Comme promis, voici la suite de ma fic Prise de conscience (à lire si vous ne voulez pas être trop larguer...).

J'ai pris beaucoup de plalsir à écrire cette histoire, et j'espère que vous en prendrez autant à la lire.

Bonne lecture, et à vos claviers...

Chapitre 1 :

En baillant, je me dirigeais vers la scène de crime. Franchement, les criminels pourraient avoir un peu plus de respect pour le sommeil des enquêteurs. Non mais c'est vrai quoi! Ils ne pouvaient pas « bosser » à des heures normales comme tout le monde? Non, il fallait qu'ils commettent leurs crimes à des heures indues histoire de bien nous faire enrager! Nous venions à peine de boucler une enquête qu'une autre nous tombait dessus. Un nouveau bâillement m'échappa, et je me frottais les yeux pensant m'être rendormis face à la scène qui s'offrit à mon regard. Pourtant après m'être pincée, je constatais que j'étais bel et bien réveillée. Plus lentement encore, je reprenais ma progression, détaillant avec ébahissement les détails de la scène du crime.

Qui que soit notre meurtrier, il avait de l'imagination à revendre. Rick allait adorer. Le parc dans lequel la victime avait été retrouvée était illuminé par des centaines de guirlandes électriques donnant un aspect féerique à la scène. Des pétales de roses recouvraient entièrement la pelouse, et des gerbes de roses blanches étaient déposées de-ci de-là comme si un mariage était en préparation. D'ailleurs l'impression était rehaussée lorsque l'on voyait la victime. Même dans la mort, elle était d'une beauté fascinante. Le meurtrier l'avait disposée avec soin, presque avec adoration, comme s'il avait voulu lui rendre un dernier hommage. De plus, elle portait une robe de mariée de celle dont toutes les femmes rêvaient. Moi y compris.

« Lanie? Qu'est-ce que tu peux me dire? » m'enquis-je en chuchotant comme si je ne voulais pas troubler la sérénité des lieux.

« Et bien la victime ne porte aucunes blessures apparentes. Elle ne s'est pas défendue, et ne semble pas avoir été brutalisée. Au contraire. On dirait que son meurtrier a pris soin de ne pas la blessée… » déclara-t-elle en fixant le corps d'un air perplexe.

« Causes de la mort? » demandais-je en fronçant les sourcils.

« L'autopsie devrait m'en apprendre plus, parce que là, je sèche » soupira-t-elle en faisant signe à ses assistants qu'ils pouvaient emporter le corps.

Alors que je faisais un tour du périmètre sécurisé par l'équipe arrivée la première sur les lieux, je remarquais un chemin qui descendait en pente douce vers une sorte de mini labyrinthe. Remarquant des traces de pas fraîches, j'appelais Esposito et Ryan qui prenaient des dépositions un peu plus loin, et après qu'un stagiaire ait pris des photos, nous nous engageâmes sur le chemin. Nos armes aux poings, nous suivîmes le chemin, prenant soin de toujours tourner sur notre gauche pour ne pas nous perdre, et rapidement, nous arrivâmes au centre du labyrinthe. L'endroit aurait pu être d'un romantisme absolu à un détail près. Et pas des moindres. Une cascade trônait fièrement au centre du labyrinthe, et au milieu de celle-ci, remplaçant la statue qui devrait s'y trouver, le corps d'un homme qui avait visiblement beaucoup souffert.

Alors que la jeune femme paraissait paisible dans la mort, l'homme avait visiblement eu le droit à une mort longue et douloureuse. Le contraste entre les deux victimes étaient tellement saisissant qu'on avait du mal à croire qu'ils aient été tués par le même assassin. D'un geste de la main, j'indiquais à Ryan de faire venir Lanie ici, ainsi que l'équipe scientifique. Je sentais déjà que cette enquête allait être difficile. Les victimes semblaient liées, mais le meurtrier avait utilisés deux modes opératoires bien distincts.

