Un lien singulier
Je suis heureuse de vous retrouver pour une nouvelle fiction d'une vingtaine de chapitres que je posterai une fois par semaine le mercredi. Je vous préviens que c'est un rating M avec une relation dominant/soumis.
Résumé: Oliver a des pulsions particulières à assouvir et il est temps pour lui de retrouver une femme qui sache lui apporter ce qu'il attend… et même plus (Oliver/dominant ; Felicity/soumise) UA
Disclaimer: les personnages d'Arrow ne m'appartiennent pas.
Un grand merci à Delicity-Unicorn sans qui je n'aurais sans doute jamais été au bout de cette fiction. Merci de m'avoir soutenue et encouragée. Je t'embrasse fort.
Chapitre 1
Oliver sort du Purgatoire et met un pied dans la rue. Il se sent mieux après cette soirée, il a pu assouvir ses besoins particuliers. Depuis que sa dernière soumise est partie, il n'en a pas repris. Il vient ici quand il en ressent le besoin ou que son envie se fait trop forte. Comme ce soir.
La maîtresse du lieu lui a présenté une fille inconnue, rompue à ces pratiques et qui l'a assez satisfait pour quelques jours. Ce qui le gêne c'est d'être obligé de se déplacer, c'est tout de même plus pratique et agréable d'en avoir une qui l'attend sagement chez lui. Il devrait se trouver une nouvelle soumise, c'est peut-être le moment de se mettre en chasse. Il sourit à cette idée qui éveille ses instincts. Trouver une femme et lui apprendre à satisfaire la moindre de ses envies, la contrôler et obtenir ce qu'il veut.
Sa voiture s'arrête devant lui et le voiturier lui ouvre la portière arrière. Il monte à l'intérieur et retrouve son chauffeur qu'il connaît depuis dix ans maintenant. Il lui fait une confiance aveugle, c'est son chauffeur mais aussi son garde du corps, il connaît la partie de sa vie qu'il cache au grand public. Parce qu'en plus d'être un dominant, il est le président de la plus grosse société de la ville. Autant dire que son secret doit être bien protégé.
Le trajet jusque chez lui se fait en silence, il savoure encore le plaisir que cette femme lui a donné et se remémore ce qu'il lui a fait. Il la faite crier de douleur avant de la faire gémir de plaisir.
John le dépose devant le manoir et il descend d'un geste souple. Il se sent mieux dans son corps après cette soirée, plus en harmonie avec ce qu'il est au plus profond de lui. Il grimpe les quelques marches et entre chez lui. Le manoir est vide depuis que sa sœur est partie vivre en ville. Il y a des dizaines de pièces dont il ne se sert pas, même celle qu'il a aménagé pour lui, il ne la plus ouverte depuis quelques temps.
Il monte au premier étage et prend la direction de sa chambre où il retire sa veste de costume qu'il pose sur le dossier d'une chaise. Il dénoue légèrement sa cravate en tirant dessus et prend la direction de la salle de bain.
Cette pièce est attenante à sa chambre et presque aussi grande que celle-ci. Un miroir qui court sur toute la largeur de la pièce surplombe deux vasques. Dans un coin une baignoire d'angle dont la taille permet d'accueillir plusieurs personnes et une douche italienne dans un autre coin ouverte sur le reste de la pièce. Il retire ses vêtement qu'il laisse tomber dans le panier de linge sale, ouvre le gicleur de la douche et entre sous l'eau quand la température lui convient. Il sent la chaleur de l'eau et la brûlure qu'elle laisse sur sa peau quand elle coule dans son dos. Les yeux fermés, il relâche un soupir de bien être avant de baisser la température. Il ressort dix minutes plus tard, se sèche et se glisse, nu, entre ses draps frais avant de sombrer dans un sommeil profond.
