Bonsoir à la communauté de Person Of Interest !

Je ne suis pas nouvelle sur ce site, j'ai déjà posté auparavant et j'ai repris l'écriture après plus de 3 ans, spécialement pour cette série que j'ai découvert SEULEMENT en mars 2016 ;-) J'ai accroché, je suis fan de pas mal de relations mais je suis plus axée sur le Rinch ;)

J'espère que la longue pause dans mon écriture ne se remarquera pas !

Je vous souhaite une bonne lecture et n'hésitez pas à laisser des commentaires !

Chapitre 1 : Fin d'une mission

-Mr Reese, Anna vient de partir de chez elle ! Son patron la poursuit et la menace !

Finch suivait l'évolution de leur mission depuis son fidèle poste, devant ses cinq écrans. Nerveux, il observait des yeux les déplacements de leur numéro, qui s'était d'abord relevé être une criminelle mais la situation avait fortement évoluée et à présent elle possédait le statut de victime.

-Finch, dites-moi où elle se dirige ! Demanda Reese dans l'oreillette.

Reese ne se trouvait pas à proximité d'Anna, et pour cause, il pensait que la situation avait été réglée, de plus Fusco avait eu besoin de lui et il avait pensé pouvoir profiter d'un bref instant pour discuter d'une enquête sur laquelle l'inspecteur coinçait sérieusement. Il avait littéralement sauté au volant de sa voiture quand Finch l'avait appelé pour lui signaler le revirement de situation.

-Elle conduit une Ford Focus rouge, immatriculée ESG 1396. Elle se dirige hors de la ville, vers le Taconic State Parkway. Vous êtes à deux kilomètres de sa position, vous pouvez la rejoindre en quelques minutes.

Finch cherchait le parcours le plus court et le plus rapide, tapant frénétiquement sur son clavier, la tension le gagnant petit à petit. Il entendit John accélérer et prendre un virage violement à en juger par les pneus qui crissaient.

-John ! Faites attention à vous ! Son patron conduit une BMW noire, vous ne pourrez pas la manquer, il la talonne, d'un peu de près d'ailleurs !

-Ca ne va pas durer longtemps … murmura Reese, ce qui n'échappa pas à l'informaticien qui avait arrêté tout mouvement, tendant l'oreille.

A présent que Finch ne pouvait plus avoir d'images de vidéo surveillance, par manque de caméra, il ne pouvait que se fier aux téléphones tracés sur ses plans numériques. Remarquant Reese qui s'approchait de la position de leur victime, il ajouta :

-Mr Reese comment comptez-vous mettre fin à cette course poursuite ?!

Harold sursauta en entendant une détonation d'une arme se faire entendre, suivie d'un freinage sec et une explosion retentit au dernier instant. Le dernier bruit fut de la tôle glissant sur la chaussée. Finch sentit la peur l'envahir, un frisson remontant le long de sa colonne vertébrale.

-John ? Vous allez bien ?! S'alarma le milliardaire, actualisant la géolocalisation des téléphones sur son système.

-Tout va bien Finch. Je ne suis même pas sorti de ma voiture.

-Qu'est ce que … Finch réalisa que la position du patron s'était figée, contrairement à celle de Reese et d'Anna qui se déplaçaient toujours. Vous avez tiré sur la voiture ?!

-Je n'avais plus le choix Harold.

Finch soupira, se laissant retomber sur le dossier de son siège, chassant la tension qu'il ressentait. Bear le sentit et vint se poser à côté de son maître, posant sa tête sur la jambe gauche, compatissant.

-Je vais passer un appel anonyme pour prévenir de l'accident, c'est la moindre des choses, marmonna Finch.

-S'il s'en est sorti, il faudra m'expliquer Harold.

-John ! Nous ne sommes pas des meurtriers !

-Je le sais. Sauf que certaines situations nécessitent certaines réactions. Cette fois-ci, soit c'était le patron, soit c'était notre numéro. Et j'ai respecté notre règle Harold, sauver les numéros, pas l'entourage qui les menace.

