Voilà le premier chapitre de cette fic intitulée : « La justice ne survit pas à la guerre ». Je tiens à signaler que l'histoire originale ainsi que les personnages qui en découlent ne sont pas à moi, mais sont la propriété de J.K Rowling. En revanche les personnages que j'aurai créés sont évidemment à moi ;) ^_^.

Enjoy !

Chapitre Premier

C'était le moment... Il venait de sortir de ce train... Traversant cette barrière... Changeant de monde, avec le vain espoir, que les récents événements ainsi que sa mémoire ne le suivent pas... Rêve utopique ! Évidemment, après tout pourquoi cela se produirait-il ? Pourquoi les autres devraient garder leurs mauvais souvenirs et pas lui ? Après tout, il était Harry Potter, l'adolescent à qui il n'arrive jamais une chose normale. Pour une fois, il aurait voulu que s'en soit le cas pour cela...

Pourquoi voulait-il oublier ses souvenirs ? Tout simplement parce que Sirius Black, son parrain et sa seule famille, venait de mourir, principalement par sa faute, mais aussi celle de Lord Voldemort, le mage noir le plus craint de tous les temps.

Ce mage l'avait attiré, par un faux rêve, dans le Ministère de la Magie afin qu'il lui rapporte une prophétie les concernant tous les deux. Ce guet-apens c'était refermé sur lui et ses amis en très peu de temps. Et ce qui devait se produire arriva, l'Ordre du Phénix, l'armée secrète luttant contre Voldemort et ses Mangemorts, était venu, emportant Sirius avec elle. Ils c'étaient tous battus pour aider Harry et ses amis à s'en sortir. Sirius combattait avec hargne et rapidité, mais Bellatrix Lestrange avait été plus rapide que lui... Elle l'avait tué sous les yeux d'Harry avant de prendre la fuite dans le hall du Ministère. Harry l'avait suivi, il avait tenté de lui lancer le sortilège doloris, le sortilège de torture, sans succès. Il avait pourtant eu cette envie de meurtre, cette envie de la faire souffrir à la rendre folle, lui faire payer ce meurtre. Et il était sur qu'il aurait pu le faire, mais Voldemort et Dumbledore, leaders de chacun des camps, étaient ensuite venus s'en mêler. S'en était suivi un combat dantesque entre eux, chacun utilisant un sort plus puissant que celui de l'autre. Voldemort avait même tenté de contrôler l'esprit d'Harry. Heureusement pour lui, le jeune garçon avait réussi à s'en débarrasser. Il avait été complétement désarçonné. Et alors qu'il commençait à peine à s'en remettre, Dumbledore lui avait annoncé qu'il était le seul à pouvoir tuer le Mage Noir, et que l'avenir du monde sorcier dépendait d'un garçon de quinze ans...

Maintenant, Harry devait rejoindre sa « famille » Moldu qui le haïssait au plus haut point. Il vit son oncle et sa tante se faire menacer par Maugrey. Bien qu'Harry ne connaisse pas beaucoup l'homme, il lui aurait bien sauté au coup rien que pour la tête des Dursley. Dans la voiture, tout était calme, personne n'osait ouvrir la bouche, les Dursley le regardaient avec terreur, comme si il pouvait les tuer d'un moment à l'autre.

« Excellent, mes projets n'en seront que facilités... » pensa Harry.

Il avait en effet décidé de prendre les choses en main pour se battre et pouvoir résister aux Mangemorts. Pas à cause de la prophétie, mais simplement car il voulait faire vengeance. Il avait eu tout le trajet du train pour y penser. Ses priorités étaient de travailler son occlumencie, son endurance, sa force, mais aussi faire en sorte à pouvoir se débrouiller seul. Il avait en effet remarquer que c'était ces points là qui lui faisait cruellement défaut. Si il avait travaillé correctement son occlumencie, Sirius serait encore vivant étant donné qu'il n'aurait jamais capté ce rêve de Voldemort. Idem pour le fait de se débrouiller seul, l'Ordre du phénix était venu car il avait été incapable de se protéger suffisamment pour s'échapper, et il avait en plus risqué la vie de ses amis en les emmenant avec lui. L'endurance et la force étaient des éléments important à avoir, surtout si il devait se charger des Mangemorts et de Voldemort qui avaient beaucoup plus d'expérience que lui.

