Bonjour à tous et bienvenu dans ma nouvelle fic. Je n'ai pas renouvelé mes erreurs passé et j'ai attendu que cette fic soit écrite entièrement et prête à poster avant de vous la présenter.
Je posterais toutes les semaines.
Les lieux et personnages appartiennent toujours au génie J.K Rowling, seule l'histoire m'appartient.
N'hésitez pas à me faire parvenir vos critique, je ferais en sorte de répondre à chaque review dans le chapitre prochain.
Merci d'avance et bonne lecture !
Gurthwen
Tranquillité inquiétante
La douce nuit d'été venait frôler mon visage d'une légère brise. La tranquillité du parc de l'école m'aidait à me sentir au calme, à m'apaiser. Après tout, j'y avais bien le droit, au calme. Moi, Hermione Granger avais, deux semaines plus tôt, participé à la grande bataille et avais aidé mon meilleur ami, Harry Potter, à vaincre celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, plus communément appelé Lord Voldemort, le seigneur des ténèbres.
Depuis cet évènement, les cours avaient repris normalement, le professeur Dumbledore ayant jugé bon de ne rien annuler des cours pour les deux derniers mois avant les vacances d'été. La plupart des élèves avaient râlés mais j'étais totalement d'accord avec le directeur, après tout, les ASPIC approchaient à grand pas et nous avions besoin de ces derniers cours pour les réussir et pour les cinquièmes années, c'était la même chose avec les BUSE. Pour n'avantager personne, assurer les cours à chaque année avait été sa dernière décision.
Malgré que le calme était revenu à Poudlard, que les élèves se laissaient aller à rigoler à tout vas histoire de se décharger de tous le stress accumulé jusqu'à la fin de la guerre, je devais bien avouer, que j'étais complètement perdu et abattue au contraire de tous. Cette bataille m'avait complètement déboussolé. Voir Ron mourir devant moi a été un coup brutal, et ne pas pouvoir le venger en tuant Bellatrix Lestrange en a été un de plus. Et oui, moi, la miss je-sais-tout, n'a pas réussi à lancer le sortilège de mort à une ennemie.
Ma manière à moi de décompresser, s'était de venir m'assoir sur cette pierre froide, en face du lac, où je me sentais alors disparaître dans cette nature enchanteresse qu'offrait le parc de Poudlard. C'était le seul endroit où je pouvais me sentir seule sur terre, me reposer de tout les poids que j'avais sur les épaules et à une heure pareil, le couvre feu étant déjà largement passé, j'étais au moins sûre d'avoir cet endroit pour moi toute seule.
« Crack »
Un craquement de brindille se fit entendre juste derrière moi, me faisant sursauter. Je voulais me retourner pour voir qui, ou quoi, était là mais j'avais un mauvais pressentiment. Mon cœur battait de plus en plus vite et le silence se faisait maintenant pesant alors qu'il m'était si apaisant juste avant. Me décidant finalement, je me retournais pour faire face, m'armant de courage comme une Gryffondor digne de ce nom.
Malfoy se tenait devant moi, l'air plus menaçant que jamais et un sourire étrangement carnassier accroché à ses lèvres. Il avait participé, lui aussi, à la grande bataille mais le mot participé pouvait facilement être mit entre guillemets car il avait prit ses jambes à son coup pour aller se cacher on ne sait où et réapparaître que lorsque le calme était bien revenu.
« Alors Granger, on traîne dehors par des heures pareilles ? »
« Qu'est-ce ça peut te faire Malfoy ? T'intéresserais-tu à ma santé de peur que je prenne froid ? »
Je riais. Rien ne pouvais me faire plus rire qu'imaginer un Malfoy s'inquiéter pour quelqu'un d'autre que soi-même. Ridicule.
