grand chapeau de paille que portait l'homme.

Le manteau noir orné de nuages rouges qui couvrait la silhouette soulevait la poussière sur son passage en caressant le sol de ses bas. Le manteau ample camouflait parfaitement le bonhomme qu'il couvrait, tout en dessinant les contours grands et anguleux de son corps.

Le bonhomme accéléra son pas. Il était en retard et il n'aimait pas faire attendre les gens. Deidara et lui devaient se voir à minuit précise dans la grotte du sud. Ils partiraient ensuite à la recherche de leur Jinchûriki. Ils devaient passer à l'attaque car le moment tant attendu par l'Akatsuki s'approchait rapidement.

Il appuya sa démarche chaloupée en observant un hibou s'envoler dans le ciel étoilé. La lune n'était présente qu'à demi, en formant un croissant de lumière métallique. Baignée par cette faible lueur fantasmagorique, la forêt devenait un monde obscur et mystérieux, plein de vie et de paix.

Le bonhomme appréciait ce silence. Il connaissait bien le caractère effusif et égocentrique de Deidara même si cela faisait longtemps qu'ils ne se voyaient plus. Il savait qu'une fois réunis il devrait supporter ses absurdes théories sur l'art et sur la beauté d'une vie éphémère et fragile. Selon Deidara « l'art était une explosion! ».

Lui au contraire pensait que la beauté n'était autre chose que l'éternité sans pourritures ni dégradations. La perfection impérissable. Voilà la véritable beauté rêvée par les Hommes.

Mais il n'aimait pas en débattre avec son compagnon Deidara car il finissait toujours par perdre patience.

A nouveau un autre oiseau nocturne pris son envol. Il avait été effrayé par quelque chose...ou quelqu'un, pensa l'homme.

L'ombre qui sortit soudain des bois en était sûrement la cause. Elle se posta en face de l'homme au manteau en lui barrant la route. Ce dernier s'arrêta et dévisagea d'un œil froid son visiteur. Il n'avait pas l'habitude de se faire attaquer. Normalement c'était lui le chasseur et les autres ses proies... C'était intéressant de se trouver dans une telle situation.

De toutes façons il n'avait rien à craindre. Pas tant qu'il se trouverait à l'intérieur de Hiruko, sa marionnette défensive.

L'assaillant n'était autre qu'un homme vêtu de noir au complet. Une longue tresse noire tombait sur son dos. Il n'était ni grand ni particulièrement musclé. Bien au contraire il était mince, fin et souple. Il possédait les rondeurs et les courbes d'une femme.

Son visage était caché sous un masque noir qui ne laissait voir que ses yeux bleus. En réalité, il n'avait pas l'air menaçant. Il se tenait droit et immobile, en attendant patiemment que l'examen visuel auquel on le soumettait pris fin.

-Tu ne me reconnais pas? Sasori?

L'homme au chapeau de paille ne répondit pas. Cette voix...

-Je suis contente de t'avoir trouvé enfin, Sasori-kun.

La voix à présent était douce et tendre. Les émotions intenses qu'elle transportait la faisait vibrer dans l'air humide. Elle réveillait des souvenirs lointains dans la mémoire de Sasori. Des souvenirs qu'il avait cru avoir enterrer dans son passé.

-Bonsoir, Nanirsa, la salua t-il de la voix grave de Hiruko. Je constate que tu es toujours aussi douée dans l'art de me surprendre. Je te croyais morte.

Nanirsa s'enleva le masque en laissant à vue d'œil son visage hâlée. Ses grands yeux bleus en amande brillaient comme deux étoiles sur son teint bronzé. Ses lèvres pulpeuses et ses joues rosies la rendaient admirablement belle. Ses cheveux, soigneusement tressés, étaient d'un noir d'encre.

-Et moi je constate que tu es toujours aussi dénué de délicatesse. Tes mots me blessent, Sasori. Tu aurais peut être préféré que je sois morte pour de bon?

-Humpf, fit-il avec mépris. En réalité, non. Vivante ou morte tu ne me sers à rien de toutes façons. Je me fiche bien de ton sort. Je n'ai pas de temps à perdre avec toi alors si tu veux bien m'excuser, je vais m'en aller.

Il esquissa un geste en faisant mine d'avancer. Pourtant plusieurs kunais furent lancés sur lui. Il les stoppa tous en soulevant avec aisance la queue de scorpion de son armure.

