Hello les jeunes !!
Alors voilà, j'ai pris mon temps, mais ça y est, je me lance enfin dans ce nouveau projet de Royai, avec un presque Lemon parce que j'ai cru comprendre qu'il y avait des amateurs. Bon je vous mets tout de même en garde, ce n'est pas ce que ça semble être. Et normalement aucune de ces histoires ne sera un vrai Lemon puisque je ne devrai faire que de l'UST. Donc frustration garantie pour tout le monde. Mais comme ça au moins, j'ai l'impression de respecter le manga ! Tout avis ou suggestion est le bienvenu, alors n'hésitez pas.
Sur ce, bonne lecture à tous.
Light my Fire (En extérieur - du gris, du vert, du bleu)
L'air était lourd des dernières cendres qui noircissaient encore le ciel et l'odeur de chair brûlée était insupportable.
Jamais désert n'avait si bien porté son nom. Il ne restait rien. Pas une maison, pas un habitant, pas même un brin d'herbe.
Tout avait été rasé, détruit, pillé.
Le sable lui-même avait pris une couleur grisatre à cause de toute la poussière de cadavres dégagée lors des combats.
Mais ils avaient gagné, c'était une victoire indiscutable.
Un massacre atroce plutôt, mais il n'avait pas son opinion à donner sur le sujet.
Et pour l'instant, il préférait ne pas y penser.
Il était en bonne partie responsable de ce carnage alors il n'avait pas eu d'autre choix que d'accéder à sa demande.
C'était en quelque sorte une compensation.
Elle lui avait fait confiance en lui révélant les secrets que son père lui avait refusés, et il avait été victime de son pouvoir, exactement comme son maître l'avait prédit.
Et en plus, il avait entrainé avec lui celle qu'il avait toujours considérée comme un symbole de pureté et de gentillesse.
Mais Liza telle qu'il l'avait connue n'existait plus. Elle avait été remplacée par le cadet Hawkeye, tireur d'élite de l'armée d'Amestris.
Tout comme Roy Mustang était devenu simplement le Flame Alchemist, l'arme ultime contre les rebelles Ishbal.
Ils n'étaient plus que des pions au service d'un despote sanguinaire dont les projets les dépassaient complètement.
Mais même s'ils étaient impuissants face à l'Etat, il restait une chose que l'armée ne pouvait leur enlever, leur espoir que plus jamais une telle horreur ne se reproduirait.
Une fois les soldats partis, ils se retrouvèrent seuls, tous les deux, à l'abri derrière les ruines d'une vieille grange pour mettre un terme à des mois, des années de tension et de désirs inassouvis.
Au milieu de la poussière, la seule couleur était le bleu de leurs uniformes jetés à la va vite sur le sol, leurs vestes servants de matelas de fourtune, une maigre protection contre le néant gris qui menaçait à tout moment de les engloutir.
Liza s'allongea doucement et finit de se déshabiller, les mains tremblantes, pendant que Roy s'installait à côté d'elle.
Il ne savait pas quoi dire pour la rassurer.
Il avait tant espéré pouvoir lui faire découvrir les plaisirs de la vie, lui montrer les merveilles du monde extérieur loin de cette maison sinistre où elle avait grandi en recluse. Et égoïstement, il avait souhaité aussi l'initier aux délices de la chair.
Il s'était retenu, à cause de son père qui lui avait interdit de l'approcher, puis, après son décès, il avait encore attendu, pensant que ce n'était pas le moment, même si elle s'était tenue là, devant lui, des jours entiers, à moitié nue pour lui permettre d'apprendre à devenir un assassin parce qu'elle croyait en lui.
Et maintenant, enfin, elle était là, offerte et presque suppliante, rien que pour lui.
Il voyait ses épaules monter et descendre rapidement au rythme de sa respiration saccadée, montrant son appréhension, mais ce n'était rien à côté de ce qu'il ressentait lui en cet instant.
Il prit une profonde inspiration et lui demanda une dernière fois, dans un murmure étranglé :
- Vous êtes sûre ?
Liza esquissa un sourire qui n'arrivait pas à dissimuler ses peurs et elle hocha la tête, n'ayant pas assez confiance en sa voix pour parler.
Roy acquiesça et se mit en position. Il ferma les yeux et vida son esprit.
Combien de fois avait-il rêvé de sentir sa peau vibrer sous ses doigts, entendre ses petits gémissements retenus, la voir se mordre les lèvres pour ne pas crier et retenir sa respiration sous l'effet de ce qu'il lui faisait ?
Elle était aussi douce qu'il l'avait imaginée et il dut utiliser toute sa volonté pour ne pas craquer. Ce n'était pas le moment.
En un claquement de doigts, le mal était fait et Liza étouffa un sanglot.
Roy ne décrochait pas les yeux de son visage, cherchant à minimiser au maximum l'inconfort, et prêt à s'arrêter à tout moment, mais elle lui fit signe de continuer.
Combien de fois avait-il souhaité pouvoir éveiller en elle un tel brasier, faire que son corps prenne feu sous ses caresses et qu'elle fonde simplement à son contact ?
Il laissa sa main se promener lentement sur son épaule avant de descendre un peu plus dans son dos et elle s'arqua brusquement alors qu'il atteingnait un point particulièrement sensible.
Sa respiration se bloqua et elle ferma les yeux, serrant les paupières un peu plus fort.
Roy lui prit la main et embrassa sa paume tout en continuant son mouvement.
Même s'il se croyait immunisé face à l'odeur des corps calcinés, la chair brûlée de Liza avait un parfum que jamais il ne pourrait oublier.
