Salutations !
Voici le premier chapitre de "We'll Meet Again" que j'ai eus le plaisir et le soin de traduire ! Écrite par George deValier, un écrivain extrêmement talentueux et un de mes préférés (Qui à arrêter d'écrire, malheureusement. RIP fandom d'Hetalia).
Si vous ne connaissez pas, je vous conseille vivement d'aller jeter à coup d'œil à ses œuvres, notamment celle-ci, la fan fiction originale n'est pas vraiment dure à lire et c'est toujours meilleur ! Voici un lien pour ceux qui voudraient tenter l'expérience (Elle est vraiment magnifique, bougez-vous) : /s/6153333/1/We-ll-Meet-Again
Cette histoire est la première de ses UA!WW2 "The Veraverse". C'est à dire qu'il en à fait plusieurs avec d'autres pairings qui se passent à la même époque et qui se relient plus ou moins entre elles~ Je vous conseille vivement de consacrer un temps pour aller lire les autres~ ("Auf Wiedersehen" à aussi été traduite en français pour ceux à qui ça intéresse, c'est du GerIta).
Rassurez-vous, elles sont quand même indépendante entre elles et vous n'avez pas besoin d'en lire une pour comprendre une autre et vice-versa.
Sur ce, bonne lecture, j'espère vraiment que ça va vous plaire !
Hiver, fin 1943
Londres, Angleterre
Les Américains commençaient à rendre Arthur dingue; ça faisait des semaines maintenant que son pub était rempli de militaires américains en permission, bruyants, odieux et complètement ivrognes. Ils criaient, ils buvaient, ils se battaient occasionnellement, ils buvaient, ils flirtaient avec les filles du coin, et buvaient de nouveau. Puis recommençaient de plus belle. Au début, ça avait été vaguement divertissant , presque intéressant au milieu sa vieille, barbante routine , mais à la fin de la deuxième nuit, Arthur en avait eus assez.
Pour être honnête, ils n'étaient pas tous mauvais et essayaient généralement de se comporter correctement: s'ils remplissaient le bar de régurgitations en tout genre, l'argent ne manquaient pas et après tout, ils représentaient les alliés de l'Angleterre et combattaient un ennemi commun
A vrai dire, ce n'était pas eux qui rendaient Arthur dingue.
C'était Lui.
« Hey, Art, mon pote ! Un autre Bourbon ici ! »
Arthur leva les yeux vers le blond qui souriait en tendant son verre vide au-dessus du bar. Tout chez l'américain irritait Arthur. De l'absurde blouson d'aviateur qu'il portait, en passant par son sourire permanent, puis ses foutus cheveux qu'il ne prenait jamais la peine de peigner. Et son arrogance… Arthur n'avait pas été surpris le moins du monde en apprenant qu'il était pilote. Comme si toutes les putains d'îles britanniques lui devaient leurs liberté et loyauté. Arthur serra les dents et saisit son verre.
« Je m'appelle Arthur. Et si tu pouvais t'abstenir de m'appeler ton « pote ». « Arthur attrapa le Bourbon. l'épouvantable boisson américaine qui, avant la guerre, ne se résumait qu'à une seule bouteille de son stock. Mais depuis que les américains étaient arrivés, il en était à une caisse par nuit.
