Alors voilà une fic écrite à 4 mains, avec une amie et je suis super contente de l'écrire avec elle. On essaye de faire en sorte que les persos soient le plus ressemblant à ceux de la série. N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.
Par contre, je ne peux pas promettre quand le prochain chapitre sera posté, tout dépend du temps que nous avons. Bonne lecture...
Saison 5, fin de l'épisode 2...
Disclaimer : Bones ne nous appartient pas, nous écrivons pour notre plaisir, nous ne gagnons pas d'argent.
L'eau s'échappait à grand jet du tuyau de dessous l'évier de Booth, ma nouvelle montre, offerte par mon éditeur allait être fichue.
-« Booth ! Arrêtez l'eau ! Faites quelque chose !
-Je fais ce que je peux Bones ! Il faut que je puisse atteindre le robinet d'arrivée d'eau ! »
Il me poussa un peu et se pressa contre moi, pour que sa main puisse trouver la petite trappe dans le plancher qui permettait de couper l'eau dans l'appartement. Il se releva, une fois le robinet fermé, il me tendit sa main pour m'aider à me relever. Je n'acceptais pas, j'étais tout de même capable de me lever seule.
Je constatais les dégâts, le dessous de son évier ressemblait plus à une piscine qu'à autre chose, son t-shirt gris, trempé, collait à son torse. Je pouvais détailler chaque muscle, chaque mouvement de sa respiration. Je sentis le rouge me monter aux joues et essayait de détacher mes yeux de lui. Quand je vis ma chemise blanche aussi trempée que son t-shirt, je fus encore mal à l'aise. Elle était collée à ma poitrine, rendue complètement transparente à cause de l'eau, mon soutien gorge en dentelle blanche était plus que visible, j'aurais été en sous-vêtement cela aurait été exactement pareil. Je croisais mes bras devant ma poitrine, dans un geste soudain empreint de pudeur, assez exceptionnel de ma part.
-« Venez, je vais vous donnez une serviette. Et un t-shirt, vous êtes trempée.
-Oui. Merci. » Balbutiai je.
Pourquoi étais je aussi mal à l'aise ? Bon sang Tempe, tu l'as déjà vu nu ! Oui mais c'était bien là le problème, c'était lui que j'avais vu nu et non l'inverse. Cette fois ci, c'était lui qui pouvait apercevoir mon anatomie à travers le tissu détrempé, lui qui pouvait apercevoir mes seins juste caché par la dentelle de mon soutien-gorge. Dans d'autres circonstances je n'aurais pas été gênée, mais le fait que ce soit lui. Booth. Me mettais mal à l'aise, comme si de voir la femme et non la partenaire, me ramenais à tout un tas de questions que je refoulais sans cesse, refusant d'être face à la vérité.
L'amour est éphémère. L'amour est inconstant. Il asservit notre esprit et nous rend bête. Je ne peux m'y résoudre. Je suis tout de même Tempérance Brennan, je ne peux pas être bête. Je suis un être de raison. Je ne peux pas l'aimer.
Mais, je le désire. Je vois ses yeux, je voudrais plonger en lui et sentir ce qu'il ressent pour moi. Je voudrais savoir ce qu'est l'amour, je voudrais qu'il me le fasse découvrir. Non, je ne le veux pas. Je veux rester Tempérance Brennan. Mais comment résister ? Non, c'est lui que je veux.
J'ai besoin d'exister autrement, de donner un autre sens à ma vie. Je lui ai demandé d'être le père de mon enfant. Notre enfant. Et si je l'avais choisi inconsciemment ? Il me fait rire. J'ai confiance en lui. Il change ma vie, il me change.
-« Bones ! Vous avez l'air songeuse…
-Excusez-moi, je dois partir »
Il saisit mon poignet, me stoppant net dans mon élan de fuite. La fuite. Toujours cette solution, plus simple, plus rationnelle. Mais était-elle si simple ? Le plus simple était-il de fuir ce que Booth appelle des émotions, de l'amour ? Ou d'essayer de les comprendre ? J'étais encore une fois en proie à l'incertitude, je ne savais pas quoi penser, je me sentais perdue. Alors comme une réponse à mes interrogations muettes, il s'approcha de moi sans lâcher mon poignet
-« Bones. Vous êtes trempée, vous n'allez pas faire le chemin avec ça sur le dos. Venez.
-D'accord. »
Courber l'échine et abdiquer. Voilà ce que j'arrivais à faire face à lui. Non pas que je cédais à son côté mâle alpha. Non. Seulement une étrange sensation au creux de mon estomac, un frisson remontant le long de ma colonne, acceptant que quelqu'un s'occupe de moi, prenne soin de moi.
Il me donna une serviette ainsi qu'un t-shirt à lui, m'indiqua sa chambre afin que je puisse me changer en toute tranquillité, il était si respectueux. Un autre homme aurait profité du fait, que mon soutien gorge était visible pour ne pas me laisser d'intimité pour me changer. J'avais beau protester et me plaindre de son aspect mâle alpha, il n'en restait pas moins un homme respectueux, attentif, doux…
Je sortis de sa chambre, vêtue de son t-shirt, nos regards se croisèrent, il avait retiré son t-shirt mouillé et était torse nu
-«J'attendais que vous ayez fini de vous changer, pour prendre quelque chose pour moi.
-D'accord.
-Je me change et je vous fais un café ?
