Malgré le titre plutôt suggestif, il ne s'agit pas seulement d'une histoire de coucheries. Enfin, il va y en avoir, forcément, mais ce n'est pas le propos de cette histoire, d'où le rating tout public. Les personnages peuvent paraitre extrêmement OOC, mais je serai tentée de dire que c'est voulu. Non pas que je cherche à les présenter de manière grotesque, mais tout le but de cette histoire est d'étudier les différences de comportement d'une personne quand elle est en société, dans son rôle quotidien (de princesse, de politicienne, de soeur, d'ami, de combattant, de soldat ou de protecteur) et quand elle est dans sa chambre, perdue entre les draps avec quelqu'un d'autre.
Je prévois d'alterner les points de vue, pour présenter les deux aspects, aussi bien celui d'Athrun que de Cagalli, mais il est possible que je privilégie tout de même un peu plus Athrun, parce que je suis souvent plus à l'aise avec les personnages masculins. Surtout pour tout ce qui concerne le sexe, aussi curieux que cela puisse paraitre.
Dernière chose, bien que respectant au maximum les données de l'anime, je n'ai pas l'intention de coller à l'intrigue de GSD, parce qu'elle ne me plait pas. A priori, cette histoire se passe entre GS et GSD, puisque Athrun est le garde du corps de Cagalli et qu'elle est bien fiancée à Yuna, mais je n'ai pas du tout comme but de réécrire une nouvelle fois ce qui aurait pu se passer entre eux pendant les quelques mois qui séparent les deux guerres ou de suivre le scénario de Destiny pour la suite. Je prends seulement ce qui m'arrange, même si ce n'est pas très clair du coup pour suivre les évènements. Je ferai de mon mieux pour respecter une chronologie compréhensible, mais je ne promets rien. De toute façon, toute cette histoire sera sous forme de vignettes, donc en fait, ce n'est pas très important de savoir quand ça se passe.
Voilà, cette fois, je crois que j'ai tout dit, donc j'arrête mon baratin et je vous laisse avec la première séquence. Enjoy !!
La première fois
Athrun avait quatorze ans. Il venait de rentrer à l'Académie. Enfin, presque. C'était la deuxième grande fête de l'année organisée par le Conseil des étudiants et il s'était laissé tenter.
Elle avait probablement un ou deux ans de plus que lui.
Elle était rousse avec des yeux bleu foncé, presque indigo. Il ne se souvenait pas de son nom. Il ne l'avait peut-être même jamais su.
Après elle, il y en eut quelques autres, lors de soirées de l'Académie mais pas tout le temps. En revanche, c'était toujours suite à des sorties avec ses amis et il ne prenait jamais la peine de les connaitre.
C'était une sorte de rituel obligatoire. Et ça n'avait pas beaucoup d'importance. Ce n'était pas de l'amour, même pas un acte tendre. Juste un passage obligé pour montrer à tous qu'il était adulte. Et qu'il était comme les autres.
Il n'en tirait aucune gloire, ni vraiment de gratification et il fut bien content quand Lacus lui suggéra qu'ils se préservent jusqu'à leur mariage, aussi désuet que cela puisse sembler.
Il ne commença à comprendre l'intérêt du sexe qu'à sa rencontre avec une certaine blonde sur une petite île perdue du Pacifique. Mais à ce moment-là les circonstances ne s'y prêtaient pas vraiment.
Et s'il l'avait touchée, il se serait bien plus compromis qu'avec les autres, parce que là, cette fois, il ressentait quelque chose. Pas encore de l'amour, ni même de l'amitié, mais au moins un profond respect.
Et pour lui, c'était une nouveauté. Ces choses-là n'allaient pas ensemble en général.
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Cagalli venait de réchapper d'un attentat à quelques kilomètres du port Victoria, dans la baie de Hong Kong.
Elle faisait ses études dans un lycée mixte britannique et se retrouva coincée sous les gravas du bâtiment de sciences. Elle avait tout juste quinze ans.
Elle crut qu'elle allait mourir et plutôt que de penser à la guerre ou aux enjeux des combats qui se déroulaient à quelques mètres d'elle, elle repensa à cette petite blonde d'un très vieux livre que Mana lui avait lu et à laquelle la gouvernante la comparait souvent.
Amy March.
Amy qui avait peur de mourir s'en s'être jamais fait embrasser.
Cagalli avait été surprise par cette réflexion alors que sa nourrice lui lisait Little Women, mais maintenant qu'elle se retrouvait à deux doigts de suffoquer à cause d'un conflit dont elle ignorait tout, elle n'arrivait pas à penser à autre chose.
Quand ce jeune soldat la sortit de sa prison de débris, elle se jeta dans ses bras. Il s'appelait Xiao Long, petit dragon, il avait vingt ans et venait de s'engager au sein de l'Alliance pour protéger son pays. C'était aussi sa première fois.
Il mourut deux semaines plus tard, sans même connaître la véritable identité de sa toute jeune maîtresse.
Elle n'en garda pas de grand souvenir au niveau physique, mais la passion qui animait ce garçon l'avait touchée et elle décida de s'intéresser d'un peu plus près à ce conflit qui venait de lui prendre celui qu'elle ne considérait pas vraiment comme son premier amour mais au moins comme son premier sauveur.
A croire qu'elle avait un faible pour les hommes qui la sortaient des pires situations.
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Aussi idiot que cela puisse paraître, Athrun fut un peu déçu de découvrir que Cagalli n'était plus vierge à leur rencontre.
Il n'avait aucun reproche à lui faire, et il n'osa même pas lui poser de questions sur qui ou quand, mais il se sentit tout de même spolié, comme si un inconnu lui avait dérobé à son insu une chose de valeur qu'il n'était même pas conscient de posséder.
Après tout, même si lui-aussi avait connu d'autres partenaires avant elle, elle était la première qui représentait vraiment quelque chose pour lui. Et il détestait plus que tout l'idée qu'elle ait pu se donner à un autre, comme si elle avait fait partager à cet inconnu dont elle n'avait jamais parlé bien plus qu'à lui, alors même qu'il pensait être l'homme le plus important de sa vie, après Kira.
Mais il oublia vite ses griefs quand la jeune fille lui ouvrit la porte de sa chambre et l'invita dans son lit au début du printemps suivant la fin de la guerre.
Malgré sa timidité évidente envers lui, Cagalli retrouva toute sa fougue et son impétuosité au moment où il posa les mains sur elle, et il fut bien content de la trouver si peu farouche pour exprimer ce que son corps désirait.