« Très bien, désolé Art-.. Thur. » Alfred sourit. Visiblement, il devait être habitué à arriver à ses fins avec ce sourire…Mais ça n'allait sûrement pas marcher avec Arthur. « Viens boire un coup avec nous ! »
Arthur serra un peu trop fort la bouteille en remplissant son verre. « Merci, mais non, je travaille. »
Alfred pouffa. « Je pensais que c'était toi le patron de c'foutu bar. Laisse quelqu'un d'autre se charger de remplir les verres pour une fois. Fais une pause. »
Une autre chose agaçante. Son accent ridicule. Alfred semblait capable d'étirer chaque mot en sept syllabes. Arthur réprima son irritation, poussa le verre de l'autre côté du comptoir, et tenta de paraître poli. Il avait une réputation de gentleman à tenir, après tout. « Merci encore, mais j'ai bien peur d'être débordé avec vous tous, soldat. »
« Soldat ? » Alfred s'exclama bruyamment en plaçant une main sur sa poitrine, faussement indigné. « Pourquoi Arthur, tu me blesses ! Tu ne sais pas que je suis… »
« Le plus jeune chef d'escadrille de toute l'armée de l'air américaine. » Fini Arthur d'un ton monotone. « C'est probablement la douzième fois –tout au plus-, que tu m'en informes.»
Alfred continua de sourire en prenant une autre gorgée de bourbon. « Alors, tâche de ne pas l'oublier et ne m'appelle pas « soldat ». C'est une insulte envers un homme, voilà ce que c'est. »
Arthur secoua la tête avant de foudroyer l'américain du regard. Son arrogance était incroyable. « Mes plus plates excuses. » dit-il avec sarcasme. « Me pardonneras-tu un jour ? »
Alfred s'appuya contre le bar « Sois pas comme ça Arthur, bien sûr que je te pardonne ! » Arthur leva les yeux au ciel, mais Alfred n'eut pas l'air de le remarquer. « Hey, je sais, fais toi pardonner en buvant un coup avec nous, d'accord ? »
« Je te l'ai déjà dit, je travaille. » Le visage d'Alfred se décomposa légèrement, Arthur sentit une pointe de culpabilité et ne put s'empêcher d'ajouter « Peut-être une autre fois. » C'était la sixième fois cette semaine qu'il lui répondait ça, et pourtant, le visage d'Alfred s'illumina quand même à ses mots.
« Bon, très bien alors, à plus tard ! J'ai hâte de boire ce verre avec toi. » Alfred lui adressa un clin d'œil, attrapa son bourbon et repartit à sa table.
Arthur lâchat un profond soupir, se tourna et remis l'alcool sur l'étagère, puis pris un chiffon et commença a nettoyer vigoureusement le comptoir. Arthur n'avait jamais eus affaire à quelqu'un de semblable auparavant. Les clients lui demandait des verres, il les servait, point. Jamais personne ne lui avait demander de les rejoindre -La plupart d'entre eux ne prenaient même pas la peine de lui adresser la parole.
Cependant ce pilote américain était venue le déranger tout les soirs depuis une semaine: il venait toujours au bar se faire resservir, discuter pour ne rien dire, lui raconter des blagues stupides et se vanter de ses exploits. Arthur n'arrivait pas à comprendre.
Bien sûr, la partie optimiste de son cerveau entretenait le plus petit des soupçons- Mais non. Arthur avais passé trop de temps à réprimer cette partie de lui-même. C'était la raison pour laquelle il n'avait pas d'amis proches, la raison pour laquelle ses frères le haïssait la raison pour laquelle il s'était coupé de la société, la raison pour laquelle même les forces armées de son pays l'avait refusé. Il avait appris de ses erreurs passées et il savait mieux que quiconque que sa volonté et ses désirs secrets n'avaient pas leurs places ici. Mais maintenant, ce foutu ricain ? Pourquoi, jour après jour, persistait-il de proposer à Arthur de les rejoindre à leur table ? Pourquoi ne cessait-il pas de lui jeter des regards par dessus le bar en faisant des signes de la main ? Pourquoi avait-il besoin de sourire comme ça ? Et pourquoi cela touchait autant Arthur quand il le faisait ?
Arthur jeta un coup d'œil à la table du pilote. Il s'asseyait toujours à la même, celle à la deuxième fenêtre, devant , avec cet autre type qui lui ressemblait tellement qu'Arthur se demandait si ils n'étaient pas frères. Évidemment, Alfred le regardait. En souriant. Arthur ne soutint pas longtemps son regard. C'était complètement absurde. Il passa sa main sur son front et sentit la chaleur y émaner. Jetant le chiffon, Arthur passa de l'autre côté du bar, il devait sûrement encore y avoir quelques verres vide à ramasser.
