Ceci est un premier essai d'OS écrit à la suite d'un défi qui m'a été lancé par Dar-K64 (que je remercie ici :o)...

Défi que j'ai bien entendu accepté : je suis joueuse ;o)

Soyez donc néanmoins indulgent-e-s avec cette première fanfiction. Il s'agit d'un AU SwanQueen. Selon les reviews que j'aurais : il y aura peut être un (ou plusieurs) autre(s) chapitre(s).

Bonne lecture.

P.S. : évidemment, aucun personnage ne m'appartient...!

- POV Regina -

L'agitation, le bruit, les odeurs et même les lumières autour de moi me font me poser cette question qui tourne encore et encore dans ma tête : "Mais qu'est-ce que je fais là bon sang ?".

Puis une tension au bout de mon bras me rappelle la réalité : dans ma main une petite main, elle-même reliée à un petit bras, lui-même accroché à un petit garçon brun...

- Maman ?

- Oui Henry ?

- Est-ce que tu veux bien monter avec moi dans le train fantôme ? J'ai un peu peur...

- Voyons Henry, tu es grand maintenant.

Il détourne le regard, un peu honteux...

L'accompagner dans ce lieu de débauche, d'accord, mais monter dans l'un de ces wagons sans doute crépi de l'excès de peur d'un de ces fanfreluches, hors de question !

Soudain Henry s'écrit :

- Et si on faisait un tour de grande roue ?

Bon, en fait, non, je me demande quand même ce qui m'a pris d'accepter cette idée saugrenue... Moi, la grande Regina Mills, maire de Storybrooke, respectée voire crainte par mes concitoyens, venir dans une fête foraine... Je crois que sans mon amour inconditionnel pour mon fils adoptif, jamais je ne serais venue dans ce genre d'endroit.

Je regarde les gens d'un regard hautain.

Comment peut-on aimer se "promener" dans ces odeurs de transpiration mélangées à celle de l'huile de friture ?

Comment peut-on se régaler à se frotter à toute cette foule de personnes agitées, excitées et pressées...?

Comment ne pas être assourdi par toutes ces musiques entêtantes et ces sons de machines énervants au plus haut point ?

Non, vraiment, si Henry ne m'avait pas suppliée avec ce regard de chiot battu, jamais au grand jamais je ne serais venue ici...

Nous voilà au pied de la grande roue.

La foule semble s'être donnée rendez-vous ici, agglutinée dans cette file d'attente. Pas de passe-droit, même pour Madame la Maire... nous sommes donc obligés de nous mêler à cette masse du peuple, compressés comme des sardines en boîte...

- Tu vas voir, la vue est magnifique de là-haut...!

dit une petite brune aux cheveux courts à un grand blond baraqué

- Je n'en doute pas mon petit colibri

lui répond l'homme en question, plein d'une mièvrerie encore plus dégoulinante que le chocolat sur leurs gaufres.

C'est vraiment affreux, je ne vais jamais tenir...

- C'est la première fois que tu viens gamin ?

demande une blonde à mon fils... MON fils...!

- Oui, j'ai réussi à convaincre Maman de venir, et dieu sait que ce n'était pas gagné d'avance !

dit-il en tournant son regard malicieux vers moi.

- Madame le Maire doit avoir d'autres priorités dans son planning chargé

lui répond cette blonde souriante qui m'agace déjà...

- Madame le Maire sait trouver du temps pour son fils qu'elle place au sommet de ses priorités

lui assène-je froidement

- Je n'en doute pas une seconde

me répond-elle d'un ton que j'identifie comme sarcastique.

Alors que j'allai répondre, Henry me tire la main en s'écriant :

- C'est à nous Maman, viens : montons !

Je tourne donc mon regard vers la "cage suspendue" dans laquelle il va falloir s'installer...

Bon sang, mais pourquoi ai-je accepté cette idée stupide...?!

- Allons, allons : dépêchons ! Prenez place rapidement afin de ne pas ralentir la machine !

s'exclame le propriétaire du manège... lui aussi m'agace déjà.

