Yo ^^
Me revoilà avec un petit texte tout simple, tout court (pour pas changer) sur Saga et Mû. L'idée m'est venue en écoutant les musiques citées, c'est juste de la détente, il n'y a pas forcément de couple ici, c'est vous qui voyez ^^
La cover est un de mes dessins, merci de me demander avant de l'utiliser
Bonne lecture
Mû aimait beaucoup le piano. Il trouvait cela très beau, d'ainsi jouer le rythme d'une main et la mélodie de l'autre. C'était un son agréable. Vraiment, Mû aimait ça.
Saga savait en jouer, et il aimait aussi. Quand il s'installait devant le clavier, il pouvait être sûr de voir surgir en quelques secondes le mouton mauve. Et Mû l'écoutait, les yeux fermés, perché sur la table avoisinante. Et Saga faisait courir ses doigts agiles sur les touches noires et blanches. Aujourd'hui, c'était le Moment Musical no.3, de Schubert. Le Bélier sourit; oui, Saga était très doué. Seule ombre au tableau, c'était un petit morceau. Ça ne dura pas assez longtemps pour le Tibétain. Alors il plongea son regard vert dans celui du Gémeau, de la même couleur mais aux nuances si différentes.
-Joue autre chose.
-La Marche Turque, ça te va ?
-Tu aurais pas une marche tibétaine ?
-Non...
Saga changea donc sa partition, et se mit à jouer. Mû préférait Mozart, c'était plus entraînant que Schubert. Alors il écouta, et quand l'autre eut terminé, il descendit de la table. Il s'assit près du Gémeau et appuya sur les touches au hasard. Saga saisit les mains du Bélier au passage. Il lui fit signe de s'installer sur son genou, et de poser ses mains sur les siennes. C'était drôle comme mélange, les mains larges et hâlées du grec sous celles plus fines et blanches du tibétain. Mais c'était beau. Saga entama June Barcarolle, et Mû appuyait sur les touches en même temps. Ça les faisaient sourire de jouer ainsi, le Bélier avait l'impression de jouer lui-même de cet instrument qu'il trouvait magnifique. Saga vivait sa musique, et tant que Mû était content, tout lui allait.
Quand ils eurent fini le morceau, Mû se retourna vers Saga avant de lui coller un bisou sur la tempe. Vint à passer Camus, qui chantait dans sa belle langue natale ce que Saga identifia comme étant Les Champs Elysées de Joe Dassin. Il intercepta le Verseau, montra à Mû sur quelles touches appuyer, puis demanda à Camus de chanter. Celui-ci bien qu'étonné reprit donc du début:
Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui
N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin"
Alors je t'ai accompagnée, on a chanté, on a dansé
Et l'on n'a même pas pensé à s'embrasser
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue
Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit...
Mû arrêta de taper sur ses deux touches en riant. Même si il ne comprenait pas, c'était un bel air que son collègue fredonnait. Et c'était lui qui l'avait accompagné au piano ! Saga se mit aussi à rire doucement, et remercia Camus qui s'en alla. Le Bélier se jeta à son cou:
-Merci Saga ! C'était bien !
-De rien petit mouton.
Mû enfouit sa tête dans le cou de Saga.
Oui, le Bélier aimait le piano. Surtout quand c'était avec Saga.
