Voilà, je poste ce prologue en espérant que cela vous plaira... Cette histoire contient une O.C, Garry, Mary, mais pas Ib. Cette dernière ne m'inspire pas trop, excusez-moi... Le prologue est un peu sombre, surtout au début. Si vous n'avez pas tout compris, demandez moi, je vous aiderais volontiers ^^
E.
Courir, courir, courir sans jamais s'arrêter. C'était ce que faisait la jeune fille, cette même jeune fille qui fuyait cette bande de peinture qui hurlaient à la mort.
« Traître ! Traître ! »
Alors la jeune fille fuyait, elle fuyait aussi vite qu'elle le pouvait. Elle haletait, trébuchait parfois, mais jamais elle ne tombait. C'était presque comme si elle volait elle n'avait jamais couru aussi vite. Elle traversait les couloirs qui lui semblaient sans fin, derrière elle le piano s'emballait. Elle entendait la mélodie, comme si l'instrument de musique était juste à côté d'elle, mais c'était faux elle avait laissé le piano derrière elle dans une autre salle. Elle trébucha, tomba, et puis plus rien. Le noir total.
Aoi Hana avait 10 ans le jour où elle est apparue dans cette galerie sordide. Maintenant, elle en avait 13. Mais c'était son petit secret. Elle ne le dirait qu'à une personne de confiance, mais cela n'arriverait jamais, car jamais personne ne viendrait la rejoindre ici. Elle demeurerait seule. Toute seule. Ses cheveux sombres étaient ébouriffés au possible, sa peau était devenue blanchâtre. Ses yeux étaient restés aussi rouge qu'avant. Ils brillaient comme deux rubis. Ses canines étaient toujours aussi pointues ses parents ne l'avaient jamais envoyé chez un dentiste auparavant, car elle n'en avait jamais eu besoin. Sa mère était une personne aimante, aimable, attentionnée. Elle était vraiment la meilleure mère du monde. Son père était un homme un peu bourru mais tout aussi attentionné, et drôle. Elle avait une grande sœur aussi, mais elle ne se souvenait plus de ce à quoi elle ressemblait c'était une longue histoire, beaucoup trop longue pour vous la raconter, et dire qu'Aoi pouvait la raconter en entier serait mentir.
Et puis un jour ils étaient allés à une galerie d'art, d'un artiste appelé Weiss Guertena. La galerie la plus effrayante du monde, d'après la jeune fille, qui s'était empressée de demander à ses parents si elle pouvait partir. Ils avaient été compréhensifs, ils l'avaient laissé partir.
Elle n'a jamais pu sortir.
Elle s'était retrouvée dans un monde plus effrayant encore. Elle avait hurlé, pleuré, mais personne n'est venu à son secours. Jamais personne. Aoi All Alone.
Elle ouvre les yeux doucement. Quelqu'un parle. Non, quelqu'un chante. Il y a quelqu'un qui chante dans cette pièce. Ce n'est pas elle qui chante. Alors il y a quelqu'un d'autre. Alors il y a un ennemi. Elle n'avait jamais entendu de monstre chanter, mais elle s'attendait à tout. Elle s'est relevé, elle a vu un manteau rapiécé tomber contre ses genoux. A qui était ce manteau ? Y avait-il du poison dessus ? Ou alors...
« Ah, tu es réveillée ! Tant mieux. J'ai eu peur pour toi, tu sais. »
Aoi s'est relevée du mieux qu'elle le pouvait, et elle avait reculé contre le mur en entendant la voix. Ses épaules s'étaient un peu détendues en voyant un jeune homme entrer timidement dans son champ de vision. Il avait les cheveux mauves, bouclés, et qui masquaient son œil gauche. D'étranges mèches violettes rebiquaient en haut de son crâne. Son œil visible était d'un noir profond. Il était vêtu d'un débardeur vert et d'un pantalon beige, le tout avec des chaussures noires. Aoi en déduisit que le manteau devait lui appartenir.
« Qui es-tu ? Un monstre ? »
Il parut surpris, fit un pas en arrière quand Aoi prit un couteau dans sa main gauche et un briquet dans sa main droite. La jeune fille essayait de paraître dangereuse, mais en vérité, elle était complètement terrifiée.
« Non, tu te trompe ! Je ne te veux aucun mal ! Tu viens de la galerie d'art ? »
Elle baissa les armes, mais restait méfiante, même si elle avait envie de se jeter dans les bras du jeune homme. Un autre humain. Enfin.
« Vraiment, articula-t-elle, alors montre moi ta rose.
- Ma... Ah oui, ma rose. Bien sûr. »
Il sortit une rose de sa poche et la montra à la jeune fille, qui s'approcha à pas souples vers lui pour examiner la fleur d'un œil habitué.
« Je vois. Parfait. »
Elle tendit la main pour pincer un pétale de ses ongles fins. Aussitôt, l'homme se tordit de douleur en poussant un râle. Sans perdre une seconde, Aoi relâcha la prise sur le pétale, permettant à l'inconnu de respirer.
Elle trouvait ce concept ridicule. Une rose qui représentait la vie de son porteur, quelle entreprise lâche ! Un corps humain était bien plus résistant et aussi bien plus fragile qu'une simple fleur. Elle recula pour tendre sa rose, d'un noir violacé, vers le jeune homme, qui reprenait sa respiration difficilement.
« Voici ma rose. Excuse moi de t'avoir fait mal sans raison. Il fallait que je vérifie.
- Je... Je comprend. »
Aoi s'attendait à ce qu'il lui fasse endurer la même chose, mais il se contenta de lui tendre la main en souriant.
« Je me nomme Garry. Et toi, quel est ton nom ? »
Elle le regarda, étonnée, avant de prendre sa main et de la serrer.
« Je m'appelle Aoi. Contente de faire ta connaissance. »
Ils décidèrent de s'asseoir un peu, puisque la salle avait l'air sûre ( la pièce ressemblait à une bibliothèque et était bien éclairée. ), et de discuter. Aoi apprit que Garry venait d'arriver dans la galerie, qu'il avait 17 ans. Elle lui avait dit le strict nécessaire sur elle : elle s'appelait Aoi Hana, elle avait 10 ans, elle était arrivée dans cette dimension il y a un jour. Elle appréciait Garry, c'était quelqu'un qui lui rappelait un peu sa mère : compréhensif, attentionné et chevaleresque. Il souriait beaucoup. Cela la rassurait. Ils avaient fini par décider de continuer ensemble. Pour leur première « nuit », ils dormiraient ici, et monterait la garde chacun leur tour. Tout allait pour le mieux pour Aoi. Elle était soulagée. Allait-elle pouvoir sortir, cette fois-ci ?
Ou est-ce que la malédiction persisterait ?
Aoi All Alone.
Aoi All Alone.
Aoi All Alone.
Aoi All Alone.
« Hi hi hi ! »
Voilà ! C'est sûrement assez court, mais je ne voulais pas faire trop long pour deux raisons : la plus importante vous ennuyer et vous embrouiller, la deuxième, ne pas vous décevoir en écrivant des chapitres plus courts.
Au fait, le prochain chapitre sera un p.o.v de Garry, et ce chapitre sera nommé : « Antichlorobenzene », en référence aux très connues chansons de Len & Rin Kagamine.
Ce sera tout !
Monochrome Note.