Un vieil habitué hocha la tête en le voyant passer. « Comment tu t'en sors avec ces satanés ricains, Arthur ? »
Arthur lâcha un rire bref, puis esquiva un soldat ivre qui titubait dans le passage. « Ça me tiens debout, je peux te l'assurer.»
Le vieil homme jeta un regard mauvais au soldat. « Eh ben..Garde la tête haute, eh ? J'sais même pas pourquoi on a besoin d'eux ici, c'est pas comme si les nôtres pouvaient pas s'occuper des boches sans leur aide ! »
« C'est vrai. » Approuva Arthur, hochant la tête à un groupe d'américain l'ayant interpellé.
« Eh ben mon garçon, à l'allure ou les choses avancent, ils vont pas tarder à nous foutre la paix, j'imagine. »
«Je l'espère.» Pourquoi Arthur n'était même pas sûr de le penser vraiment ? Ses yeux glissèrent furtivement à la table d'Alfred avant de se tourner servir une table de soldats agités.
Quelques heures plus tard, l'endroit heureusement plus calme, Arthur eus finalement l'occasion de nettoyer les tables et récupérer les verres vides. Il avait bien quelques employés, mais ils travaillaient seulement occasionnellement, et Arthur connaissait à peine leurs noms. Il préférait faire le travail lui-même. C'était son pub, après tout. The Emerald Lion. Ce n'était pas grand chose, mais c'était toute sa vie c'était tout ce qu'il connaissait. Le long comptoir qui traversait la pièce, les tables et chaises en bois qui n'avaient jamais été remplacées. L'immense cheminée ornée, l'ancien mur de briques l'escalier étroit et fissuré menant à la froide et sombre cave, et en haut, le confortable endroit ou il vivait. Arthur connaissait chacun de ses endroits comme si il s'agissait de son propre corps. Ç'a avait toujours été une entreprise familiale, et Arthur était le dernier membre de sa famille vivant, à présent. Il sentait que c'était son devoir de faire tout son possible ici.
Arthur retourna au comptoir, jetant des brefs regards en passant. La plupart des clients étaient des gens du coin, les Américains les plus ivres avaient été ramenés à leurs bases, mais quelques-un restaient boire quelques verres. Y compris Alfred. Arthur essaya de ne pas trop regarder dans sa direction, mais ne put ignorer la voix forte l'appeler lorsqu'il passa près de la table des Américains.
« Arthur, mon pote, et si tu venais finalement boire ce coup avec nous comme tu l'a promis ? »
« Je n'ai jamais promis... » La voix d'Arthur s'éteignit en voyant l'expression implorante d'Alfred. Il soupira. Ça ne présageait rien de bon... « Bon, très bien, un instant. » Arthur retourna au bar, déposa les verres vides dans l'évier, et se servit un petit verre de rhum. Après tout, le bar était plutôt calme. Peut-être que ça stopperait les incessantes supplications d'Alfred et que ça assouvirait la curiosité d'Arthur. Alfred était juste un jeune homme amical , qui traitait tout le monde de la même façon.
Arthur s'assit à la table, prenant la chaise la plus proche du comptoir. Il espérait presque qu'un client vienne demander un verre, lui donnant une excuse pour partir. Malheureusement pour lui, il était encore assis trop près d'Alfred à son goût.
« Je savais que j'arriverai à te convaincre » Dit Alfred joyeusement.
Arthur lui lança un regard, « Tu n'abandonne jamais, hein ? »
L'homme à coté d'Alfred lâcha un petit rire. « Tu n'as pas idée... » dit-il doucement.
