Celle-qu'un-seul-n'avait-jamais-oubliée…
Je m'appelle Mary Ashford, j'ai 17 ans et je rentre en 7ème année à Poudlard. J'étais à Durmstrang, mais je me suis fait virer de l'école car je suis comment dire… assez fidèle à moi-même, et à personne d'autre. Le jour de ma rentrée, j'ai mis sur ma tête un chapeau tout moche qui m'a dit que j'étais très intelligente et digne des « Serdaigles », mais que mon cœur était si froid que je ne pouvais aller qu'à « Serpentard », ce qu'il s'est empressé de gueuler devant des centaines d'élèves dans une salle où étaient suspendues des milliers de bougies au plafond magique. On m'a applaudie à une table, et j'ai su que c'était là que je devais me diriger. Une des « maisons » faisait particulièrement la tronche, et un brun aux yeux bleus me dévisageait depuis un moment. Quand je demandais aux filles qui m'entouraient, j'appris qu'il était Sirius Black, qu'il était à « Gryffondor » et qu'il collectionnait les filles, sauf celles de Serpentard. Je me faisais donc la réflexion que je ferais en sorte que cela change quand les filles autour de moi entreprirent de m'expliquer le fonctionnement de l'école. Elles m'ont tout de suite adoptée, ainsi que les mecs, qui louchaient allègrement sur mon décolleté, que j'avais fait exprès d'approfondir, sachant parfaitement que tenir les mecs, c'est tenir les filles…
C'est donc ainsi que je commence mon histoire, mangeant tranquillement quelques feuilles de salade, trouvant incommodant la quantité déraisonnable de nourriture servie, habituée au régime draconien de Durmstrang.
- C'était bien, là-bas ?, me demande une fille que j'ai classée comme ma future proie, une certaine Evey Parkinson.
Elle me parle de mon école, bien sûr. Je hausse les épaules.
- C'est vrai que vous aviez des cours de magie noire ?
Je pose enfin les yeux sur elle et me penche vers son oreille.
- Oui, soufflé-je en lui mordant le lobe de l'oreille.
Derrière elle, devant moi, donc, mes yeux retombent sur le regard de ce Sirius Black. Il m'observe et ce qu'il voit a l'air de lui plaire. Ne t'en fais pas, tu es le prochain… Il n'est pas le seul à m'observer. A ma propre table, mon geste envers Evey n'a pas échappé aux mecs de 7ème année, qui sont à côté de nous. La jeune fille, elle, est perturbée. Mais je vais bien vite lui faire comprendre les règles du jeu. Au dessert, je croque nonchalamment dans une pomme en écoutant ce vieux fou de Dumbledore, qui m'a dit la veille d'être bien sage, qui nous défend d'aller dans la Forêt Interdite. Mon attention décline vite, et j'observe tous ces visages accrochés à ses lèvres… Je souris supérieurement. Ce qu'ils ont l'air cons ! Mon regard dévie sur ma table et là je vois un jeune homme que je n'avais pas remarqué auparavant et qui me trouble énormément. Il est vêtu tout de noir, sauf la cravate règlementaire, et ses cheveux ainsi que ses yeux ne dénotent pas. Il joue avec sa cuillère, la faisant tourner négligemment, et envoie souvent des regards féroces vers la table des Gryffondors. Ne faisant plus attention à ce sombre jeune homme assis en retrait des autres, je détaille les filles autour de moi. Il y a Evey, Rebecca Bullstrode, Jill Lindemann, Roxy Valentine et Maya Davis. Bullstrode est pas mal, et les autres méritent la mention TB. Je sens que l'année dans les dortoirs va être… intéressante. Lorsque le vieux a terminé, je me lève, lassée, aussitôt suivie par les filles du dortoir, dont les ¾ n'ont pas fini leur dessert. C'est bien, elles ont vite compris qui commande ! 2 ou 3 mecs nous suivent aussi, parlant Quidditch avec animation.
OoO
Dans le dortoir des filles, m'attendent déjà mes affaires auprès du lit, le plus proche de la porte, ce qui n'est pas tout à fait à mon goût. Je m'avance vers le plus reculé, le plus proche de la salle de bain aussi, qui est quasi dans l'obscurité et demande :
- A qui est ce lit ?
- Euh… A moi, répond Jill.
- Bien. Dorénavant il sera le mien. Des questions ?
- Non, répond-elle encore, l'air soumise.
- Très bien. Je vais peut-être te faire la faveur d'autoriser ta proximité…
Elles me regardent toutes, attendant mes prochaines paroles. Jill déménage ses affaires en silence.
- Apportez-moi mes valises.
Elles se précipitent et me portent toutes mes affaires, se battant pour tenter d'avoir l'exclusivité. Elles obéissent encore plus vite que les filles de Durmstrang. Elles tressaillent toutes lorsque je prend ma fine baguette en bois de Bojo, tandis que je la pointe vers Evey qui se retrouve attirée vers moi par des volutes de fumée noire nous rendant invisibles aux autres, je l'entraîne sur mon lit, fermant les rideaux et dévorant les lèvres douces et pulpeuses, lançant d'un mouvement de poignet un sort d'insonorisation et honorant la promesse de lui faire sa fête, me livrant aux plaisirs de la chair qui m'avaient tant manqué depuis mon renvoi de mon ancien collège.
OoO
Les yeux grands ouverts, je pense à ma première journée ici. Je viens à peine de renvoyer ma seconde victime de mon lit et je repasse cette journée. Black ne m'a pas lâchée des yeux. Les serpents ont tous été de gentils toutous excepté ce jeune homme… ce mystérieux jeune homme… Severus Snape. Il n'est pas très aimé… Enfin. Un seul jour et déjà une prof a peur de moi. Pas très coriace… Il faut dire que la divination combinée à un peu de magie noire, c'est du gâteau ! On se voit toujours comme on voudrait être et on ne voit pas l'avenir tel qu'il doit être vu… Bon, je vais enfin pouvoir visiter le château, tous ces emmerdeurs sont endormis. Quand je pense à la dispute entre Parkinson et Davis… La petite était jalouse mais son tour va venir. Je descends les escaliers menant à la salle commune et m'apprête à sortir quand une voix s'élève.
- Alors, c'est donc dans ma propre demeure que tu te caches…
Cette voix, grave, envoûtante, je la reconnaîtrais entre toutes.
- Oh, bonsoir, très cher…
Une forme s'élève d'un des fauteuils devant la cheminée, une silhouette fine mais si imposante, son aura maléfique me caresse le visage comme une agréable brise alors qu'il s'approche de moi, toujours plus.
- J'espère que tu t'amuses chez moi et que tu trouves le garde-manger assez fourni à ton goût.
- Il l'est, mon cher Charles, il l'est.
- Charles,… Ce nom refait surface, toujours superbe mélodie dans ta bouche.
- Charles vaut mieux que Tom Elvis Jedusor, n'est-ce pas ?
Un sifflement aigu se fait entendre, alors que ce magnifique visage démoniaque s'approche et m'offre ses lèvres gourmandes, ces lèvres qui ne sont réservées qu'à une seule : moi.
Oh ! Je ne me fais pas d'illusions, ses relations sont innombrables mais je sais que jamais Voldemort n'offre ses lèvres à personne. Toujours il les impose. Sauf pour moi.
D'un mouvement de baguette, la pièce autour de nous se met à tourbillonner et c'est une superbe suite nuptiale qui apparaît, toute destinée à une longue et torride nuit de débauche.