Au moment où il finit ses pensées, la voiture s'arrêta au 4 Privet Drive. A peine la voiture arrêtée, les Dursley se dépêchèrent de fuir en direction de la maison, maintenant qu'il n'avait plus à être obligés d'être à moins d'un mètre de lui. Harry quand à lui rentra tranquillement dans la maison, monta avec difficulté sa grosse malle dans sa chambre à l'étage, ferma sa porte et s'assit. Il était l'heure de réfléchir et d'avancer. Son chagrin pour Sirius se cachait derrière cet aspect consciencieux. Il noyait littéralement son chagrin dans toutes ses autres pensées.

« Pour le moment, le plus important reste l'occlumencie. Peut-être qu'un petit tour au chemin de Traverse pourrait m'aider... Voldemort ne doit plus avoir accès à mes souvenirs, ni à ma conscience. Le seul problème est que l'Ordre me surveille... Comment pourrais-je les semer sans utiliser la magie ? Au mieux il n'y a que Mrs Figg qui me surveille, au pire j'ai le droit à elle, et minimum trois autres hommes, dont au moins un Auror... Connaissant Dumbledore, il faudrait que

j'envisage la deuxième possibilité. Il ne voudrait pas perdre sa seule arme contre Voldemort... »

Harry avait développé une véritable antipathie envers Dumbledore depuis que celui-ci lui avait révélé le contenu de la prophétie, et depuis qu'il avait compris que ce dernier l'avait manipulé. Il avait passé son temps à réfléchir à cela après que Sirius est traversé le voile, Dumbledore lui avait caché la prophétie. Il était censé ce battre contre Voldemort et le tuer. Comment un simple garçon pourrait faire cela ? La réponse était simple : avec de l'entrainement. Et quel meilleur entrainement que de le combattre dès l'entrée d'Harry dans le monde magique ? On pourrait penser que ces rencontres étaient dues au destin, mais le destin avait était forcé il fallait le reconnaître.

En première année, la pierre philosophale aurait pu être cachée autre part qu'à Poudlard, le manoir Dumbledore par exemple, personne ne savait où il se trouvait, et de plus si le directeur ne voulait vraiment pas que Harry sache, il aurait pu éviter de demander à Hagrid (qui était connu pour ses maladresses) d'aller la chercher à Gringotts alors qu'Harry était avec lui. Et étrangement le directeur absent alors que Voldemort tente son coup ?

Deuxième année, Dumbledore se vante de tout savoir sur ce qu'il ce passe dans son école, alors pourquoi n'avait-il pas senti l'arrivée du journal de Voldemort, un artefact puissant de magie noire, pourquoi n'avait-il pas su que c'était Ginny qui écrivait les messages ? Pourquoi ne pas avoir vu le basilic attaquant ses victimes ? Et encore une fois, le directeur absent lors du combat.

En troisième année, Sirius était arrivé. Il avait réussi à pénétrer dans Poudlard pour voir son filleul, et pour tuer Pettigrow. Et Dumbledore avait accepter que Fudge place ses Détraqueurs sur le domaine de l'école, alors que Dumbledore déteste ces créatures et que d'habitude, cela ne le dérange pas de tenir tête au Ministre. Sirius devait représenter un trop grand risque d'emmener Harry hors du contrôle du Directeur...

La quatrième année était le meilleur exemple pour Harry, Dumbledore avait enchanté la coupe pour que seules les personnes majeures tentent leur chance et avait posé des sécurités sur celle-ci, et Croupton Junior, bien que possédant des connaissances nombreuses en magie noire n'aurait pu passer outre les enchantements de Dumbledore. Il aurait également pu savoir que la coupe n'était qu'un portoloin posé par Croupton Junior, étant donné qu'encore une fois Dumbledore savait tout ce qu'il se passe dans son école...

« Tu deviens Parano Harry... » se dit-il « Dumbledore n'est peut-être pas derrière tout ce qui m'est arrivé... Mais je préfére me méfier de lui maintenant. » Comme le disait parfois la tante Pétunia, « La confiance est unique, on la brise et on ne la regagne jamais ».

Au fil des jours, Harry réfléchit à divers moyens de pouvoir sortir sans se balader avec un membre de l'Ordre derrière lui. Il avait fini ses devoirs de vacances en une semaine. Un jour, alors qu'il réfléchissait encore sur le moyen de sortir tranquillement, il vit la tante Pétunia sortir les poubelles pour le lendemain. Et c'est la que le déclic se fit. Il avait sa diversion, mais elle ne durerait que quelques secondes. Trop peu pour qu'il parte dans la rue d'à côté, mais suffisant pour se débarrasser de sa garde. Maintenant il devait savoir où cette garde se trouvait précisément. Il avait appris à regarder autour de lui, et il avait remarquer qu'il n'y avait pas que Mrs Figg qui le surveillait. Un autre membre de l'Ordre était dans les parages, mais il ne savait pas où ni qui...

