Disclaimer : tous les personnages appartiennent à Stephanie Meyer.

C'est la première fanfiction que j'écris, j'espère qu'elle vous plaira. Je pense publier une fois par semaine.

Chapitre 1

Comme toutes les nuits, ou presque, je rêvais de Jacob. Pourtant, ce rêve différait des précédents. Pour la première fois, je prenais conscience que Jake, mon meilleur ami, était merveilleusement beau, que ses lèvres pulpeuses étaient désirables, et que ses yeux noirs étaient les plus beaux au monde. Consciente de rêver sans toutefois réussir à me réveiller, je priai pour que mon père n'entende pas mes pensées pour le moins gênantes. Actuellement, j'étais en train d'embrasser Jacob (et pas sur la joue). D'ailleurs, j'y prenais plaisir. Mais il fallait absolument que je me réveille, mon père ayant la fâcheuse habitude d'espionner mes pensées. Au bout de quelques instants, je réussi enfin à stopper mon rêve et à ouvrir les yeux. Je battis des cils et retins une exclamation de stupeur. A la villa ! J'avais dormi à la villa ! Mes parents étaient donc au cottage, et par conséquent, sourds à mes pensées. Sans que je m'y attende, une larme de dépit roula sur ma joue. J'avais arrêté un aussi fabuleux rêve pour rien ! Je me rendis soudain compte que j'étais ridicule. Jack et moi étions imprégnés. J'avais vu Emily et Sam, Jared et Kim, Rachel et Paul … Les gens imprégnés finissaient toujours en couple. Ce rêve était donc tout à fait réalisable. Peut-être traduisait-il mon envie inconsciente d'approfondir ma relation avec Jake. Rassérénée par cette idée, je me levais d'un bond et jetais un coup d'œil à mon réveil. 5 heures 05 du matin, le 11 septembre. La date me surprit, c'était le jour de mon anniversaire ! Ce rêve idiot (mais agréable, j'étais encore sous le charme) m'avait fait perdre mes sens. J'avais sept ans aujourd'hui, et cette date signait la fin de ma croissance. Bêtement, j'eus envie de voir à quoi je ressemblai (comme si j'avais pu changer depuis la veille !). Le miroir me renvoya l'image de la jeune fille que je serais pour l'éternité. Agée de 16-17 ans en apparence, elle avait de magnifiques cheveux bronze et bouclés qui lui tombaient jusqu'aux reins. En cet instant, ils partaient dans tous les sens, ce qui donnait un résultat assez exotique. Elle était de taille moyenne (1 mètre 65- 66 ?), avait des yeux chocolat ourlés de longs cils et un teint pâle mais plus rosé que celui des vampires. Et surtout, elle était ravissante. Ou plutôt, j'étais ravissante, ce que je réalisais avec un contentement presque enfantin. Un bruit de pas stoppa ma contemplation de moi-même, et Alice ouvrit la porte de ma chambre à toute volée.

-Nessie ! s'exclama ma tante. J'ai eu une vision et je t'ai vu te réveillé, mais j'étais partie chasser. Alors Rose et moi avons décidé de te préparer plus tôt. Il faut que tu sois parfaite le jour de ton anniversaire.

Ma deuxième tante apparut, les bras encombrés de toutes sortes de choses destinées à m'embellir. J'aperçus plusieurs shampooings et brosses différents, une trousse complète de manucure, et (horreur !) un lisseur à cheveux.

-Bonjour Renesmée ! Chantonna Rose tout en posant précautionneusement tout cet attirail par terre.

-Ne perdons pas de temps ! s'excita Alice en me poussant vers la salle de bains et en me faisant asseoir.

-Doucement, Alice, protestai-je. Ne fais pas quelque chose de trop extravagant. Tous ces machins (je désignais le tas d'accessoires aux pieds de Rose) sont superflus. J'ai juste besoin de me coiffer et de m'habiller convenablement.

-Nessie, voyons ! C'est ton anniversaire, répliqua Alice. Nous n'avons pas besoin d'une Bella numéro deux.

Je rendis les armes. Contres ces deux là, le combat était perdu d'avance. Durant les deux heures qui passèrent, j'eus l'impression de passer dans un salon de beauté, dans un magasin de vêtements et dans un salon de coiffure. Nous eûmes pas mal de désaccords, notamment lorsqu'Alice brandit un lisseur à cheveux comme elle aurait brandit un couteau. Je refusais d'anéantir mes belles boucles et elle n'insista pas. A 7 heures, ce fut enfin finit. Mes cheveux étaient remontés, j'étais un peu maquillée, et je portais une robe qui n'était pas trop extravagante. Rose m'annonça qu'ils avaient invité les loups et Charlie pour 11 heures.

