Hey! Salut à toi, lecteur potentiel! Il y a deux trois choses que je voudrais te dire avant de te laisser lire tranquille.... tout d'abord, je ne suis pas l'auteur de cette fiction, je n'ai fait que traduire le merveilleux travail de bookworm03, que je remercie au passage. J'espère que je ne l'ai pas trop massacré... j'ai fait de mon mieux. Pour ceux qui voudraient lire en VO, voici le lien : .net/s/2539218/1/You_and_Me.

Voila... donc cette fiction parle bien entendu de Tony et Michelle, elle commence après la saison 2 et je ne pense pas qu'il y est de spoilers pour les saisons suivantes...
par contre, je risque de ne pas pouvoir faire des mises à jour souvent =(... en tout cas les reviews sont chaudement accueillies =)

Encore une dernière chose (oui je sais vous en avez déjà marre): les personnages ne nous appartiennent pas, et ni l'auteur ni moi n'avons touché d'argent.

Voila (enfin...)


Chapitre Un - Genesis (origine, Genèse)

Michelle sortit de la Cellule et s'engagea dans le parking; l'air chaud et lourd de Los Angeles l'entoura comme un vide. Le climat ne fit qu'accroître la sensation d'épuisement qu'elle éprouvait maintenant après une longue journée de 16 heures. Le Président Palmer était maintenant hospitalisé après la tentative d'assassinat et tout le monde travaillait comme des fous à traiter des renseignements sur les coupables potentiels. Le jour de congé presque entier que Michelle avait eu après la bombe nucléaire/ la catastrophe de l'enregistrement de Chypre semblait remonter à des semaines, même si, en réalité, cela ne faisait qu'à peine jour. Le malaise s'installa alors qu'elle traversait le parking. « Déception » n'était pas assez fort pour décrire les émotions qui contribuaient à la fatigue de Michelle. Elle était vraiment contrariée; même si elle n'avait aucune raison de l'être. Ou au moins, c'était ce que son irritante conscience ressentait le besoin de lui rappeler constamment. La vérité était que le subtil, sinon attachant « A demain » de Tony n'avait conduit à rien et que cela la déchirait intérieurement.

Ce n'était pas juste qu'elle se soit attendue à quelque chose… considérant la pression qu'il avait subit durant ces trois derniers jours… Mais lorsqu'elle avait quitté la Cellule la dernière fois c'était avec l'optimisme pratiquement juvénile et le vertige que peut-être, juste peut-être, il y avait une chance pour que ça marche. Peu importe ce que « ça » était… Elle avait ensuite attendu que le sommeil la vainc étendue dans son lit en pensant à Tony; son sourire lorsqu'elle l'avait questionné à propos de Nina, leur baiser, le temps passé dans la salle de détention… Michelle s'était cramponnée aux quelques souvenirs plaisants qu'elle pouvait tirer de ce jour épouvantable. Autrement, l'épuisement absolu aurait été loin d'être suffisant pour lui permettre de perdre connaissance et de ne plus penser.

Fouiller dans un sac inutilement grand pour ses clés et marcher en même temps sembla requérir trop d'efforts pour Michelle à ce moment. Donc, à la place, elle continua à marcher d'un air résolu vers sa voiture. Soupirant alors qu'elle arriva enfin à son emplacement, Michelle s'appuya contre la petite berline noire et ouvrit son sac; une action accompagnée par une nouvelle vague de panique qui la consuma lorsqu'elle ne trouva pas ses clés immédiatement. Il était hors de question qu'elle retourne à la Cellule. Pas après en être partie de cette manière.

