Bonsoir !

Bonne rentrée déjà !

Bon... un os écrit sur un coup de tête (et d'ennui).

Je ne sais pas si je ferai une suite, je ne pense pas.

Bonne lecture et désolée pour les fautes, etc, etc.


Je me souviens de ce moment où Undertaker disait que Sebastian ne réussissait qu'à me rendre malheureux*. Pendant une seconde, j'étais interloqué. Je ne comprenais pas. J'étais déjà malheureux, cherchant juste à me venger.

Et pourtant, je comprends un peu mieux maintenant…

Lui et moi avons pactisé. Mon âme en échange du pouvoir de me venger.

Juste ceci.

Et voilà que tout a basculé.


Les merles chantaient sur le bord de la fenêtre du jeune Comte. Ciel ouvrit ses yeux, doucement, en fixant le plafond de son baldaquin. Il ne se souvenait de pas grand-chose. Il avait entraperçu Undertaker au détour d'une ruelle, mais rien de plus. Tout cela, juste avant qu'ils aillent à une soirée.

Des nobles de pur sang se faisaient tuer les uns après les autres dans des circonstances sanguinaires. Ce n'était que des jeunes filles en âge de se marier. Et on les retrouvait plus tard déshabillées, les yeux brûlés par de la cire, éventrées dans une forme de rose. Bref, ignoble.

Bien entendu, la Reine avait fait appel à ses services et ce fut ainsi qu'ils se retrouvèrent à cette soirée. Ou plutôt, à une espèce de réunion privée entre certains membres de l'aristocratie. Il est inutile de préciser que Ciel avait du une fois de plus se travestir en fille, à son grand daim. Et Sebastian l'accompagnait en tant que précepteur.

La soirée s'était mal passée. D'une, les personnes portaient tous des masques, rappelant à Ciel de mauvais souvenirs. De deux, cette folle rouge était étrangement là et avait collé Sebastian tout au long de la réception. De trois, plusieurs hommes âgés avaient tourné autour de Ciel, voulant l'inviter dans des endroits sombres du manoir où était donnée cette soirée. De quatre, pendant que Ciel essayait de décliner les invitations mal venues et que Sebastian se donnait toutes les peines du monde à rejeter le shinigami, une jeune fille s'était fait enlever. De cinq, plusieurs hommes avaient bloqué Ciel dans un coin et avaient commencé à le déshabiller…

Bref, une soirée terriblement merdique à souhait !

Sebastian était venu le délivrer après avoir frappé sans ménagement Grell. Son contractant et lui avaient quitté la réception dans les plus brefs délais.

Le retour jusqu'à la maison saisonnière de Londres était pesant. Ciel en avait profité pour balancer la perruque et son bibi et une fois rentrée… que s'était-il vraiment passé ?

Le jeune Comte tourna discrètement la tête, percevant une source de chaleur près de lui. Ses yeux vairons se posèrent sur Sebastian, endormi et nu. Son majordome était venu se blottir contre lui, renvoyant son souffle chaud sur son front.

Ciel grimaça et essaya de ne pas se souvenir de ce qu'il s'était passé après…

Trop tard.

Je me souviens que Sebastian était étrangement silencieux et m'envoyait un regard froid, je présume. En montant dans ma chambre, suivi de près par lui, il m'a collé contre le mur et il a déchiré la robe déjà en mauvaise état. Je me souviens avoir protesté, mais il étouffait mes ordres avec sa main ou sa bouche. Au final, il m'a allongé sur le lit, arraché le corset et…

Un puissant soupir se répercuta aux oreilles de l'enfant. Il tourna de nouveau la tête, fixant le majordome.

Sebastian m'a fait des choses bizarres… et je n'ai plus rien fait après, je me suis laissé faire, je me suis laissé aller dans ses bras. Le fait est que j'ai compris le sens des paroles d'Undertaker. Ce démon me rend encore plus malheureux que je ne le suis déjà. Je me souviens encore de ses paroles…

« Ils ont essayé de vous toucher. Je ne le supporte pas. Vous êtes à moi, rien qu'à moi, Bocchan. »

Ce démon est possessif et violent. Je n'imaginais pas du tout qu'il puisse réagir de cette façon…

Ses yeux s'ouvrirent enfin. Ciel étudia un long moment ce regard carmin. Sebastian ne disait rien encore, le fixant aussi.

Puis, Ciel tendit sa main et toucha le visage du démon. Sebastian attrapa ses doigts et les embrassa, en ne rompant pas une seule fois le contact visuel.

Son contractant soupira en fermant les yeux. Il changea de position et vint se blottir contre le diable. Plus rien ne serait comme avant désormais. Ils étaient dépendants de l'un et de l'autre. Ciel s'était enfin aperçu à quel point leur relation était destructrice. Ils vivaient entre eux. Leur monde c'était eux et rien d'autre. Chaque instant dépendait de la respiration de l'autre, des battements de cœur de l'un. Sebastian était trop gourmand, s'appropriant entièrement Ciel.

Le jeune garçon sentit le démon l'enlacer et enfouir son nez dans ses cheveux, respirant ses effluves. Puis, Ciel se dégagea et se redressa tout en prenant les draps afin de cacher sa nudité. Il lança un regard glacial au démon.

_ Une mais pas deux, commença-t-il. Tu es mon majordome, démon, et rien d'autre.

La bête ne répondit pas de suite, mais ses yeux luisirent.

_ Bien entendu, My Lord.

Il acceptait, parce que c'était un démon à son service, un démon qui a pactisé avec cet humain. Il se leva et attrapa ses vêtements, se rhabillant.

Ciel tourna la tête et se mordit la lèvre.

Sebastian l'observa du coin de l'œil. Il vit très bien les larmes couler le long des joues de l'enfant. Mais il n'en dit rien, ne voulant pas provoquer la colère de son contractant.


* : Chapitre 64, page 5 (sur le site scan-manga).


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