Alice et Rose décrétèrent que j'étais parfaite, et je descendis en bas pour petit-déjeuner. Jasper et Emmett regardaient un match de base-ball, affalés sur le canapé. Jamais je ne comprendrais leur intérêt à regarder des humains lents et maladroits jouer à ce sport. Esmée préparait mon petit-déjeuner, et mon père jouait du piano. Ma mère, assise à côté de lui, se leva quand je descendis.

-Renesmée, s'écria-t-elle, tu es magnifique ! Joyeux anniversaire, ma chérie.

-Merci, répondis-je en souriant.

Mon père se leva et m'embrassa. Toute la famille me souhaita un joyeux anniversaire. Mon estomac gargouilla, et je m'assis à la table de la cuisine pour petit-déjeuner. Les pancakes d'Esmée étaient délicieux, comme d'ordinaire depuis que ma mère lui avait réappris à cuisiner.

-Etonnant qu'elle ne soit pas aussi grosse que Jacob, vu tout ce qu'elle mange, sans compter le sang animal, ricana Emmett depuis le salon.

-Jake n'est pas gros, protestai-je. Du moins pas autant que toi.

-Rien que du muscle, affirma mon ours d'oncle.

-De la graisse, oui !

-Tu en veux la preuve ?

Oh la la. Je m'aventurais en terrain miné. Emmett était le roi des bras de fer, et même ma mère n'arrivait plus à le battre.

-Ha ! exulta Emmett devant mon absence de réaction.

Je soupirai mais ne répliquai pas, prudente. Le bruit émis par mes parents, en train de s'embrasser, me fis soudainement repenser à mon rêve. J'inspirai pour me calmer et essayer de penser à autre chose, mais le son désagréable qu'ils émettaient ne m'y aidait pas. Soudain, mon père apparut devant moi, et je sursautai.

-Depuis quand pense-tu à ça, Renesmée ? me demanda-t-il.

« Ne te mêle pas de mes pensées ! » pensai-je, écarlate. L'expression de mon père était à la fois mécontente et résignée. Il marmonna quelque chose comme : « Ca devait arriver un jour ou l'autre ».

-Maman ? appelai-je. Peux-tu protéger mes pensées ?

-Bien sûr acquiesça ma mère du salon.

Soulagée, je pus finir mes pancakes et penser à Jacob sans être dérangée.

On frappa à la porte. Trois coups à la fois brefs et forts. Ce ne pouvait être que Jacob. Un brusque sentiment de joie me submergea. Je me précipitai pour ouvrir avec un empressement frôlant le ridicule. Jasper et Emmett ricanèrent, je les ignorai.

-Salut !

Le sourire de Jake était immense, et ses yeux pétillaient. Seth, Charlie et Sue se tenaient à ses côtés. Je m'absorbais dans la contemplation de Jake et découvrit avec surprise qu'il était comme dans mon rêve, mais en mieux. Et que lui me dévisageait de la même manière que je le faisais. Le regard de Charlie navigua de Jake à moi et de moi à Jake. Seth s'esclaffa, et je me rendis compte que j'étais immobile depuis pas mal de temps. Soudain, Emmett et mes parents surgirent sur le perron.

-Ne faites pas attention à elle, dit Emmett. C'est l'adolescence.

Jake et moi nous défigeâmes, je tirai la langue à Emmett et embrassai tout le monde.

-Tu as eu de beaux cadeaux, ma petite Nessie ? demanda Charlie pour qui j'avais sans doute grandi trop vite.

-Ouais. Une voiture, un dressing, des vêtements.

Charlie écarquilla les yeux.

-Une voiture ? A ton âge ?

Mon grand-père se ressaisit, et fusilla mes parents du regard.

-Je vous pensais plus responsables. Renesmée n'a que sept ans.

-Vous oubliez une dizaine d'années Charlie, rigola mon père.

-Bon d'accord. Mais tout de même. Tu me déçois, Bella.

Emmett s'esclaffa.

-C'est même elle qui a fourni les faux papiers. Et vous n'avez pas encore vu la voiture.