-Je vois, remarqua Nanirsa. Alors cette marionnette est ta défense ultime. Aucune attaque ne peut t'atteindre tant que tu reste caché en elle. Et tu as dû l'armer de tes poisons et bombes. Je me trompe?

Sasori fit fouetter sa queue face à Nanirsa qui restait hors de portée.

-Très bien, la félicita t-il. Tu as retenu la leçon apparemment. Pourtant tu es bien imprudente en venant me chercher toute seule. Tu viens de commettre la même erreur qu'il y a vingt ans. Peut être n'as tu pas encore saisit le danger après tout. Je vais devoir te rafraichir la mémoire à ce que je vois.

-C'est toi qui paraît avoir oublié, rétorqua Nanirsa. Je ne suis pas venu me battre contre toi. Tout comme l'autre fois. Je...Je cherche encore à te sauver.

Sasori rit d'un rire mauvais.

-Tu es pathétique!

-Peut être. Mais je n'ai pas oublié Sasori. Je ne pourrais jamais oublier... Te souviens tu, toi? Hein Sasori?

Sasori fronça les sourcils. Des images, des sons, des parfums, des caresses...Toutes sortes de souvenirs s'avivaient dans sa tête, dans son âme, dans son cœur...


Sasori se trouvait au bord de l'eau, assis sur le sable. Il était tard. Grand mère Chiyo aller le réprimander s' il rentrait trop tard. Cependant il n'avait pas envie de rentrer tout de suite. Il lui en voulait encore. A elle tout comme à ses parents.

Ils étaient revenus hier soir. Mamie Chiyo les avait vu. Ils étaient parti depuis quelques mois pour une mission ninja. Mais ils n'avaient pas pu rentrer jusqu'à hier soir. Pourtant, au lieu de venir voir leur enfant qui se languissait d'eux, ils étaient reparti sans même prendre le temps de lui dire au revoir.

C'était grand mère Chiyo qui le lui avait dit. Elle disait qu'ils étaient désolé de ne pas avoir le temps de l'embrasser mais qu'ils reviendraient bientôt. Il resterait donc avec mamie Chiyo jusqu'à leur retour.

Sasori n'avait rien contre cela. Mamie Chiyo était très gentille. Elle lui faisait souvent des gâteaux à la crème et lu achetait des sucreries en cachette parce que maman disait que c'était mauvais pour les dents et elle ne voulait pas qu'il en mange trop.

Sasori sourit.

Oui. Il aimait beaucoup mamie Chiyo. Elle jouait avec lui et elle aimait bien faire la morte pour lui faire peur. Mais Sasori ne se faisait pas avoir! Il savait bien qu'elle ne mourrait jamais pour de vrai. Elle était très forte! Tout comme papa et maman. C'étaient des ninjas très réputés du village de Suna. Tout le monde les admiraient pour leur force et leur courage. C'était pour cela qu'ils faisaient souvent des missions longues.

Sasori avança la lèvre inférieure, boudeur.

Il aurait quand même aimé les voir. Ils lui manquaient beaucoup. Les chansons de maman et les jeux avec papa. Sasori les aimait de tout son petit cœur de garçon de neuf ans.

Il s'inclina pour observer son reflet sur la surface de l'eau miroitante. Il retrouva le visage ovale aux yeux tristes et marrons de sa mère ainsi que les cheveux roux ébouriffés de son père.

-Alors? On s'admire?

Sasori sursauta et tomba dans l'eau la tête la première. Par chance, elle n'était pas profonde. C'était l'une des rares petites mares artificielles que s'était procuré le village désertique de Suna.

Sasori secoua l'eau de ses cheveux et regarda, l'air étourdi, la fillette qui l'avait surpris. Il ne l'avait jamais vu auparavant. Elle portait deux petites couettes rigolotes sur chaque côté de sa petite tête aux cheveux noirs. Ses yeux bleus paraissaient trop grands pour son visage fin. Elle portait une tunique mauve typique de la zone. Mais surtout elle arborait un immense sourire triomphant qui agaça Sasori.

-Désolée de t'avoir fait peur, s'excusa t-elle en n'ayant en aucun cas l'air désolée.

Sasori se leva et s'éclaircit la gorge, les joues enflammées.