Surprise de ne pas entendre Rick émettre une de ses théories abracadabrantes dont il avait le secret, je me retournais pour m'apercevoir qu'il n'était toujours pas arrivé. Étrange. Pourtant, je l'avais appelé alors que je me trouvais encore dans mon lit. D'ailleurs en entendant le froissement de mes draps, il m'avait taquiner sur le fait que ce n'était pas en le tentant de la sorte que j'allais réussir à l'y attirer. J'avais rougis pendant qu'un sourire éclairait mon visage. Cela faisait presqu'un mois que nous étions ensemble, et il ne s'était encore rien passer. Bien sûr, nous nous embrassions souvent, en fait, dès que nous le pouvions, et même si nos étreintes étaient parfois très passionnées, nous n'avions pas encore sauter le pas. C'était devenu une sorte de jeu entre nous. A qui cèderait le premier. Et comme aucun de nous ne voulais perdre ce bras de fer… Inutile de dire que ma frustration atteignait des sommets, même si j'appréciais la douceur et la tendresse, je ne serais pas contre un peu plus… d'action.

« Où est Castle? » s'enquit Lanie en me voyant le chercher du regard.

« Aucune idée. Encore en train de chercher du café digne de ce nom probablement! » m'exclamais-je en feignant l'exaspération.

En dehors d'Alexis et de Martha, personne n'était au courant de notre histoire. Nous voulions garder le secret aussi longtemps que possible pour voir si ça fonctionnait vraiment avant de rendre les choses officielles. Je sentis le regard de ma meilleure amie me scruter attentivement, et je me demandais pendant encore combien de temps je parviendrais à lui dissimuler ce qui se passait. Pas très longtemps à mon avis. Heureusement pour moi, Ryan s'approcha avec de nouvelles informations, empêchant Lanie de revenir à la charge.

« Bien, alors nous ignorons toujours l'identité de nos deux victimes. Ils n'avaient pas de papier sur eux, et les propriétaires des lieux ne les avaient jamais vu avant aujourd'hui » déclara-t-il en jetant un œil sur son bloc.

« Très bien. Alors retournons au commissariat. » soupirais-je avant de faire résolument demi tour.

« On attends pas Castle? » s'étonna Esposito.

« Il nous rejoindra au commissariat, et vous pourrez le narguer parce qu'il a rater tout le spectacle! » rétorquais-je en dissimulant mon inquiétude grandissante.

Il m'avait pourtant assuré qu'il arrivait. Martha était partie dans les Hampton avec des amies pour se remettre de la mort de Chet, même si je suspectais qu'elle n'y soit allez que pour éviter de passer pour une femme sans cœur. Et Alexis devait encore dormir à l'heure qu'il était. Alors qu'est-ce qui le retenait? Il n'aurait quand même pas oser s'être rendormi? A cette idée, je décrochais mon téléphone et l'appelais, bien décidée à lui passer un savon. Mais son téléphone ne sonna pas, et j'atterrissais directement sur la boîte vocale. Son message me fit sourire, comme d'habitude, et je décidais de ne pas lui laisser de message.

En soupirant, je grimpais dans ma voiture et préférant me montrer optimiste, je me convainquis qu'il serait assis sur SA chaise, à attendre en sirotant un bon café. Il avait intérêt à avoir penser à apporter les beignets. Mais mon cœur se serra lorsque je constatais que sa place était désespérément vide. Ce n'était pas normal. Quelque chose n'allait pas. Chaque fibre de mon être me le criait. J'essayais à nouveau de le joindre, mais tombais à nouveau sur le répondeur. Prenant brusquement ma décision, je décidais d'aller le chercher. Et si jamais il s'était effectivement rendormi, j'allais lui botter les fesses.

« Où allez-vous? » s'étonna Esposito en me voyant passer.

« Tirez un ours mal léché de sa tanière! » répondis-je en prenant une expression meurtrière.

« Pourtant vous devriez être ravie de ne plus l'avoir dans les pattes! » s'amusa Ryan.

« Seulement, si jamais il apprend qu'il a manquer une affaire intéressante, il va geindre comme un bébé pendant des jours, et je vais plus que jamais avoir envie de le tuer, alors je vais le chercher, ça m'évitera d'avoir des envies de meurtre! » grognais-je en appuyant frénétiquement sur le bouton d'appel de l'ascenseur.

« Ou pas… » entendis-je Esposito marmonner avant que Ryan et lui ne se mettent à parier sur les chances de Castle de s'en tirer vivant.

Une fois dans ma voiture, je composais à nouveau le numéro de Rick, en vain. Quelque chose n'allait définitivement pas. Jamais Rick n'avait ignorer mes appels, et encore moins depuis que nous étions ensemble. Plus mon angoisse grandissait plus j'appuyais sur l'accélérateur. Finalement, j'allumais mon gyrophare et fonçais à travers les rues de New York, essayant de me convaincre qu'il me jouait un de ses tours pendables.