En effet, ma voiture était une magnifique Porsche bleu canard, très tape-à-l'œil. Charlie le regarda, l'air totalement perdu. Maman lui fit un sourire qui se voulait réconfortant mais qui était tout sauf naturel. Sur ce, mes parents les invitèrent à rentrer et ma mère marmonna à Emmett un «Tu ne perds rien pour attendre».

Charlie m'offrit un caméscope, bien que je lui aie assuré que je ne souhaitais pas de cadeau. J'avais déjà été trop gâtée par ma famille. Jake m'offrit un collier en or dont le pendentif représentait un loup au milieu d'un cœur. Une inscription stipulait « forever ».Je sautai au coup de Jake, ravie.

Esmée avait préparé beaucoup trop à manger pour cinq personnes. Mon gâteau d'anniversaire avait la taille d'une pièce montée destinée à un mariage de cinquante personnes. Néanmoins, nous y fîmes honneur, et Jacob et Seth se chargèrent de finir le surplus de gâteau, donnant raison à Emmett.

Á ma grande joie, Jake ne me quitta pas de la journée, alors que Seth, Sue et Charlie étaient repartis et je ne pus me départir de l'envie furieuse de l'embrasser. Mais nous n'étions jamais seuls, et je remarquai que Papa, Maman et Jasper nous jetaient de fréquents coups d'œil.

Dans l'après-midi, Jasper me prit à part.

-Tu l'aimes, m'accusa-t-il d'une voix calme sitôt que nous fûmes seuls.

J'essayer d'avoir l'air naturel, sans y parvenir. J'ouvrais la bouche pour réfuter ce qu'il venait de dire, lorsque qu'il me prévint :

-Inutile de mentir. Tu es comme Bella, on lit en toi comme dans un livre.

-Peut-être, admis-je d'une voix boudeuse. Et alors ?

-Et alors il se trouve que je ne veux pas que tu souffres. Je sens ton indécision. Si tu n'avoues pas tes sentiments à Jacob, il sera blessé.

-C'est lui qui s'est imprégné, c'est à lui de le faire.

-Il est vrai qu'un collier avec un pendentif représentant un loup dans un cœur n'est en rien une preuve d'amour, se moqua mon oncle. La vérité, c'est que tu as peur. Peur de ce sentiment que tu ne connais pas. Peur qu'il te fasse souffrir comme il a fait souffrir tes parents. Peur que Jacob te rejette, car tu pense que tu ne le mérite pas.

Je fus surprise par la véracité de ses paroles. Il me déchiffrait mieux que je ne me déchiffrais moi-même. Je posai ma main sur son bras, reconnaissante «Merci. Tu as raison. ». (Depuis quelques années, je pouvais transmettre mes pensées de n'importe quelle partie du corps d'autrui.)

-Vous êtes imprégnés. Jacob t'aime. Aies confiance en cet amour.

Sur ce, je rejoignis Jake, qui regardait le catch en compagnie d'Emmett. Jacob avait l'air de s'ennuyer, mais sitôt qu'il me vit, son regard s'illumina.

-Désolée, m'excusai-je. Si on allait à la Push ? Ça fait longtemps que je n'ai pas vu Billy.

En réalité, j'étais surtout gênée par le manque d'intimité. D'autant plus que Papa et Jasper avaient saisi le changement de mes sentiments envers Jake. Il fut d'accord, sans doute pour la même raison que moi. Mes parents prévenus, je m'installai au volant de ma nouvelle voiture. Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivâmes chez Billy. Les loups et lui ayant depuis longtemps dépassé le stade «vampires vs loups-garous», du moins pour les Cullen, il se montrait toujours charmant avec moi, d'autant plus que j'étais imprégnée de son fils. Mais, à l'instar de ma famille, il ne cessa ne nous jeter de fréquents coups d'œil. Sous prétexte d'aller rendre visite à Sam et Emily, nous échappâmes à ses regards gênants. Sam et Emily, laquelle attendait leur premier enfant, furent ravis de notre visite. Sam avait arrêté de se métamorphoser pour pouvoir vieillir en même temps que sa bien-aimée, ce qui avait réunifié les deux meutes et fait de Jake leur chef de meute. Nous les quittâmes peu après et rejoignîmes Quil, Embry, Seth et Claire sur la plage. Claire me sauta au coup, ravie. Elle venait de fêter ses dix ans, et était un peu comme ma petite sœur (bien qu'elle soit âgée de trois ans lorsque j'étais née, je l'avais vite dépassée physiquement et mentalement). Les trois loups ne se génèrent pas pour faire toutes sortes d'insinuations sur moi et Jake, ce qui m'horripila et m'amena à me demander si je ne projetais pas inconsciemment mes sentiments autour de moi. D'abord ma famille, ensuite Billy et maintenant les loups. Il faudrait que j'en touche un mot à Carlisle. Á moins que, comme Jasper me l'avait affirmé, je sois transparente. Il était vrai que je n'avais pas prêté beaucoup d'attention à Seth lorsqu'il était venu ce matin, obnubilée par Jake. Malgré cela, nous passâmes un agréable après-midi. Vers 18 heures, nous rentrâmes chez moi pour dîner. Esmée avait préparé des lasagnes, mon plat préféré. Après un copieux repas, nous nous installâmes devant la télé. Jake s'endormit rapidement, et ses ronflements vinrent couvrir le bruit du match que nous regardions (ou plutôt que Jake et Emmett regardaient, moi c'était plutôt Jacob que je contemplais). Soudain, la porte d'entrée s'ouvrit et Carlisle apparut, revenant de l'hôpital. Il me souhaita un joyeux anniversaire (je ne l'avais pas vu ce matin, ayant été kidnappée par mes tantes). Bien que le sourire aux lèvres, il avait l'air préoccupé. Il jeta un coup d'œil à Jacob, puis à mes parents.

