Sombre fascination

Chapitre 1 : Envie de pouvoir

Le silence complet régnait dans la pièce étroite et inconfortable où logeait un jeune garçon avec des cheveux noirs indomptables. Le calme de cette nuit était brisé par les respirations incertaines et suffocantes de l'enfant, preuve irréfutable qu'il faisait un cauchemar. Il se réveilla en sursaut, le visage ruisselant de sueur, et sous la lumière blafarde qui s'échappait de l'une des fentes de la porte, l'on pouvait voir ses yeux vert briller d'inquiétude.

Il tenta de bouger, mais la pièce où il se trouvait étant fort petite, il ne réussit qu'à gigoter piteusement. Il se recoucha en soupirant. Les placards étaient définitivement trop étroits à son goût, et il vivait pourtant dedans, sous l'escalier.

Il se rappela avec amertume quel jour il était. Le 30 juillet. Le lendemain, il allait avoir 11 ans.

Un an de plus.

Et cela ne le rendit ni triste ni heureux. Sa vie allait continuer, morne, désespérée et désespérante.

Il s'assit maladroitement sur son matelas, se cogna la tête contre le plafond et ramena ses jambe contre son torse en entourant de ses bras maigre ses genoux. Ainsi recroquevillé, il lui parut que l'endroit où il se trouvait n'était plus si petit. Mais cela n'était qu'une vaine illusion.

Les heures passèrent lentement, et lorsque la lumière du jour filtra à travers sa porte, la voix suraiguë de sa tante résonna :

- Harry! Vient préparer le petit déjeuner tout de suite !

- Oui, tante Pétunia, j'arrive. Répondit-il mollement.

Il mit ses lunettes rondes, se dépêtra tant bien que mal de ses couvertures malgré le peu d'espace et sortit. La lumière du jour l'aveugla, mais il cligna des yeux et se dirigea vers la cuisine.

Son oncle et son cousin étaient à table, tout comme sa tante. Il ne put qu'éprouver un sentiment de dégoût profond envers cette maudite famille qui bavardait tranquillement sans rien faire, pendant qu'il faisait griller les toast, mettait la table et préparait le repas. Il n'avait pas vraiment l'impression d'être un membre de leur famille, plutôt une sorte d'esclave au service des Dursley.

La journée passa lentement, entre les cris de l'oncle Vernon, le jardinage à faire et le sol à laver. Vous serez sûrement déçu d'apprendre que rien ne se passa, aucune lettre n'arriva entre les mains de Harry, aucun hiboux ne vint frapper à sa fenêtre, aucun géant ne vint le chercher.

Il en fut de même pour son anniversaire, comme il s'en doutait personne ne le lui souhaita, les Dursley n'avaient que faire de la vie de Harry. Et la journée se passa calmement, sans aucun événements notables.

Le soir, Harry se regarda rapidement dans le miroir de la salle de bain. Il était de taille normale, plutôt maigre, avec des cheveux noirs ébouriffés et incoiffables. Il n'avait ni marque ni cicatrice, juste un visage lisse, encore marqué par l'enfance. Il soupira devant son propre reflet qu'il trouvait pitoyable, et alla s'enfermer dans son placard.

Il ne dormit pas de la nuit, ce ne fut qu'à l'aube que le sommeil l'emporta. Et comme à chaque fois depuis quelques semaines, ce cauchemar qu'il connaissait à présent par coeur le hanta.

Il faisait nuit, un homme était étendu sur le sol, inerte et une femme criait, un bébé dans les bras, avec devant elle une grande silhouette enroulée dans une cape noire.

-Non! Pas Harry! Je vous en supplie! Tuez moi si vous le voulez mais ne touchez pas à Harry!

La personne qui portait une cape éclata d'un rire froid et sans joie mais empreint d'une certaine hystérie. Il siffla sèchement:

-Ce n'est pas Harry que je vient tuer. J'ai d'autres... Projets pour lui. Je viens vous tuer vous.

Une fois de plus, le jeune Potter se réveilla en sursaut. Il s'en était fallut de peu avant qu'il ne crie, réveillant ainsi toute la maisonnée, ce qui lui aurait causé de graves ennuis.