Finch soupira une énième fois, tout en caressant le malinois. Reese avait raison, ils avaient sauvé leur numéro, même s'ils n'avaient pas la confirmation ou non si le meurtrier d'Anna était mort. Il savait très bien que de poursuivre des numéros et de ne tuer personne était mission impossible, il détestait de ne pas avoir le choix sur ce point de vue, mais il savait qu'il pouvait compter sur Reese, cet ex-agent savait ce qu'il fallait faire, comme bien souvent.

-Finch, il est presque midi, vous voulez que j'apporte le repas ?

-Volontiers Mr Reese, prenez ce que vous voulez.

Au volant, John ne put s'empêcher d'esquiver un sourire. Non il allait plutôt prendre ce qui ferait plaisir à l'informaticien, il savait qu'il raffolait des bons sushis frais et appétissants. C'était décidé, il allait passer par ce fameux restaurant japonais qui les faisaient.

Finch passa l'appel anonyme et prévint Fusco également, pour éviter tout les soupçons. L'inspecteur avait grommelé comme quoi John devrait éviter de laisser des traces aussi apparentes mais avait fait la promesse de ne rien négliger et de boucler l'affaire aussi vite qu'il le pourrait.

Harold loucha sur les livres qui s'empilaient sur son bureau. Depuis une semaine, ils avaient eu 3 numéros de suite, sans compter celui d'Anna, il avait du se dépêcher pour comprendre les différentes menaces, sacrifiant même deux nuits de sommeils. Son partenaire en avait fait autant, refusant de le laisser gérer cette crise de numéros qui leur était tombée sur la tête et tous les deux avaient subis les conséquences d'un travail acharné, avaient parfois été forcés de faire des courtes pauses.

Finch se leva, prenant une des deux piles de livres et se dirigea vers les rayonnages pour les ranger à leur place respective. Son boitement était plus marqué, il n'avait pas eu beaucoup de temps pour penser à ses problèmes de dos. Alors qu'il rangeait le dernier livre en main, son regard s'arrêta sur un ouvrage non loin de celui-ci, il le prit et examina la couverture et ses écritures.

-Il a l'air intéressant…

Il ouvrit le livre pour y lire la préface. Un bruit étranger le sorti de sa lecture et avant qu'il ne comprenne ce qu'il venait de se passer, Bear déboula et cogna l'arrière du genou droit de l'informaticien, le faisant lâcher le livre, qui vola à travers le couloir. Harold eu le reflexe de se cramponner à l'étagère du rayonnage mais il ne put éviter la chute.

Son dos rencontra le sol dur, l'arrière de sa tête claquant également, il ne put retenir un hurlement de douleur. Bear, ayant comprit qu'il était responsable de la chute et de la souffrance naissante de son maître, se dirigea timidement vers lui, couinant, la queue entre les pattes.

Finch serra les dents. Il sentait la douleur s'aggraver lentement mais sûrement dans son dos, il porta sa main droite à l'arrière de son crâne, grimaçant quand il sentit un léger liquide visqueux au toucher. Bear vint lui lécher le visage à cet instant.

-Bear… Au panier ! Ordonna durement l'homme à lunettes.

Le malinois couina à nouveau mais obéit à son maître.

Finch tentant de basculer sur le côté, mais l'élancement qui traversa son dos et sa nuque le firent gémir et l'empêchèrent tout mouvement. Il grogna, pestant contre sa longue réactivité pour se rattraper. Il ne voulait absolument pas que John le retrouve dans cet état, il ne pouvait pas se le permettre. Cacher la douleur chronique était déjà compliqué pour lui mais en ce moment même… c'était indescriptible.

