et voila le premier chapitre de ma fic. je croise les doigts pour qu'elle vous plaise.
Le mariage est un engagement qui ne se fait pas à la légère. Il est de mon devoir de respecter un tel engagement. Mais comment savoir que celui avec qui je souhaite partager ma vie est fait pour moi ? Comment différencier la passion, le désir et l'envie à l'amour ? Ces questions se posent à moi depuis des années. Depuis que j'ai faillis commettre l'irréparable. Ce souvenir est encré en moi et dirige mon quotidien depuis plus de sept ans. Aujourd'hui je dois prendre une décision des plus importante. Mais avant toute chose, laissez moi vous raconter mon histoire.
Depuis que je suis toute petite, je n'ai jamais été comme les autres, Bien trop gentille pour certains, bien trop fière pour d'autres. J'ai vécu sous l'influence de l'image de ma famille : Fière, hautaine et puissante. J'étais, d'après ma mère, le joyau de notre lignée. Aussi loin que remontait notre arbre généalogique, j'étais la seule à posséder des pouvoirs magiques. A l'age de quatre ans, je pouvais jouer avec mes poupées sans pour autant les toucher. Le jour de mes huit ans, j'avais fait apparaître un poney au milieu du salon. Celui ci était noir comme la nuit et portait le nom de stars Je ne pus le garder que quelques minutes avant que ma mère le chasse de la maison.
A mes onze ans, j'eus la surprise de trouver une lettre m'indiquant que j'étais inscrite à la DreamTime Academy. Je passais ma scolarité dans l'école de sorcellerie sous le signe de la lune. Ce fut pour moi les meilleures années de ma vie. Je fis la connaissance de deux jeunes filles de mon age, Loreen et Mary, et nous devînmes très vite de bonnes amies. A mon vingtième anniversaire, je rencontrai John, un étudiant moldue qui passait ses vacances dans la région. Je tombai très vite sous son charme et nous décidions de nous marier un mois après notre rencontre. C'est ici que commence mon récit. Le récit d'une petite sorcière de vingt ans qui porte le nom de Audrey.
Le jour était venu. Mon bonheur allait être complet. J'avais des amies sur qui je pouvais compter. Une famille toujours là pour me soutenir financièrement, une grande maison à la campagne offerte par ma grand-mère maternel et un travail au département des mystères très bien payé. Mais ce que j'allais recevoir, j'en avais rêvé depuis mon plus jeune âge, il était temps que mon rêve se réalise.
Je me contemplai dans la glace une dernière fois. Mes cheveux dorés me tombaient sur les épaules, encadrant parfaitement mon visage juvénile. Des boucles en argent pendaient à mes oreilles si imparfaites. Mes trop grands yeux bleus azures étaient mit en valeur par un far à paupière bronze, contrastant à merveille avec ma peau pâle. Mes lèvres peintes en rouge sang arboraient un petit sourire timide. Je portais le superbe collier représentant un oiseau bleu que ma mère m'avait offert à mes dix ans.
Et ma robe… Elle était exceptionnelle ! Un magnifique bustier en forme de cœur surmontait un jupon en soie et en tulles blancs superposés. Une petite fleur en tissu située sur ma hanche gauche remontait légèrement la soie en un pli souple et arrondit, laissant apparaître le tulle qui recouvrait ma jambe. Si l'on m'avait dit un jour que je ressemblerai à une déesse, je ne l'aurais pas crue.
Mon souffle était court et mes yeux commençaient à briller. C'était la première fois de ma vie que je me trouvais belle. Ma petite sœur me regardait d'un air admiratif. Ma Lucy ! Comme elle était mignonne dans sa robe rose ! Elle avait sept ans de moins que moi, mais me ressemblait tellement ! Elle avait les mêmes cheveux blonds, les mêmes lèvres pulpeuses, les mêmes yeux bleus et le même caractère que moi. Du haut de ses treize ans, elle était devenue une petite femme ravissante.
Pourquoi était-ce si dur de la voir grandir ? Où était passée la petite fille qui jouait avec moi dans le jardin ? Je ne pus résister à l'envie de la prendre dans mes bras. Je savais qu'elle n'aimait pas ça, mais je n'en avais rien faire. Elle prit cependant la peine de me rendre mon étreinte. Son corps mince contre le mien, et nous restions là sans bouger. L'arrivée de notre mère marqua la fin de cet élan d'affection. Nous la regardâmes, honteuse de notre manque de contrôle puis allâmes nous préparer pour la cérémonie. Un dernier baiser avant d'entrer en scène, je mis mon voile sur la tête et pris mon bouquet de roses. Nous partîmes sans un mot, avec toute la grâce et la dignité dont nous étions capable.