-Tu ne m'as pas fait peur. C'est juste que...

-Tu rigoles?! Tu as eu la frayeur de ta vie! Un peu plus et tu faisait un arrêt cardiaque! Hahaha!!! Mais quel froussard!!

Sasori étrécis les yeux en voyant la fille rire allègrement. Il s'éloigna en levant le nez, gonflé de dignité. La fillette le suivit en mettant les mains derrière le dos.

-Attends moi! Tu t'appelles comment?

-Pfff, souffla Sasori. Et en quoi ça t'intéresse? Tu veux pouvoir te moquer de moi plus tard avec tes amis parce que tu as soit disant réussit à me surprendre?

-Mais non! N'importe quoi! Sourit elle. De toutes façons je n'ai aucun ami ici.

-Je crois que je peux comprendre pourquoi, murmura Sasori sournoisement. Qui voudrait avoir une amie comme toi?

La fillette s'arrêta brusquement. Sasori, surpris, s'arrêta lui aussi. Les yeux bleus de la fille s'étaient instantanément emplis de larmes.

-Euh...désolé. Je voulais pas dire ça. Je...

-Non! J'ai compris, l'interrompit la fille. Je ne te dérangerais plus!

La fillette était parti en courant sans qu'il puisse rien y faire. Il n'avait pas voulu la vexer mais il n'avait pas pu se retenir. En plus il devait rentrer chez grand mère s'il ne voulait pas se faire gronder.

Les jours suivants il se rendit au même endroit dans l'espoir de revoir cette fille et de s'excuser auprès d'elle. Il n'était pas à l'aise en repensant à la façon dont il l'avait repoussé. Bien que elle l'avait bien cherché en se moquant de lui!

Elle n'apparut qu'au bout du quatrième jour. Elle portait toujours ses deux couettes et elle était assise au même endroit où se tenait Sasori quelques jours avant.

Elle tenait ses genoux repliés sous son menton et balançait la tête d'un côté à l'autre avec ennui. Sasori s'approcha en faisant du bruit pour annoncer sa présence. Il ne voulait pas lui faire peur lui! Elle ne se retourna même pas. Sasori pris donc place à ses côtés.

-Euh...Salut. Mmm...L'autre fois j'ai pas été très sympa avec toi. Je suis venu m'excuser. Je m'appelle Sasori. Et toi?

La fille continua de l'ignorer en regardant dans le vide et en berçant sa tête sur ses genoux serrés.

Sasori respira profondément et retenta sa chance.

-Je suis vraiment désolé. Je ne voulais pas dire ça. Je suis sûr que tu as pleins de qualités. C'est juste que...

-BUHHHH!!!!!

-Aaaargh!!!!

La fille avait interrompu le discours de Sasori en sautant sur lui et en criant. Sasori ne put s'empêcher de crier cette fois. La fille se mit à rire follement.

-Oulà! Oulà! Si tu voyais la tête que tu fais! Hahahahaha!

Sasori fit la moue. Alors qu'il essayait de faire la paix elle recommençait! Pourtant en l'entendant rire ainsi il finit par joindre ses rires aux siens. Il tenta de l'éviter et de paraître fâché mais il n'y arrivait pas. Il ne pouvait pas l'éviter. Elle avait un rire tellement contagieux!

Ils rirent ainsi bêtement et finirent par en avoir des crampes au ventre. Quand enfin ils se furent calmé, Sasori remarqua que la fille était très proche de lui. Il la trouva soudain très belle. Avec ses yeux bleus brillants, ses dents blanches et alignées, ses joues roses et ses petites couettes marrantes. Et le sourire qui auparavant lui avait semblé déplaisant lui paraissait à présent splendide. Cette fille débordait de joie et d'énergie. Elle était magnifique!

-Voilà, conclut-elle. Maintenant on est en paix! Plus de soucis! Enchantée, Sasori! Moi c'est Nanirsa!

Elle lui tendit la main chaleureusement. Sasori la serra dans la sienne avec un large sourire.

-Heureux de faire ta connaissance, Nanirsa!

Il avait tout à coup l'impression qu'ils deviendraient vite de bons amis. Tout au moins c'est ce qu'il déduit de l'accélération de son pouls et de l'impression de vertige qui l'envahissait lorsqu'ils joignirent leurs mains.