Bonjour, voici une histoire parodique, sur un thème déjà abordé par deux autres auteurs sur le fandom français, respectivement pour servir le Wincest et le Destiel.

J'espère qu'elle vous plaira malgré tout. Elle se passe au début de la saison huit, il n'y a pas réellement de spoilers... Enfin si, Spoil saison 4 dans ce chapitre. Il y aura également des scènes citronnées et du délire à haute de dose.

De plus, la confusion peut se faire facilement entre les deux univers, je m'efforcerai pourtant de garder tout cela le plus clair possible.

Bonne lecture !


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Chapitre permier : Death fic.

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Internet, c'est pour le porno. Et maintenant, je suis une part d'internet.

Dean n'arrivait pas à savoir comment prendre ça. Il était devant le PC de Sam, qui était le sien aussi, en fait, mais Sam y passait plus de temps.

Il avait devant lui un site recensant des histoires sur lui, Sam, Castiel, et tous leurs amis, ennemis, compagnons, collègues, etc. Seigneur.

Là-dedans, 70 % de parties de jambes en l'air, les trente restants n'étant que psychologie à deux balles. La question qui revenait le plus souvent dans sa tête était : pourquoi les fans le prenaient-ils... Le prenaient-elles, se corrigeât-il, autant pour une pute ?

Il passait son temps à baiser tout ce qui passait, même Sam, ou Cas, ou pire, des fois même son propre père.

Reste en paix, papa, pensa-t-il en levant les yeux au ciel.

Pourquoi pas Cas et Sam ensemble, hein ?

Leurs liens particuliers, c'est vrai. Mais rien n'empêchait ! Sam pouvait tout de même tomber amoureux de l'ange, être jaloux, appeler Cas et le baiser aussi sauvagement qu'il semblait le faire !

Bon, ça bloquait au moment d'appeler Cas. Il ne répondait pas à Sam...

Il était beau, il le savait, et la description que Chuck avait faite de lui était assez fidèle et flatteuse. Mais sincèrement...

Que ce soit Cas ou Sam, ou n'importe quel autre homme, ça restait le plus souvent Gay, et quand il avait trouvé une histoire où il était avec une fille, c'était une espèce de fantasme de l'auteur, franchement mal écrit, et ça l'avait mis mal à l'aise.

Comme si on l'avait violé...

Non, franchement, une histoire avec une femme où il serait amoureux, coucherait et serait bien écrite, et ou la femme en question n'était pas une fille vierge en manque... Eh bien apparemment, ça n'existait pas.

Il avait pas mal cherché, en plus. Ces temps-ci, il n'avait pas grand-chose d'autre à faire.

Il en avait vu de toutes les couleurs. Il avait plusieurs fois perdu foi en l'humanité, en la réalité, et s'était dit que si sa vie était telle que les Slash fans l'écrivaient, son père attendrait encore qu'il soit en train de le chercher avec Sam sur la route, puisqu'ils auraient filé directement au motel le plus proche pour s'envoyer en l'air.

L'apocalypse n'aurait jamais eu lieux puisque son cher petit frère aurait été trop occupé à gémir, et d'ailleurs, la guerre avec les anges non plus, puisque Cas lui crierait son plaisir sous la couette.

Désabusé, il passa la main sur son visage. Putain de merde. Et sa bière était vide. Quelle dèche.

Il avait survolé un plan à trois récemment. Lui et Sam, amants depuis longtemps, et Cas, jaloux, qui admettait cependant que... Non, il voulait oublier ça le plus vite possible.

Il n'osait même pas imaginer ce qu'inventeraient les fans en découvrant l'existence de Benny. Enfin, il le voyait venir de loin : Il allait coucher avec lui.

Il se frotta les yeux.

Heureusement, elles n'auraient jamais vent de cette partie de l'histoire, Chuck étant mort, d'après Cas. Le pauvre homme, il l'aimait bien. Encore un qui avait subi l'effet secondaire Winchester.

Sam et lui-même étaient morts déjà plusieurs fois, Cas aussi,... Benny ? Garth ? Kevin ? Qui serait le prochain sur leur liste d'attente ?

Parce qu'il ne fallait pas être un génie pour se rendre compte qu'autour d'eux, les gens tombaient comme des mouches. Peut-être était-ce parce qu'ils refusaient eux de mourir. Quand il avait remplacé la faucheuse, il avait bien vu les effets d'un mort qui ne l'est pas.

