Bonjour tout de monde,

L'idée de cette fic m'est venue cette nuit, alors que je rêvais –d'une manière très tordue, je vous le concède- de la fin de notre monde, j'ai basculé dans celui de One Piece. Et le scénario suivant m'est apparu. Cette histoire ne se présentera pas sous la forme de chapitres qui se suivent, mais plutôt comme plusieurs Drabble ayant un rapport avec l'idée de la fic. Le but étant de montrer autre chose que ce que nous a montré Oda dans les courts passages « pendant ces deux ans ». Donc je montrerais aussi bien des moments sur des îles inventés que sur les navires de pirates connus, ou encore dans le camp des marines. Ce sera assez vague, comme vous pouvez le constater.

Comme toujours, One Piece appartient à Eiichiro Oda. Le texte est de moi.

Bonne lecture.


Le prisonnier, le fou et le macchabé

Prison d'Impel-Down, troisième cercle.

Un cri strident résonna à travers les longs couloirs de l'étage. Encore un que l'on emmenait à la salle des tortures. Encore un qui reviendrait à moitié mort, couvert de sang, suppliant son bourreau de lui ôter la vie. Les prisonniers avaient tellement l'habitude de cette sinistre mélodie qu'ils n'y faisaient même plus attention. L'odeur de sang avait imprégné les murs, la chaleur étouffante qui remontait du niveau quatre rendait l'air irrespirable. Mais le pire restait la faim. Cet étage ne portait pas le nom d'enfer de la faim pour rien, les personnes enfermés ici n'étaient nourris qu'une fois par mois. Un autre cri retenti.

« Mais il va pas la fermer celui-là… » marmonna un homme dans une petite cellule.

La peur, la violence, la faim, la souffrance, la mort. Tel était le quotidien des hommes qui purgeaient leur peine au sein du troisième cercle. Les conditions de vie de la prison étaient encore plus drastiques depuis la grande évasion. Les prisonniers qui avaient été rattrapé où les participants à la grande guerre qui avaient survécu étaient torturés à mort.

Des bruits de pas se firent entendre à l'autre bout du couloir gigantesque. Les deux gardiens, le visage fermé, ramenaient le pauvre homme qu'ils avaient « questionné » pendant des heures. Ils ouvrirent la porte de la cellule rouillée, un grincement lugubre s'échappa des gons usés par le temps. Les deux soldats jetèrent sans ménagement le prisonnier dans la geôle déjà bien pleine et refermèrent la porte à double tour. Sans un regard, ils tournèrent les talons.

L'homme gisait sur le sol, le dos meurtrit par les nombreux coups de fouet, le visage ensanglanté, les yeux à demi clos. Un faible gémissement s'échappa de ses lèvres ou un peu de sang avait séché. Les criminels déjà présents dans la cellule le regardaient avec convoitise. Dans cet endroit, les hommes ne se voiyaient plus comme des êtres humains mais comme des bêtes. Prêts à tout pour se nourrir, même à dévorer un des leurs.

Au fond de la cellule, un vieillard avait les mains liées par les chaines épaisses. Ses poignets trop maigres témoignaient des mois de famines qu'il avait endurées, ses yeux vitreux auraient fait fuir n'importe qui. Mais le plus dérangeant restait le sourire fou qui se dessinait sur ses lèvres. Lentement, il se leva, contempla le presque-mort et s'agenouillait à ses côtés. Ses genoux dont on voyait les os, se posant à quelques centimètres du visage du torturé.

« Qui es-tu ? » demanda-t-il d'une voix aigüe.

Un autre cri d'agonie glissa doucement de la gorge de l'homme. Le sourire du fou d'agrandit.

« As-tu fait partie de l'équipage de Barbe Blanche ? » s'enquit derechef le vieillard.

Avec difficulté, le condamné secouât négativement la tête, une grimace de douleur apparaissant sur son visage.

« Alors, tu mourras » répondit le vieux, avant d'éclater de rire et de retourner dans son coin.

Un homme, assis en tailleur conte le mur le plus éclairé dévisageât l'ancien.

« Vieux fou, tu crèveras avant nous-tous » grogna sèchement le prisonnier.

Il ne devait pas avoir plus d'une trentaine d'années, son visage n'était pas abimé, mais on pouvait lire sur son visage de la dureté. Comme s'il avait connu pire.

« Comment peux-tu en être aussi sur ? répliqua le vieillard, lui lançant un regard lubrique.

- Je le sais, c'est tout. »

Personne ne discutait à Impel-Down. Les prisonniers étaient trop occupé à mourir où à agoniser de faim ou de douleur pour parler. Et pourtant, chacun avait une histoire bien particulière. Smett, celui qui parlait au fou, était un ancien de l'équipage de Squardo. Il avait été blessé et capturé à la fin de la guerre. Au lieu de tuer les prisonniers, Akainu avait ordonné malsainement qu'on les enferme et les tortures pour avoir des informations. L'homme qui était en train de rendre son dernier souffle sur le sol dur et bouillant de la geôle se nommait Kaï, il avait déserté peu avant la grande guerre pour rejoindre sa femme et sa fille. Quand la marine l'avait attrapé en pleine tentative de fuite il avait été arrêté et jeter en prison. Elle était belle, la justice.

Dans un dernier murmure, il prononça le nom des deux femmes de sa vie, puis ferma les yeux, attendant la délivrance. La vie quittant doucement son corps, lui offrant un repos bien mérité. Ses muscles se relâchèrent, son visage se détendit, et son âme s'apaisa.

« Il a clamsé ? demanda un grand blond un visage dur.

- Il semblerait, répondit Smett.

- On en fait quoi ? On l'bouffe ? questionna un barbu.

- Y'a pas grand-chose à manger. » répliqua un autre.

Ils n'avaient aucun scrupule. C'était la loi de la nature, manger, ou être mangé.

La bataille de Marineford était finie depuis cinq mois, et le monde sombrait déjà dans un chaos apocalyptique. Le mal et le bien ne signifiaient plus rien. Il n'y avait plus de gentils ou de méchants, plus de pirates et de soldats. Rien que des hommes, blessés, meurtris, fous et apeurés. Une seule chose comptait dorénavant : survivre.


Voilà. J'ai grandement besoin de votre avis, c'est la première fois que je me lance dans ce style d'écrit. J'ai plus l'habitude d'écrires des histoires moins sombre. Ce texte est celui qui aura le moins de rapport avec une quelconque révolte. C'est simplement pour restructurer le contexte, expliquer quelques petites choses. Merci d'être passé, j'essayerais de poster la suite le plus vite possible.