Bonjour, c'est ma première tentative d'écriture.
Je suis une grande fan de Jane Austen, en particulier d'Orgueil et Préjugés.
Je me lance pour essayer d'écrire une suite, sachant que je me base sur le livre et le film de 1995.

Je vais essayer de respecter le plus possible les dialogues anglais où tout est sous-entendu ainsi que l'époque.
J'attends vos commentaires avec impatience, pour savoir si ça vaut le coup que je continue (mais inutile de me critiquer trop si ça n'est pas constructif^^).


Chapitre 1 – Mariés

Mr. Darcy aida Elizabeth à monter dans le cabriolet puis se retourna. Il se sentait une envie de rire et ne pouvait s'empêcher de sourire à tous ceux qui l'entouraient. Après avoir salué une dernière fois sans la voir la foule qui les entourait il monta et s'assit à côté de sa femme. La regardant, il lut dans ses yeux le même désir que le sien et lentement, avec hésitation il se pencha pour l'embrasser. Ce fut un ensemble de sensations merveilleuses qu'il n'avait jamais ressenties. Trop tôt à son goût il se décida de s'écarter de peur qu'on ne les ait vus. En ouvrant les yeux, il vit les joues rosies et les yeux brillants de plaisir de sa femme.

« Pardonnez-moi » dit-il alors.

Elle le regarda, et voyant sa gêne, ne put s'empêcher: « Me demandez-vous pardon de m'avoir embrassée ou d'avoir arrêté si vite? »

Mr. Darcy ne savait que répondre face à une telle question mais, en la voyant sourire de son embarras, il lui répondit malicieusement: « En tant que gentleman, je m'excuse de vous avoir embrassée, en tant que votre mari, je regrette de ne pas être en train de vous embrasser pour vous éviter de dire des sottises! ».

Bien que tous deux brûlaient d'envie de s'embrasser à nouveau, la remarque de Darcy fit son effet et Elizabeth préféra se concentrer sur les paysages du Hertfortshire qu'elle ne reverrait pas avant longtemps.

Ils se dirigeaient en effet vers Netherfield pour y dîner avec les Hurst, Miss Bingley, Georgianna et le Colonel Fitzwilliam ainsi que Jane et Bingley. Ils passeraient leur nuit de noce à Netherfield pour partir ensuite dans le Derbyshire le lendemain.

Il ne put s'empêcher de contempler la beauté de sa femme, lorsqu'il remarqua une marque de tristesse dans son regard.

« Elizabeth, » elle sourit en s'entendant appeler par son nom, « êtes-vous malheureuse? » lui demanda-t-il inquiet.

« Bien sûr que non! » s'exclama-t-elle, elle voulut tendre la main d'un geste affectueux mais se retint, « je me rends compte que j'ai vécu toute ma vie dans le Hertfortshire, et bien que je me réjouisse d'aller vivre à Pemberley, je ne peux partir sans une certaine tristesse ».

« Nous reviendrons leur rendre visite, le Derbyshire n'est pas si loin! » lui dit simplement Darcy en voyant qu'ils arrivaient ; il se hasarda tout de même à lui prendre la main pour y placer un délicat baiser.

Jane et Bingley les attendait à l'entrée de la maison. Le bonheur rendait Jane encore plus belle. Elizabeth pris le bras que son mari lui tendait et ils se dirigèrent vers leurs hôtes. Ils les saluèrent, mais Bingley éclata de rire: « Voyons, nous sommes frères et sœurs et nous venons à peine de nous quitter! Entrez je vous en prie! » et il ouvrit le chemin jusqu'au salon d'hiver avec Jane à son bras. Les Hurst et Miss Bingley arrivèrent peu après, ne s'étant pas trop attardés pour les commérages qui suivaient habituellement les mariages, cependant le Colonel Fitzwilliam et Georgianna se firent attendre. Jane et Bingley s'étaient assis à l'écart, complètement oublieux de ceux qui les entouraient. Elizabeth regardait parfois Mr. Darcy mais baissait son regard dès qu'elle rencontrait le sien n'osant pas aller lui parler. Miss Bingley profita de la discrétion de la femme pour aller parler au mari: « Eh bien Mr. Darcy, regrettez-vous déjà votre choix? » lui demanda-t-elle après s'être suffisamment approchée pour être sûre que lui seul pouvait l'entendre. « Je vous demande pardon? » lui répondit Darcy. « On dirait que votre femme se sent apparemment bien seule » fit remarquer Miss Bingley en lançant un regard vers Elizabeth puis vers le couple Bingley qui ne remarquait pas que les Hurst s'impatientaient.

Le colonel Fitzwilliam entra enfin dans la pièce avec un sourire d'excuse: « Veuillez excuser notre retard, Mr. Collins tenait absolument à me rendre compte de tous les faits et gestes de sa Grâce » dit-il moitié souriant au souvenir de l'imposant Mr. Collins et moitié sombre en se remémorant la violence de sa tante envers celle qui était désormais sa cousine. Mr. Bingley se leva précipitamment, « Voyons ce n'est rien, dans un jour comme celui-là je suis prêt à tout pardonner ».

« Bingley, vous pardonnez toujours dit » lui fit remarquer Darcy, souriant et rassuré de voir arriver sa sœur.

« Vous avez certainement raison mais j'en connais certains qui ne me pardonnerez pas de retarder encore l'heure du dîner » dit-il en offrant son bras à sa femme. Darcy offrit le sien à Elizabeth et tous se dirigèrent vers la salle à manger.