« Je ne pense pas vois-tu. »
« Oh, tu arrives à penser maintenant ? Tu t'améliores dis-moi. »
« Je m'inquiète plutôt de ta sécurité. »
Je tressaillis quand le mot « sécurité » sortit de sa bouche car l'expression de ses yeux était des plus cruelles. Je fis un pas en arrière, maladroite et terrorisée, avant de balbutier quelque chose comme :
« Et… Et pour… pourquoi donc ? »
« Dans un endroit sombre et reculé de la vue de tout le monde, tu pourrais tomber sur des personnes peu recommandables tu sais. Un ancien mangemort voulant se venger de son maître déchu, un mec en manque de tendresse féminines, ou les deux ensemble, pourquoi pas. »
Ses yeux brillaient d'une cruauté et d'une folie qui me fit peur m'incitant à reculer lentement, espérant qu'il reste à sa place afin de mettre un maximum d'espace entre lui et moi. Je commençais à avoir peur car il avait raison, ce coin était assez éloigné de l'école et donc de toute personne pouvant entendre un appel à l'aide si besoin était.
D'un mouvement rapide, il encercla mon bras d'une main forte et me toisa de haut en bas. Je savais à présent avec certitude qui était cet ancien mangemort vengeur dont il avait parlé. Paniquant, je me secouais le plus possible pour lui échapper mais je ne réussi alors qu'à lui faire prendre encore plus prise sur moi. Malgré tout, j'étais déterminé à continuer de me débattre. Jamais je ne me laisserais faire !
Brusquement, je fus projeté à terre, sur le dos et Malfoy vînt se placer au dessus de moi sans que je ne puisse rien y faire. J'avais peur, horriblement peur. Mon souffle s'était accéléré mais je m'en fichais éperdument, j'essayais avant tout de me relever pour m'enfuir mais il réussit habilement à capturer mes poignets et me les bloquer au dessus de ma tête. Quelque chose s'enfonça légèrement dans l'un de mes poignets et, quand Malfoy se redressa et me montra ses deux mains libres d'un geste triomphant alors que les miennes restaient clouées au sol, je compris rapidement qu'il venait d'attacher mes mains au sol à l'aide d'un sort.
Je ne pouvais maintenant bouger que mes pieds et cela ne m'aidais absolument pas. J'avais beau essayer de bouger mes jambes sous son poids, je n'arrivais pas à l'incommoder d'une telle manière que j'aurais peut-être eu une chance qu'il se dégage un peu et que je puisse dégager assez l'une de mes jambes au minimum pour le rouer de coup mais non… Je n'y arriverais pas…
Je fermais alors les yeux de rage et commença à crier comme une folle. Il ne fallait en aucun cas que je m'arrête de crier. Il fallait que quelqu'un m'entende et l'empêche de…
Non, il ne fallait pas qu'il mette ses mains sur moi !
Je me débattais comme une furie alors que ses mains arrachaient ma chemise pour lui permettre de poser une main sur l'un de mes seins et, de l'autre, m'enlever ma culotte tout en relevant ma jupe, lui laissant l'accès à mon intimité.
« Non ! Je ne veux pas ! Arrête ! A l'aide ! » Je criais sans cesse en espérant de l'aide. Mais quand je le vis baisser son pantalon puis son boxer révélant son sexe en érection, je me mis à paniquer de plus en plus.
Non, il ne fallait pas ! Je ne voulais pas !
Je commençais à réaliser que je n'avais plus aucun espoir d'être sauvée...
Je le sentais maintenant à mon entrée. Y mettant toute l'énergie qu'il me restait, tout mon désespoir, je me remis à bouger comme une furie, à donner de mes dernières forces pour essayer de me libérer de cette ordure. Il fallait que quelqu'un vienne !
Brutalement, tout espoir s'écroula. Malfoy me pénétra brusquement, m'arrachant un cri de douleur. Il n'était que sauvagerie dans ses mouvements de vas-et-viens rapides.
Je n'avais plus aucune force et des larmes coulaient le long de mes joues.