Tony était en briefing avec Ryan Choppelle, Brad Hammond et quelques autres « personnes clés », y compris le représentant de la Maison Blanche. Soulagée, réalisant que la réunion n'était pas terminée et que son remplaçant était enfin arrivé Michelle s'était faufilée dehors sans le dire à Tony, heureuse d'avoir une excuse pour le faire. Pour une fois, ce n'avait pas été la tension entre eux qui avait semblé insupportable… C'était justement le manque. Michelle avait l'impression que Tony l'évitait. Elle l'avait à peine vu. Les ordres avaient été donnés par téléphone lorsque c'était possible et les rares face à face avaient été courts et réduits au minimum. Pas de regards traînants de sa part, pas de petites blagues et de sourires de travers… Rien que le travail. Michelle, d'autre part, avait lutté pour garder son rythme cardiaque sous contrôle avec chaque once de force qu'elle possédait à plus qu'une occasion. Lorsque Tony s'était penché par-dessus son épaule pour vérifier quelque chose sur l'écran de son ordinateur l'odeur de son after-shave l'avait enivrée. C'était discret, mais assez évident pour que quelqu'un qui faisait attention le remarque; ce qui, une fois traduit donnait « assez pour que Michelle le remarque ». Elle avait retenu sa respiration et s'était obligée à ne pas tourner sa tête comme d'habitude lorsqu'il parla. Ses lèvres étaient à quelques centimètres de son oreille et le plus léger mouvement aurait pu les mettre dans le genre de situation malaisée dont ils, surtout Tony, n'avaient pas besoin ou semblaient pas vouloir.

Michelle attendait quelque chose, n'importe quoi ! Tony semblait si imperméable. Elle n'avait clairement pas la même influence sur lui. Son estomac se serra à l'idée que le baiser qu'ils avaient partagé pouvait être unilatéral. Elle avait fait un mouvement, le premier mouvement, ce qui ne lui ressemblait absolument pas pour commencer; elle n'allait pas se jeter à ses pieds de nouveau. Pas maintenant en tous cas… elle devrait voir combien elle était désespérée après une semaine de ce traitement qui était tout sauf idéal. Résistant à l'envie d'essuyer la couche de sueur de son front et de crier « Eurêka! » Michelle sortit ses clés de son sac et pressa rapidement son pouce sur la télécommande pour déverrouiller les portes. Durant la milliseconde où elle hésita avant de presser le bouton elle entendit son nom.

« Michelle ! »

En se retournant rapidement elle vit Tony courir dans sa direction. La voix dans sa tête lui conseilla de ne pas être déconcertée par ça. Il allait simplement lui expliquer qu'il avait besoin d'elle pour finir quelque chose, ou que dans les 10 minutes depuis qu'elle avait quitté le bâtiment quelque chose d'horrible s'était produit et requièrait sa présence une fois de plus. Tony arriva enfin jusqu'à elle, haletant légèrement.

« Eileen m'a dit que tu étais partie… » Il appuya un bras contre la voiture de Michelle, à quelques centimètre de sa tête.

Il avait l'air si sérieux, et Michelle essaya de pas laisser la pensée de combien cela le rendait séduisant traverser son esprit. Les mots se bloquèrent dans sa gorge, et elle sut qu'elle avait échoué misérablement. C'était son petit secret embarrassant. Michelle Dessler avait un faible pour un homme avec une barbe d'un jour. Surtout lorsqu'il portait l'after-shave qui devait rapidement devenir sa nouvelle odeur préférée…

« Oui. » Elle retrouva sa voix. « Rob est là maintenant et tout était parfaitement sous contrôle. J'allais juste rentrer et dormir… mais si tu as besoin de moi, pas de problème… tu étais en réunion alors… »

Tony secoua la tête. « Non c'est pas ça… Je euh… Quand j'ai dit… umm… » Il tordit son visage en quelque chose de douloureux. Le front de Michelle se plissa ce qui lui fit immobiliser sa tête en signe de défaite. Bafouiller n'était pas quelque chose à quoi il était habitué. Tony savait toujours comment aller droit au but, d'une manière ou d'une autre. Communiquer avec quelqu'un n'était jamais une épreuve, cela lui venait naturellement, ou il aimait le penser. Il avait le sentiment qu'après cette expérience il allait devoir ravaler les louanges qu'il s'était chanté à propos de cette compétence lors d'occasion précédentes. Être capable d'exprimer son opinion dans les situations de stress intense ne semblait plus être quelque chose dont Tony pouvait se vanter.

C'était étonnant de voir à quel point il était anxieux à ce moment précis. Tony Almeida pouvait rester impassible devant les personnes les plus impressionnantes; même les hauts fonctionnaires du gouvernement ou son commandant dans l'armée. Ces individus, qui étaient pratiquement engagés pour leur expérience et leur capacité innée à effrayer la plupart des gens, ne parvenaient jamais à l'ébranler… Et pourtant voila, Tony Almeida, l'extraordinaire chef, se tenait devant une femme manifestement affaiblie et pouvait à peine former une pensée cohérente. Il leva les yeux vers Michelle et lui sourit maladroitement.