Avant que je n'ai pu répliquer, je me sens poussée dans le dos et me retrouve assise entre Henry et... l'agaçante blonde...?!

Non mais je rêve...! En plus d'avoir dû la subir dans la file d'attente, il va encore falloir la supporter coincée dans cette tasse volante à plusieurs mètres au-dessus du sol...

Le sort s'acharne contre moi...

- Alors gamin, pas trop impressionné par la hauteur...?

demande l'horripilante blonde qui a envahi notre espace intime...

- Non, je suis grand maintenant !

Je souris malgré moi à cette réponse faisant écho à ma réflexion plus tôt dans la soirée.

- C'est vrai que tu as l'air grand ! Quel âge as-tu ?

questionne encore la blonde aux yeux verts

- J'ai eu 9 ans le mois dernier

indique mon fils, tout fier et bombant le torse. Là encore je ne peux que sourire face à son comportement.

Je sens le regard vert peser sur moi et y aperçois un éclat de malice. Se moquerait-elle de moi...?! Mon visage se referme immédiatement et la lueur dans ses yeux disparaît.

- Tu vois la lumière là-bas ? C'est le phare de Storybrooke, celui qui permet aux bateaux de ne pas se perdre dans la nuit...

continue la blonde, s'étant vite détournée de moi.

Mais qu'est-ce qu'elle fait ? Elle a l'intention de monopoliser la conversation tout le tour de grande roue...? Je ne peux pas la laisser faire, après tout, c'est censé être MA soirée, avec MON fils.

- Et là, sur la gauche : c'est le clocher qui s'est arrêté il y a presque de trente ans, après avoir reçu la foudre

m'empresse-je de dire, histoire de ne pas octroyer toute la place à cette envahisseuse, tout en lui lançant un regard noir. Celle-ci me regarde alors un petit sourire au coin des lèvres.

Quoi ? Mais... mais... mais ce n'est pas vrai ! Elle se moque ouvertement de moi...!

- La légende prétend que les aiguilles se remettront à tourner le jour où le plus fermé des cœurs rencontrera le plus ouvert des cœurs, avec qui il pourra battre à l'unisson. Et de l'écho de leurs battements naîtra l'onde de choc qui réactivera les engrenages rouillés de la pendule

précise-t-elle, tout en jetant un œil de biais sur moi, la même lueur que tout à l'heure brillant dans le vert de son regard.

Alors là ma grande : la guerre est ouverte ! Tu oses me faire paraître faible aux yeux de mon fils, tu vas t'en mordre les doigts...!

- Regardez ! Une étoile filante !

interrompt Henry. La blonde lève immédiatement son nez en l'air pour observer le ciel, un sourire béat sur le visage, elle s'écrit en tendant son doigt vers les cieux :

- Ah oui...!!! Là !

Alors là, on frôle le niveau maternelle... Elle m'en coupe toute envie de répliquer...

Alors que j'en suis encore à me demander ce qui pouvait rendre aussi puéril cette femme blonde, la voix du forain m'agresse à nouveau :

- Aller, aller...! Terminus ! Tout le monde descend !

Henry saute hors de notre cage et me regarde surpris de mon immobilité. Je commence à réaliser qu'il me faut m'extraire de cette attraction que la main ferme de la blonde saisit mon bras :

- En avant Madame le Maire ! La suite des aventures nous attend !

La suite des aventures NOUS attend...?! NOUS attend...!?! Alors là, non, c'est trop... Ce n'est pas possible, il est hors de question de supporter une minute de plus cette femme !

- Oh oui Maman ! Si on allait au train fantôme maintenant...?

me supplie Henry, son regard de chien battu planté dans le mien...

- Tout seul...?

demande-je, surprise par sa question alors qu'il y a moins d'une heure il m'avouait avoir peur... Mais avant qu'il ne puisse me répondre, la blonde s'exclame :

- Un grand garçon comme lui, ça n'a peur de rien... Au contraire : c'est lui qui me protégera, hein gamin...?

- Bien sûr !

affirme-t-il, le regard brillant de reconnaissance...