Nous marchions sur un sentier de terre battue pendant dix bonnes minutes. Je faisais attention où je mettais les pieds, tout en essayant de ne pas salir ma robe. Mon regard se promenait tout autour de moi. Le chemin était bordé de petit buisson et de jolies fleurs des prés. Les arbres devinrent de plus en plus nombreux au fur et à mesure que nous avancions. De temps à autre un oiseau sur une branche me regardait, étonné. J'avais le sentiment qu'il chantait juste pour moi. Il nous accompagna jusqu'à la rivière avant de rebrousser chemin. Nous étions presque arrivées.
Le soleil était au rendez-vous et ses rayons venaient danser sur mon voile. Je fermais les yeux un instant, laissant les bruits de la forêt pénétrer mes sens. Je pensais être seule au monde. Libre de toute obligation. Je m'imaginais en compagnie de mon mari. Nous serions assis devant la cheminée, entourés par nos enfants. La nuit serait fraîche, mais aucun de nous n'y ferait attention. Les petits joueraient avec le chien pendant que nous les regarderions attendrit. Il n'y aurait ni devoirs envers la famille, ni honte, ni règlement absurde. Juste moi, mon époux et nos enfants. Je fus tirée de mon rêve par une voix insistante.
« N'oublie pas de sourire. Relève bien la tête. Respire calmement. Attention à ta robe ! Prends ton temps. Tu as tout le temps que tu veux. Ah et pense à tenir ton dos…
- Maman ne t'inquiète pas, ça va aller.
- Tu as déjà porté tes chaussures avant aujourd'hui ? Tu vas avoir très mal aux pieds ! évite de pleurer sinon ton maquillage va couler…
- Va aux toilettes régulièrement quand on sera à la salle de bal. Remercie tout le monde d'être venu. Ne regarde pas tes cadeaux avant la fin de la soirée. Ne bois pas trop d'alcool et fait bien attention à ce que tout le monde s'amuse. Maman tu ma déjà dit tous cela il y a une heure !
- Et tous les jours depuis les répétitions. Rajouta ma sœur. Dit Audrey, les sorciers ne connaissent-ils pas de sort pour enlever les taches ?
- Quoi ? Elle a taché sa robe ? Où ? S'emporta ma mère.
- Non je ne l'ai pas taché et oui je connais des sorts pour ce genre de chose, simplement je n'ai pas prit ma baguette.
- Tu as dit à ton amoureux ce que tu… savais faire ?
- Non pas encor, Répondis-je à ma cadette. Et je le ferais quand il sera prêt.
La conversation s'arrêta sur ces mots et nous continuâmes à marcher, en silence. Nous arrivâmes au point de rendez-vous. Je m'arrêtai un instant pour retrouver mon calme. J'avais l'impression que le temps s'était arrêté. La main de Lucy sur la mienne me fit du bien. Elle m'entraîna sur un petit pont en bois au dessus d'un ruisseau. De l'autre coté se tenait un homme dont la silhouette m'était plus que familière: Mon père. il prit ma main avec toute la douceur et la tendresse du monde. Je comptais jusqu'à trois avant de m'élancer sur le tapis rouge installé pour l'occasion.
J'entendis l'orchestre lancer la marche nuptiale avant de sentir les regards se tourner vers moi. J'osais espérer que mon maquillage cachait la teinte rouge de mes joues. Mais pour plus de précaution je me concentrais sur le décor au lieu des invités. L'endroit était superbe. De longues colonnes de marbre entouraient l'autel vers lequel je me rendais. Des fleurs de toutes sortes et de chaque couleurs avaient été soigneusement placées par ma grand-mère paternelle. De magnifiques bouquets de freesias blancs, d'orchidées pourpre et de roses rouges ornaient chaque siège. De longues guirlandes de liserons blancs s'enroulaient autour des piliers, et le laraire présentait l'un des plus bel arrangement floral que je n'avais jamais vu. Un mélange subtil entre des tulipes, des anémones rouges et des gardénias blancs, mais aussi des roses jaunes, des pivoines et des jasmins blancs, donnant à l'endroit un aspect encore plus romantique. Je fus époustouflée par l'originalité des lieux.