Il me prenait ma virginité, ma fleur. Il me la volait !
« NON ! » Dans un dernier cri de désespoir, je m'évanouis, sans plus aucune force. A présent, il pouvait bien me tuer, peu m'en importais…
Je me réveillais en sentant une légère caresse sur mon visage mais je n'osais pas ouvrir mes yeux de peur de me retrouver encore face à ce monstre. Malgré tout, je sentais que je n'étais plus dans ce cauchemar. Etait-ce simplement cette pression que je sentais sur ma main droite ? En me concentrant un peu plus malgré mon mal de tête abominable, j'arrivais à entendre une voix. Une voix grave, masculine que je connaissais, je le savais, mais il m'étais impossible de mettre un nom sur cette voix qui m'apparaissait si chaleureuse. Je n'aurais pas du faire cet effort de concentration car je me senti repartir dans les bras de Morphée, mon fidèle ami et libérateur…
La lumière m'éblouit. Je me suis décidé à me réveiller, après tout, je pensais avoir assez dormi, même si je ne connaissais pas précisément la duré de mon sommeil.
« Miss Granger ! » Je reconnu évidemment Madame Pomfresh, l'infirmière. Elle avait l'air enjoué à l'idée de pouvoir me parler chose que, moi, je ne voulais pas vraiment... « Je me demandais justement quand est-ce que vous alliez vous décider à revenir parmi nous. »
« … »
J'essayais de parler à plusieurs reprises mais rien ne voulu sortir de ma gorge. En forçant pour que ma voix revienne, des visions d'horreur firent surfaces en me rappelant mes cris. Malfoy… le parc… ses mains sur moi… Je me mis alors à pleurer et je me recroquevilla sur moi-même, essayant de me séparer du monde écœurant qui m'entourait en cachant mon visage entre mes mains.
Non, ça n'était pas possible, ce n'était sûrement qu'un mauvais rêve… ça ne pouvait pas être vrai !
« Allons miss. Je sais que ça doit être dur à vivre. Mais il faut que vous surmontiez tout cela ! » Elle sera alors l'épaule en se voulant réconfortante, ne provoquant chez moi qu'un sursaut d'horreur au fait d'être touché. « Je n'ai jamais vu fille aussi forte que vous de toute ma vie, je sais que vous parviendrez continuer votre route... Buvez cette potion. » L'infirmière me tendit une fiole contenant un liquide violet « elle vous fera dormir encore un peu et vous permettra de retrouver votre voix. Le directeur aimerait vous parler quand vous serez à même de tenir une conversation. Il est déjà au courant de tout ce qu'il s'est passé puisque votre sauveur lui a tout raconter… »
Elle s'arrêta un instant, comme ci elle remarquait enfin que tout ce qu'elle me disait ne servait à rien. Comme ci j'allais parvenir à continuer ma vie en passant au dessus de ce qu'il venait de m'arriver ! Et en quoi cela m'arrangeait-il que quelqu'un ait déjà raconté au directeur ce qu'il s'était passé puisque, quoi qu'il arrive, je devrais tout raconter moi-même car personne n'était là au moment où… Non, il ne fallait pas que j'y pense…
« Allez miss, buvez, vous vous réveillerez demain dans l'après midi. »
L'infirmière partit en direction de son bureau, dans la pièce adjacente à l'infirmerie, me laissant seul avec mon désespoir. Je refoulais mes questions sur mon sois disant sauveur car, pour le moment, je n'avais plus qu'une seule envie, pouvoir dormir à nouveau pour oublier l'enfer qu'étais si soudainement devenu ma vie. J'avalais donc rapidement cette potion et partit pour un sommeil sans rêves, libérateur, mes paupières s'abaissant lentement.