Alfred tapota l'épaule de l'homme à ses côtés, souriant à Arthur. « Arthur, voici le lieutenant Matthew Williams. »
Arthur lui hocha la tête. La ressemblance avec Alfred était troublante. « Enchanté. »
« Bonsoir, charmant pub. » La voix de Matthew était tellement basse qu'Arthur ne pouvait à peine l'entendre.
« Merci. Pilote aussi, Lieutenant ? » Arthur estima que tant qu'il était assis là, autant être poli. D'ailleurs, c'était probablement plus sûr de faire la conversation à Matthew plutôt qu'a Alfred.
« Matt' est mon ailier ! » Interrompit Alfred bruyamment. « Ça veut dire qu'il dois me regarder faire tout le travail héroïque. »
« Non, ça veut dire que je dois surveiller ton derrière et essayer de t'empêcher de faire quelque chose de stupide, comme te faire tuer, par exemple. »
«Matthew, ai-je jamais fais quelque chose de stupide ? »
Matthew cligna juste des yeux silencieusement à Alfred pendant un moment avant qu'Arthur ne les coupe. « Um, je ne veux pas paraître impoli mais, vous deux, vous n'êtes pas... »
« De la même famille ? » Alfred secoua la tête en riant. « Nan, pure coïncidence, ça confuse bien la plupart de nos supérieurs, j'te le dis. Au final, Matt' s'est laissé poussé les cheveux pour qu'on puisse nous différencier. »
Matthew leva les yeux au ciel. « Dans tout les cas, ça aide pas beaucoup, ils ne me croient jamais quand je leurs dis qui je suis. Je dis 'Matthew Williams' Et c'est toujours, 'Qui ? ' Frustrant, eh ?
Alfred se pencha et murmura à Arthur. « Ignore-le, il est canadien, eh ? » Arthur recula un peu en sentant son souffle chaud contre son oreille.
« J'ai entendu. »
« Tu es canadien ? » demanda Arthur, prenant une gorgée fortifiante de rhum et se força à se concentrer sur Matthew. Alfred ne rendait pas la chose facile.
Matthew alla répondre mais Alfred lui coupa la parole. « Oh, plus maintenant, il a rejoint les hommes braves y'a un bout de temps. Plus un sujet de l'Empire Britannique, eh, Matt ? » Arthur plissa les yeux et Alfred ajouta rapidement. « Bien qu'il n'y ai rien de mauvais à cela. »
« C'est pas parce-que je vole dans ton armée que je suis Américain, Alfred. » Matthew fronça les sourcils. « Je me considère toujours Canadien. »
Alfred leva les mains en signe d'apaisement. « Hey, hey, si tu insiste. » Il roula des yeux vers Arthur. « Il ne nous laissera jamais oublier ça. Il vit de sirop d'érable, trimbale des ours polaire partout où il va.. »
Arthur fronça les sourcils. « Des ours polaires ? »
« Ah oui, lui.. » Matthew détacha un duveteux petit ours de sa boutonnière « ...C'est Kumabaro, c'est ma mascotte. »
« Je croyais qu'il s'appelait Kumajiro ? » demanda Alfred.
Matthew haussa les épaules. « Quelque chose comme ça. Bref, on en a tous un, de porte-bonheur. Sauf Alfred. »
« Oh ? » Arthur ne pouvais pas s'empêcher d'être curieux. « Pourquoi ça ? »
« Ben, c'est censé être quelque chose de spécial, et j'ai jamais rien trouvé. Mais hé, j'en ai jamais eus besoin avant. J'suis vivant, non ?
« Bien dit. » Ajouta Matthew en vidant son verre. Arthur entreprit de le suivre de près.
« On est à sec ici...Hey, Barman ! » Alfred cria avant de se retourner vers Arthur. « Oh. » Il ria bruyamment. Arthur n'arrivait pas à s'habituer à ce rire. C'était le rire le plus exubérant, le plus unique qu'il n'ai jamais entendu. En général, la moitié du pub se tournait vers Alfred à chaque fois qu'il le lâchait.
