Et voici une toute nouvelle histoire !
C'est vraiment dommage que je sois plus motivée pour commencer des histoires que pour les continuer...
Sans rire, je vais continuer les autres, hein. C'est juste que j'en ai plusieurs en tête et que j'ai peur d'oublier.

Bref, cette fanfiction est inspirée d'une série de photos que j'ai vu sur mademoizelle. com, des affiches "WANTED" De Harry, Ron, Hermione... en fuite après la victoire de Voldemort lors de la bataille de Poudlard. Vous pouvez les voir ici, sur le site de leur auteur : pragmatique. tumblr tagged/Death+Eater+Propaganda
Pour ceux qui ne veulent pas se spoiler, je mettrais le lien de chaque affiche à la fin du chapitre dans lequel le personnage concerné apparait (puisque pour l'instant il y aura un personnage d'affiche présent par chapitre. je ne sais pas si cette explication est très claire)
Je vous encourage aussi a visiter le reste du tumblr, Lady Snark a beaucoup de talent ! (et il y a plein de trucs sur Harry Potter ;) )
Voici l'adresse : pragmatique. tumblr. com

Et comme d'habitude... Disclaimer ! L'univers et les personnages d'Harry Potter appartiennent à JK Rowling !

•••

Le métro approchait avec fracas. La voiture de tête entra en gare, suivi de sa cohorte de wagons graffés et fatigués. La lumière bleue de la rame luisait à travers les fenêtres jusque sur le sol gris. Les portes chuintèrent en s'ouvrant, le train sembla s'affaisser comme un vieillard soupirant. Elle leva les yeux vers les escaliers -toujours personne- puis s'enfonça dans le wagon. Ça y est, il l'avait retrouvée. Le sifflet retentit et les portes se fermèrent, puis le train s'ébranla. Elle ne quitta pas le quai des yeux avant qu'il ne soit avalé dans l'ombre du tunnel. Maintenant, elle était sure qu'ils ne savaient pas où elle était partie.

Le roulis du métro la berçait, et le calme de la rame eu raison de sa nervosité. Quelques mamies somnolaient sur les fauteuils bleus plastiques, repartis en deux rangs, le long des vitres aux angles arrondis. L'une d'elle dormait carrément, voutée sur son caddie, et un groupe d'ados piaillait dans le fond du wagon. Surement des lycéens en retard.
Elle soupira, les poings dans les poches, et baissa les yeux. En temps normal, elle n'aurait eu qu'à suivre la procédure. Maintenant, les choses allaient être plus compliquées. Si ils l'avaient trouvée, ça signifiait qu'ils étaient entrés en relation avec le Château, et que les Révélateurs -équivalant roumain des Aurors- étaient à sa recherche. La gare et l'aéroport étaient surement surveillés, au cas où elle s'enfuirait par les transports moldus. Voir simplement pour accueillir les prochains arrivants... Pitié Merlin, faites qu"ils ne soient pas au courant.
La jeune femme se retourna vers la vitre, vérifia qu'aucune mèche de cheveux ne s'échappait de son bonnet blanc. Elle en profita pour épier la rame, aucun des passagers ne la regardait avec trop d'insistance. Les airs et les magicobus locaux étaient surement surveillé aussi, peut être même que l'avis de recherche était déjà diffusé dans le Bucarest sorcier. Ce qui aurait le mérite d'avertir les autres. Et comme elle n'avait pas respecté la procédure, elle ne savait pas ou transplaner. Elle ne connaissait rien à la Roumanie sorcière, encore moins à la Roumanie tout court. C'était le boulot de Charlie, ça. C'est lui qui parcourait les routes pour trouver des logements. Son boulot à elle, c'était d'accueillir les familles, contacter Charlie et les lui refourguer discrètement. Elle était agent de liaison, et les agents de liaisons devaient toujours s'assurer qu'ils avaient au moins deux planques de secours, parce que c'était eux les plus susceptibles de donner les autres si ils se faisaient prendre. Et elle avait filé ses planques aux familles, comme lieux de transit, quand elles avaient été plus nombreuses. Bref, elle avait merdé dans les grandes largeurs, avec flegme et décontraction.

La voix métallique indiqua "Piata Unirii", son arrêt. Le froid de décembre mordit ses joues et ses lèvres gercées dès qu'elle atteignit l'escalator.
A la surface, les trottoirs étaient encore blancs de neige entassée par la nuit, mais les routes étaient dégagées. Le ballet automobile de Bucarest avait tout pilé et salit, ne laissant qu'une bouillie humide et grise. Elle longea le parc, rejoignit le canal. Le ciel morne s'appuyait sur la ville, le vent s"énervait puis retombait à intervalles réguliers.