Je n'avais pas envie de me réveiller. Je n'avais pas envie de vivre tout simplement. Je ne me sentais la force de rien. Comment pourrais-je vouloir encore vivre après… ça ! Je me remis à pleurer silencieusement pour ne pas attirer madame Pomfresh à mon chevet. Je n'avais vraiment pas envie de lui parler pour le moment Les gouttes d'eau salée descendaient lentement de mes yeux, formant de longs sillons sur mes joues.
Mon esprit, toujours embrumé, parvînt tout de même à capter voix toutes proches.
« Comment va-t-elle Pompom ? »
Un homme… ça voix me rappelait quelque chose… C'était cette voix que j'avais vaguement entendu la toute première fois que je m'étais réveillé.
« Oh, à vrai dire, je ne le sais pas trop. Après une telle abomination, elle ne va sûrement pas aller bien avant des mois, et encore, cela ne sera que pur cinéma à n'en pas douter... On ne se remet jamais vraiment de ce genre de choses… Ses amis seront là pour l'épauler quand on le leur apprendra mais je ne pense pas que cela suffise. Et je doute fortement que son sauveur… » le ton qu'utilisait l'infirmière était remplie de sous-entendus… Que voulait-elle dire exactement ? « …ne veuille se dévoiler afin de cacher son bon cœur aux yeux de tous. N'est-ce pas ? »
« Je pense que ses précieux amis suffiront largement à subvenir à ses besoins. Mais, assez parlé, quand penses-tu qu'elle va se réveiller ? Ne crains-tu pas une tentative de suicide ? » de la peur se faisait sentir dans la voix de cet homme que je n'arrivais pas à identifier
« Malheureusement, miss Granger est forte mais il y a toujours des craintes sur ce sujet, on est à l'abri de rien… Tu devrais aller lui parler à son réveil pour lui dire que c'est toi qui l'a sauvé. Je suis sûre qu'elle pourrait prendre appuis sur toi. Tu as bon cœur et je sais que tu ne refuseras jamais de la soutenir, même indirectement, comme tu le fais la plupart du temps. »
« Il est hors de question que je fasse ce genre de chose. J'ai une réputation à tenir et tu sais très bien que j'y tien particulièrement. »
« Bien ! C'est bon ! Ne sois pas si mordant avec moi voyons ! Je vais aller dans mon bureau, j'ai mes potions à ranger maintenant qu'elles sont toutes prêtes. »
Des bruits de pas se firent entendre. Pomfresh était donc parti dans son bureau mais d'autre pas, plus discret, s'approchèrent de moi et je senti alors une main prendre doucement ma main et une autre commence à caresser mon visage. Ce contact m'était agréable, réconfortant, j'avais envie de me blottir dans les bras de cette personne afin d'y noyer mon chagrin… J'aurais voulu que ce contact ne cesse pas, chose fortement étrange quand je me souvins de ma réaction face à Mme Pomfresh pour qui, pourtant, j'avais une confiance aveugle !
« Hermione… » L'homme a une voix chaleureuse mais ne parlait pas très fort, sûrement de peur de se faire entendre par l'infirmière. « Si tu savais comme j'aimerais être arrivé plus tôt et avoir pu l'empêcher de te faire du mal. J'aurais du suivre ce Malfoy de plus près pour éviter qu'il ne m'échappe… Il va vraiment falloir que tu sois forte à ton réveil. Mais ne t'en fais pas, je ne serais jamais bien loin. »
Il se tue et je l'entendis se lever des lèvres vinrent alors se poser sur mon front. Ce contact chaud me donna un léger frisson mais, bizarrement, je n'éprouvais, encore une fois, aucun dégoût. Je n'avais plus envie désormais que n'importe quel homme ne me touche mais cet inconnu, dont la voix me disait, encore une fois, étrangement quelque chose, était différent. Il avait un je-ne-sais-quoi dans sa voix qui m'indiquait qu'il ne voulait rien d'autre que m'aider.