Une fois encore, ma famille avait fait preuve de beaucoup d'efforts pour étonner les convives. Mon mariage se déroulait sur les îles des pins, à l'entrée d'une grotte légendaire et inconnue pour la majorité des Moldus. Je fis abstraction de ma dernière préoccupation et regardai les personnes ici présentes. Il y avait beaucoup de monde qui nous attendait. J'apercevais ici et là des gens de ma famille, ma mère, ma sœur ainsi que mes grands-parents et tous mes oncles et tantes. Des parents à mon futur époux et des connaissances de mon ancien collège. Parmi eux se trouvaient mes deux meilleures amies Mary et Loreen. Les deux étaient vêtues de robes magnifiques et ressemblaient à des princesses de contes de fée. Au milieu de tout ce monde, John se tenait droit comme un i.
De toute l'assemblée, il était de loin l'homme le plus séduisant. Avec ses cheveux bruns très bien coiffés, son costume noir qui faisait ressortir sa musculature et son regard sombre, presque froid que je ne lui connaissais pas, j'avais de quoi rendre jalouses toutes les filles qui le voyaient. Il devait être au moins aussi stressé que moi. C'était normal après tout. Mais j'avais soudain peur de le toucher, de m'offrir à lui par un simple mot, de rester avec lui jusqu'à la fin de mes jours. Puis je me rappelai les moments qu'on avait passé ensemble, les longues balades sur la plage, les séances de rire fréquentes, les baisés qu'il me donnait toute les minutes et sa demande en mariage devant l'Ayers Rock. Il était l'homme de ma vie. Je le savais.
Il ne restait plus que quelques mètres nous séparant. Ma mère, un mouchoir à la main, avait déjà les larmes aux yeux, Ma sœur me sourit en attendant que je le rejoigne. Après une marche qui me parut longue et éprouvante, j'étais enfin arrivée. Je sentis le contact rugueux et ferme de mon père me quitter. Il déposa un baiser sur mon front et alla s'asseoir aux côtés de sa femme. Je tendis vers celui que j'aimais la main qui venait juste d'être abandonnée.
Il l'attrapa si violement que je ne pus retenir mes pouvoirs. Je ressentais sa colère et son impatience. Son désir et la violence qui bouillonnait en lui. La curiosité l'emporta sur la raison et je me concentrais sur ses pensées qui le submergeaient.
Je n'entendis pas ma sœur lire le passage que j'avais choisit pour elle. Je ne vis pas mon témoin me demander ce qui se passait. Seule comptait ce que je découvrais au fur et à mesure que je fouillais. Je me rendis comte que je ne le connaissais pas vraiment. C'était tout juste si je savais qui il était.
Il avait toujours été mystérieux avec moi, c'était se qui m'avait d'ailleurs attirée chez lui. J'eus un sursaut de surprise lorsque que je découvris ses rêves les plus secrets. Pour la première fois de ma vie, je le voyais comme il était vraiment, je voyais ce qu'il voulait faire de moi. Un objet avec lequel il pouvait jouer, voilà ce que je représentais à ses yeux. Les scènes qui envahissaient mon esprit me firent froid dans le dos. La dernière que je réussis à supporter me fit réagir au car de tour et je m'enfuis en courant, laissant mon paradis derrière moi.
Je courus jusqu'à perdre haleine, emportée par mon chagrin. Comment avais-je put être aussi aveugle ? Comment avait t-il réussit à me cacher tout ça aussi longtemps ? Moi, la Legilimens la plus forte de toute l'Australie. Comment a-t-il réussit à me parler dans les yeux sans que je ne puisse voir en lui se que je venais de voir à l'instant ? Il me fallut quelques minutes pour réaliser que je n'avais jamais essayé de m'introduire dans sa tête. Mais il était si parfait…
Je n'y comprenais plus rien. J'étais fatiguée, anéantie et pétrifiée par la peur. Je m'arrêtai au pied d'une grande chute d'eau. Ma robe était fichu et je devais ressembler à une harpie avec mes cheveux en bataille. Je me mis à genoux sur la roche froide et humide. L'eau me berçait de son doux murmure et m'inondait par de petites gouttes. Je restai là à essayer d'oublier. A genoux sur le sol, au pied de la cascade, mon bouquet dans les mains.
a suite au prochaine épisode. ^^ une petite review en attendant? l