Il soupira. Il y avait Sam, il ne pouvait pas mourir maintenant. Et puis Cas. Celui-là même qui ne voulait pas être sauvé. Tss...

Il reporta son attention sur l'écran. Il embrassait fougueusement le brun... Lequel déjà ? Ah oui, Sam, cette fois. Ces choses avaient une sorte de pouvoir hypnotique. Elles l'empêchaient d'avoir d'autres pensées, de nettement plus déprimantes.

Sam voulait partir. Retrouver sa femme, son chien, et sa normalité adorée à la con. Dans cette fiction là aussi, tiens. Et le seul moyen qu'il trouvait pour le retenir était de "le plaquer au mur, les yeux remplis de désir et de désespoir contenu."

"Me laisse pas, Sammy, m'abandonne pas avec l'enfer, ma solitude et mes démons, semblait lui dire ces yeux, mais il devait mal comprendre..."

Seigneur.

Ses yeux ne disaient rien du tout et plaquer Sam à un mur était tout bonnement ridicule, parce que son gentil petit frère le dépassait d'une bonne tête et qu'il le regarderait trop bizarrement. Ce serait franchement bizarre, en fait.

Est-ce que faire la pute à Sam pourrait le convaincre de rester avec lui sur la route ? S'il lui faisait ses propres yeux de chiens battu ?

Naan... Il n'avait jamais été très fort pour faire pitié. Il ne l'avait jamais voulu, non plus. Il était le grand frère, il devait protéger Sam, pas le laisser voir qu'il était faible. Il devait être un exemple.

Ça il l'avait lu aussi. Avant que la fan se demande en quoi il pouvait bien être un exemple. Il était un exemple d'instabilité oui !

Pff. Elle ne pouvait pas comprendre.

De toute façon, dans celle-là aussi ils finissaient par baiser. Il n'y avait vraiment pas beaucoup d'histoire sans sexe, et malheureusement, elles ne cernaient qu'une seule partie du problème. D'un gros problème, qui devait bien exister, puisqu'entre lui et Sam, ça faisait toujours des éclairs, mais que lui non plus ne voyait pas en entier.

Et en général, arrivé à ce haut niveau de réflexion, il appelait Cas, et ça finissait en plan à trois, lui au milieu.

En fait, tout cela était métaphorique : les fans aimaient lui en mettre plein la gueule, et ailleurs, et c'était tout. Il était une sorte de sextoy virtuel avec qui on pouvait jouer sans problème, adaptable, malléable, canon et torturé, achetez un Dean Winchester !

Pourvu que Benny ne tombe jamais sur une fanfic.

Il arrive un moment dans la vie d'un homme où il est complètement paumé. Il fallait au moins ça pour qu'il en soit là, lisant avec une certaine résignation du porno sur lui-même, son frère, son meilleur ami, et fort heureusement, pas son compagnon d'arme.

Il avait dérivé un moment avant d'aller voir là. La pluie tapait doucement sur les vitres et lui donnait une impression d'être coupé du monde et que le temps s'était arrêté dans une petite boucle.

En général, c'était Sam qui venait vers lui, avant que tout dégénère. Parce qu'il n'en pouvait plus de l'aimer en silence.

Cette histoire-là était un peu plus intéressante, dans le sens ou c'était lui qui faisait le premier pas, mais pas parce qu'il n'en pouvait plus, juste parce que Sam allait le quitter. Un peu usée comme raison, mais bon. Il allait perdre Sam, encore une fois, dans la vraie vie. Alors quoi ? S'il l'allongeait, lui déclarait un amour dont il n'avait même pas conscience et lui faisait l'amour jusqu'à le faire crier son nom, Sam resterait ?

Il ne croyait pas aux remèdes miracles.

Son petit frère entra dans la chambre.

-Qu'est ce que tu fais ?

-Je lis des conneries.

-Quel genre de conneries ?

Dean sourit un peu...

-Du genre pornographique.

-Oh, mec, en fait je voulais pas savoir.

-Hé, tout le monde n'a pas une jolie chérie pour se défouler.

-Je vois pas ce qui t'empêche de sortir pour aller draguer...

- Sam, tu comprends rien.

- En attendant, je ne lis pas de porno, moi, j'agis.

-Bah. Passe-moi une bière. Merci.

