Chaque jour, c'est pareil : je me lève, je vais à l'école, j'endure des cours ennuyants à mourir et les élèves qui oublient toujours que j'existe. Ensuite, je rentre à la maison, je dois servir les clients du restaurant de ma mère pour un salaire de misère en sachant que ça ne servirais à rien de demander une augmentation. Après, je me couche et ignorant les jacassements de ma sœur.
Que voulez vous, j'habite à la réserve.
La vie est monotone et sans aucun intérêt, elle suit un petit train-train quotidiens et personne ne doit le changer. De toute, façon, rares seraient les gens qui réussirais un pareil miracle. Mais j'ai appris qu'on s'habituait à tout, ou presque.
Quelqu'un claqua des doigts à deux centimètre de mon visage et je sursautai brusquement. Je vis ma sœur, Stacy, agacée, et continuai de manger mes céréales, comme si rien n'était.
-Reviens parmis nous, je te parlais je te signale.
-Ça va, je t'écoutais.
-Ouais, c'est ça.
Des fois, je me demandais qui était la plus vieille entre Stacy et moi, parce que, honnêtement, malgré le fait qu'elle venait d'avoir ses dix-huit ans, Stacy se comportait comme une gamine.
-Qu'est-ce que tu disais?
-Laisse tomber.
Je n'insistai pas, quand Stacy boude, ça peut durer longtemps. Mon frère Cory, déboula dans la cuisine, aussi débraillé que d'habitude.
-Tu es en retard.
Stacy et moi n'avions même pas pris la peine de le regarder, ne faisant que dire l'évidence.
-Je sais, mais maman n'est pas lever, alors ce n'est pas si grave.
-Si, elle est restaurant.
-Non.
Je me demandais vaguement pourquoi mes aînés argumentaient sur un sujet si évident, mais je tranchai vite le débat.
-Oui, elle est partie plus tôt aujourd'hui, je l'ai entendu partir. Tu es chargé de nous déposé au lycée avant d'aller travailler.
Cory jura se qui signifiait à la fois son mécontentement et sa capitulation au combat verbal qui venait à peine de commencer. Cory et Stacy adorait s'agacer mutuellement.
-Bon, alors, vous êtes prêtes, les filles?
-Oui
Stacy se contenta de lever les yeux au ciel en me suivant. Elle détestait le lycée uniquement parce qu'aimer l'école était presque impensable, mais elle adorait. Normal, elle régnait au lycée, c'était carrément la reine dans son royaume. Moi, je souhaitais seulement qu'elle rentre bientôt à la fac avec pleins d'autres filles tout aussi jolies et populaires afin qu'elle ne reste pas une princesse toute sa vie. Je rentrai dans le gros truck de mon frère et ignorai Stacy qui se plaignait de sa vieille auto. Stacy avait son permis et tout, mais elle était trop peureuse pour prendre le volant. Je la comprenais, je n'ai jamais conduit en dehors des cours de conduite (que j'avais passé de justesse) et je n'irai pas me risquer sur les routes avec de vraies voitures. Cory se moquait ouvertement de nous. Une fois devant le lycée de la réserve, Stacy sortis pour retrouver ses copines et je traîner le plus longtemps possible. Cory vis clair dans mon petit jeu et me fis les gros yeux.
-Dépêche la tortue, je suis déjà en retard.
J'haussai les épaules et ramassai mon sac.
-Je prends mon temps, c'est tout.
-Stella, je comprends que tu déteste le lycée, crois-moi, mais il faut que tu y aille et rapidement si possible.
Je soupirai et ouvrit la portière. Je détestais l'école depuis toujours ou presque. Depuis que mon frère, quand j'avais quatre ans et lui sept, m'avait dit que l'école a été créer pour nous habituer à l'enfer et nous transformer en zombie. Ma mère lui avait fait tout un sermon. J'avais des bonnes, mais disons que j'avais mauvaise réputation. Ou plutôt, je n'avais pas de réputation du tout. Grosso Modo, mon frère n'avait pas mentie sur ce point, c'était vraiment l'enfer. Dès que je passai les portes, ma meilleure amie, Valeri, se précipita vers moi. Val et moi, on se connaissait depuis toujours, ou presque, mais une seule chose nous unissait : on était les plus petite personne de tout le lycée. Sans rire, on devrait être génétiquement grande, puisque tout le monde à la réserve étaient immenses. Mais non, on ne dépasse pas 1m60.
-Stella, tu arrive tard, enfin peu importe. Il faut trop que je te dise un truc.
-Si ça concerne ceux à qui je pense, je veux absolument le savoir. Ou peut-être pas. Enfin, dis-le-moi et on verra.
-Je crois que je lis dans tes pensées, car je sais exactement à qui tu penses.
Je pensais à La Bande, celle composé de quilleutes trop musclés et intouchables. Bizarrement, rien ne semblait les atteindre, ils séchaient plusieurs cours ou s'endormaient en classe. Et semblaient toujours de se ficher de n'importe quoi. Ça nous fascinait, forcément, puisque qu'aucun de nous « les autres » n'oserait faire ça. Je veux dire, on l'a tous déjà penser, mais ils étaient les seuls à le faire vraiment.
-Qu'on-t-il fait encore?
Val ouvrit la bouche, mais la referma aussitôt. Un membre de La Bande, à l'extrémité du couloir semblais nous regarder, comme s'il savait qu'on parlait de lui. Il eu une sorte de sourire moqueur ou amusé, comme si il se croyait au dessus de ces futilités. Évidemment, Val et moi hésitons à vraiment le regarder, à affronter son regard. C'était Seth Clearwater. Avant, on lui aurait rendu son sourire et peut-être même crier salut, un truc du genre qu'on fait à la réserve, mais depuis la mort de son père, personne le reconnaissait. Il s'était joint à La Bande et avait arrêté d'être le « gentil petit Seth ». Jamais nous aurions baissé les yeux, non pas de peur tout de même, quoiqu'il y avait un peu de ça, mais surtout une sorte de respect.
-C'est flippant tout de même...
-Quoi.
Val me regarda, ses grands yeux verts écarquillés.
-On dirait qu'ils peuvent nous entendes alors que c'est impossible.
-C'est vrai qu'ils sont comme, je ne sais pas...On dirait qu'ils détonnent de nous.
-Pff, tu m'étonnes, n'importe qui détonne de nous ma vieille, ce n'est pas nouveau.
Val haussa gentiment les épaules pendant que je me battais avec la combinaison de mon casier.
-Maudit cadenas. On devrait revenir à ceux qui avaient une serrure, comme dans le bon vieux temps.
-Tu parles, je suis sur que tu perdrais la clé deux jour après.
J'ignorais la remarque et ouvrit finalement mon casier assez violement, je l'avoue, pris mes cahiers et le referma.
-Bon, je file, j'ai anglais
-Bonne chance.
Val me fit un signe de la main et je partie vers ma classe. Je passai devant Seth en baissant les yeux, comme toujours et je l'entendis ricaner. Comme s'il trouvait ridicule ma gêne, à moins que ce soit la conversation que j'avais eu avec Val. À moins que ce soit toute cette attention sur lui et sa bande qui le faisait rire. Quoi qu'il en soit, il riait.