Mon sang ne fait qu'un tour... ELLE, elle va accompagner mon fils dans ce manège qu'il m'a confessé craindre en arrivant...?

Qui serais-je si, moi, sa propre mère, je ne l'y accompagnais pas...?!

Bien sûr que je ne vais pas laisser cette horripilante personne monter seule avec MON fils...

Mais il va quand même me falloir un peu d'encouragement...

- Très bien, on y va mon chéri...

J'hésite un court instant... puis j'ajoute :

Tu ne veux pas une barbe à papa avant...?

Oui, voilà, une barbe à papa, c'est génial ça : ça prend un temps fou pour la manger... temps qui m'est largement nécessaire pour affronter ne serait-ce que l'idée des wagons de ce maudit train fantôme...

- Oh oui...! Trop cool...!

contre toute attente, ce n'est pas mon fils qui s'extasie de la sorte (il est trop bien élevé pour ça de toute façon), mais cette exaspérante blonde...

- Langage...! Miss...?

m'exclame-je tout en interrogeant son nom.

- Swan... Emma Swan, pour vous servir !

me dit-elle en me tendant sa main, un grand sourire aux lèvres. Je lève les yeux au ciel et, sans lui serrer la main, je réplique sèchement :

- Et bien tâchez à l'avenir d'employer un langage un peu plus soutenu devant mon fils Miss Swan !

je sens tout son corps se tendre à l'entente de son nom et son sourire s'agrandit lorsqu'elle finit par baisser son bras qui était toujours tendu vers moi.

- Je n'y manquerai pas Madame le Maire

m'assure-t-elle, tout en insistant sur ma fonction...

Je ne peux que souffler d'exaspération et lever les yeux au ciel face à son attitude...

Henry nous sort de notre joute verbale en nous montrant un stand de barbe-à-papa.

- Bon ben bien moi je vais prendre goût "chocolat-cannelle"

déclare l'impétueuse blonde sous le regard éberlué de mon fils.

- Ça existe ce goût-là...? C'est comme ça que je prends mon petit-déjeuner le matin ! Un chocolat chaud avec de la cannelle !

Miss Swan sourit à mon fils et le regarde de cet air attendrit qui me rend folle.

- C'est incroyable n'est-ce pas ? Non seulement ça existe, mais c'est également comme ça que je bois mon chocolat.

Le sang bat dans mes tempes... La tête me tourne... Comment peut-elle être aussi proche de lui en à peine une demi-heure...?! Alors que je n'y arrive pas en plus de neuf ans...?!

Je dois être vraiment pâle lorsque j'entends une voix... inquiète ? qui demande :

- Tout va bien Madame le Maire...?! Vous voulez boire quelque chose ? Manger un bout ? Vous assoir...?

STOP...! Qu'elle arrête immédiatement cette logorrhée avant que je ne m'étouffe avec ses mots...!

- Tout va pour le mieux Miss Swan. Allons voir ce train fantôme !

Surtout, ne pas montrer mon malaise et tant qu'à faire, foncer directement et à fond dans ce qui me dégoûte d'avance... Plus vite ça sera fini, plus vite on pourra partir...!

Miss Swan me regarde, interloquée, mais ne dit rien et m'emboite le pas, suivi d'Henry qui mange sa barbe à papa, imperturbable.

Plus nous approchons de notre destination, plus je ralentis le pas. Inconsciemment : je n'ai pas du tout envie de monter dans ce train de l'enfer… et encore, je suis certaine que l'enfer est bien plus plaisant que ça… !

Ne voulant toujours rien montrer, je me convaincs moi-même que c'est pour qu'Henry puisse finir tranquillement sa barbe à papa… le ventre sur pattes qu'est Miss Swan ayant déjà englouti depuis plusieurs minutes la sienne…

Finalement, mon fils fini lui aussi par terminer son millier de calories… je vais être dans l'obligation pour le bien de son corps de lui préparer pendant une semaine diverses salades afin de compenser cet intolérable excès de sucre…

C'est en sentant un regard vert sur moi que je me rends compte que nous sommes arrêtés depuis plusieurs minutes au milieu de l'allée centrale du parc d'attraction.