Après avoir entendu la porte de l'infirmerie se refermer derrière cet homme mystérieux, je me suis enfin décidé à ouvrir les yeux. Il n'y avait plus personne ici à part moi. Franchement, je n'avais envie de parler à personne et cela même si je savais que ma voix était belle et bien revenue, je le sentais dans ma gorge, mais je n'avais pas la force d'adresser la parole à qui que ce soit pour le moment.
Avec une volonté de fer, je fit basculer mes jambes à l'extérieur de mon lit et me mit de bout. Mes jambes flageolaient et je n'étais pas très stable mais tant pis. J'enfilais donc rapidement mes vêtements qui étaient posés sur une chaise proche et me mis en route. Pour où ? Je ne savais pas vraiment mais j'avançais à l'aveuglette dans les couloirs désertés par tout le monde étant donné qu'on était au beau milieu de l'après midi...
Pas à pas, j'avançais dans les couloirs, montant des escaliers pour monter au plus haut, là ou j'aurais toute la tranquillité qu'il me fallait.
Cela devait faire une heure que j'avançais dans ce château en changeant de route toute les cinq minutes dès que j'entendais la voix de quelqu'un dans ma direction et, quand la sonnerie retenti, j'ai alors du me trouver rapidement un endroit où me cacher pour y attendre le retour du calme.
C'est après tout ce parcours que je fus enfin arrivé à destination. Je ne savais pas pourquoi exactement j'étais venue ici mais, après tout, la tour d'astrologie était l'endroit le plus calme et le plus reposant du château que je connaissais. Il n'y avais plus de cours ici pour la journée donc je pouvais m'y reposer. Je me suis assise sur la rambarde qui me séparait du vide et restais là, à penser à ce que j'allais devenir maintenant que ce désastre avait détruit ma vie.
Des larmes brulantes se mirent à nouveau à perler dans mes yeux et une colère indicible monta en moi. Une rage brûlante et impossible à maîtriser qui me fit craquer. Je laissais donc sortir les lourds sanglots que je cachais des oreilles de l'infirmière en me recroquevillant le plus possible sur moi-même, les jambes repliées contre ma poitrine que j'enlaçais désespérément dans l'espoir d'un sentiment de sécurité impossible.
J'étais resté là je ne sais pas combien de temps, transie de froid, à pleurer sur mon sort et à maudire Merlin du plus profond de mon être quand un contact nouveau me fait sursauter.
« Un conseil, choisissez une autre mort » me dit-il en posant sa cape chaude sur moi. « Mourir de froid n'est pas des plus élégant. J'ai quelques idées basiques qui vous conviendrez mieux si vous voulez. »
Je me retournais vers l'homme à qui appartenait cette voix. Snape. Avant même de croiser des yeux sombres, je savais qu'il s'agissait de lui. Qui d'autre que lui pourrait faire de l'humour noir dans un moment comme celui-ci… Il était toujours là quand c'était possible de rabaisser quelqu'un plus qu'il ne l'était déjà.
J'entre-ouvris les lèvres mais aucun son ne se décida à les franchir. Après tout, à quoi bon parler. Je tournais donc la tête à nouveau vers la forêt interdite, attendant qu'il s'en aille, il n'était pas connu comme quelqu'un appréciant la présence d'autrui et encore moins de la miss-je-sais-tout qu'il l'avait si gentiment surnommé. Mais non, il tenait bon est restait là, à mes côtés. Je tournais à nouveau la tête au bout de cinq minutes et me permis de le regarder, ou plutôt de le détailler. Il était adossé à la rambarde et semblait pensif en regardant l'horizon, comme en proie à une lutte intérieure. Ses yeux si sombres semblaient voilés par un voile de tristesse ce qui me surprit. Jamais elle n'avait pu voir un quelconque sentiment se refléter dans ses yeux.