Au bout de la rue, elle longea le canal. Elle n'était pas venue dans ce quartier depuis l'été dernier. A l'époque, il lui avait fait l'effet d'une charmante station balnéaire. Sous la neige, les berges prenaient maintenant de faux airs de Paris. Elle approchait du vieux centre, dont l'architecture s'inspirait justement de la capitale française, et elle approchait par la même du quartier sorcier. Il fallait qu'elle change de tête.
Elle continua sur la Splaiul Independentei, contournant le Bucarest historique. Elle tourna dans la Caela Victorei, et trouva finalement ce qu'elle cherchait à l'orée de la zone piétonne. Au pied d'un immeuble délabré, une enseigne de plastique blanc et brillant annonçait fièrement "Coiffeur Georgette". Lorsqu'elle en ressortit, ses longues boucles blondes avaient laissé place à un carré d'un noir de jais, avec une frange qui lui mangeait les sourcils, teints également. Dans la boutique d'à côté, elle troqua son joli manteau rose pale contre un blouson de cuir synthétique noir et cercla ses yeux d'un fard assorti. Méconnaissable, elle pénétra enfin dans le quartier piéton.

Ce changement d'apparence la soulagea. Les Révélateurs ne la traqueraient pas, ils se contenteraient de surveiller les sorties moldues. La plupart des états européens maintenaient un statut quo avec le Ministère. Ils assuraient à Voldemort une totale coopération pour débusquer les réfugiés britanniques, en échange de la paix et de la non-ingérence du Seigneur des Ténèbres dans leur propre pays. Dans les faits, ils avaient renforcé les contrôles de l'immigration, mais ne cherchaient jamais aucun réfugiés tant qu'ils n'étaient pas sollicités par les Aurors.

Les rues de la vielle ville étaient délicieusement surannées. Contrairement aux larges artères communistes, le centre historique se perdait en dédale pavé. Luna laissa courir ses yeux le long des enluminures qui serpentaient autour des fenêtres, sous les balcons de fer forgé. Rien à voir avec les hauts buildings géométriques des années 70 ou les constructions modernes de verre et de béton qu'on trouvait dans le reste de la ville. La neige diffusait une calme clarté, matinée de couleurs pastel. L'anglaise approcha d'un minuscule parc coincé entre d'autres bâtiments. Une balustrade de pierre encadrait l'entrée, d'où partait un chemin de dalles à moitié enfoui sous la neige. Quelques arbustes effeuillés bordaient le parc et deux bancs, près de l'entrée, faisaient face à un petit bassin de pierre. L'unique chemin serpentait vers l'unique entrée d'un kiosque pour quatuor. A peine eu t-elle posé son pied sous l'abri qu'une sortie apparut de l'autre côté, comme si elle avait été cachée à son regard jusqu'alors. La jeune femme traversa le kiosque, descendit par l'autre escalier et pénétra ainsi dans le Bucarest magique.

Lorsque l'on descendait du kiosque, le parc semblait beaucoup plus grand qu'il ne l'était du côté moldu, et toute la partie droite abritait un cimetière. Le chemin de pierre reprenait jusqu'au s'élargir complètement et se fondre dans les pavés de Stâncă Rece Alee, ou l'Allée de Roche-Foide, la rue principale. De petites maisons basses, aux toits pentus et façades peintes de couleurs vives, se serraient les unes contres les autres. On y accédait par de larges portes enfoncées sous des porches arrondis, entourées de plusieurs fenêtres presque carrées. Au bout de la rue, légèrement en contrebas se dressait une haute tour moyenâgeuse, décorée d'une grande horloge : le Château, l'équivalent roumain du ministère, où les bourgmestre des différents villages sorciers se réunissaient pour voter les lois. L'allée fourchait autour du château pour former deux petites impasses : le Clos Cour Rouge et le Clos Terre Blanche. Une seconde fourche entourait le parc, le Tour sur Ronces, une sorte de jumelle de l'Allée des Embruns.

Luna marcha d'un pas vif vers la Harde Fringante, afin d'acheter quelques vêtements, un sac et une étole. Il fallait remplacer les siens, qu'elle avait abandonné chez elle, et compléter son look pseudo gothique par plus de noir. Ainsi munie, elle traversa la rue et demanda une chambre au Cochon qui craque. Lorsque le tenancier ferma la porte, la jeune femme s'effondra sur son lit et pleura jusqu'à s'endormir.