« Amusant. » répondit Arthur. « Très bien, je devrais ramener la bouteille, alors. »
Une heure plus tard et Arthur avais consommer bien plus d'alcool qu'il n'était raisonnable de le faire pendant ses heures de travail. Mais au moins, le pub s'était un peu vidé et il ne restait qu'une poignée d'américains. Matthew était parti vingts minutes plus tôt -quelque chose à propos de devoir huiler une machine, Arthur n'arrivais pas à s'en rappeler – après quoi Alfred passa deux ou trois minutes à faire des clins d'œil à Arthur. Pourquoi autant de clins d'œil ?
C'était probablement un truc d'américain.
C'était un peu étrange d'être assis aux côtés de l'homme qui l'avait distrait depuis des semaines maintenant. Bien sûr, Alfred était arrogant, bruyant et...Disons, américain, mais Arthur supposais qu'il n'était pas si mauvais que ça, après tout.
Juste très sûr de lui et peu-être un peu naïf. Mais toujours aussi agaçant.
« Et on fais ça pour la justice, tu sais. Je ne serais pas là sinon. On se bats pour la liberté, pour ce qui est juste. On peux pas laisser la force du mal et de la tyrannie prendre le dessus pendant qu'on reste là à rien faire. » Alfred faisait de grands mouvements en parlant. Et ça faisais bien dix minutes que ça durait. « C'est juste... » Il fit une pause pour chercher un adjectif. «..in-américain... »
« D'accord, d'accord. Et vous, Américains, vous étiez où deux ans plus tôt ? » Arthur murmura en prenant une gorgée.
« Huh ? »
Arthur fit un signe dédaigneux de la main. Alfred avait l'air d'ignorer tout de la guerre qui sévissait depuis des années, avant que les américains n'arrivent. « Rien. » Il en profita pour changer de sujet. « Tu vole depuis combien de temps ? »
Le visage d'Alfred s'éclaira immédiatement. « Mon père avait l'habitude de m'emmener avec lui quand j'étais petit. Il était livreur tu sais, il volait à travers tout le pays. Dans un De Havilland DH4. Magnifique avion. Je me souviens encore de la sensation lors de la première fois que je suis monté là-haut avec lui. » Le visage d'Alfred resplendissait lorsqu'il parlait aussi vivement. « C'était, disons, vraiment excitant, tu vois ? Comme ce sentiment que tu ressent quand quelque chose est vraiment intense et quelque part aussi terrifiant et à couper le souffle et fantastique et tu es un peu nerveux mais tu veux jamais que ça s'arrête. Tu vois ce que je veux dire ? »
Arthur ne voyait pas,mais il ne pouvait s'empêcher d'être captivé par le sourire d'Alfred et l'étincelle de joie dans ses brillants, lumineux yeux bleus. « J'ai bien peur que ce sois horriblement trop éprouvant pour mes nerfs.»
Alfred rit doucement et regarda l'intérieur de son verre. « Ah, c'est dur à expliquer. Mais c'est toute ma vie. Je me suis engagée dans les Forces Armées tout de suite après mes dix-huit ans, et avant même qu'on ne s'en rende compte, me voilà en Angleterre pour faire la guerre. La vie peu-être vraiment étrange des fois. »
« Certainement... » La voix d'Arthur s'éteignit avec incertitude. « Attends, quel âge as-tu? »
« Dix-neuf ans. Pourquoi, t'as quel âge ? »
« Je..er... » Arthur n'avait pas réalisé qu'Alfred était si jeune. Il eut soudainement l'impression d'être un vieil homme. « Peu importe. »
« Oh non ! Tu dois me dire maintenant. » dis Alfred en posant son verre et se penchant vers lui avec impatience. « T'es vraiment vieux ? »
« Non ! » dis Arthur, indigné. « Je ne suis juste plus un adolescent. »
« Pas de soucis, j'aime les hommes matures.» Alfred fit à nouveau ce foutu clin d'œil.