Tout cela était trop étrange pour mon esprit ralenti. Severus Snape, le sarcastique et sombre professeur de potions, était là, à quelques pas de moi, semblant en proie au désespoir, lui qui normalement restait enfermé derrière un masque froid et méprisant. Je me surpris même à éprouver de la curiosité et de la peine pour lui ainsi qu'une envie très étrange de savoir quel mal le rongeait afin de pouvoir l'en débarrasser… Quelle était cette chose qui a su brisé sa carapace et lui faire tellement de mal pour qu'il ne puisse pas le cacher ?
« Venez. »
Il s'était vivement retourné vers moi, me surprenant dans mon délit d'espionnage sur sa propre personne, et se rapprochait de moi. Je ne pu retenir un mouvement de recul et un frisson désagréable me parcourir alors que ses bras me soulevèrent pour me caler contre son torse mais je ne fit aucun geste pour me dégager, me laissant simplement faire. J'avais confiance…
Pendant tout le chemin, je ne pus pas m'empêcher de regarder ses yeux. Ils m'avaient toujours hypnotisés, ça ne datait pas d'hier. Comment peut-on avoir des yeux aussi noirs et, en même temps, aussi vide ?
Lui, ne me regarda pas une seule fois, se contactant de fixer le couloir et de changer de chemin chaque fois qu'on entendait quelqu'un s'approcher de nous. Au bout de dix minutes, il parla enfin après avoir ouvert une porte.
« Bienvenu chez moi miss. » Il me déposa à terre mais garda un bras dans mon dos en me dirigeant vers ce qui devait être le salon afin de m'y faire assoir sur le canapé. « Je vais chercher du thé pour vous réchauffer un peu. N'envisagez pas de vous enfuir, je vous retrouverais pour vous ramener ici ou à l'infirmerie si vous préférez y rester enfermer pendant un très long moment. »
J'acquiesçais d'un hochement de tête, ne me sentant pas encore assez courageuse pour émettre le moindre son. Il revînt assez rapidement et me mit une tasse fumante entre les mains que je me suis mise à fixer pendant de longue minute avant de me décider à en boire une gorgé. Le thé était délicieux et me procurait une sensation de chaleur, de confort.
« Granger. » Il parla d'une voix agressive qui me fit sursauter « Le silence ne vous aidera en rien à régler et à oublier vos problème alors cessez de vous taire et exprimez vous, enfin ! »
Je ne pus retenir un léger sourire sarcastique. Lui, le professeur qui me demandait sans arrêt de me taire quand je veux parler, me demandait de parler lorsque je gardais enfin le silence volontairement ! Malgré tout, je ne fis que détourner le regard, gênée. Je n'arrivais pas à trouver le courage d'ouvrir la bouche.
Rageant, je l'entendis murmurer un sort puis ce fut le noir complet. Je senti sa présence fouiller mon esprit et il ne s'arrêta que lorsqu'il arriva au souvenir que je ne voulais absolument plus revivre. Je me suis donc retrouvé dans le parc de Poudlard. Je me voyais, un peu plus loin, assise sur cette fameuse pierre et, finalement, j'aperçus Malfoy. Non...
Non ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas revivre ça !
« Hermione. »
Je revins à moi brusquement, en larme, et me blotti instinctivement dans les bras de celui qui se trouvait juste devant moi.
« Pourquoi ? … Pourquoi m'avoir fait revivre ça ? Vous êtes un monstre ! » Je battais des poings contre son torse mais cherchais inconsciemment à me cacher dans ses bras. Je voulais qu'il m'enlace le plus possible, à m'en étouffer, pour que je me sente en sécurité, pour que je sache qu'il ne m'arriverais rien, mais je voulais en même temps le blesser, le faire souffrir comme il m'avais fait souffrir. Comme si je voulais qu'il m'aime mais qu'il sache à quel point je le haïssais.
« Je suis désolé Hermione… Je suis désolé mais je n'avais d'autre solution pour vous faire revenir parmi nous »
Il me caressait le dos d'une main et les cheveux de l'autre d'une manière qui se voulait réconfortante alors que je ne pouvais mettre fin à mes sanglots bruyants.