Décidément, il ne comprenait rien à ce rêve. Il ignorait qui étaient ces personnes, et pourquoi la femme criait ainsi son nom. Ces gens ne pouvaient être ses parents, ils étaient morts dans un accident de voiture il y avait 10 ans de cela.

Ce fut donc exténué et de mauvaise humeur qu'il se leva à contre coeur pour aller préparer le petit déjeuner des Dursley.

L'oncle Vernon se réveilla en premier, et s'installa à table en engouffrant son café et des tartines. Harry lui servit les oeufs brouillés, qu'il avala goulûment.

En voyant ce porc manger ce qu'il avait préparer, lui, le gamin de 11 ans, le brun sentit une haine féroce naître en lui. Il fit ce que jamais il n'avait oser.

-Tu pourrais dire merci. Grinça-t-il entre ses dents.

-Comment ça ? Questionna Vernon, une lueur mauvaise luisant dans ses yeux minuscules.

-Je dis juste que tu pourrais me remercier de t'avoir fait à manger.

-Petit insolent! Hurla-t-il

A cet instant, Vernon fit quelque chose qu'il n'aurait jamais du faire, il frappa Harry. Celui-ci encaissa le coup en silence, puis siffla sèchement:

-Ne lève plus jamais la main sur moi.

-Reste à ta place !

Et alors qu'il allait pour la deuxième fois le battre, Harry hurla sauvagement, et toute les vitres de la maison explosèrent. L'oncle Vernon resta silencieux, choqué, alors que Pétunia et Dudley descendaient les escaliers en hurlant.

Horrifié par ce qu'il venait de faire, Harry partit en courant et s'enferma dans son placard.

Le Seigneur des ténèbres était de très mauvais humeur. Les nouvelles n'étaient pas bonnes et depuis ce matin, il distribuait gaiement des doloris à la majorité de ses mangemorts. D'abord il avait eu un mal fou à ce que les mangemorts interceptent le lettres de Poudlard destinées à Harry, ensuite une de leur mission avait échouée et pour couronner le tout, il savait pertinemment qu'il devait se dépêcher d'aller chercher ce jeune Potter avant que Dumbledore n'envoie quelqu'un pour l'amener à l'école des sorciers, mais paradoxalement, il devait attendre le bon moment avant d'aller le récupérer. Bref, le mangemort qui était devant lui avait intérêt à annoncer une bonne nouvelle ou Lord Voldemort se ferait un plaisir de le torturer d'un simple coup de baguette magique.

-Seigneur, j'ai une bonne nouvelle à vous apprendre. Les pouvoirs de Harry Potter se sont enfin déclarés, et de façon plutôt violente. Il semblerait qu'il ait explosé les vitres d'une maison, au 4 Privet Drive.

Tiens, il allait peut-être échapper au doloris, ce mangemort.

-Cependant mon Seigneur, pourquoi ne l'avez vous pas tué, il y a 10 ans de cela, alors que vous en aviez l'occasion ? N'était-ce pas moins risqué ?

Ah, finalement, il allait l'avoir son doloris. Le seigneur des ténèbres n'aimait pas qu'on lui pose des questions, et encore moins que l'on mette en doute ses plans. Il intensifia le sortilège de torture puis laissa le mangemort s'en aller.

Cependant, ce fut d'humeur plus joyeuse, si l'on pouvait parler en ces termes de Voldemort, qu'il transplana avec deux mangemorts pour aller au 4 Privet Drive.

De son côté, Harry était désespéré, son oncle frappait de toutes ses forces contre la porte du placard, et celle ci n'allait pas tarder à céder.

Vernon hurlait qu'il n'était qu'un monstre et qu'il allait déguerpir rapidement de sous son toit, pendant que le jeune Potter retenait difficilement ses larmes. L'incompréhension le gagnait, comment avait il put faire une chose pareille ? Juste sous l'effet de la colère il avait fait exploser toutes les fenêtres, cela était... Impensable. Mais pourtant vrai. Il enfouit sa tête entre ses genoux et laissa ses larmes couler.