Le lendemain, il se réveille avant la sonnerie de son portable. Il se lève et fait quelques exercices pour étirer son corps. Il prend soin de lui, tous ses plaisirs passent par ce moyen et il l'entretien au mieux. Il passe par la salle de bain et se prépare en s'observant dans le miroir, dans les yeux. Son regard est plus calme et plus profond, ou c'est peut-être seulement ce qu'il ressent. Il se rase en prenant son temps puis s'habille d'un costume gris sombre. Quand il descend à la cuisine, la gouvernante a déjà déposé le petit déjeuner sur le comptoir. Il la salue et la remercie avant de s'asseoir pour manger et prendre son café.
C'est le dernier instant de calme avant de se jeter dans sa journée de travail et il prend toujours le temps d'en profiter. Quand il fait beau et doux, il aime passer ce moment sur la terrasse derrière le manoir et profiter du cadre. Pas de journaux ou de radio, il consultera les nouvelles dans la voiture.
Vingt minutes plus tard, il se lève et sort alors que John l'attend déjà. Il lui ouvre la portière en le saluant et Oliver en fait de même. C'est un homme sur lequel il peut compter et qui ne lui manque jamais de respect. Chose qu'il apprécie par-dessus tout. Il sort de son cocon protecteur et la voiture avance sur la route alors que John lui rappel les déplacements qui sont prévus aujourd'hui. Le reste de son planning lui sera rappelé par son secrétaire. Il a préféré un homme, il aurait été trop tenté s'il avait eu une femme à cette place et ça lui évite ainsi les problèmes.
Il avance dans le hall de son entreprise. Il en a pris la tête à la mort de son père et l'a fait fructifier. C'est un acharné du travail, tout comme il l'était. Il rend des signes de tête aux personnes qu'il croise et qui le salue et il ne la voie pas arriver. Une jeune femme blonde qui vient en sens inverse accompagnée par le responsable du personnel et qui lui renverse son café dessus.
Un choc qui le fige dans son avancée. Le liquide chaud se repend sur son pantalon et il jette un regard à ses chaussures hors de prix. Les gens autour d'eux semblent s'être figés et même le responsable qui se tient non loin d'eux n'ose pas s'approcher de peur de recevoir toute la colère qu'il est prêt à déverser.
Felicity arrive en courant chez Queen Consolidated. Elle lisse son chemisier blanc encore un peu froissé, heureusement que sa veste de tailleur cache les plis. Elle se présente à l'accueil et on prévient le responsable du personnel de son arrivée alors que la secrétaire lui donne un plan pour trouver le service. Elle reste un moment surprise avec son plan à la main, en se demandant si cette entreprise est si grande que ça.
Elle fixe au revers de sa veste la carte visiteur qu'on lui a tendu et passe les tourniquets en se dirigeant vers les ascenseurs. Elle est soulagée d'avoir décrochée ce poste, elle sort de la fac et n'était pas sûre qu'une telle entreprise même avec ses références lui fasse confiance. Elle remonte le couloir dans lequel elle arrive et se présente à une nouvelle secrétaire qui lui fait signe qu'on l'attend. Elle inspire pour essayer de faire disparaître son angoisse et faire bonne impression puis frappe à la porte. Elle entre et rencontre le premier cadre de tous ceux qu'elle va croiser dans le futur. Ils se serrent la main alors qu'elle lui donne un sourire tendu et il lui fait ensuite la présentation de ce monde qu'elle va découvrir. Il lui parle de l'entreprise mais aussi des employés qui sont une grande famille. Elle acquiesce, elle veut faire partie de cette famille.
Depuis qu'elle a fini ses études, elle a postulé à quelques postes mais c'est cette place qu'elle voulait et qu'elle a obtenu. Elle connaît la réputation de l'entreprise et toutes les innovations dont ils sont les inventeurs. Elle a traversé une bonne partie du pays et depuis qu'elle a décroché cet entretien, elle dort dans sa voiture. Elle n'a plus assez d'argent pour se louer une chambre d'hôtel mais ses soucis sont derrière elle.
