Ulquiorra se creusait la tête tout en marchant. Depuis quelques temps il avait des légers problèmes. D'ailleurs le plus gros, enfin celui qui était à la base de tout, se trouvait juste trois pas devant lui. Par la force des choses ses yeux dérivaient inlassablement vers le bas, et accessoirement sur les fesses de son problème. Alors que tout ce manège se déroulait il restait imperturbable pour trouvait le moyen d'avoir véritablement ces fesses pour lui. Pas qu'il était vraiment en manque, non c'était juste que s'il n'arrêtait pas de penser à ça il lui arrivait de manquer à ses devoirs. Là ça devenait un peu plus gênant, surtout si Aizen venait lui répéter les choses.
Il s'efforça alors, durement mais c'était pour la bonne cause, de quitter ledit postérieur des yeux pour s'attarder sur le reste du corps. A commencer par les cheveux bleus qui étaient négligemment tirés vers l'arrière laissant tout de même sa nuque à découvert. Nuque dans laquelle il mordrait bien volontiers. Il passa vite sur la veste blanche qui était trop lâche pour donner une vraie forme à ce qui se trouvait en dessous. Même si Ulquiorra imaginait parfaitement ce qu'il y trouverait. De toute façon il serait bientôt fixé. Il tomba ensuite sur le bas de son dos, qui lui n'était pas couvert par la veste, et ainsi sur le trou de hollow qui s'y trouvait. Mais il ne s'y attarda pas trop il fit plutôt le tour de ses hanches du regard. Musclée, peut-être un peu trop à son goût mais c'était ce qui faisait parti de son charme, avec son côté « j'ai-peur-de-rien » aussi. Ses yeux s'arrêtèrent ensuite sur le postérieur, déjà visité pas mal de fois par ceux-ci à l'insu de son possesseur. Il fallait peut-être avoué que celui-ci n'était pas non plus dans le genre observateur. Il failli lâcher un petit sourire, il aurait pu puisqu'ils étaient seuls et qu'il ne pouvait pas le voir, mais ce n'était pas dans sa nature de se laisser aller ainsi. Il regarda aussi les poches, petit détail mais c'était là qu'il « cachait » ses mains. Mains qu'Ulquiorra aimait bien, légèrement plus grandes que les siennes, beaucoup plus rudes. Il faisait bien souvent moins dans la dentelle que lui, il était plutôt quelqu'un qui fonçait bêtement dans le tas et Ulquiorra en venait des fois à se demander comment se faisait-il qu'il n'était pas encore mort. Mais s'il était mort il ne sera pas là à marcher devant, ne se doutant aucunement qu'il était la cible d'un détaillage complet. Il regarda ensuite les jambes, enfin plutôt le hakama qui les cachaient. A nouveau il ne pouvait faire qu'imaginer, ce qu'il faisait plutôt bien d'ailleurs. Le brun les imaginait musclées comme le reste de son corps, légèrement plus grosses que les siennes, de cette même couleur mat qu'était son corps. Ca aussi c'était une chose qu'il appréciait chez le bleuté, sa couleur et la chaleur qu'il pouvait dégager. Pas que le froid le dérange puisqu'il en était l'exemple vivant mais cette chaleur l'attirait presqu'autant que le piège à œil qu'était ses fesses. Ulquiorra leva doucement les yeux. Ce n'était certainement pas grâce à ces petits détails qu'il arriverait à attirer l'autre dans ses quartiers. Pendant un moment il pensa à agiter devant lui une petite souris en plastique puis à partir en courant avec pour qu'il le suive mais abandonna vite cette idée. Qu'il trouvait honteuse de s'être incrustée dans son esprit. Mais il ne peut contrôler les pensés que lui impose l'auteur, c'est ça l'intérêt d'une fic.
C'est ce moment que choisit l'autre espada pour se retourner vers le numéro quatre encore dans ses pensés. Il lui lança alors d'une voix amusée :
« Tu comptes me suivre encore longtemps, Ulquiorra ?
-Hun ?
-Ksss, te fous pas de moi. J'aime pas l'idée que tu sois derrière moi.
-Pourquoi pas ? »
Devant le silence au lieu d'une réponse cinglante, le brun se demanda si tout se passait bien dans la tête de l'autre espada. Il finit par prendre ce silence comme un manque flagrant de bon sens ou de réparti. Il décida tout de même de reprendre sa route, se mettant à hauteur du sixième. Après quelques regards de ce dernier, soit dit-en passant on aurait pu voir quelque chose comme de l'amusement dedans, Ulquiorra retourna dans ses pensés. Enfin il aurait voulu mais l'autre semblait en avoir marre du silence et reposa une question.