Et il se replongea dans l'écran. Oh, tiens, Sam ne semblait pas comprendre dans cette histoire-là, "le besoin maladif qu'il avait d'être dans chacune des secondes de sa vie." Il renifla, la formule était jolie.

Bref, Sam l'écartait...

Sam l'écarta :

Qu'est-ce qu'il te prends ?! Mec, tu me fais peur, là, t'es sur que tu te sens bien ?

Question stupide. Il ne s'était jamais senti aussi mal de sa vie entière, et pourtant, des jours où il s'était senti comme une merde, il y en avait eu. Mais à ce point-là, jamais. Sam voulait le quitter, lui qui l'avait élevé, aidé, surveillé, protégé, lui qui le considérait comme toute sa vie... Lui qui était allé en enfer parce qu'il ne pouvait pas vivre sans lui à ses côtés.

Bien sûr, il savait que ça n'était pas normal d'être aussi dépendant de lui, même les démons le savaient, les anges, les truqueurs...Mais Sam ne comprenait pas. Sam ne comprenait jamais ce qu'il ressentait. Il avait dit merci, une fois, il y avait trois ans, donc 43 ans pour lui, et puis il avait considéré la chose comme acquise et passée !

Mais ça n'était pas le cas. Il avait toujours besoin de reconnaissance, de chaleur, de lui, merde !

Il planta son regard vert dans celui de Sam et profitant de son hésitation, il lui envoya son poing dans la joue. Il avait délibérément visé la pommette. Là où ça ferait mal. Parce que lui irait mieux si Sam portait sur son visage la trace de son chagrin et de son désaccord. C'était ce qu'il croyait.

Coup de poing ou pas, son cœur se tordait toujours, ça ne changerait pas la décision de Sam : il allait partir. Il se sentait vide. Il détourna son regard des yeux bleux remplis d'incompréhension de Sam. Il attrapa sa veste et sorti. Respirer un bon coup. Se dire que son monde n'allait pas perdre son sens. Malheureusement, si.

Parce que si son petit frère avait bien comprit qu'il était contre son départ, il ne savait pas à quel point. Il entendit la porte se fermer derrière lui. Sam hésiter à lui adresser la parole.

-Dean... Que tu le veuille ou non, je suis grand, maintenant. Je peux me défendre tout seul, je n'ai pas besoin de toi. Tu devrais penser un peu à toi.

Et il partit.

Au dessus de sa tête, les nuages noirs grondaient.

Penser à lui alors que tout ce qu'il était avait un rapport avec Sam ? Qu'il n'existait que pour être son ombre ? Si Sam n'avait plus besoin de lui, il n'avait plus de raison d'exister...

Il entendit la voiture démarrer. Il regarda son Impala partir au loin avec Sam. Il n'en aurait plus besoin de toute façon. Il sentit son cœur lourd battre difficilement dans sa poitrine. Une fois. Deux fois. Trois fois. Comme les cloches de l'enfer qu'il allait devoir vivre sans lui. Sans raison.

Il avait toujours été le gardien de Sam. Sa mission était terminée ici-bas. L'enfer, les anges, les démons, tout cela était terminé. Finit pour lui. Sam était assez grand pour se débrouiller sans lui. Il ne voulait plus de lui à ses côtés.

Dans un craquement déchirant, la pluie commença à tomber. Il ne bougea pas, statue de marbre. Son coeur était aussi froid que la pierre. L'eau tombait à verse, coulaient dans ses cheveux blond foncés, le long de ses tempes, sur son front, son nez, dans son cou.

Il ne pleura pas. Non. Il n'était rien sans son petit frère. Pas même de la peine. Il savait qu'à la première larme, il s'écroulerait, il n'aurait pas la force. Il n'avait pas envie que Sammy l'apprenne. Il voulait juste qu'il pense qu'il avait disparu. Sans savoir que ce serait pour toujours.

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Le cœur de Dean, le vrai ne battait plus. Bon dieu. Il n'allait pas faire ça ! Sam allait revenir et...

Il ne se méfia pas de l'expression qu'il affichait pendant sa lecture et la reprit.

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Il faudrait bien que Sam sache, quand même... Lui laisser une lettre, un mot... Pour lui dire, lui expliquer. Qu'il comprenne enfin tout ce qu'il était pour lui... Mais faire en sorte qu'elle ne lui arrive pas tout de suite. Sam ne le chercherait pas de toute façon. Il acheta du papier et s'autorisa à redevenir humain, un peu. A être l'être faible qu'il avait toujours été sans jamais se l'avouer.