L'homme d'une quarantaine d'année face à elle lui tend son contrat. Felicity sourit un peu plus et appose sa signature sur les deux exemplaires. Elle se sent plus forte et plus confiante, sa nouvelle vie commence. Au bout d'une demi-heure le responsable se lève et l'entraîne après lui. Il lui fait faire le tour des services les plus importants avant d'arriver au service où elle va faire des prouesses, l'innovation informatique. Elle croise le regard de certains de ses nouveaux collègues qui ont levé la tête pour voir qui était le nouveau. Elle leur sourit, c'est une nouvelle. On lui présente son supérieur, il a l'air presque aussi jeune qu'elle et il est très heureux de la rencontrer enfin.
Elle continue sa découverte de QC comme les employés appellent l'entreprise, cette fois avec son supérieur, et se retrouve dans le grand hall. Il lui explique qu'il lui montre la cafétéria et que le tour de découverte sera terminé. Il lui présente les lieux et lui offre un café pour lui souhaiter la bienvenue. Elle le prend à emporter, elle est impatiente de commencer et de faire plus ample connaissance avec ses collègues. Ils traversent le hall d'accueil et un choc l'interrompt. Elle vient de percuter un homme et de lui renverser son café dessus. Elle prend à peine le temps de se rendre compte des dégâts, un pantalon tâché et des chaussures en cuir ruinées, elle se baisse pour ramasser son gobelet et éponger comme elle peut le café au sol qui ne s'est pas retrouvé sur le costume hors de prix. Elle bégaie des excuses en ouvrant son sac pour chercher des mouchoirs et effacer sa bourde. Elle n'ose pas relever la tête, elle vient de ruiner l'image que son supérieur a d'elle.
L'homme qu'elle a aspergé s'accroupit devant elle et emprisonne ses mains dans les siennes pour la faire arrêter. Elle relève la tête pour s'excuser encore mais ses mots restent coincés dans sa gorge. Il se relève et l'entraîne avec lui. Elle ne s'est pas encore rendue compte que les gens les observent avant qu'il n'aboie un ordre.
- « Johns rendez-vous utile et appelez le nettoyage. »
Celui-ci semble se remettre à vivre et s'éloigne. Felicity reste sans bouger alors que l'homme relâche ses mains et inspecte son pantalon tâché.
- « Je suis désolée… je n'ai pas fait attention… pardon… c'est mon premier jour et le stress… je crois…
- J'espère qu'on vous fera un bon accueil. », d'une voix tendue qu'il contrôle.
Elle reste surprise par son ton froid et détaché et par sa colère maîtrisée alors qu'il se retrouve à devoir se changer. Il part sans rien ajouter de plus, elle n'a même pas eu le temps de lui proposer de payer le teinturier.
Felicity remonte dans son service, elle passe un moment à discuter avec ses nouveaux collègues avant de s'installer à son poste de travail. Ils ont une réunion en fin de journée pour lui expliquer les différents projets et voir sur lequel elle pourrait travailler. La journée passe rapidement et tout est excitant. Elle sort tard du bureau, ce n'est pas comme si elle avait un chez elle à retrouver. Elle mange une part de pizza dans un petit restaurant et retrouve sa voiture.
Le lendemain, elle est la première à son poste et peu de temps après Curtis arrive. Elle s'est vite bien entendu avec lui et elle le retrouve avec plaisir. Il se plante devant elle avec un grand sourire.
- « C'est toi n'est-ce pas ? », avec un regard qui frise.
- « Moi quoi?
- Qui a aspergé le grand patron vénéré avec son café. »
Elle blêmit instantanément, elle savait bien que ce visage ne lui était pas inconnu. Elle se laisse tomber sur son fauteuil avant de lever de grands yeux effrayé vers son collègue. Il s'assoit à côté d'elle.
- « Respire. Il ne t'a pas incendié sur place, il devait être dans un bon jour. » Son angoisse augmente encore, comment elle peut faire autant de bêtises.
- « Il est si terrible que ça ? », lui demande-t-elle inquiète. Curtis prend le temps de réfléchir et son inquiétude augmente toujours.
- « Je dirais qu'il est aussi terrible qu'il est beau.