« Puis tu vas où comme ça, on a déjà dépassé tes quartiers depuis longtemps.
-En quoi cela te regarde ?
-J'veux savoir pourquoi je suis obligé d'être en ta compagnie ?
-Je dois aller voir Inoue Orihime.
-Ah ! L'humaine. Tu n'en as pas marre de t'occuper d'elle.
-Non. Dans un sens elle n'est pas dénuée de bon sens.
-Ca reste une humaine, déclara une voix alors qu'ils étaient dans un croisement de couloir.
-Je crois t'avoir déjà entendu me questionner sur elle, Noitora.
-Ahahah ! T'es tellement en manque que tu te rabattrais sur une humaine Noitora. Ca ne m'étonne pas de toi, lança alors le bleuté.
-Tu es mal placé pour parler de ça Grimmjow, répliqua le cinquième, maintenant que celui dont tu te servais n'est plus là je me demande comment tu vas faire.
-Tsss, je sais me tenir moi.
-Alors ne parle pas de ça, plaça Ulquiorra dans la conversation de sa voix morne.
-Ah j'imagine que tu es encore puceau Ulquiorra, déclara Noitora, c'est pour ça que ça te gêne.
-Je ne suis pas gêné. Je dis juste que quelqu'un qui sait se tenir ne parle pas de ça. Ce n'est apparemment pas ton cas.
-Tsss tu parles beaucoup aujourd'hui.
-Hum. »
Le quatrième s'esquiva sans en rajouter, ce n'était pas la peine. Et puis il venait d'apprendre quelque chose d'intéressant. Grimmjow était libre, et peut-être que bientôt il pourrait faire jouer ceci à son avantage. C'est de bonne humeur, bien que ce ne soit pas visible sur son visage, qu'il entra dans la cellule d'Inoue. Surprise de sa venue elle se tourna vers la porte les yeux grands ouverts attendant qu'il lui explique. Chose qu'il ne pouvait pas faire, il avait oublié le but de sa visite. Il ne se démonta pas pour autant, il s'en souviendrait bien à un moment.
« Ulquiorra-san, qu'est-ce que… vous… vous souriez. »
C'était très léger mais la jeune femme qui avait prit l'habitude de son visage morne et sans aucune joie le voyait comme un nez au milieu d'une figure. Elle se demanda ce qui pouvait bien se passait pour que l'arrancar se mette à sourire ainsi. Et surtout pour qu'il ne lui dise pas directement le but de sa visite.
« Il s'est passé quelque chose ?
-Que voudrais-tu qu'il se passe ?
-Bien vous êtes ici alors je pensais que… »
Cette femme humaine était un peu trop observatrice à son goût mais au moins il pouvait lui reconnaitre cette qualité. Pas comme à d'autre. Il devrait se montrer moins négligent en sa présence.
« …que vous aviez rencontré quelqu'un qui vous avez mis de bonne humeur. »
Observatrice et perspicace. De plus à voir l'étrange sourire qui s'étendait sur ses lèvres le quatrième comprit qu'il avait encore fait une faute. Cela avait certainement confirmé à la jeune femme son hypothèse. Alors elle n'en resta pas là et se rapprocha du hollow.
« Qui avez-vous bien pu rencontrer Ulquiorra-san ?
-Ca ne te regarde pas.
-Bien alors dites-moi pourquoi vous êtes ici. »
Et en plus elle essayait de le prendre au piège. Jamais il n'aurait cru que se serait elle qui le percerait à jour en première. Mais il devait bien avouer que là il n'avait plus rien à dire… pas qu'il eut déjà eu un long monologue à sortir non plus.
Devant son silence Orihime comprit que soit il n'avait rien de spécial lui dire et était simplement venu pour voir si elle était toujours vivante. Soit il avait laissé dans un coin de sa tête l'information pour en avoir une autre plus importante la surpassé et la lui faire oublier.
« Ca devait être quelqu'un de vraiment bien si vous en oubliez la raison de votre visite.
-Qu'est-ce que ça peut te faire ?
-Vous êtes mon gardien.
-Et alors ?
-Vous prenez soin de moi, même si je suis une prisonnière.
-C'est la volonté d'Aizen-sama.
-Mais c'est vous qui le faite. Alors si en retour je peux apporter mon aide.
-Hein ? »
L'aide d'une humaine pour avoir un hollow ? C'était quoi cette mascarade ? Pourtant la jeune femme semblait sérieuse. Elle s'était préparée à rester pendant un moment ici alors autant s'entendre le mieux possible avec les habitants de la « région » et puis cela remplirait un peu plus ses journées. Elle regarda avec une impatience amusée le numéro quatre.