•••

La jeune femme se réveilla sur le coup de 21 heures. Hébétée, elle s'assit sur le lit et tenta de rassembler ses esprits. L'oreiller était noir de maquillage.
Elle avait perdu une journée de travail. Quatre familles attendaient dans des planques moldues de Bucarest qu'elle contacte Charlie pour qu'il les emmène dans des maisons sécurisées. Et il fallait également prévenir Neville de ne plus envoyer personne a Bucarest. Elle devait quitter la ville, mais n'ayant pas prévu de planque pour elle même, elle n'avait nulle part ou aller, ce qui revenait à se jeter dans la gueule du dragon. Aucune des recherches qu'elle avait mené sur son temps libre pour retrouver le Ronflak Cornu n'avait abouti. Elle avait faim. Elle se trouvait dans la même auberge que les mangemorts venus la chercher, ce qui, à la réflexion, était peut être le point le moins angoissant. Il y avait davantage de chance qu'elle passe inaperçue juste sous leur nez.
Elle examina la chambre. Le plafond était bas, le sol recouvert de tapis. Le lit était confortable, il rebondissait en couinant. Il longeait un mur derrière lequel il y avait un petit cabinet de toilette en carrelage, avec un miroir ronchon, un robinet et une large vasque en fonte qui devait faire office de baignoire. Une petite fenêtre donnait sur la cour sombre. La jeune femme noircit de nouveau ses yeux et changea son jean et son T-shirt pour la chemise et le pantalon noir qu'elle avait choisis plusieurs heures auparavant. Elle compléta le tout d'une robe de sorcière noire qui se fermait comme un cache cœur. Un bref coup d'œil confirma qu'elle n'avait plus rien à voir avec ce à quoi elle ressemblait encore ce matin. Elle inspira et sorti de la pièce.

Elle observa la salle tandis qu'elle descendit l'escalier de bois sombre. Les murs, d'un jaune passé, débordaient de portraits qui discutaient joyeusement entre eux et avec les voyageurs. Leurs cadres dorés brillaient par intermittence, reflétant le mouvement des flammes qui éclairaient l'endroit depuis des foyers suspendus. La plupart des places assises semblaient occupées. Deux familles dinaient ensemble sous l'escalier, trois groupes d'amis trinquaient un peu plus loin. Elle identifia aussi plusieurs personnes qui devaient se livrer à un trafic d'un genre ou d'un autre, des parieurs, des buveurs solitaires. Et bien sur, ses deux envoyés spéciaux, Selwyn et Mulciber. Elle se dirigea directement vers le comptoir et demanda en allemand de quoi manger et une bière. Le patron lui adressa un clin d'œil :
- Oh, vous êtes pas allemande vous ma petite dame ?
Elle frissonna, déglutit avant de répondre :
- En effet. Estonienne.
- Ha, on me la fait pas à moi !
Elle serra les dents et le patron reprit :
-J'ai tout de suite vu à votre accent que l'allemand, c'était pas vot' langue principale ! Pourquoi vous vous embêtez comme ça a l'parler ? Un charme de traduction est le tour est joué, vous savez !
- J'aime bien cette langue.
- Et vous êtes venue pour quoi dans le coin si c'est pas indiscret ?
La question piège. Que répondrait Hermione ? Elle se lancerait dans une tirade à endormir un troupeau de Lutins de Cornouailles, et on la couperait rapidement. Pourvu que ça marche.
- Tourisme. La Roumanie a une longue tradition magique et de nombreux sorciers se sont distingués, comme...
- Haha, Alexandru Ciobotaru par exemple ? Pour sur, c'est un héros national çui-là. Il a maté à lui tout seul le balaur qui menaçait Bucarest et créé la première réserve de dragons...
Yes, il l'avait interrompue. Et il parlait presque tout seul, une aubaine. Avec un peu de chance, de loin, elle passait non seulement pour une locale, mais aussi pour une habituée.
- Vous vous intéressez aux dragons ma petite dame ?
- Beaucoup. J'espérais visiter une des célèbres réserves de Roumanie...
- Ah, on vous laissera pas y aller ma petite dame, surtout avec ce qui se passe en ce moment...
- Que se passe t-il ?
- Une réfugiée anglaise est recherchée. Les deux types envoyés vont faire le tour des réserves, elles embauchent pas mal d'étrangers. Du coup, elles seront fermées au public pour quelque temps.. Ah, voilà vot' plat !

Luna laissa le patron monologuer pendant tout son repas, acquiesçant régulièrement, le relançant sur les légendes et autres histoires fameuses au moindre blanc. A son grand soulagement, personne ne s'approcha d'elle ; les clients hélaient le tenancier depuis la salle, et il faisait léviter vers eux leurs consommation. Elle ne remonta dans sa chambre que deux heures plus tard.

Dès qu'elle fut à l'abri des regards, Luna plongeât ouvrit sa petite besace et y attrapa un cahier. Elle le toucha de sa baguette en chuchotant : "J'ai toujours voulu aller en Italie". Aussitôt, l'encre affleura à la surface de pages, traça des mots, et bientôt plusieurs articles apparurent. C'est Hermione qui avait inventé le journal-cahier, outil de communication dans la résistance. Toutes les informations concernant le New Order of Great Britain, ainsi que toutes les actions des résistants y étaient reportés, avec la liste des captifs, des morts, les avis de recherche et certains articles de la Gazette, histoire d'avoir une idée de la version officielle. Hermione dirigeait la rédaction.
Luna tourna rapidement les pages pour arriver à la fin, cherchant son propre avis de recherche. Il n'était pas encore mis à jour, ce qui signifiait que ni Neville, ni Charlie n'était au courant. Elle soupira, survola rapidement les autres articles. Rien de vraiment nouveau, à part la capture de Dean Thomas.