Nous y voila…Michelle sentit ses genoux se dérober sous elle et fut reconnaissante que sa voiture soit là pour la soutenir. Elle pria pour qu'il ne le remarque pas.

« Tu es plus douée pour ça que moi, dit-il, le sourire nerveux ne le quittant pas. »

Michelle sentit ses lèvres se tordre en un de ses sourires quelque peu surpris. Sa réaction sembla donner à Tony le petit coup de pouce dont il avait besoin.

« Eh bien… on dirait que nous avons sauvé L.A. d'une bombe nucléaire… et d'une guerre… Je crois que ça veut dire que je te dois au moins un dîner et un film… »

Michelle rit.

« Je parie que tu pensais que j'avais oublié notre… tu sais… accord. » Il s'arrêta laissant les mots faire leur effet. Michelle sentit son visage devenir rouge. « Je suis désolé, aujourd'hui ça a été de la folie. » finit-il sincèrement.

« C'est pas grave. » dit-elle doucement. « Je suis juste… vraiment heureuse que tu n'ais pas oublié. »

Une boucle surgit hors de sa queue de cheval quand Michelle acquiesça d'une manière rassurante et tomba devant ses yeux. Elle fit un geste pour la repousser, mais Tony fut plus rapide. Il déplaça rapidement sa main posée sur la voiture vers Michelle puis prit son temps pour glisser la boucle derrière son oreille. Il se tint en posant son autre main près de l'épaule opposée de Michelle, l'entourant de manière presque étouffante, exactement comme l'air l'avait fait quelques minutes auparavant, mais beaucoup plus attirante, d'aussi loin qu'elle était concernée. Quelques secondes passèrent durant lesquelles aucun d'eux n'osa respirer, encore moins parler; ce fut Tony qui brisa finalement le silence.

« Que dirais-tu de vendredi 8 heures ? »

La réponse de Michelle vint rapidement. « C'est noté. »

Tony sourit complètement cette fois et jeta un coup d'œil derrière lui en direction du bâtiment principal. « Je ferrais mieux d'y retourner. A… A demain. » La pause montra que les mots avaient le même impacte dans le cerveau de Tony que dans celui de Michelle. Il se tourna et commença à marcher vers la Cellule et Michelle monta dans sa voiture. Elle avait l'impression que si elle continuait de sourire comme ça ses joues seraient des plaies lorsqu'elle arriverait chez elle.

Tony résista à la forte envie de se tourner et de regarder Michelle s'éloigner. Il y avait encore du travail à faire. Il rit tout bas pour lui-même sur le chemin du bâtiment, pensant à combien il allait souffrir d'attendre jusqu'à Vendredi. Au moins maintenant la théorique « partie difficile » était terminée. Le rendez-vous était pris, et même plus important, ils savaient tout les deux ce que l'autre ressentait. Ils s'étaient embrassé bon Dieu! Ça ne devrait pas être si angoissant. N'est-ce pas ?

Michelle sortait juste de la nationale quand son portable sonna.

« Allo ? »

« Salut Michelle j'étais en train de regarder les infos… est-ce que tout va bien ? »

La détresse dans la voix de la personne qui appelait était plus qu'évidente. Après tout, la personne à l'autre bout du fils était probablement la plus protectrice avec Michelle, pour une bonne raison; c'était comme ça depuis le jour de sa naissance et cela n'avait fait qu'augmenter depuis qu'elle avait commencé son travail pour le ministère de la Défense. C'était son père.

« Oui papa tout est sous control. Je rentre chez moi. » le rassura-t-elle.

« Bien comment vas-tu ? Danny m'a appelé ce matin pour me dire ce qui s'est passé aujourd'hui… »

« Je vais très bien papa. » le coupa-t-elle. « Je sais prendre soin de moi. » Ça devenait irritant que son père ne se calme jamais. Elle savait qu'il agissait comme n'importe quel père affectueux mais elle avait presque trente ans! Elle savait bien s'occuper d'elle-même. Elle avait toujours su.

Son père soupira. « Je sais Michelle. C'est juste que je n'aime pas l'idée que tu es seule là-bas. »

« Je ne le suis pas. Danny est là. Et j'ai vécu ici avant, tu te souviens ? » dit-elle, sachant immédiatement quelle serait la réponse de son père.

