Hey ! C'est moi, Helvin !
Alors pour info, je suis déjà l'auteur de Big Twilight, une fiction que je met momentanément en pause. Je sais, mon dernier chapitre posté remonte à loin, à même très très loin. Mais pendant tout ce temps, je n'ai pas fait que me tourner les pouces en regardant Gossip Girl non plus, hein. En fait, ça fait pas mal de temps que j'avais en tête cette histoire. En parlant de Gossip Girl, ben justement, je m'en suis inspiré. Par contre il n'y a pas de Gossip Girl. Juste les personnages de Twilight. L'histoire se passe à New York.
Bon, trêve de blabla, voici pour toi lecteur, le chapitre 1 de It's So Good To Be Bad !
Hotel Americana Inn, New York, à côté de Times Square et de Broadway. Au milieu d'une chambre en désordre, une jeune fille aux boucles brunes regarde par la fenêtre, le regard vide, son maquillage coulant le long de ses joues. Pleure-t-elle ? Non. Isabella Swan ne pleure jamais.
Sauf peut-être à cet instant.
Dusty Hotel
Hearts of Love, Crocodiles« Qu'est-ce que je fiche ici ? » était la question qu'elle se posait là maintenant. C'est vrai, les filles comme elles devraient être en train de faire les boutiques à Times Square ou boire un thé chez Alice's Tea Cup, et non dans un hôtel cheap où son père était censé l'y attendre. Mais il n'y était pas. Comme toujours. « Sûrement en train de s'envoyer en l'air avec une maquilleuse » se disait Bella, fille du légendaire acteur Charlie Swan. Celui-ci avait la fâcheuse habitude de ne pas être présent pour sa fille, même pour son anniversaire, même pour sa rentrée au lycée il y a deux ans, même quand il lui a dit de le rejoindre dans sa chambre d'hôtel pour aller se promener ensuite.
Isabella ne supportait plus les disputes constantes avec sa mère –qu'il avait trompé plusieurs fois, ses frasques qui faisaient la Une des journaux à scandales, ses tournages. L'année dernière, une hôtesse de l'air de 38 ans assurait aux journalistes qu'elle avait eu des rapports sexuels avec l'acteur dans un avion. Quelques mois plus tard, il est retrouvé ivre mort dans un casino de Las Vegas. Puis il y eut les plaintes des gérants d'un hôtel hollandais lorsqu'il a perturbé le sommeil des pensionnaires à 5 heures du matin. Il aurait, dit-on, eu de vraisemblables ébats avec 4 femmes dans la piscine.
Mais elle aimait son père.
Et il l'aimait aussi. A sa manière.
Ce dont elle était sûre, c'est qu'il n'aimait plus sa femme, Renée. Renée Dwyer était mannequin, excentrique, distraite et joyeuse. Elle était tombée amoureuse de Charlie a 19 ans, lui en avait 28. Il était déjà célèbre, elle l'est devenue en le fréquentant.
Ils se sont connus lors d'un tournage au Mexique. Elle devait jouer une serveuse de café, un petit rôle sans importance. Mais Charlie avait remarqué ses yeux bleus qu'il ne lâchait plus du regard.
Renée l'a quitté lorsqu'elle est tombée enceinte, puis, n'arrivant plus à joindre les deux bouts, elle a fini par revenir.
Cela faisait donc 17 ans qu'elle éduquait Isabella avec –ou plutôt sans- Charlie. Elle assurait à sa fille qu'elle avait gardé le nom de Dwyer à cause de sa notoriété, mais tout le monde savait qu'elle ne voulait porter celui de Swan pour rien au monde.
Quant à lui, il est reparti. Cette propension pour la solitude et l'éloignement avait toujours été en lui. Oh, bien sûr Charlie avait fait de bonnes actions, comme des voyages humanitaires en Afrique ou en Asie, il était même ambassadeur. Ce qui malheureusement n'était pas ce dont on se souvenait le plus de lui. Son penchant pour l'alcool, en revanche… susurra la petite voix intérieure de Bella.
Oui, Bella. Juste Bella. Elle détestait « Isabella », trop long. Seuls ses proches pouvaient l'appeler par ce surnom.
Justement : et Bella dans tout ça ? Comment se débrouille-t-on lorsqu'on est fille de star, richissime, adolescente et habitante d'Upper East Side ? Ça, elle le gérait très bien :
1. Etre fille d'un acteur et d'un mannequin : Très pratique pour entrer dans toutes sortes de fêtes ou lieux huppés. Peur d'être quelqu'un de différent ? Aucune. Bella EST quelqu'un de différent. Et elle le vaut bien.
2. Etre riche : c'est pouvoir être à la pointe de la mode. Avoir une mère mannequin peut aussi aider.
3. Pour le reste, habiter tout là-haut, dans les cieux de Manhattan, dans un gratte-ciel avec vue sur Central Park ne présentait pas d'inconvénients majeurs, loin de là.
Après s'être autorisé quelques larmes, Bella décida d'appeler son père et de lui passer un savon dont il se souviendra. Exemples :
« Papa, tu sais à qui tu t'adresses ? A moi, Isabella Swan ! Et on ne pose pas un lapin à Isabella Swan ! »
Ou bien :
« Papa, je te jure que je ne répondrai plus à tes appels ni à tes invitations foireuses à venir te voir je ne sais trop où alors que tu n'y es même pas ! »
Ou alors :
« Tu me déçois, papa. Vraiment. Je ne veux plus te voir tant que je n'ai pas entendu tes excuses.»
Ok, elle était prête.
La jeune femme chercha dans le répertoire de son téléphone portable afin d'y trouver le numéro et appuya sur « Appeler » d'une main tremblante.
Après sept tonalités, le répondeur de Charlie, bien connu de Bella, annonça : « Vous êtes bien sur la messagerie de Charlie Swan. Oui, comme l'acteur. J'ai le même nom et c'est un fléau pour moi. Si vous vouliez le joindre, vous avez donc fait erreur en m'appelant. Ah, au fait, je suis occupé pour le moment mais j'essayerai de vous rappeler. Peut-être. »
Un grognement sonore s'échappa des lèvres couleur carmin d'Isabella. Est-ce son caractère buté, son entêtement, sa colère ou son obstination qui la poussa à rappeler encore et encore son père, simplement pour passer ses nerfs, elle-même l'ignorait.
Elle rappuyait sans cesse sur le téléphone vert, attendait à chaque fois d'entendre « Vous êtes b… », raccrochait, et rappelait encore. Ce schéma se répéta neuf fois.
Une fois calmée, elle chercha un miroir, retoucha son maquillage et sortit, non sans avoir claqué la porte avant.
_ Je vais dans la cinquième avenue, dit-elle au taxi qu'elle avait arrêté.
_ C'est parti !
Bella appuya sa tête contre la vitre et contempla, mélancolique, les buildings interminables, les panneaux de signalisation, les taxis new yorkais d'un jaune caractéristique, les publicités géantes et les milliers de passants.