Alors que le désespoir s'était définitivement emparé de lui, il entendit une grande détonation et son oncle jura. Celui-ci insulta une personne dont Harry ignorait l'identité, puis se tut d'un coup. Dudley et Pétunia hurlèrent, mais eux aussi se turent définitivement. Interloqué, Harry sortit prudemment de son placard.

Les corps des membres de la famille Dursley gisaient inertes sur le sol. Et Harry en déduisit qu'ils étaient mort.

Il ne ressenti aucune tristesse, juste... Un immense sentiment de soulagement, et beaucoup de joie aussi. Il savait que c'était terriblement mal d'être heureux, que cette allégresse était malsaine, mauvaise, sadique. Mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir bien, rien qu'à la vue de ces corps sans vie, tel des pantins désarticulés. Comme si sa vengeance avait enfin était faite.

Il leva la tête et croisa le regard de celui qu'il sut comme étant l'assassin. Il avait des yeux rouges et dilatés, comme ceux des serpents, une peau blafarde et des cheveux noirs.

Il avait une silhouette grande et fine, presque squelettique, pourtant cachée en grande partie par une cape noire. Deux hommes l'entourait, entièrement cachés par les mêmes capes, et dont les capuches ne laissaient pas entrevoir le visage.

Harry eut un mouvement de recul, impressionné, fasciné et en même tant effrayé par ce regard carmin et l'homme aux yeux rouges s'avança.

Lorsqu'Il parla, sa voix siffla tel celles des serpents:

-Je me nomme Lord Voldemort, et je connais ton nom. Tu vas me faire le plaisir de nous suivre. Tu es un sorcier et tu n'as plus à vivre avec ces stupides moldus à présent morts.

Harry ne répondit rien, encore sous le choc, il ne put qu'articuler difficilement:

-Comment... Avez vous fait ça ?

Voldemort sourit -un sourire tout sauf rassurant- et se contenta de répondre: «Avec de la magie»

Le brun regarda Voldemort un instant, puis reporta son attention sur les Dursley, morts, étendus sur le sol. Lui... Lui aussi il aimerait pouvoir faire ça.

Un sentiment étrange gonfla en lui. Il eut envie de tout savoir, immédiatement, et d'être fort, puissant, il voulut être craint par tous.

Lui qui avait vécu tel un esclave, lui qui avait dut obéir, toujours obéir, il apprenait qu'il était un sorcier, que lui aussi pouvait avoir du pouvoir.

Il demanda en tremblant:

-Moi aussi je pourrais faire ça ?

Le sourire de Lord Voldemort s'agrandit et il répondit d'une voix doucereuse:

-Bien sûr que tu le pourras. Je te l'apprendrais.

Il avait vraiment bien calculé son coup. Harry était dans l'état d'esprit nécessaire au bon fonctionnement de son plan. Et en voyant un sourire éclaircir le visage encore innocent de l'enfant, le Seigneur des ténèbres sut alors que tout était parfait, le petit Potter était à présent entre ses mains...

A suivre...

voilà, j'ai enfin écrit le premier chapitre de ma fic. J'espère ne pas utiliser une idée déjà existante, il y a tellement de pages sur ffnet (549 je crois) que je n'ai vraiment pas eu le courage de vérifier. Si jamais c'est le cas je m'excuse d'avance.

Bon, décidément j'aime mettre des 'fascination' un peu partout dans mes titres, une autre fic sur prison break que j'écris (et que je publie sur un forum et non pas sur ffnet) à aussi un titre avec ce mot... Bah euuuh... Je dirais pour ma défense que ce mot m'inspire! Vala! (comment ça c'est pas convaincant du tout ?)

En tout cas, si vous avez aimé, ou alors détesté, et ben vous savez ce qu'il vous reste à faire, cliquer sur le pitit bouton 'go' en bas à gauche... J'accepte tout, même les commentaires les plus vaches ! (ça fait toujours rire les gens trop nerveux qui se défoulent bêtement! XD)

Bye et à bientôt pour un nouveau chapitre! (qui j'espère arrivera vite! )