Adossé contre le mur, j'attendais dans un coin a l'ombre que mes douleurs passent. Sans déconner, comment on peux dormir sur une plaque de métal ? Je sais qu'on est en prison, m'enfin quand même, quoi ! Surtout que moi, je suis innocent. Ca ne faisait que 3 jours qu'on était ici, mais les paysages a base de sol couvert de boue en permance, de méxicain quarantenaires, tattoué et avec pour seule expression faciale celle de l'énervement, j'en avais marre. Heureusement qu'il y avait ce merdeux de Rafe Adler pour me rincer l'oeil. Oui, son comportement de gosse riche m'énerve mais... Rah, son visage traduisant toute son arrogance, ses yeux bleus clair a vous transpercer l'âme et ce sourire... Est-ce que je suis amoureux ? Peut-être. Est-ce qu'il est en train de réaliser que je le matte depuis au moins 5 bonnes minutes ? Peut-être aussi. Croyant encore a ma discrétion, je détourne le regard l'air de rien. Il vint se poser sur mon grand frère, au fond de la cour, en train de joué au poker. En manque de nicotine, il essayé de gagner quelques clopes. Je n'avais plus qu'à espérer qu'il gagne pour que je puisse les lui voler. Enfin, essayer. Je fus interrompu dans mes pensées profondes par mon sauveur de rétine : Rafe.

« Je crève de froid. »

Je ne pu retenir un petit sourire quand il prit ce petit ton, celui où il a l'air de dire « Bordel j'ai demandé qu'on m'apporte un tank sur le champ, pourquoi je suis en train d'attendre? ».

« Tu veux une couverture ? Plaisantai-je.

- De la chaleur humaine de préférence. »

Je fronçai légèrement les sourcils face a cette nouvelle avance. Tout du moins, ca y ressembler beaucoup.

« Je ferais l'affaire, tu penses ? Dis-je, provocateur.

- Ooh oui, largement. »

La voix basse et rauque. Plus de doute, c'en était une. J'aurais bien voulu le réchauffer, mais le lieu n'y était pas vraiment propice... Je vis Sam se lever en allumant une clope, et se diriger vers Nate. Ah, enfin revenu ! Rafe et moi allions les rejoindre alors qu'ils avaient déjà commencé a discuté :

« En parlant de Vargas, dit Nate, on va avoir un problème.

- Quel genre de problème ? Il t'as fais entré dans la vieille prison ? Demanda immédiatement Rafe.

- Ouais, ouais, il l'a fait. Après avoir lu la lettre.

- Qu'est-ce qu'il sait exactement ?

- Assez pour vouloir sa part. »

Rafe, Sam et moi soupirions en cœur, agacé. Super, encore moins de thune pour nous.

« Rafe, si jamais quelqu'un d'autre en entend parler... fit Sam avant de se faire couper par Adler.

- T'inquiète pas, je vais m'occuper de Vargas ca va aller. »

Il posa sa main sur l'épaule de mon frère, en réconfort, avant de poursuivre.

« Pour l'instant il faut qu'on se concentre sur le plus important. »

Nathan confirma avant de nous proposer d'aller dans un coin plus tranquille. Tous les 4, on entra dans la salle des « machines » a l'insu des gardes. Ce qui n'était pas très compliqué car ils étaient tous aveugle.

« Bon, on sera tranquille ici, osberva Sam qui s'assura que les lieux soient sécurisés.

- Alors qu'est ce qu'on a ? Fit Rafe, curieux. »

Nathan sortit de son pantalon ce qui semblait être un crucifix en bois et en or. Samuel sortit un juron tant il était beau, puis Adler tenta de la prendre. Nate l'éloigna.

« Est-ce que je peux ? »

Il attenda l'approbation de notre grand-frère pour la lui donner.

« Fais attention, s'il te plait.

- C'est de la belle ouvrage... Complètement creux, dit-il en regardant l'intérieur via le bout de la croix, cassé. Pourquoi un homme d'Avery pendrait la peine de caché un crucifix qui n'a aucune valeur ? Demanda le riche aux frères Drake.