Arthur regarda dans le vide, choqué. Il ne pouvais pas vouloir dire... Arthur se força à répondre. « J'ai vingts-trois, si tu veux tout savoir. Même si c'est horriblement impoli de demander. »
Alfred ria. Fort, joyeux et rauque comme toujours. « Hey, t'as demandé en premier, Arthur. »
Conneries. « Bref. Peu importe. Vraiment, dix-neuf ? »
Alfred acquiesça avec entrain.
« D'accord. Très bien. » Arthur fini son verre, embarrassé. Il remarqua à peine Alfred le remplir à nouveau, regardant Arthur, les yeux pétillant et un sourire aux lèvres.
« Donc, Arthur, tu as une bien aimée ? Une demoiselle qui t'attend quelque part ? »
« Quoi ? » Arthur perdais rapidement le fil de la conversation. « Non. »
Alfred fit un clin d'œil. « J'en étais sûr. »
Arthur en eus le souffle coupé, indigné, avant d'avoir subitement peur. Est-ce-qu'il avais été trop amical ? Est-ce-qu'il avais été trop...clair dans son jeu ? Est-ce-que Alfred avait compris.. ? « Qu'est-ce-que tu... »
« Là, laisse-moi te montrer une photo de ma femme. »
Arthur sentit sa peur et sa colère se dissiper à mesure qu'il sentit son cœur fondre. Il fut surpris de l'intensité de la sensation. Il se répéta de ne pas être ridicule, bien sûr qu'Alfred n'était pas, eh bien...n'était pas comme lui. Il se blâma lui-même pour avoir oser le penser. Bien sûr qu'Alfred avait une fiancée. Il était bien trop beau. Attends. Depuis quand était-il passé d'agaçant à beau ? Arthur décida que ça a du être quelque part après le quatrième verre. De toute façon, c'est pas comme si il en avait quelque chose à faire. « Oh, très bien, voyons voir. »
Alfred sortit son porte feuille de sa poche arrière, prit une vielle photo abîmée et la passa à Arthur. « C'est elle. »
Arthur regarda la photo et cligna plusieurs fois des yeux. « C'est...Hum...C'est un avion. »
« Hé, c'est pas juste n'importe quel vieil avion. C'est une P-51 Mustang, elle s'appelle Lady Beth, elle est magnifique, n'est-ce-pas ? »
Arthur inclina la tête. Ça ressemblait toujours à un avion. « Oui, oui, plutôt... Magnifique. Je... Eh bien, je pensais que tu parlais de ta compagne. »
Alfred ria à nouveau. Il rigolait si facilement, si aisément. « Oh Arthur, Arthur. Beth est la seule demoiselle qui aura jamais mon cœur. » Il le regarda en souriant narquoisement, et fit un nouveau clin d'œil.
Oh. Oh. Foutaises. Arthur était abasourdi. Il n'y avait aucune façon de répondre à ça, alors Arthur décida de finir rapidement son verre en espérant qu'Alfred ne remarquerai pas ses joues brûlantes. Puis il jeta un coup d'œil autour de lui et remarqua qu'ils étaient les derniers, il commença à se lever. « On dirait qu'il est l'heure de fermer. »
« Hey, allez... Un dernier verre pour clore la soirée. » Alfred lui souris agréablement. Ses yeux étaient si bleus, son expression si désireuse, et son visage si beau quand il souriait.
Arthur s'arrêta, se demandant si c'était une bonne idée, puis se rassit lentement. Un verre de plus ne ferait de mal à personne.
Une heure plus tard.
