Ndla: Voici le premier chapitre de ma nouvelle fic. Je vous donne deux indices: mes sources d'inspiration sont le film Panic Room (avec Jodie Foster et Kristen Stewart) et le dessin animés des années 80 « Cat's eyes ». Vous voulez lire ce qu'un mélange des deux peut donner? Alors restez avec moi!
Bella PDV
Je referme mon ordinateur et me concentre.
Je connais les plans de la maison par cœur. Elle est vide. Les propriétaires n'y viennent que pour passer les fêtes de fin d'année, et un mois en été, parfois une semaine au printemps mais là on est le 24 février, donc il n'y a personne. Pour plus de sureté Rose et Alice y sont allées ce matin, « déguisées » en Témoins de Jéhovah et la maison est bel et bien vide.
Nous touchons bientôt au but.
Je dois restée concentrée, ne pas penser à autre chose que la mission de ce soir.
Alice entre dans ma chambre et je lui souris.
Elle a déjà revêtu une jolie jupe courte et fleurie, dans les verts, et un caraco blanc, avec un veste en jean.
Elle aussi est en mission ce soir, même si elle est d'une toute autre sorte.
Alice s'accroupit à mes côtés:
« Tu connais les plans? »
« Par cœur »
« Le code de sécurité? »
« 13050904 » (ndla: les dates d'anniversaires de Pattinson et Stewart)
« Ton téléphone?
« Chargé à bloc. Et j'ai deux batteries et un téléphone de rechange »
Ce sont les détails qui peuvent nous faire rater une mission.
Une seule fois il y a faillit avoir un problème, quand la lampe torche de Rosalie a flanché, et qu'elle a du sortir du Hard Rock Café de New York à tâtons.
Elle a eu très peur et depuis nous avons encore renforcé nos préparatifs.
Alice continue son interrogatoire:
« Lampe? »
« Frontale et classique, toutes les deux en parfait état de marche »
« Faux papiers d'identité? »
« Oui »
« L'arme? »
« Oui, nettoyée, chargée, cran de sureté, fixée à ma cheville »
« Rations de survie? »
« Oui »
« Eau? »
« Oui »
« Sacs et produits d'hygiène? »
« Oui »
Ne pas laisser de traces. Aucune. Jamais. On ne se sert pas des toilettes, on ne touche à rien sans gants.
Nous sommes des fantômes.
Nous ne volons que ce que nous sommes venues récupérer et qui nous appartient, en réalité.
Nous avons déjà procédé à 6 récupérations. En comptant celle de ce soir, il nous en reste 3 à faire.
Chaque fois que nous le pouvons nous évitons de forcer les portes, de passer le plus inaperçu possible. Mais nous avons déjà du casser ou forcer des vitrines. Ce que nous récupérons est précieux, mais plus pour nous que pour ceux qui les ont en leur possessions, et jusqu'à maintenant nous avons trouvé les CD sans trop de problème.
Une seule fois Alice a cherché plus de 4 heures, mais elle finit par trouver. Je suis persuadée que certains collectionneurs ne se seraient même pas aperçus de la disparition des CD si le 3° collectionneur n'avait pas porté plainte et médiatisé l'affaire. Du coup les 2 autres ont vérifié et se sont aperçu du vol. Du coup, le voleur est recherché. Et activement, parce que le 4° collectionneur était un juge fédéral.
Je souris à mon amie.
Elle me presse la main et je m'habille.
Une combinaison noire, collante, en tissu stretch. Des chaussettes noires aussi.
Par-dessus j'enfile un jean et un pull à col roulé noir. Mes bottes noires.
Je me coiffe en chignon.
Dans mon sac à dos, avec tout mon équipement, je rajoute ma cagoule et mes ballerines de cuir à semelles anti dérapantes.
Je me regarde dans le miroir de la salle de bain et me passe un peu de brillant à lèvres.
Alice se parfume et m'asperge moi aussi, puis nous descendons, main dans la main.
Je respire un grand coup et nous rentrons dans la boutique.
Officiellement, Alice, Rosalie et moi tenons un salon de thé, le « cat's eyes ».
Nous vivons au dessus , dans un appartement « de fonction ».
Ca roule. La couverture idéale. On en vit sans problème.
Je rencontre le regard de Rose, qui est derrière le comptoir.
Il y a quelques personnes dans la salle, et Jasper au comptoir, en train de discuter avec Rose.
Il aperçoit Alice et ses yeux s'illuminent.