« Ça n'est pas vraiment rassurant… »

C'était au tour de Michelle de soupirer. « Vraiment papa, je vais bien. Ce n'est pas comme si je ne connaissais personne… »

« Je me sentirais mieux si tu n'étais pas à trois mille miles. »

« Ça ferait une sacrée navette… » dit-elle, sarcastique.

« Michelle… »

« Papa tu me manques mais c'est mon travail et c'est ce pour quoi je suis douée et il se trouve que ça que je dois être à L.A en ce moment. Tu disais toujours que tu ne voudrais être nulle part ailleurs… »

« Je sais. Tu as raison. C'est juste que c'est dur depuis ta mère… »

Les yeux de Michelle s'emplirent de larmes mais elle les refoula rapidement. « Je sais. Mais je suis heureuse ici. Je me débrouille très bien toute seule. »

« Je sais Michelle. Mais je suppose que c'est mon rôle de m'inquiéter. »

Michelle rit un peu cette fois. « Écoute papa je dois y aller. Je suis à la maison maintenant et j'ai vraiment besoin de sommeil. La journée a été longue… »

« D'accord, bonne nuit… » il fit une pause de quelques secondes avant d'ajouter. « Je t'aime »

Michelle eut un triste sourire et essuya quelques larmes perdues qui avaient réussi à s'échapper de ses yeux.

« Je t'aime aussi papa. »

Michelle reprit rapidement le contrôle sur elle-même avant de sortir de la voiture et de prendre l'ascenseur jusqu'à son appartement. Ça avait été l'une des choses les plus difficiles lorsqu'elle était revenue à L.A.; laisser son père. Ils avaient toujours été proches. Surtout depuis que Michelle n'était pas exactement devenue une fille typique en grandissant. Sa mère lui avait toujours tapé sur les nerfs avec ça mais son père avait insisté pour qu'ils la laissent tranquille. Maintenant il semblait qu'il devenait de plus en plus comme sa mère. Constamment en train de lui reprocher d'être indépendante… seule… qu'importe la façon dont il voulait tourner le scénario. Ce n'était pas bon qu'il n'arrête jamais. Elle était plus que capable de prendre soin d'elle et son père l'avait prôné plus que quiconque depuis des années. Ce n'était pas juste qu'il ait autant changé. Celui qu'il était lui manquait.

Quelques minutes plus tard elle sauta sous la douche et se délecta de la sensation de l'eau chaude battant contre sa peau encore douce. Elle avait quelques bleus datant de la bombe mais comparé à tous les autres, elle était sortie de ce calvaire pratiquement indemne. Son traditionnel régime de douche de fin de journée était quelque chose auquel elle s'était habituée. Cela la débarrassait de tous les problèmes qu'elle avait rencontrés pendant la journée et la laissait assez regonflée pour tout recommencer. Qu'importe ce qui c'était passé pendant la journée, elle savait quand elle arrivait enfin à la maison qu'elle pourrait être normale pour quelques heures. Douche, dîner, regarder la TV, lire… peu importait ce que c'était elle pouvait oublier que ses journées aussi « pas normales » qu'elles puissent l'être.

Ses cheveux formant des boucles fraîchement lavées, Michelle enfila son pantalon de flanelle préféré et un débardeur large et tomba sur son lit. Elle se retourna et programma son réveil pour le lendemain matin avant de tirer les couvertures jusqu'à son menton. La conversation avec son père repassa dans sa tête. Si quelque chose se passait avec Tony l'un des avantages certains serait le fait que son père ne s'inquièterait plus autant, les choses commencerait à redevenir ce qu'elles étaient avant entre eux. S'enfonçant plus profondément dans son oreiller Michelle repensa à Tony, incapable de se rappeler la dernière fois qu'elle avait été si excitée à propos d'un premier rendez-vous. Il y avait clairement une attraction physique entre eux mais il y avait plus que ça. Travailler avec quelqu'un vous apprend beaucoup sur la personne et d'après ce que Michelle voyait, comme collègues ils marchaient vraiment bien. Cela ne voulait peut-être rien dire sur comment ça ce passerait en couple mais ils s'entendaient bien, ils étaient plus ou moins amis. Toutes les occasions qu'ils avaient eu de parler de choses plus normale avaient été confortables… il y avait du potentiel, et s'était tout ce qu'on pouvait attendre pour le moment. Tout le reste devrait attendre… au moins jusqu'à ce que leur premier rendez-vous soit passé.


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