- Qu'est-ce qu'on attend plantés comme des idiots au milieu d'autres encore plus idiots ?

Demande-je d'un ton glacial… Pourtant, je sais bien que c'est moi qui me suis tétanisée devant l'inexorable arrivée à ce maudit manège de malheur. Mais je ne peux m'empêcher de lancer cette remarque acerbe.

Miss Swan me regarde quelques secondes, mais, contre toute attente, ne répond pas à mon agression flagrante. Elle se tourne vers Henry, tout sourire, et s'adresse à lui avec un clin d'œil :

- Dis-moi gamin, ça te dit une petite partie de tir avant de monter dans le chariot de l'enfer ?

Je ne comprends pas… Ou plutôt, je refuse de comprendre… Elle a lancé un regard vers moi, un regard non pas empli de raillerie, mais un regard… compatissant… ?

Comme si elle avait senti mon malaise et faisait en sorte de m'éviter une situation compromettante devant mon fils…

- D'accord ! … Mais je suis nul tu sais…

Se défend Henry… Ca me brise presque le cœur de le voir comme ça, les yeux baissés vers le sol…

- Ne t'en fais pas gamin : tu as devant Toi la meilleure tireuse de Storybrooke !

Lui assure-t-elle tout en lui entourant les épaules de son bras et l'attirant vers le stand en question. Elle jette alors ses beaux yeux verts dans ma direction… J'y vois briller de la bienveillance.

Je ne dis rien et les suis en silence, gardant néanmoins la tête haute, il est inconcevable que je ne baisse ne serait-ce qu'un cil !

Arrivés devant le pas de tir, Miss Swan dépose 10$ et demande une partie. Le forain place sur le comptoir un pistolet ainsi que 10 plombs.

- Avec 5 cibles touchées, c'est le gros lot ! Vas-y : fait toi plaisir !

Enonce l'homme responsable avec un regard entendu vers Miss Swan qui ne semble pas s'en préoccuper.

Elle se place alors derrière Henry pour l'aider à se positionner correctement, puis lui met l'arme dans les mains… l'ARME… ?! Elle vient de mettre une ARME dans les mains de mon bébé… !

- Miss Swan, je vous préviens que si mon fils se mutile à cause de l'objet dangereux que VOUS lui avez mis entre les mains, je ne donne pas cher de votre peau, dussé-je vous arracher le cœur moi-même… !

Lance-je, le son de ma voix vibrante d'inquiétude, moins froid que je ne l'aurais voulu.

- Ne vous en faites pas Madame le Maire, si jamais votre fils devait se blesser par ma faute, j'appellerai moi-même le Shérif pour me faire incarcérer

Me promet-elle, une joie légèrement moqueuse et non dissimulée dans le ton de sa réponse.

Henry tire le premier plomb et rate totalement la cible. Miss Swan se remet derrière lui et réajuste sa position. Il tire à nouveau… et c'est un nouvel échec. Troisième tentative : le plomb ne voit même pas le bord de la cible ! Henry commence à désespérer d'y arriver mais Miss Swan l'encourage. Il se concentre à fond… et le plomb disparait de notre champ de vision, comme aspiré « ailleurs » par magie. Je vois mon fils se décomposer. Miss Swan se déplace alors à côté de lui et lui explique patiemment comment bien prendre la position, comment expirer au moment où l'on appuie sur la gâchette… Henry écoute avec une grande attention et se replace selon les bons conseils qu'il vient de recevoir.

Cette fois le plomb touche le bord de la cible, mais ce n'est pas assez pour être compté comme gagnant… Les yeux de mon fils se remplissent de larmes et mon cœur se serre.

- Je ne vais rien gagner, c'est raté maintenant !

Sanglote-t-il, la gorge serrée et les larmes dévalant à présent ses joues.

- Tu as oublié que tu avais affaire à la meilleure tireuse de Storybrooke !

Lui rétorque Miss Swan en lui prenant délicatement l'objet inquiétant des mains et se positionnant à son tour sur le pas de tir.