Caroline fut vexée lorsque Bingley plaça sa belle-sœur à sa gauche, lui offrant la place de marque mais ne trouva cependant aucune remarque à faire qui ne fut déplacée. Elle fut cependant satisfaite d'être placée à côté de Darcy, privilège auquel n'aurait plus jamais droit sa femme, car accordé seulement aux fiancés. Darcy remarqua le regard de triomphe que lança Caroline à Elizabeth lorsque les femmes s'assirent et de ce fait Darcy se montra particulièrement taciturne avec son aimable voisine qui ne découragea pourtant point d'essayer d'engager la conversation pendant tout le dîner.

Enfin libérés de leur chaperons, Elizabeth et Darcy décidèrent de marcher un peu dehors malgré le froid hivernal.

« Eh bien Mr. Darcy, je dois vous féliciter! » s'exclama Elizabeth lorsqu'ils furent seuls.

« Et que me vaut un tel honneur? » lui demanda son époux.

« Je dois vous féliciter d'avoir un cousin aussi merveilleux et sociable » lui répliqua joyeusement sa femme.

« Il me semble dans ce cas-là que vous vous êtes trompées d'époux » lui dit gravement son mari.

« Voyons Mr. Darcy, reconnaissez que malgré toutes les tentatives de votre aimable voisine, seul le Colonel Fitzwilliam a eu le plaisir de faire la conversation! » dit joyeusement Elizabeth, qui n'avait nullement l'intention de le blesser.

« Nous ne sommes plus fiancés, nous ne pouvions être à côté et c'est seulement avec vous que je désirais parler » lui répondit honnêtement Darcy.

« Et bien je suis toute à vous, je vous écoute! » répliqua Elizabeth, touchée par cette marque d'attention.

« Je me demandais si vous désiriez que nous nous arrêtions à Londres pour profiter du début de la Saison avant de rejoindre Pemberley ».

« Souhaitez-vous aller à Londres? En avez-vous besoin pour vos affaires? » lui demanda Elizabeth.

« Mes affaires ont été réglées avant le mariage, je ne souhaite qu'être avec vous. »

« Je n'ai jamais vu Pemberley sous la neige, » commença pensivement Elizabeth, « nous pourrions profiter de la Saison prochaine, qu'en pensez-vous? ».

« Je suis content que vous retardiez d'un an toutes ces mondanités! » s'exclama joyeusement Darcy, puis s'assombrissant un peu « nous ne pourrons cependant pas échapper à la présentation de Georgianna... »

« C'est dans deux ans, mais si elle a votre caractère têtu il se peut qu'elle ne quitte pas Pemberley avant quelques décennies! »

« Ma patience a été récompensée puisque j'ai "conquit le plus beau joyau de la contrée"! Mais rentrons, il ne faudrait pas que nous attrapions froid, bien que je vous connaisse en tant qu'excellente garde-malade! »

Le reste de l'après-midi se continua dans le salon, les uns lisant, d'autres s'exerçant sur le piano.

Après le souper, lorsque les femmes se furent retournées au salon, les hommes se retrouvèrent seuls dans la salle à manger ; le Colonel s'excusa pour aller écrire une lettre à Lady Catherine et Bingley se leva pour servir un Brandy à ses beaux-frères. Darcy le voyant les mains tremblantes lui prit gentiment la bouteille des mains et se mit à servir.

« Mr. Hurst? » proposa-t-il, mais il se trouvait que celui-ci dormait.

Bingley se tourna vers Darcy: « Eh bien Darcy, que dites-vous de nos charmantes épouses? »

« Je dirai que nous n'en avons pas pour longtemps avant que la timidité due à leur nouvelle condition ne s'efface et qu'elles redeviennent aussi effrontées qu'auparavant! ».

Bingley sourit de voir son ami aussi joyeux, vida son verre d'un seul trait et s'exclama: « Eh bien ne laissons pas ces charmantes dames seules plus longtemps! » et se dirigea d'un pas décidé vers le salon ; il lança un coup d'œil à son beau-frère puis à Darcy pour savoir s'ils devaient le réveiller ou non. Darcy suivit son ami sans se soucier de réveiller un homme dont la compagnie ne lui apportait que de l'ennui.

Elizabeth tentait vainement de discuter avec Georgianna qui était ravie de l'attention que sa belle-sœur lui témoignait mais gênée par constantes interruptions de Caroline dans leur tentative de conversation. Jane rêvassait près de la fenêtre et Louisa, comme son mari somnolait tranquillement.

La soirée passa tranquillement, Jane et Elizabeth se retirant tôt pour se préparer.

Lorsqu'il entra dans leur chambre à coucher, Darcy trouva Elizabeth en train de se coiffer pensivement.

« Vous êtes ravissante! » lui dit-il après avoir refermé la porte.

Il se plaça derrière elle et lui mit une main sur l'épaule. Elle se retourna et lui sourit. Il la sentit cependant trembler un peu.

« Elizabeth, préférez-vous que nous attendions d'être à Pemberley? » lui demanda-t-il doucement.

« Mr. Darcy, vous êtes mon mari, je n'ai pas le droit de décider. » Il fut surpris du ton décidé et sans aucun tremblement qu'elle avait employé.

« Mrs. Darcy, je vous aime et certes, en tant que votre maître et votre époux, j'ai tous les droits mais j'estime que pour certaines situations je peux vous demander votre avis. » lui dit-il doucement. Il se mit à côté d'elle et lui tendit la main, elle la prit et se leva. Alors il l'amena doucement à elle et l'enlaça. Puis il pencha sa tête pour la regarder.

« Je vous aime également » lui dit-elle alors. C'était la première fois qu'elle le lui disait. Il sentit son cœur se gonfler et un bonheur immense le parcourut. Il plongea son regard dans le sien et fut heureux de voir que sa femme le regardait avec cette résolution qu'il aimait tant. Sachant qu'il ne pourrait revenir en arrière, il se pencha et l'embrassa. Cette fois-ci il se laissa aller à toute la force de ses sentiments.