- Alors je suis très mal », en grimaçant et en pensant qu'elle avait déjà perdu son poste.
Elle n'avait pas vraiment pris le temps de le détailler alors qu'elle était tellement gênée mais elle avait eu le temps de se rendre compte de sa carrure et de son gout sûr pour s'habiller.
Oliver vient d'arriver dans son bureau après un rendez-vous matinal et comme à son habitude, son secrétaire lui rappelle ses rendez-vous importants avant qu'il consulte ses mails. Mais ce matin, il a autre chose en tête. Une petite chose blonde qui s'était retrouvée à genoux devant lui en plein milieu du hall d'accueil alors qu'il était bondé de monde. Il avait senti naître une colère noire de se retrouver aspergé par un café renversé, mais son attention avait rapidement été attiré par la femme à ses genoux. Il ne peut pas refréner le sourire carnassier qui s'épanouit sur ses lèvres… s'ils n'avaient pas été au milieu de tout ce monde ça se serait terminé autrement.
Il avait été obligé de prendre sur lui, après l'avoir relevée et il avait dû serrer les dents. Son regard l'avait rapidement scanné, il n'avait pu qu'entrevoir son corps et son tailleur la mettait en valeur en laissant deviner ce qu'il cachait. Elle avait des formes appétissantes et des jambes longues. Elle était jeune ce qui lui laissait penser qu'elle devait était souple et peut-être sportive. Elle aura besoin d'être endurante. Il ne lui avait pas encore adressé la parole qu'il faisait déjà une liste de ses points forts pour qu'elle soit à lui. Il l'avait quitté rapidement, il ne pouvait pas se mettre à bander en plein de milieu de l'entreprise, mais ça ne l'avait pas empêché de penser à son corps et au plaisir qu'il pourrait en retirer.
Dans la matinée, il avait appelé John pour lui demander de se renseigner sur cette fille. Il avait besoin d'information avant de la rencontrer. Savoir qui elle était, ce qu'elle cachait et ça lui permettrait de laisser son imagination construire un millier de fantasmes à mettre en œuvre. Il allait déjà devoir la punir pour avoir ruiné son costume et sa paire de chaussures.
Pour l'instant, il se retrouve à attendre des nouvelles de John. Il est même à deux doigts de l'appeler pour lui mettre un peu la pression pour obtenir ces informations plus rapidement. Il se retient alors qu'il prend son portable en main, il ne doit pas perdre le contrôle. Il repose son téléphone et se met au travail, il va utiliser sa frustration pour remonter les bretelles à certains de ses collaborateurs. Autant que ça lui serve à quelque chose.
En milieu de matinée, il voit enfin l'appel de John arriver, il décroche, l'écoute quelques secondes avant de l'interrompre d'une voix dure.
- « Dans mon bureau à une heure ».
Il raccroche sans attendre et demande à son secrétaire de faire entrer la prochaine personne qu'il a convoquée. Cette fois, la convocation concerne un problème d'équipe et il va lui remettre les idées en place, l'équipe ne doit pas perdre sa productivité. Il voit l'homme entrer, peu sûr de lui. Il a déjà eu vent de sa mauvaise humeur qu'il affiche depuis la veille.
L'heure de son rendez-vous avec John arrive enfin et il lui fait signe de rentrer dès qu'il le voit. Il s'assoit dans son fauteuil en cuir en déboutonnant sa veste d'une main. John s'assoit à son tour et ouvre un dossier qu'il a à la main.
- « Je t'écoute », en s'adossant dans son fauteuil.
- « Elle a été embauchée hier.
- Je le sais déjà ça », d'un ton sec. « Je veux de nouvelles informations », en retrouvant un peu son calme et en lançant à son chauffeur presque un regard qui s'excuse.
- « Son nom, Felicity Smoak ». Rien que ce prénom est plein de promesses, pense-t-il. « Elle vient de finir un master en informatique au MIT. Mention très bien, son mémoire portait sur la sécurité des réseaux. Raison de son embauche à QC. »
Il tourne une page et semble faire le tri dans les informations qu'il a récupérées.