Harry descendit se prendre quelque chose à manger. Comme d'habitude depuis qu'il était revenu, il ne croisa aucun des trois Dursley. Ils n'étaient pas absent, c'est juste qu'ils s'arrangeaient tous les trois pour ne jamais avoir à le croiser, ayant trop peur qu'Harry décide de prévenir les membres de l'Ordre. Si jamais ils savaient qu'Harry n'avait pas pour idée de les prévenir, et qu'il voulait le moins de contact possible avec l'Ordre et Dumbledore, sa vie à Privet Drive serait véritablement différente. Harry sourit à cette pensée. En retournant dans sa chambre, il croisa un énorme problème qui descendait les escaliers, un problème du nom de Dudley Dursley. En s'apercevant qu'Harry était devant lui, Dudley devint subitement blême. Harry eut un sourire carnassier, il se rapprocha très près de son cousin, jusqu'à pouvoir sentir son souffle, et ensuite...

« Bouh ! »

Dudley hurla et prit les jambes à son coup à toute vitesse, laissant un Harry hilare sur la marche de l'escalier. Il pouvait bien faire cela pour se venger des dix années de calvaire que lui as fait vivre Dudley, non ?

Il se réinstalla dans sa chambre et regarda à travers la fenêtre, observant le moindre mouvement, le moindre bruissement de feuille dans les buissons. Sans s'en rendre compte, il passa près de trois heures à observer le paysage devant lui. Ce n'est qu'au crépuscule, qu'il trouva enfin ce qu'il cherchait, et un sourire mauvais s'étira sur ses lèvres...

Au lever du jour, Nymphadora Tonks, Auror de son état, et membre de l'Ordre du Phénix transplanna derrière une poubelle dans une petite rue isolée. Elle fit discrètement le chemin jusque la maison de Mrs Figg. Elle aperçu Remus Lupin qui repartait chez lui, après avoir veillé toute la nuit sur Harry.

C'était une mission très fastidieuse étant donné que le garçon ne sortait jamais en dehors du jardin de la maison. Mais elle était nécessaire, elle devait veiller à ce qu'aucun Mangemort ne tente de venir amener Harry à Voldemort, mais aussi à veiller à ce que le jeune garçon n'aille pas se mettre en danger inutilement, ce qui était sa spécialité. Elle prit place dans un buisson en face de la maison, tous les membres de l'Ordre se cachaient à cet endroit car ils avaient une vue dégagée sur la maison et ses alentours et en étant assez caché pour que personne ne remarque leur présence. Cependant Tonks savait que cette mission était nécessaire, sans même connaître ce que disait la prophétie. Harry était un symbole d'espoir dans le monde sorcier, il était le Survivant !

Le fil de ses pensées vu interrompu quand elle remarqua du mouvement près de la maison. Le jeune Potter venait de sortir de la maison. Il se mit en plein milieu du chemin et s'étira longuement. Tonks resta immobile, pour le moment Harry n'était pas en danger, juste inconscient... A force de se focaliser sur lui, elle ne vit pas le camion qui s'arrêta devant la maison pour ramasser les poubelles, et qui lui cacha la vue jusqu'à Harry.

« Non ! Bouge de la toi ! » ne put s'empêcher de pester Tonks.

Lorsque le camion partit, elle crut halluciner. Harry n'était plus là. Il était peut-être rentrer dans la maison, mais elle préféra rester sur ces gardes. Il était peut-être partit, voir pire.

« Merlin, mais ou est-il ? » dit-elle

« Ici »murmura une voix à son oreille.

Elle se retourna brusquement vers cette voix, sa main se dirigeant immédiatement vers sa baguette. Mais ce n'est pas sa baguette que sa main rencontra, mais une autre main, qui lui vola son arme. Elle regarda son agresseur, prête à se battre, et ce qu'elle vit la laissa sans voix.

« Tu me cherchais Tonks ? »

Harry, car c'était bien lui, sourit légèrement avec deux baguettes en main, la sienne et celle de Tonks.

« Les Aurors ne sont pas entrainés dis donc ! » remarqua-t-il

« On a pas pour habitude de se faire désarmer à la moldue par les personnes que l'on doit protéger ! »rétorqua l'Auror

Harry la fixa avec un sourire en coin. Soudainement son regard devint dur, son sourire disparu, ne laissant qu'une expression froide sur son visage, ses mains se resserrèrent sur les baguettes.

« Toi et moi, faut qu'on parle... »