- Ben... Parce que c'est pas un crucifix. Techniquement, un crucifix c'est une réprensatation de Jésus, dit-il en donnant un coup de coude a notre frère pour le ramener parmis nous. Là, c'est pas Jésus. »

J'écoutai Nate attentivement, et constater notre superbe « crucifix ».

« Hm, tu as raison : pas de couronnes d'épis, il est ligoté a la croix...et alors si c'est pas Jésus... ?

- Lit l'inscription. »

Il tourna la croix.

« Digna Factis Recipimus... Nous recevons...

- Nous recevons ce que nos actions ont mérités, le coupai-je, une demi-seconde après avoir lu.

- Impressionnant...

- C'est l'avantage de grandir dans un orphelinat catholique. Donc c'est Saint Dimas. »

Rafe nous observa tous les 3, considérant cette découverte sur notre vie.

« Le voleur pénitant, y'a un lien, mais lequel ? Déduit Nate.

- Les gars, vous pouvez m'expliquer ? Je vous rappel que j'ai pas fais mon catéchisme, signala Rafe, perdu.

- Pendant la crucifixion, Jésus est placé au milieu de 2 voleurs, ok ? L'un des 2 s'est moquer de Jésus, l'autre voleur, ce gars-là, Sam désigna la croix, il est pénitant. Il a accepté son chatiment de bonne grâce.

- Du coup Jésus l'a fait monter au paradis, compléta Nate. »

Sam rit. C'était ce petite rire qu'il avait quand il avait découvert quelque chose qui lui paraissait... Evident.

« Il y a bien une cathédrale dédiez a Saint Dismas. Elle est en écosse.

- Le dernier endroit où on a vu Avery... »

On se lança tous un regard pleins de joie : on avait une piste, et une énorme. Le trésor d'Henry Avery n'était plus qu'à porter de main !

« J'avais des doutes sur vos compétences, mais je ne suis pas deçu. Allons chercher Vargas et quittons ce trou a rat. »

Alors que nous nous apprêtions a quitter la salle, environ 5 mecs nous bloquèrent le passage.

« Laisse moi deviner, ce serait pas le type avec qui tu t'es battu ? Fit Rafe.

- Je savais pas qu'il avait autant d'amis, répondit Nate. »

Celui qui semblait être le chef de bande, un mec au crâne rasé et tattoué, échangea quelques mots en espagnol avec mon frère. Mais monsieur propre n'avait pas l'air de vouloir discuter, et s'avança les poings devant vers Nathan. Samuel se fit repousser par le malfrat alors qu'il voulait s'interposer, il lança son poing en plein dans la figure du chef. Sans plus tarder, on se mit a frapper dans la gueule des 4 autres. Je vis Sam et Nate saisir un mec a 2, en l'envoyant se claquer le crâne contre le sol. Puis un autre, tentant d'étrangler Rafe avec son bras. Inutile de me faire prier : je saisis le bras de ce mec, avant de l'harceler de coup. Il finit par tomber raide mort sur le sol. Ce n'était pas la première fois que je tuer quelqu'un, heureusement pour moi. On finit par prendre l'habitude de ce genre de chose, surtout quand c'est aussi facile.

« J'aurais pu m'en sortir tout seul. »

J'haussai un sourcil a ce que je venais d'entendre. Quel petit merdeux. Soudain, Vargas, un gardien grassouillés, au crâne déjà bien amoché a cause de la calvicie, débarqua et mit au sol le chef a coup de matraque. Il nous engueula en espagnol avant de nous faire mettre en ligne contre une des machines. Ses potes les gardiens nous fouillèrent tous, et l'un d'eux finit par découvrir la croix que Nate avait caché dans une de ses poches. Notre complice ordonna aux gardiens de nous emmener dans son bureau. Ouf, il n'avait pas perdu la tête. On se fit tous les 4 trainer a l'intérieur d'une pièce ne pouvant être éclairé que par une seule fenêtre. Non seulement le ciel était couvert, mais les volets tamisés encore plus le faible rayon de lumière qui nous rester. Sous cette dernière, se trouvait un bureau en bois couvert de papier. Il répèta aux gardes de nous laisser seuls avec lui, avant de fermer a clé.