- « Elle est seule, pas de famille. Sa mère est morte, son père porté disparu, pas de frère, ni de sœur… ». Il garde la meilleure information pour la fin, « …pas de petit ami ». Oliver sourit, une bonne nouvelle et il se détend un peu. « Elle a beaucoup de courage, elle a travaillé sérieusement pour faire ses études et maintenant elle dort dans sa voiture le temps de recevoir sa première paye ».
Il fronce les sourcils et se souvient de l'état de son chemisier. Il n'a pas eu beaucoup de temps pour l'observer mais il avait déjà pu noter certains détails.
- « Et elle ne vous a pas reconnu hier. Elle a appris seulement ce matin qui elle avait recouvert de café », dit-il en riant.
Il sourit en le regardant, se rappelant d'elle en train de s'excuser en bégayant. Après ces bonnes nouvelles il congédie John. Il a un peu plus d'informations et maintenant il veut la connaitre. Il demande à son secrétaire de la convoquer pour la fin de journée. Pour lui laisser le temps de se préparer et d'imaginer pourquoi elle a été appelée dans le bureau du président.
Felicity est assise à son bureau et tente de se concentrer sur son travail. Ce qui avait été à peu près le cas avant de recevoir un appel. Elle était convoquée dans le bureau d'Oliver Queen à six heures. Il lui laissait finir sa journée avant de la mettre à la porte. Quand Curtis part, elle lui dit au revoir, elle aurait bien aimé travailler un peu plus avec lui.
- « Tu crois vraiment que s'il voulait te mette à la porte c'est lui qui s'en chargerait ? »
Elle le regarde et respire mieux tout à coup. C'est vrai, son supérieur se serait chargé de ça. Il voulait la voir pour lui laisser une chance de s'excuser correctement. Elle lui payerait le teinturier c'était le moins qu'elle pouvait faire. Quant au plus, elle verrait.
À six heures moins le quart elle se dirige vers l'étage de la direction et se présente au secrétaire. Celui-ci lui indique la salle d'attente,
- « Monsieur Queen viendra vous chercher », en éteignant son ordinateur et en rangeant son bureau.
Sa gorge se noue, elle va se retrouver seule avec lui. Une fois assise dans la salle d'attente, elle ose regarder autour d'elle. Les couloirs sont semblables à ceux où elle travaille, seules quelques sculptures qui ornent des tables permettent de distinguer l'étage. Elle entend une porte s'ouvrir, quelques mots échangés et un homme s'éloigne dans le couloir. Elle ne l'a pas encore vu et se demande si elle doit se lever ou attendre qu'il l'appelle.
- « Mademoiselle Smoak »
Elle ne l'a pas vu arriver, perdue dans ses questionnements et voit l'homme qu'elle a aspergé de café. Son visage est sérieux et elle se raidit sur place. C'est peut-être lui qui va la virer finalement. Il fait demi-tour et elle se lève pour le suivre. Il entre dans son bureau et ferme la porte derrière elle quand elle franchit le seuil.
- « Stop ».
Felicity s'arrête net, elle a encore fait quelque chose qu'elle n'aurait pas dû. Elle ne sait pas si elle doit se retourner mais son corps a déjà initié le geste et elle le voit l'observer avec un sourire en coin. Son ventre se crispe et elle déglutit.
- « Pardonnez-moi. J'ai eu une journée difficile et je ne suis pas de très bonne humeur. »
Il la dépasse pour rejoindre son bureau et elle le suit des yeux. Curtis à raison, il est vraiment très beau. Une beauté froide qui donne envie de se brûler en s'approchant. Il est blond, des cheveux courts qui font ressortir ses pommettes et sa mâchoire carrée. Ses vêtements sont toujours parfaits, bien coupés, adaptés à son corps et choisis avec goût. Elle vérifie s'il porte une alliance en pensant que sa femme doit l'aider à s'habiller mais il n'en porte pas. Ça n'enlève pas le risque qu'il ait une petite amie. L'éventualité elle voulait penser, pas le risque.
