Titre :Crampe
Pairing : Albert Rosenfield/Dale Cooper
Rating : G
Disclaimer : Rien à moi.
Ndla : Ecrite en avril 2008 pour un atelier sur le forum, la lanterne fringante sur le thème "Crampe". Je crains que Albert soit un peu OOC... ^^'.


Des petits coups portés à sa porte le firent lever le nez du dossier étalé sur son lit. Des photos, des comptes-rendus, des graphiques étaient éparpillés sur les draps défaits. Une insomnie l'avait amené à se replonger une nouvelle fois dans cette affaire sordide.

L'agent Cooper se leva et se dirigea vers la porte, partagé entre l'envie et la crainte de retrouver Audrey derrière le battant.

Albert Rosenfield, appuyé au chambranle, fixait le sol devant lui. La marque du coup porté était toujours visible.

Dale se redressa, impérieux même dans son bas de pyjama. Il reprit son air sérieux, qui le quittait rarement, maintenant qu'il savait qu'il n'aurait pas affaire à une môme de seize ans.

Ils restèrent ainsi quelques minutes, Cooper observant Rosenfield qui avait toujours la tête baissée.

« Tu n'étais pas censé rentrer à Washington ? » déclara le jeune agent, coupant ainsi le silence.

Albert hocha la tête puis haussa les épaules. Il se décida à lever les yeux vers Dale qui scrutait chacun des ses gestes.

« - Une crampe. J'ai attendu qu'elle passe pour pouvoir démarrer. Et même après, j'ai continué à réfléchir. À ce que Truman a fait. À ce que j'ai fait aussi. Aux raisons de ma venue ici. J'ai pensé à cette fille, cette toute jeune fille, tuée d'une manière dégueulasse. Je me suis rappelé avoir accepté de venir dans cette ville pourrie parce que tu étais l'agent en charge. Tu me connais, je ne supporte pas le travail mal fait. Est-ce que pour autant je mérite d'être traité comme ça ? »

Dale soupira. C'était la pire demande d'excuses qu'il avait entendu.

« - Nous sommes ici pour remplir une mission, Al. Pas pour juger ceux que l'on vient aider. »

Rosenfield hocha la tête de nouveau, s'adossant complètement au mur, obligeant Cooper à sortir dans le couloir pour pouvoir continuer la conversation. L'expert scientifique contemplait encore une fois le vide devant lui. Quand leurs yeux se croisèrent de nouveau, ils ne purent s'empêcher de sourire.

Albert Rosenfield était un homme sarcastique et franchement détestable mais c'était pour ces raisons qu'il l'aimait. Il détonnait dans le monde policé dans lequel ils travaillaient.

« - Tu crois que si j'invitais le shérif à aller manger au restaurant, il accepterait ? Pas sûr que dans ce bouge de ringard, il y ait un resto potable… »

Dale secoua la tête, amusé.

« - Détrompe-toi ! Viens, je vais te parler d'un endroit… Je t'y amènerai dès le lever du jour. Tu vas y connaître des merveilles ! »

La porte se referma sur les agents du FBI. Le dossier fut délaissé quelques heures, le temps pour les deux hommes de confronter leurs goûts culinaires.