Harry Potter et…

Par Maria Ferrari

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Disclaimer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à J., je ne tire aucun profit financier de leur utilisation.

Base : Tomes 1 à 6 de Harry Potter.

Précisions : J'avais envie de mettre par écrit ma vision du futur tome 7, mais sans y passer trop de temps ni trop m'embêter. Aussi, j'ai choisi de ne raconter que les passages sur lesquels j'ai une idée précise et ne pas m'embêter à les relier entre eux (mais non, je ne suis pas feignante ! Qu'est-ce qui peut bien vous faire croire cela ?). Tout cela pour vous dire de ne pas vous étonner des trous abyssaux – et c'est peu dire – présents dans mon récit.

Pour être fidèle (autant que cela est possible pour moi) à ce que va être le tome 7, j'ai écrit le récit au point de vue d'Harry. De plus, j'ai intitulé cette fic (comme vous avez pu le voir) "Harry Potter et…" afin d'être conforme à la règle régissant les titres des livres et à laquelle seul le numéro 1 dérogeait (ce uniquement en version française), je vous laisse le soin de compléter le titre comme vous l'entendez ^___^ (et là encore, je n'ai pas agi ainsi par paresse, c'est juste que… que… que je trouvais pas de titre en fait ^vv^;;;;;)

En toute honnêteté, je ne pense pas m'être beaucoup "foulée", ne vous attendez donc pas à lire l'une des mes meilleures fics, mais juste une petite histoire sans prétention aucune, histoire qui plus est morcelée.

Dernière chose, j'ai découpé cette fic en trois partie (le début, Noël et la fin) afin de regrouper les chapitres qui se suivent et dissocier les autres, ceci afin d'améliorer la clarté de ce récit (en même temps, mis à part qu'il n'y a aucune transition, cette histoire n'a rien de bien compliqué).

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— Première partie – Premier chapitre ou prologue —

— 31 juillet —

Dumbledore l'avait prévenu, les protections dont il bénéficiait dans cette maison ne fonctionneraient que jusqu'à sa majorité, c'est-à-dire ses dix-sept ans. Le jour était donc venu de quitter les Dursley et leur domicile. S'il y restait plus longtemps, il les mettrait en danger. Il se devait donc de partir… non qu'il les aimât ou qu'il tint à eux, juste qu'il en avait assez que des gens meurent par sa faute.

Il n'aurait jamais cru que quitter cette maison lui ferait cet effet-là, qu'il ressentirait ce serrement de cœur devant l'aspect définitif de son départ. Ce n'était pour autant pas inexplicable, qu'il le veuille ou non – et même s'il y avait beaucoup plus de mauvais souvenirs que de bons –, cette maison était celle de son enfance, et les Dursley son unique famille… surtout depuis qu'il avait décidé de laisser les Weasley – notamment Ginny et Ron –, ainsi qu'Hermione, en dehors de sa vie afin de ne plus les mettre en danger, s'isolant sciemment du reste du monde.

Il secoua la tête, il ne devait pas céder à la mélancolie. Il était celui désigné par la prophétie pour vaincre Voldemort ? Bien ! Il le ferait. Et ensuite, il pourrait rendre visite aux Dursley – seulement si bon lui semble et même s'ils ne sont pas heureux de le voir –, il pourrait retourner voir Hermione et Ron, les Weasley… peut-être se marier avec Ginny ?

Sauf s'il y laissait sa peau évidemment, cette hypothèse n'était pas à dédaigner car, en dehors des moments où il s'astreignait à l'optimisme, c'était celle qui lui semblait la plus probable. En ce cas, tout ce qu'il espérait, c'était d'emporter Voldemort avec lui dans la tombe et que les gens qu'il avait aimé – ceux qui seraient encore en vie à cet instant… il en avait déjà perdu, il n'était hélas pas certain de ne pas en perdre encore, même s'il n'était pas avec eux pour leur faire partager ses aventures désastreuses –, bref, ceux qui resteraient et pour qui il aurait eu de l'affection au cours de son éphémère passage sur terre vivent heureux, vieux et en bonne santé.

Il lui semblait que c'était bien là la moindre des choses en échange de son sacrifice.

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Il descendit l'escalier, sa valise dans main, la cage d'Edwige dans l'autre, se posta dos à la porte, regarda les trois seuls membres de son sang encore en vie. C'était bon à noter ; tout cela ne se résumait-il pas qu'à une histoire de sang ? Ecrite dans le sang par le sang. Et ainsi cela s'achèverait : cette histoire, Voldemort, sans doute sa propre existence.

« Je m'en vais. »

Son oncle ne parvint pas à retenir un sourire satisfait. Chercha-t-il seulement à le retenir d'ailleurs ? Harry en doutait.

« Je ne reviendrai sans doute plus jamais ici. »

La bouche de la Tante Pétunia s'entrouvrit. Elle n'avait pas l'air heureux. Peut-être ne croyait-elle pas à son bonheur de se débarrasser enfin de ce neveu encombrant dont elle avait hérité le jour de la mort de sa sœur. A moins que, comme pour Harry le fait de les quitter lui causait un creux dans l'estomac, elle ne put s'empêcher d'être triste de dire adieu à son neveu même si elle ne l'avait jamais vraiment porté dans son cœur et qu'elle l'ait considéré – et traité – comme un parasite.

Dudley ne le regardait pas, il le fuyait depuis son retour en cette maison au début de l'été. Ce n'était pas par peur de ses pouvoirs comme cela avait été le cas par le passé, Harry en était pratiquement sûr. En fait, il avait un comportement étrange depuis que son père et son cousin s'étaient crié dessus à son arrivée, qu'Harry avait craché à la figure de son oncle Vernon que dans un peu plus d'un mois il serait débarrassé de lui. Dudley avait paru beaucoup plus comprendre que sa mère ce que cela signifiait, et elle-même avait sûrement mieux compris que son mari.

Dudley ne l'aimait pas. Dudley ne l'aimerait jamais. Pourtant, Dudley avait peur de ce qui risquait de lui arriver. Un peu comme lui-même avait pitié de Drago Malefoy.

A cet instant, et pour la première fois de sa vie, Harry se sentit proche de son cousin et de sa tante.

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Sa tante se leva, vint vers lui et lui posa les deux mains sur les épaules. Harry ne se souvenait pas qu'elle eût jamais fait un geste aussi affectueux auparavant.

« Fais attention à toi », murmura-t-elle.

Dudley avait finalement trouvé la force de se lever et de le regarder dans les yeux. Il s'approcha de lui, gauche, les mains enfoncées dans les poches comme s'il cherchait à les crever.

« Bonne… » Il fit la grimace, regarda ailleurs. « Bonne chance, dit-il finalement, comme à contrecœur.

— Merci. »

Harry jeta un dernier regard à l'oncle Vernon. Celui-ci paraissait quelque peu déstabilisé, certainement pas par son départ qui le réjouissait mais par l'attitude de sa femme et de son fils. Il y avait certaines personnes qui ne changeaient pas, quoi qu'il puisse arriver.

Harry posa la poignée sur la porte et sortit avant de laisser le temps à son oncle de se remettre de sa surprise et de lui crier de ne plus jamais remettre les pieds sous son toit.