« Ca t'en a pris du temps, commença Rafe, on a bien faillit se faire tuer.

- Ca peut s'arranger, déclara Vargas. »

Il avait une arme. Ce fils de chien avait un flingue.

« Vargas... T'es sérieux là ? Fit Adler.

- ''Oh non j'ai rien trouvé du tout, dit-il, imitant Nate qui lui avait surement mentit a propos de la croix, c'est forcément dans une autre tour". »

Il lui lança.

« On est des catholiques pur souche tu sais, plaisanta Nate, j'en ai toujours une sur moi. »

J'observai le visage balafré de mon grand frère.

« Très drôle, dis Vargas avant de pointer son arme vers Nathan. »

En cœur, Sam et moi s'avançions.

« Eh, eh, du calme. Dis-je en premier.

- Elle a aucune valeur, poursuivis Sam.

- Vous me prenez pour un con ?

- Oh si tu veux qu'on négocie allons y mais arrête de jouer a la racaille du tiers monde. Aller, pose ce flingue. »

Rafe, tu as beau avoir un comportement de petit con, je t'adore. Vargas, refroidis, rangéna son arme.

« Merci. Je te propose de passer ta part a... 10% ? »

Il rit.

« 50%.

- T'es pété ou quoi ? Sans nous, tu connaitrais même pas l'existence de ce trésor, connard.

- Mason a raison, on fait tout le boulot, confirma Rafe.

- 20%. Comme vous autres.

- 20... Ca vous paraît équitable, nous demanda t-il ?

- C'est pas ça qui va nous tuer, fis Sam, rempli d'amertume. »

Nate et moi hochions la tête en guise « d'accord. »

« Alors marché conclu, déclara Rafe. »

Ils se serrèrent la main, et Vargas dit :

« Mais si jamais vous essayez de... »

Ce n'est pas la suite de sa phrase qui vint ensuite, mais un coup de couteau de la part du gosse de riche. Le gardien tenta de tirer, mais il anticipa en levant son bras. Le coup de feu partit malgré tout. Rafe lui prit son arme, laissant tomber le cadavre au sol.

« Bon, c'est réglé.

- T'es devenu complètement dingue ou quoi ?! S'exclama Nate.

- Tu veux vraiment le savoir ?! »

Le visage de Rafe était... terrifiant. La plupart du temps, il était blasé, ou souriait de façon arrogante ou ironique. Mais là, il était en colère, fou de rage. On était pas vraiment différent sur ce point là, moi aussi, j'ai toujours eu du mal a contrôler ma haine. Trois coup frappèrent a la porte, evidemment, ils nous avaient entendus.

« Qu'est-ce qu'on fais ? S'écria Sam

- On s'en tiens au plan, dis Rafe en prenant les clès sur le corps de notre ex-complice.

- Ca faisait partit du plan, ça ?! S'exclama a nouveau Nate. »

Adler nous conseilla de le suivre, ce que nous faisions sans plus tarder. Le plan était de s'enfuir via un bâteau fournit par Vargas, on avait le clé de celui-ci, il ne nous restait plus qu'à trouver un moyen de rejoindre le point de rendez-vous. La seconde suivit celle où nous sortions du bureau, des coups de feu retentissait un peu partout. Rafe courut vers la porte suivante, avant de nous avertir qu'elle était bloquée. Nate et moi se jetions sur les barreaux d'une fenêtre, que nous vinrent briser rapidement. On sauta tous a travers avant d'être forcer de traverser un étroi couloir couvert de tuyau. A la sortie, une foule de gardiens armés nous attendait sur le bâtiment d'en face.