Elle s'avance vers lui, il se lève et l'enlace. Ils s'embrassent et Rosalie et moi les sifflons.
Ils s'interrompent en riant et Jasper, tout en regardant sa petite amie avec passion l'interroge:
« Alors, où m'amènes-tu? »
« Surprise jusqu'au bout mon cher! »
Ils nous saluent et s'en vont, la main de Jasper entourant possessivement la taille d'Alice.
Rosalie et moi échangeons un regard. Je suis la première à parler:
« Elle est amoureuse de lui »
« Je sais bien! »
« Il va bien falloir qu'elle l'admette un jour »
« Elle sait ce qu'elle fait, elle ne nous mettra pas en danger, au contraire, tu le sais »
Je hoche la tête.
Je suis déjà en mission, dans ma tête. Je commence à faire le vide.
Rosalie m'embrasse et me rappelle:
« Tu as 24 heures chérie, après je rapplique! »
« Oui maman »
Nous nous regardons droit dans les yeux et elle me serre les mains:
« Sois prudente »
« Comme toujours! »
Je quitte notre petit salon de thé et je monte en voiture. Berline, noire, de taille moyenne.
Je roule un moment, sors de Seattle et m'engage sur une départementale.
Au bout de 15 kilomètres je m'engage sur un petit chemin désert que j'ai repéré à l'avance, je me gare, sors de la voiture et change les plaques d'immatriculation.
Puis je repars, en direction de Forks (ndla: en réalité il y a quatre heures de route entre Seattle et Forks mais pour les besoins de cette fic je ramène la durée du trajet à environ une heure).
Tout en roulant je mets la musique. Du classique, pour me détendre tout en favorisant la concentration.
Je me remémore les informations sur la cible.
Cette maison est celle de la famille Cullen.
Qui comporte en premier lieu Carlisle Cullen. Agé de 59 ans, il est chirurgien et assiste en ce moment même à un colloque à Philadelphie.
Il y a aussi Emmett Cullen. Le fils ainé, âgé de 32 ans. Footballeur professionnel. (ndla: football américain, bien entendu). Il se rend peu à la maison de campagne de Forks. La dernière fois, c'était il y a plus d'un an, parce qu'il est souvent en déplacement avec son équipe. Célibataire, mais très convoité. Il est grand et costaud, je n'aimerais pas tomber sur lui.
Le deuxième et dernier enfant s'appelle Edward. Edward Cullen a 30 ans et il est écrivain. Selon les informations que j'ai pu recueillir, il a divorcé de Tanya Denali il y a deux mois, un divorce exprès après un mariage exprès: ils n'étaient mariés que depuis trois mois. Elle s'est remariée avant-hier, à un certain James Hunter, qui était le meilleur ami d'Edward Cullen.
Le pauvre n'a pas été gâté ces derniers temps.
J'ai vu des photos de lui, sur son facebook et il est sacrément beau. Je me demande bien pourquoi cette Tanya l'a quitté pour un autre, il doit avoir un énorme défaut caché.
La collectionneuse, dans cette famille, c'est la mère.
Esmée Cullen, 57 ans, est décoratrice d'intérieur. Elle collectionne des CD et disques rares, mais aussi des livres anciens et d'autres œuvres d'art, pourvu qu'elles soient dédicacées.
Toutes ses collections sont dans sa maison de campagne, à Forks.
Je respire profondément en voyant le panneau.
Je me gare à proximité, retire mon pull, mon jean et remplace mes bottes par mes balerines de cambrioleuse. J'enfile la cagoule et je camoufle ma voiture avec des branches d'arbre, avant de terminer les 500 derniers mètres à pied.
La maison est plongée dans le noir. Je souris toute seule et envoie un texto à Rosalie, comme convenu:
« Bonne nuit je vais me coucher »
C'est le code. Elle me répond aussitôt:
« Fais de beaux rêves »
C'est aussi un code: le compte à rebours a commencé. J'ai 24 heures pour la recontacter, après quoi elle viendra me chercher.
Je sors tranquillement mon matériel et neutralise l'alarme. Facile. La porte d'entrée s'ouvre sans un bruit sous mes doigts experts, après que je l'ai forcée sans l'endommager. Je rentre dans la maison.
Je souris sous ma cagoule.
Je n'ai plus peur.
Je veux juste mon CD.
Ndla: Bien entendu vous n'avez pas encore tous les éléments. Mais ça va venir. Des théories sur ce qui va se passer ensuite?!