Il lui indique un fauteuil et elle s'assoit. Son anxiété revient quand elle se retrouve derrière le bureau et qu'elle se souvient pourquoi elle est là. Elle ne lui laisse pas le temps d'aborder le sujet et se défend.
- « Je suis désolée pour hier. Ce n'était pas intentionnel et je ne savais pas qui vous étiez… enfin même si ça avait été quelqu'un d'autre je ne l'aurais pas fait… ce n'était pas prémédité. Et je trouve que ça serait dommage que vous me m'étiez déjà à la porte. » Oliver fronce les sourcils, il n'a pas eu le temps de dire un mot qu'il est déjà noyé sous un flot de paroles. « Je suis sûre que je serai un atout pour votre entreprise.
- Un atout ? », en se détendant en l'écoutant parler.
- « Oui, vu vos projets et mes compétences je sais que je pourrai apporter beaucoup à l'équipe d'experts que vous avez déjà.
- Donc je ne peux pas me permettre de me passer de vous ? », lui demande-t-il en souriant.
- « Je… euh… oui. L'entreprise a besoin de moi et je vous rembourserai les frais de nettoyage pour votre costume.
- Et les chaussures ? », ajoute-t-il pour la déstabiliser un peu plus.
- « Et vos chaussures oui bien sûr.
- Felicity », en se levant et en faisant le tour de son bureau pour se rapprocher d'elle et son corps se tend en entendant son prénom prononcé par sa voix grave, « votre travail dans l'entreprise n'est pas en danger ». Il se retrouve maintenant très près d'elle et elle peut sentir son parfum. « J'ai un autre type de proposition à vous faire. »
Son regard se fait plus froid et plus direct. Elle a l'impression qu'il pourrait presque lire en elle tellement il est intense. À cet instant dans son bureau sa peur s'envole. C'est lui qu'elle cherchait, lui dont elle avait besoin. Elle sent son regard la posséder et son anxiété se calme comme par magie. Elle ne parle plus et elle attend ce qu'il va lui dire mais il semble faire durer le plaisir. Il se redresse pour s'éloigner de son visage et elle continue de l'observer, elle est comme aimanté à cet homme.
- « On va faire ça autour d'un repas. »
Il se lève, prend sa mallette et lui fait signe de se lever. Elle se secoue mentalement elle doit arrêter de le détailler de la sorte. Elle devrait parler, lui dire qu'elle ne peut pas sortir dîner avec lui mais elle reste muette. Un mélange de surprise et d'appréhension…
Felicity le suit sans savoir où ils vont. Elle le regarde, vérifie son humeur sur son visage mais il est difficile à décrypter.
- « Vous avez une question?
- Où va-t-on ?
- Dîner, je viens de vous le dire.
- Oui j'avais compris », d'un ton revêche. « Mais pourquoi ? », lui demande-t-elle plus calmement en notant que son exaspération ne lui avait pas plu.
- « Je vous expliquerai ça quand on sera au restaurant ».
Ils sortent et une voiture les attend, le chauffeur leur ouvre la porte et elle hésite à monter avant de croiser le regard du chauffeur. Il est souriant et lui lance un regard pour la soutenir. Elle monte en voiture et se retrouve à côté d'Oliver Queen. Elle ne se serait jamais doutée ce matin qu'elle finirait la soirée au restaurant avec lui.
Il ne fait plus attention à elle, il donne le nom du restaurant au chauffeur puis pianote sur son téléphone. Elle est mal à l'aise, toute cette histoire la met mal à l'aise et le silence encore plus. Elle essaye de garder son calme et se concentre sur les lumières de la ville. La voiture traverse le centre-ville, le côté des beaux quartiers et elle s'arrête enfin. Le chauffeur lui ouvre la portière et elle sort en le remerciant alors que son patron est sur le trottoir et la regarde. Il a rangé son portable et s'impatiente déjà de devoir l'attendre. Elle a à peine mis un pied sur le trottoir que le portier lui ouvre la porte du restaurant et elle le suit.