Sam, Sammy, Cher Sam, Petit frère,

Il y avait tant de manières de commencer cette lettre que je n'ai pas choisit.J'espère que tu vas bien, que tu es heureux, dans ton monde normal. Que ta nouvelle famille te plait plus que l'ancienne.

J'ai jamais très bien comprit ce que tu reprochais à notre vie. Elle était pas si mal que ça. Je ne sais pas si tu te souviens de ce jours où tu m'as dit au revoir, je suppose que oui. C'est aujourd'hui. Tu as dit que tu n'avais pas besoin de moi, que je devais m'occuper de moi maintenant.

De quel moi parles tu ? As-tu jamais réfléchit à ce que c'est que moi, Sammy ? C'est toi. Te protéger, assurer tes arrières, te faire chier, être là pour toi, t'élever, te montrer l'exemple, t'apprendre à te nourrir sainement, t'entrainer pour que tu sois capable de te protéger seul. Et maintenant, j'y suis arrivé. Tu es grand, plus que moi, tu sais ce que tu veux, et ça n'est pas avec moi. Alors comment je fais, moi Sam ? D'où je tire la force d'avancer avec l'enfer, la perte de papa, de maman, la vérité sur le cœur ? Si en plus tu n'es pas là avec moi, je fais quoi ? Sans toi, je ne suis rien, j'ai besoin de toi, Sam. Même si tu ne l'as jamais compris.

Je ne mêlerais pas l'amour là-dedans. Je ne sais pas ce que c'est. Je sais juste que sans toi, continuer sera trop dur pour moi, parce que je ne sais pas comment faire. Comment apprendre à vivre sans toi ? Comment tournerait la terre sans soleil ? Tu es le savant, à toi de me dire. Je sais juste que c'est insupportable.

Tu étais, es et restera pour toujours la raison qui m'a permis d'avancer, de vivre. Sans toi, Sammy, je n'ai pas la force de continuer. Tu es grand. Ton gardien est inutile. Je ne peux pas avancer sans but. Sans raison. Ma famille a toujours été tout pour moi. Tu sais à quel point ça été dur de perdre papa, même si ça remonte à loin maintenant. Il y a quarante ans, pour moi, Sam, J'ai perdu mon père. Maintenant je te perds toi. Ne m'en veux pas. Je pourrais pas.

J'ai plus l'âge de me remettre. De trouver un autre centre à mon monde. Je suis fatigué Sam. Et chaque pas sans toi est plus lourd. Je te connais, t'en veux pas non plus. C'est une fin logique. Tout ne pourra aller bien que quand nous serons séparés. Et tu as une vie plus belle devant toi. Je suis le grand frère, c'est la moindre des choses que je puisse faire.

Je veux juste ne plus avoir à sentir ce vide en moi, ne plus avoir à retenir ce cœur de hurler. Ne plus avoir à manquer de toi, à être perdu. A manquer d'air. Disparaitre est ce que je peux choisir de plus efficace. Si on me laisse faire. Les anges, les démons, Dieu sait quoi d'autre...

Je reviendrais pas cette fois. J'ai plus la force d'être seul. C'est ce qui m'a fait craquer en enfer. Après les viols et les tortures, je pouvais dire non. Mais ça je pouvais pas le supporter. Voilà, je m'étends un peu, mais tu as compris le but de cette lettre, Sammy. C'est un adieu.

Alors Adieu petit frère. Porte- toi bien.

Il signa de son nom, tout simplement. Dean Winchester. Il laissa la lettre dans une boite aux lettres, avec seulement le nom de "Sam Winchester» derrière.

Il monta dans la voiture qu'il avait volée, et conduisit toute la journée.

Il ne voulait pas finir noyé, laid, ou des choses comme ça. Il savait depuis longtemps qu'aucune fin honorable ne lui était promise. Il ne le méritait pas de toute façon. Il avait passé sa vie à tuer.

Tuer et veiller sur Sam, attendant la reconnaissance d'un père qui n'avait jamais su la montrer qu'en mourant à sa place.

Le feu... Il ne mourrait pas par le feu. Non.

Il conduisit longtemps.

L'Impala lui manquait.

Il alla jusqu'en Arizona.