« Une DERNIERE chose, » Arthur vorciféa. « Est-ce-que c'est putain de si dur que ça d'utiliser la lettre 'u' ? 'Color', 'Honor', foutu..foutu.. 'flavor'... » Arthur stoppa et essaya de trouver son verre sur la table. Cette merde ne cessait de bouger. Il prit une longue lampée en le trouvant et continua. « Et ainsi de suite...Ne me parle MÊME PAS de la lettre 's'. Comment vous les ricains, vous faites pour massacrer autant la langue anglaise ? »
« Et bien...hum...Je ne suis pas expert en grammaire mais... »
« Et le BASEBALL ! » Arthur cria en brandissant son verre, renversant la moitié sur Alfred sans vraiment s'en rendre compte. « Comment vous faites pour jouer au baseball ? Ça n'a aucun putain de sens ! »
« Je t'expliquerai le baseball, si tu m'explique le cricket. » répondit Alfred en essuyant le rhum de son t-shirt. »
« Hé, hé. » Dit Arthur en pointant un doigt à Alfred, ou dans sa direction. Alfred bougeait sans cesse. « Y'a rien de mauvais avec le cricket. C'est une tradition. Le sport des gentlemans. Le sport des rois. »
« Je croyais que c'était les courses hippiques ? »
Arthur remua sa main. « Le sport des... le sport des princes alors. Ducs. Le sport des baronets en dernier... » Remarquant son verre vide, Arthur voulu attraper la bouteille. Elle disparue soudainement. « Hé... »
« Je pense que t'a eus assez. »
Arthur le foudroya du regard. « Je suis le patron, c'est moi qui te dis quand j'en ai eus assez ! Et, et, l'autre chose. Tu sais, la chose. »
« La chose. »
« Oui, cette chose. C'est stupide. Oh, et votre nourriture est épouvantable. C'est pas vrai Matthew ?
« Uh, Matthew n'est plus là. »
Arthur loucha vers le blond à côté d'Alfred. « Alors c'est qui le type à côté de toi? »
« D'accord, tu vois double, c'est l'heure d'aller au lit. »
« Quoi ? Hé ! » Soudainement, Arthur se sentit décoller du sol. Il mit quelques secondes à réaliser qu'il était sur l'épaule d'Alfred. « HEY ! Qu'est-ce-que ça veux dire ? Pour qui tu te prends ? »
« Où est ta chambre ? »
Arthur s'exclama, indigné, et rougissant. « Je ne vais pas te dire ça ! »
« Pourquoi pas ? »
« Je ne sais même pas quel genre de type tu es ! »
« Je t'assure, je suis un parfait gentleman. »
« Non, c'est pas vrai, t'es Américain. Ah...Ça alors, comment on est arrivé à l'étage ? »
« Peu importe, où est ta chambre ? »
« A la fin du truc, le machin. Le couloir. Je te préviens, ricain, je suis plus coriace que j'en ai l'air !
Est-ce-que Alfred était en train de rire ? Arthur tenta de lui donner un coup de pied en signe d'indignation. Il se sentit jeté sur le lit. Arthur observa ses murs blancs familiers, ses rideaux verts, ses rares meubles.
« Mon dieu, comment je suis arrivé là ? »
« La magie. » Alfred répondit en souriant à Arthur.
« Ce truc ! Là ! Ce foutu sourire ! Pourquoi tu souris tout le temps comme ça ? »
Alfred continua toujours de le faire. « Ça te gène ? »
Arthur sentit ses chaussures lui être retirée. Pourquoi Alfred lui retirait-il ses chaussures... ?« Non.. » dit-il avec mauvaise humeur. « En fait.. Ça... me fait... sentir... » S'enfonçant dans son oreiller derrière lui, Arthur ne put tenir ses yeux ouverts, il soupira profondément en les laissant se clore.
La dernière chose qu'il sentit avant de s'endormir fut un léger baiser sur son front, mais il aurai pu l'imaginer.
Merci à tous d'avoir lu cette traduction, j'espère que ça vous à plu, j'essayerait de ne pas être trop longue dans la publication (C'est ce qu'ils disent tous. *tousse*)
A bientôt!