•••

La jeune femme résidait au Cochon qui craque depuis une dizaine de jours sans qu'aucun changement ne se profile. Seul réconfort, son avis de recherche avait finalement été mis à jour. Selwyn et Mulciber avaient été rejoint par Yaxley, qui était reparti au bout de quelques jours. Son propre séjour commençait à devenir suspect. Elle en était là de ses réflexions lorsqu'on frappa à la porte de sa chambre. La jeune femme attrapa son sac et sa baguette et se tint prête :
- Qui est ce ?
- Alexandru, je viens voir pour cette histoire de vasque abimée ?
Qu'est ce que c'était que ce cirque ?
- Entrez.
L'homme entra et ferma la porte derrière lui. Il sourit, sorti sa baguette et lança un sortilège d'Impassibilité.
- Je sais qui tu es.
- Ah. Qui suis je ?
- Tu es la fille qu'ils recherchent.
Hé merde...
- Tu me mens depuis le début.
C'est tout ce qu'il avait retenu ?
- Pas du tout. J'ai choisi d'aller en Roumanie parce que je suis fascinée par les créatures magiques, dont les dragons, même si ma préférence va au Ronflak Cornu...
- Moi aussi. J'espérais toujours en rencontrer un quand j'étais petit, mais la dernière apparition connue en Roumanie date de 1527, je commence à croire qu'ils se sont éteint dans notre pays, sans doute victimes du braconnage...
- A moins que les conditions climatiques en soient venues à bout. C'est un animal suédois, à la base...
- Certes, certes. Ce n'est pas la peine de continuer à parler allemand,, je sais que vous êtes l'anglaise. Un hibou à votre nom est arrivé ici il y a une heure.
- Mille Gorgones ! Quel est l'abruti qui...
- Hé, je sais pas, j'ai pas ouvert vot' courrier. Mais les deux messieurs, eux...
- Ok, ok, pourquoi êtes vous venu me voir ?
La jeune femme darda sa baguette vers le patron.
- Ola, on se calme. Je ne tiens pas à ce que vous saccagiez mon auberge, et je vous aime bien. Je voulais vous proposer de passer par ma cheminée et de vous rendre chez mes parents... Ils habitent Vama Veche, sur la côte, à la frontière de la Bulgarie. Vous pourrez facilement quitter le pays de là bas...
- Merci Merlin !
- Alexandru, c'est amplement suffisant.
- Et ma lettre ? Où est elle, je peux la récupérer ?
- C'est eux qui l'ont, et tant qu'a faire, j'aimerais mieux que vous vous éclipsiez rapidos, sans qu'ils sachent jamais que c'était vous... Rapport à tout le temps ou ils nous ont vus discuter, hein, je voudrais pas qu'ils se fassent de fausses idées...
- Ne pouvez vous pas les attirez en bas un moment ? Je ne sais pas, dites qu'effectivement, une jeune fille blonde a demandé une chambre durant la nuit, offrez leur de visiter...
- Ils sauront tout de suite que c'est pour de faux, et après, c'est pour qui les ennuis ? Pour moi ! Soyez gentille, prenez vos affaires et disparaissez, ou je les préviens que vous êtes là !
- Ok ok, je fais mes bagages, regardez... Failamalle ! Vous voyez, je suis déjà prête... et un petit sortilège de désillusion ? Je rentre dans leur chambre aussi discrètement qu' Doxy et...
- Vous voulez vraiment que je vous livre ? Maintenant, vous descendez dans la grande salle et vous prenez la cheminée ! La poudre est dans un pot sur le montant, Vous allez à Liniște Acasă. Repetez un peu pour voir ?
- Liniște Acasă.
- Impeccable. Et maintenant, disparaissez ! Finite ! ajouta t-il en visant la porte, avant de sortir.
La jeune fille compta jusque cinquante et descendit à son tour, puis disparu dans la cheminée.
Un cri retenti dans l'auberge :
- Elle est là ! Elle vient de partir ! Elle était là !

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Et voici le lien pour l'avis de recherche de Luna : pragmatique. tumblr post /5654362308/luna-wanted
N'hésitez pas à me donner votre avis... Au prochain épisode, on suivra quelqu'un d'autre (qui aimeriez vous que ce soit ? ), et ainsi de suite jusqu'à les réunir tous... Peut être... Ou de les tuer...
BREF. Hâte de lire vos avis et à très vite !