Prenant la fuite, nous nous retrouvions dans une petite cour créer par l'intersection de 4 bâtiments. Rafe et moi cherchions un nouveau chemin, jusqu'à ce que :

« Par ici, l'échelle ! »

Nate avait aider Sam a atteindre l'échelle se trouvant plus haut. Une fois celle-ci descendue, mon frère me fit signe de passer, ce que je fis sans plus attendre. La course reprit son court. Je devais avouer que même si j'étais terrifié a l'idée que l'un de nous se prennent une balle, mais rien ne m'enlevera ce goût pour l'adrénaline : le point commun entre les 3 frères Drake. On était tous les 3 accros a cette « drogue naturel ». Alors qu'on s'apprêtais a sauté sur une sorte d'échaffaudage, Nate se fit prendre par 2 gardiens. Sans plus attendre, l'ainé de la famille et moi-même accourions a son secours. On se retrouva de nouveau a se battre contre des connards, entre frère. Assénant le dernier coup, j'eus la joie de découvrir que Rafe ne nous avait pas vraiment attendu. Quel enfoirés.

« Vite, il faut qu'on rejoigne Rafe, déclara Sam, ouvrant une trappe donnant sur un conduit.

- Pourquoi ? Tu lui fais pas confiance ?

- Si... Jusqu'à un certain point. »

Je souris, amusé. C'est vrai qu'il avait peut-être tendance a se faire passer avant tout le monde, qu'il venait de tuer notre complice devant nous, menaçant mon frère de lui montrer sa folie, mais bon. Pas de quoi s'affoler !

Une fois sortit de son conduit, étroit, sombre et menaçant, nous virent Rafe, au dessus de nous. Pendant la fraction de seconde où il pensa a autre chose que son cul, il fit descendre l'échelle qui nous permis de remonter. Une fois en haut, on l'a vis. La Mer. Plus qu'un grand saut, et nous pourrions profiter de la nature, de l'eau, et de ce putain de bateau ! Rafe en tête, moi le suivant, Nate et Sam me suivait de près.

On passa tous sans problème cet énorme faussé qui séparait les 2 batiments nous séparant de la liberté, tous, sauf un. Samuel. Il était resté bloqué de l'autre côté, a cause de l'armée de gardiens qui nous fussillait.

« Saute, attrape ma main ! Hurla Nate, paniqué. »

Moi aussi, je commençai a paniquer. J'aimais le danger, mais pas au point de frôler la mort. Et là, elle était bien trop proche a mon goût. Rafe me lança une arme, et il tira sur les gardiens d'en face. A 2, on couvrait mon ainé. Il sauta, et attrapa de justesse la main de Nate. Soudain, un gardien arriva sur le toit d'en face. Il tira a l'aide de sa mitrailleuse, mais il ne nous toucha pas.

Enfin, je croyais. Mes yeux vinrent se poser immédiatement sur Sam lorsque j'entendu Nate crié son nom. Il cracha du sang, sous nos yeux. Je voyais sa main glissé petit a petit, il ne répondait plus a Nathan qui lui hurlé de le tenir. Il finit par tombé sur les plaques de taules, en bas. J'étais pétrifié, qu'est ce que je venais de voir ? Qu'est ce qu'il venait de se passer ? Impossible. Improbable, pas mon grand frère. Pas Sam, pas Samuel Drake.

« Nate ! Mason ! »

Rafe ? Oui, c'était sa voix. Du moins je crois.

« Il faut y aller !

- Nan, nan, j'peux pas le laisser ! Fit Nate, en sanglot.

- Nate, ton frère est mort. »

Non. Non, non, pas ça. Ca ne pouvait pas être réel, ça ne pouvait pas nous arriver a nous. J'en avais assez de perdre ma famille, on allait pas me prendre mon frère en plus ?

« Si vous vous bougez pas le cul, Rafe attrapa mon bras, sur la route du départ, vous allez finir comme lui ! »

Oui, il fallait bouger. Vite...

« Nate ! Fut la seule chose qui réussit a sortir de ma gorge nouée. »

Il se leva, tant bien que mal, et nous courrions ensemble dans la forêt qui entourait la prison. Le vent soufflait, une averse avait commencer. C'était comme ci... comme ci le ciel aussi, était en colère. Triste et en colère. Mais avant que je ne puisse m'enfoncer dans mes pensées, le gouffre donnant sur la Mer apparut devant mes yeux. Je réussis a sauter, je ne sais comment.

Mon frère venait de mourir.