Il n'arrivait pas à calmer sa respiration rapide et saccadée. Depuis quand il n'avait pas ressenti une douleur affreuse ? Il avait l'impression qu'on le mordait, que des crocs, énormes, s'enfonçaient dans son dos. Pas depuis les premiers jours de l'accident et encore…

Concentré sur son état, il n'entendit même pas son partenaire revenir.

-Bear ? T'es puni ?

Reese avait noté le changement de comportement du chien, il semblait malheureux et poussait des petits cris plaintifs depuis son panier. John devina qu'il s'était passé quelque chose. Déposant le repas sur le bureau, il tendit l'oreille et capta des gémissements étouffés. Il se précipita vers l'origine et la panique l'empara en voyant Finch allongé au sol, le visage crispé.

-Finch !

John alla se placer à côte de celui qu'il considérait comme son ami depuis quelques mois. Il remarqua le livre gisant lamentablement plus loin. Il fronça les sourcils, sachant que Finch n'aurait jamais infligé un traitement pareil à un des ouvrages de la bibliothèque. Reposant le regard sur lui, main posée sur son épaule, il l'observa. Celui-ci avait fermé les yeux, inspirant et expirant difficilement, tremblait légèrement.

-Harold.

John passa une main sous la tête de Finch mais eu un léger mouvement de recul lorsqu'il sentit le liquide chaud couler sur sa main.

-Finch, ouvrez les yeux !

Harold grogna mais les ouvrit. Reese fut frappé par la détresse du regard bleu profond que lui adressa son patron.

-Mr Reese… Articula-t-il péniblement, la voix brisée par la douleur.

-Finch, répondez juste par oui ou non à mes questions. Est-ce que vous avez mal à la tête ?

-Oui...

-Vous avez le tourni ?

-Non.

-Vous voyez trouble ?

-Non …

Finch étouffa un gémissement plaintif avec difficulté.

-Ne gardez pas ça en vous Finch, vous allez vous rendre malade, vous avez le droit de crier ou d'hurler selon les points de vues.

Il eu droit à un regard noir.

-Vous vous sentez capable de vous lever?

Harold ouvrit la bouche mais fut soudainement prit d'un élan violent de douleur, le faisant à nouveau hurler et crisper. Il se mit à trembler plus fort qu'auparavant, il n'allait plus pouvoir cacher la vraie réalité de ce qu'il ressentait.

John se sentit mal en le voyant presque convulser. Il commençait à transpirer de douleur, des gouttelettes d'eau se formaient sur son front.

-Je vais vous aider Finch, dites-le si je vous fais mal.

Il se pencha sur l'informaticien, passa une main sous la nuque raide de son patron et le releva doucement. Finch s'agrippa fermement à l'autre bras de Reese, retenant ses cris. Sa mâchoire n'allait pas être assez solide, il était à bout. Une fois en position assise, Finch haleta et se cala contre l'ex-agent.

-John …Je …

Il grimaça à nouveau, la position n'étant guère confortable, malgré que John le retienne.

-Je ne peux pas …J'ai …

Il ne pu finir sa phrase, sombrant dans l'inconscience, il avait perdu la lutte contre la douleur cette fois-ci. John resserra sa prise sur lui et tenta de le faire revenir à la réalité en le secouant légèrement.

-Finch ! Finch ! Réveillez-vous ! …Harold !

Il posa une main sur la carotide et constata avec stupeur que le cœur de l'informaticien battait la chamade. Les mains de celui-ci tremblaient même s'il était inconscient. Reese décida d'agir, passant le bras qui ne retenait pas Harold, sous les genoux de celui-ci et se leva, le portant puis se dirigea vers la sortie. Mais le malinois pleurnicha en le voyant passer avec son maitre.

-Bear, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais suis-moi.

Il descendit les marches aussi rapidement qu'il le put et déposa Harold avec une douceur extrême à la place passagère de sa voiture et fit monter Bear à l'arrière. Il fonça vers l'appartement qui leur servait de planque mais aussi de lieu de repos. Il en profita pour passer un appel…

A suivre...