-Nous t'attendions, répondit mon père à une question informulée de Carlisle.

Prenant cela comme un signal, toute ma famille se leva, tandis que Jake dormait encore. Je haussai un sourcil, sachant qu'ils comprendraient l'interrogation informulée.

-Nous devons te parler de quelque chose d'important, répondit mon père avant les autres.

Ils m'emmenèrent dans une pièce à côté du salon, et je compris qu'ils excluaient Jake de la conversation, bien qu'il soit endormi. Carlisle se plaça devant moi, l'air grave. Les autres se placèrent autour de lui. Comme ils ressemblaient à des statues, j'en conclus qu'ils craignaient ma réaction. Mon grand-père prit la parole :

-Renesmée, je suis désolé mais cela fait trop de temps que nous sommes ici. Nous devons éviter de sortir en public car les gens risquent de remarquer que nous sommes immortels. Edward a remarqué qu'ils commençaient à se poser des questions. Je suis désolée, main nous ne pouvons pas rester ici.

Je bredouillai une litanie de mots incompréhensibles, y compris pour moi-même. Cette nouvelle me tombait sur la tête et j'étais pour ainsi dire assommée. Ma mère me serra dans ses bras et tenta de me rassurer :

-Nous prendrons un abonnement par avion, et tu pourras voir Jacob très souvent.

Tandis que Rose soupirait, je levai mes yeux vers ma mère. Ne savait-elle pas mieux que quiconque qu'il était impossible de s'éloigner de l'âme sœur ? Mon père grimaça à mes pensées. J'étais traitée comme l'enfant que l'on prévient au dernier moment, quand tout est déjà arrangé. Je posais ma main sur le bras de ma mère pour lui faire part de mes sentiments, lorsque mon père lâcha un juron très déplacé.

-On non, lâcha-t-il.

L'instant d'après, la porte s'ouvrait à toute volée, et Jacob apparut. Je ne lui avait jamais vu cette lueur de folie dans les yeux.

-Re… Renesmée, bégaya-t-il. Pou… Pourquoi veux-tu partir ?

Son corps était agité de tremblements, Rosalie montra les dents et mon père se plaça devant moi. Réaction idiote. Jacob ne m'aurait jamais fait de mal, bien qu'en cet instant, il me fit peur.

-Souviens-toi d'Emily, siffla mon père. Calme-toi, Jacob, ajouta-t-il à l'adresse de celui-ci.

Brusquement, Jake se transforma en loup. Il parut lutter contre sa nature profonde, celle du loup, qui lui dictait d'attaquer. Puis il poussa un long hurlement et sortit de la villa à toute vitesse. Je voulus me précipiter à sa suite, mais mon père me retint :

-C'est dangereux, Nessie ! Il ne se contrôle pas !

-Oui, mais je suis en mesure de lui résister, et je suis la seule capable de le raisonner.

« D'autant plus que ce n'est qu'un malentendu » pensais-je à l'adresse de mon père. Il comprit le message : je n'avais pas l'intention d'être séparée de Jake. Je profitais du moment d'indécision de mon père pour me libérer.

En quelque bonds, je sortis de la maison et me précipitai à la suite de mon loup, mon cœur, ma vie.

Alors ? Rewiew please !