A peine est-elle installée qu'elle met en plein dans le mille son plomb ! Suivi des quatre suivants… ! Henry, tout comme moi, en reste bouche bée !

Le propriétaire du stand est non seulement ébahit par la prestation de Miss Swan, mais m'a l'air également plutôt agacé :

- Bon, ben vous avez droit au gros lot ! Choisissez ce qui vous fait plaisir…

Dit-il d'un ton qui laisse entendre que ça ne lui fait pas du tout plaisir à lui…

Mon fils me regarde, semblant demander mon autorisation. Je secoue la tête positivement. Son visage s'éclaire alors d'un seul coup. Il observe les différents lots et demande timidement l'énorme ours en peluche accroché sur le devant du stand.

Je vois au regard de l'homme qu'il s'apprête à refuser, mais je lui jette l'un de mes regards les plus noir, si bien que finalement, il décroche la peluche sans un mot et la tend à Henry, la mine dépitée.

Ce dernier se tourne alors vers Miss Swan et se précipite dans ces bras :

- Merci… ! Merci mille fois Emma ! Tu es ma sauveuse !

Je contemple mon fils heureux comme jamais dans les bras de cette Miss Swan… Cette étrangère… et pourtant, à cet instant, je n'ai aucune rancœur à son encontre. Non, elle est juste celle qui a su lui rendre le sourire au moment où les pleurs inondaient sa frimousse d'ange…

Elle sourit dans ses cheveux puis s'écarte doucement de lui tout en maintenant ses mains sur ses épaules :

- On y va maintenant champion ? Les monstres de l'Orient-Express n'ont qu'à bien se tenir : Le Prince, la Sauveuse et la Reine arrivent !

Mes lèvres s'étirent face à sa phrase qui tente de redonner du courage à mon fils… Le Prince… et sa Sauveuse… je ris en mon for intérieur…

Tout à coup, je réalise que, donc, la Reine… c'est Moi… ?!

Je dirige mon attention vers elle et remarque qu'elle me sourit, ses yeux émeraude brillants de prévenance.

L'envie de lui rendre son sourire me traverse l'esprit… mais ne fait que traverser… Non ! Je ne peux pas me laisser faire aussi facilement, même si cette Miss Swan a de beaux yeux jade… Quoi… ? De beaux Yeux… ?! Bon sang, Regina : reprend toi ! Tu es Madame Mills, maire de Storybrooke !

- Allons-y !

Lance-je alors durement, ne voulant pas paraitre vulnérable devant cette Miss Swan, tout en m'élançant vers cette stupide attraction remplie de pantins aussi mal fait qu'un décor de papier plâtre.

La file d'attente est heureusement moins longue que celle que nous avons dû affronter pour accéder à la grande roue.

Quand vient notre tour, Henry se précipite dans le premier wagon, encombré de sa gigantesque peluche qui, en fin de compte, prend la seule place disponible à côté de lui…

Je n'ai même pas le temps de réagir que le forain baisse la barrière de sécurité sur Henry et que son chariot de l'enfer disparait dans un tunnel sombre.

Miss Swan, déjà installée, se retourne vers moi, un sourire désolé sur le visage :

- On va devoir partager ce wagonnet… Sauf si vous préférez être seule… et prendre le suivant.

Quoi ? Comment ça prendre le suivant… ? Et ne pas être juste derrière mon fils qui était terrorisé il y a de cela à peine une heure ? Hors de question ! Je monte tout de suite ! Même si c'est pour encore endurer la présence de cette Miss Swan… !

Je me précipite à côté de la blonde juste avant que notre carriole de la mort ne s'enfonce dans les méandres de l'attraction où résonnent à la fois les rires qui se veulent diaboliques au travers des enceintes qui grésillent, mais également les cris de terreur de ces stupides individus venus tout particulièrement se faire peur dans cette épouvantable et exécrable attraction…

Et c'est sur cet absurde chariot, dans cette niaiserie de fête foraine, à côté de cette horripilante blonde que toutes mes certitudes se sont effondrées…