Elle regarde autour d'elle, la décoration est riche et dorée, très dorée. Le major d'homme conduit Oliver à une table dans un recoin à l'abri des regards. Il n'a même pas eu besoin de parler, le personnel sait déjà ce qu'il veut et connaît ses habitudes.
Oliver se sent bien, il est sur son territoire et il va conquérir ce qu'il veut. Elle fera une soumise parfaite, il en est sûr. Il attend que le major d'homme tire la chaise de Felicity pour l'inviter à s'asseoir et il en fait de même. Ils sont enfin face à face et il va pouvoir aborder le sujet qui l'intéresse.
Il prend le temps de l'observer. Ses yeux bleus et innocents, ses lèvres tentantes et le rouge qui lui monte aux joues. Elle est mal à l'aise et ça va être encore pire dans un instant. Il aime ça et il se sent calme face à elle. Il sait déjà qu'elle va dire oui, ça se lit dans ses yeux ou bien c'est ce qu'il veut y voir.
Le serveur arrive et il commande sans lui demander son avis. Elle le regarde choquée, puis observe le serveur qui lui jette un regard rapide pour se concentrer ensuite sur son client. Deux assiettes de poisson et deux verres de vin blanc. Elle a seulement le choix de l'eau, plate ou pétillante.
- « Tout va bien ? », lui demande-t-il.
- « Je ne sais pas ce qu'on fait ici.
- On va manger et discuter d'un… d'une possibilité. »
Felicity reste à le regarder sans savoir quoi dire de plus, ni si elle doit s'inquiéter. Le serveur revient avec leur assiette et leur souhaite un bon appétit. Il est traité avec beaucoup de respect et il a l'air de trouver ça très naturel. Ils n'ont pas grandi dans le même monde. Ça doit être ça la différence. Elle serait gênée, elle, qu'on lui porte autant d'égards. Il a commencé à manger et elle revient brutalement à la réalité quand il s'adresse à elle.
- « Mange ». Cet ordre direct la surprend et la hérisse, de quel droit il lui parle de la sorte.
- « Pas tant que je ne saurais pas pourquoi je suis là. »
Elle le voit poser ses couverts sur le rebord de son assiette avant de joindre les mains devant son menton et de planter son regard dans le sien. Il veut l'impressionner mais elle ne se laissera pas faire.
- « Je préfère que tu manges avant ».
Il est passé au tutoiement et sa voix a retrouvé son ton froid. Il a l'air en colère et se contient, elle le voit dans sa façon de se tenir plus rigide. Elle ne veut pas le mettre en colère mais elle n'est pas là non plus à obéir à des ordres sans savoir ce qu'elle fait ici. Elle finit par attraper sa fourchette et avale un morceau de son plat avant de poser ses couverts.
Oliver est irrité par la situation, elle aurait besoin d'une bonne fessée, juste pour lui rappeler sa place mais il ne peut pas encore poser les mains sur elle. Il fait glisser sa main droite qui le démange sur sa cuisse alors qu'elle obéit enfin et avale une bouchée de son plat. Quand il lève les yeux, elle a abandonné son assiette et le regarde sérieusement.
- « Tu ne vas rien manger d'autre ?
- Pas tant que je ne sais pas pourquoi je suis ici ».
Il prend une profonde inspiration en pensant qu'il va bien s'amuser. Elle est têtue et elle aura besoin d'apprendre à respecter son autorité et les règles qu'il lui imposera. Ça sera une vraie partie de plaisir de la dresser. Il ne peut pas s'empêcher de laisser un sourire en coin apparaître sur ses lèvres en pensant à tout ça et s'adosse à sa chaise en la regardant. Il voit que sa confiance en elle vacille légèrement et se décide à lui parler.
Voilà pour ce premier chapitre qui plante le décor. À la semaine prochaine pour la suite. Je vous embrasse.