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Dean était à fond. Non, il n'allait pas faire ça. Sam aurait la lettre et reviendrait le sauver, il lui devait bien ça, il n'allait pas se jeter dans le grand Canyon quand même !

-Dean ? Tu vas bien ? Parce qu'on dirait vraiment pas que c'est du porno que tu lis, là...

Le regard venimeux que son grand frère lui jeta le dissuada d'insister. Il rêvait ou il lui semblait qu'il y avait un appel à l'aide dans ses yeux ? Mais Dean était de nouveau captivé par l'écran.

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Il s'arrêta sur les bords du grand Canyon avec un pack de bières, des somnifères. Il regarda son téléphone. Pas de messages, pas d'appels. Plus de réseau. Un sourire désabusé se glissa sur ses lèvres. Un froissement se fit entendre, puis une voix, très sérieuse.

-Dean.

-Castiel. Tu m'en empêchera pas. Sam ne veut plus tuer Lilith, et personne ne le fera à sa place. L'Apocalypse n'aura pas lieu, c'est plus ni de ton ressort ni du miens.

-Tu es toujours de mon ressort, Dean.

Il baissa la tête. Il n'avait pas le cœur à parler.

-Je comprends, Dean, je ne suis pas là pour t'en empêcher. Je dois juste veiller sur toi jusqu'à la fin.

-Je vais être fauché, et emmené au paradis ?

-Oui.

-Je vais devoir continuer de ressentir tout ça, alors...

-Pas forcément...

-Je ne pourrais pas faire autrement, Cas.

-Si tu veux, il existe un moyen... De te faire disparaitre sans te faire disparaitre.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-... Tu ne serais plus conscient de toi même, mais ton âme existerait toujours.

-Je ne dirais pas oui à Michael.

-Je sais. Tout le monde le sait. Ce n'est pas ce que je proposais.

- Que proposes-tu ?

-Que je te mange. Tu deviendras une partie de moi, tu seras englouti en moi et tu n'auras plus jamais à souffrir.

Il était tenté.

-Laisse-moi y réfléchir, Cas.

-Oui.

L'ange disparu, le laissât seul, assit sur le capot de la voiture, face au paysage, grandiose qui s'étalait devant lui. Le vent lui caressait les cheveux, comme pour lui dire adieu. Il avait l'espoir insensé que Sam arrive et que tout redevienne comme avant.

Son cœur se serrait plus à chaque seconde. Il savait que Cas prendrait soin de son âme. L'ange l'avait sorti de l'enfer après tout.

Il contempla l'immense étendue devant lui, cette terre, pour la dernière fois. Il aurait pu rester là, dans le silence pendant si longtemps. Une larme coula doucement sur sa joue. Seule. Aussi seule que lui. Il chuchota ses derniers mots. Après, il ne serait plus jamais seul. Il ferma les paupières et s'offrit à l'ange.

-Cas ? Je veux bien faire partie de toi.

End.

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Dean, le vrai, n'arrivait pas à prendre du recul. Ce n'était pas lui, il n'était pas mort, mais...

-Dean ?

Il détourna le visage et se gratta la joue, assez peu discrètement pour que Sam sache que quelque chose n'allait pas.

-Dean ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu lis un mélo tragique ?

Dans les yeux un peu plus verts de son frère, il lut de la colère.

-Exactement ça, Sam !

Il vida sa bière, ferma la page, il en avait assez vu pour aujourd'hui. Il se sentait déçu. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il lisait une Death Fic... Mais c'était la première où il se suicidait. Et si on ne prenait pas en compte le fait que les anges n'auraient jamais laissé le vaisseau de Michael disparaitre, qu'il ne se suicideraient pas, parce qu'il avait toujours la mission de sauver des vies, et que certaines choses ne seraient jamais faites par quelqu'un d'autre que lui, c'était presque crédible.

Il se sentait quand même mal, et il en voulait à Sam. Vaguement. Comme s'il avait perdu foi en lui.

C'était sans doute quelque chose qui devait arriver... Après tout, Sam partait, il avait trouver une vie meilleure, des gens qui l'aimait plus que lui...

Il soupira et se leva.

Pourquoi ? Comment ils en étaient arrivés là, hein ?

Il finit par rouvrir une page internet. Il allait lire autre chose, ça le remettrait d'aplomb.

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Tbc


Bien, voila... Je continue le massacre ou... ?

Merci de votre lecture m(_._)m