-Oui. »
Il était dans la cuisine en train de faire couler le liquide noir, l'odeur envahissait légèrement l'air, j'inspirais à plein poumon, appréciant le parfum du café chaud, quand une autre odeur, que je connaissais bien, vint à mes narines. L'odeur de Booth. Celle-ci provenait de son t-shirt, à nouveau j'inspirais, m'enivrant de cette odeur boisée, légèrement musquée, douce et épicée à la fois. Baissant mon visage vers mon épaule, je fermais les yeux et humais son odeur, mêlée à celle de sa lessive, soudain des pensées et des images s'emmêlèrent dans mon esprit.
Le roman que j'avais écrit lors de son coma, dans lequel je nous avais décrit comme un couple, notre bonheur, notre vie à deux, la sensation de me réveiller dans ses bras, de me sentir protégée, aimée. Cette sensation de légèreté, de vivre simplement, de ne plus me poser autant de question, parce que je vivais avec l'homme que j'aimais. Et l'annonce de ma grossesse, son sourire, ses lèvres contre les miennes, sa main sur mon ventre. Non. Je ne pouvais pas l'aimer. Je ne savais rien de l'amour, tel qu'il le décrivait lui.
Il me fallait fuir encore. J'avais peur, j'étais effrayée, une fois de plus parce que je ressentais quelque chose qui m'étais inconnu et que j'avais peur de comprendre. Alors m'éloigner, prendre la fuite était la solution qui me convenait le mieux. Pour l'instant, car je savais qu'un jour ou l'autre, il me faudrait faire face.
Relevant mon visage, je croisais son regard, avait-il remarqué que j'humais son odeur ? Ses yeux brillaient légèrement, j'obtenais la réponse à mon interrogation. Il m'avait vue sentir son t-shirt, inspirant au maximum, presque comme une droguée savourant sa dernière bouffée.
Je me comparais à une droguée ? Mon addiction était-elle Seeley Booth ?
Je quittais précipitamment sa cuisine, sans un mot, pris mon sac à main et me dirigeais vers la porte d'entrée, enfin, dans ce cas là, elle était plus une porte de sortie, une issue de secours.
-« Bones ?! Qu'est-ce qui vous arrive ?
-Je… Rien… Je dois y aller. J'ai des conclusions à relire et un chapitre de roman à terminer. Je vous laverais votre t-shirt et vous le ramènerais.
-Ce n'est pas une urgence. »
Pour la seconde fois, il saisit mon poignet, mais je ne me laissais pas amadouer par son regard charmeur. Il y avait tant de douceur dans ses prunelles chocolats, de la chaleur aussi mais surtout de l'incompréhension. Je vous expliquerais Booth. Un jour je vous expliquerais. Je me libérais de son emprise, et quittais l'appartement, sans me retourner, ne voulant pas croiser l'incompréhension, mais surtout la douleur qu'il devait ressentir, qu'une fois de plus je lui infligeais. Mais je sentais un étrange malaise dans mon ventre, une sensation envahissante, telle de la mauvaise herbe, qui envahit rapidement l'espace et dont il est difficile de se débarrasser.
Une fois chez moi, je pensais me sentir apaisée, soulagée, mais le malaise n'avait fait que s'accroitre au cours du trajet, devenant plus intense, presque comme une brulure. Je m'installais sur mon canapé et laisser des larmes couler.
Je l'imaginais seul chez lui, se faisant couler un bain. Je le voyais retirer son t-shirt, faire tomber son pantalon, son caleçon. C'était comme si ma main touchait son torse, sa peau, sa douceur, son cœur. Je sentais les palpitations de son cœur, si rapide. Ce n'était que le mien, affolé par ma vision.
Il entrait dans le bain moussant, envoyait une bulle de savon comme un baiser aérien. J'étais là, dans la pièce. Il souriait, de ce sourire si discret et pourtant si vrai.
Mon imagination me tourmentait, je chassais toute idée de ma tête et m'attrapais un verre à vin. J'en versais à peine et y trempais mes lèvres. Je défaisais ma veste, elle tombait. Ma chemise, mon soutien-gorge, tous mes vêtements. J'étais nue, dans la même pièce que lui. Son sourire se transformait, ses yeux brûlaient d'une autre lueur. J'entrais dans le bain.
Je comprenais, je savais tout. L'amour, la vie. Tout devenait clair. Je me sentais légère. Seeley Booth, c'était un autre monde, c'était le monde dans lequel je désirais vivre. J'étais happée par mon rêve, plus rien n'existait. Je respirais simplement, sans penser aux particules, au dioxyde de carbone. Juste respirer.
On frappa à la porte, je n'entendais pas. Je n'étais plus là. Il y avait de l'insistance dans ces coups, je me levais, trainant les pieds. J'entrouvris la porte, il était là. Il avait l'air gêné ou angoissé, je ne savais pas.
-« Vous êtes partie précipitamment et j'aimerais vous parler… Je peux entrer ? »
Je n'entendais pas, plus aucuns sons ne parvenaient à mes oreilles. Je regardais ses lèvres bouger, ses yeux tendres.
-« Ça ne va pas ? »
Je lisais de l'inquiétude sur son visage et ce voile sur mon esprit se dissipa l'instant suivant.
-« Excusez-moi, j'étais ailleurs »
-Vous vous sentez bien, Bones ?
-Oui
-Je peux entrer ? »
Mais quelle idiote ! Je me sentis mal à l'aise, il me remit en confiance. Nous nous installâmes sur le canapé, je lui attrapais un verre et nous trinquâmes. À quoi ? À la vie, à notre équipe, à nous.
Je devinais tout dans ses yeux. Je compris ce qu'il ressentait, il ne pouvait plus le cacher. Cet amour, notre amour envahissait tout. Je ne savais qui de lui ou de moi parlerait en premier.
