Végéta bis
Par Maria Ferrari
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Les personnages de Vision d'Escaflowne et de Dragon Ball ne m'appartiennent pas.
Les bases pour cette histoire sont, pour Dragon Ball, le manga, et pour Vision d'Escaflowne, la série animée.
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—Chapitre 1 – Nostalgie—
Deux pieds chaussés de vieilles baskets couvertes de cambouis dépassaient de dessous un engin ; Bulma se dégagea de cette position en faisant rouler la tablette sur laquelle elle était installée. Elle se releva, se mit au volant, positionna ses yeux pour l'analyse d'iris ; la machine démarra au quart de tour. Elle écouta le bruit du moteur, il lui plut ; son poing se dressa fermé vers le toit en signe de contentement.
« Une bonne chose de faite ! »
Elle descendit et parcourut d'un œil critique la ligne du véhicule. Ce prototype était le dernier né de la Capsule Corporation, elle l'avait entièrement conçu et dessiné ; elle tenait à ce qu'il fut parfait en tous points. Une simple pression sur un bouton situé à l'arrière de l'engin le transforma aussitôt en capsule ; Bulma la ramassa et la rangea dans une boîte prévue à cet effet au milieu d'autres de ses congénères.
La boîte toujours en main, elle sortit de son laboratoire-garage. Elle se dirigeait vers sa chambre dans le but de revêtir une tenue plus civile et plus propre quand son attention fut attirée par son homme.
Végéta se tenait accoudé à une fenêtre ouverte, étrangement méditatif. Après toutes ces années passées auprès de lui, Bulma s'arguait de bien le connaître et d'être l'une des rares personnes au monde à pouvoir le cerner. Elle connaissait ses comportements habituels, celui-ci n'en faisait pas partie. En premier lieu, il était déjà très étrange que Végéta reste enfermé à la maison par un bel après-midi d'été ; dans cette position, ça l'était encore plus. Il n'avait pas habitué Bulma à être inactif. Les rares fois où il ne faisait rien en apparence, c'était qu'il dormait, observait, réfléchissait ou encore se concentrait. Dans le cas présent, il n'avait pas une tête à faire l'une de ces choses ; son regard était perdu en l'air et ses sourcils n'étaient pas froncés, ce qui était extrêmement rare. Il avait l'air à la fois triste et serein, ce qui pouvait sembler paradoxal ; chez Végéta, tout était possible, à cela aussi elle s'était faite.
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Une légère brise s'engouffrant dans la fenêtre vint déranger les cheveux raides du Saïyen. Bulma s'alarma : Végéta n'avait absolument pas réagi à sa présence, il semblait qu'il ne l'avait pas remarquée, ni même détectée ; elle était pourtant proche de lui et dans les cent quatre vingt degrés où portait son regard. Végéta signalait d'une manière ou d'une autre, souvent subtile, qu'il savait qu'il n'était pas seul ; il mettait un point d'orgue à toujours le faire savoir, démontrant qu'on ne saurait le surprendre. Bref, soit il ne l'avait pas remarqué, soit il ne le lui montrait pas ; dans un cas comme dans l'autre, ce n'était pas normal.
Elle s'approcha encore pour mieux regarder les yeux de son amant, le siège de l'âme. Elle y trouva ce qu'elle définit comme de la nostalgie. Après un instant de réflexion, elle attribua cet état au mal du pays ; cela faisait tant d'années que Végéta avait perdu son monde et devait vivre dans le sien. Ils vivaient au calme depuis quelques temps, et Végéta n'avait même plus le loisir d'augmenter sa puissance – avait-il encore une quelconque marge de manœuvre ? Bulma en doutait, les Saïyens et demi-Saïyens étaient tous devenus tellement forts –, l'action – tout ce qui composait la vie de Végéta auparavant, les combats, les montées d'adrénaline, les entrainements à n'en plus finir – n'existait plus que très partiellement, et ce manque ne devait l'en rendre que plus propice à se replonger dans le passé, à le regretter peut-être ? Pas entièrement sûrement, du moins en partie.
Elle s'éloigna, préférant ne pas le déranger tout de suite mais se promettant de lui en reparler plus tard. Après être entrée dans la chambre qu'elle partageait depuis déjà de nombreuses années avec son Saïyen de concubin, elle ouvrit l'armoire, y choisit une robe légère et sortit de la pièce pour aller dans la salle de bain. Elle se déshabilla, jetant ses habits de mécanicienne dans la machine à laver, et entra dans la cabine de douche. L'eau tiède, ô combien agréable par la chaleur qui régnait depuis quelques jours, la délassa. Elle avait passé plus de cinq heures d'affilée sur ce maudit prototype juste pour le régler correctement ; elle avait passé toutes les pièces en revue et il s'était finalement trouvé que la pièce causant le bruit qui la gênait était la plus difficile à atteindre.
C'était toujours ainsi, et pour tout le monde.
Elle repensa aux cinq heures passées à s'énerver après un amas de tôle et se rendit compte qu'avec tout ça, elle n'avait pas mangé à midi. Dès sa douche finie, elle irait grignoter quelque chose. A ce propos, qu'avait bien pu manger Végéta ? Il n'était pas venu la voir pour le déjeuner. Il avait un appétit démesuré, il n'avait pas pu sauter un repas, c'était impossible ; et elle lui avait interdit de toucher à quoi que ce soit dans la cuisine depuis que ce maladroit avait failli tout faire flamber.
Peut-être avait-il été mangé à l'extérieur ? Peut-être dans un restaurant ? Non, c'était impossible, Végéta avait les restaurants en horreur ; il trouvait leurs parts minuscules et était à chaque fois obligé d'en reprendre vingt fois pour contenter sa faim, tout le monde le regardait, ce qui lui donnait envie de les tuer tous, mais Bulma le lui avait défendu, prétextant qu'il existait sûrement un moyen moins radical pour les faire cesser de le regarder comme une bête curieuse.
Elle songea brusquement qu'il avait sûrement été chasser et avait cuit sa proie sur un feu de bois ; peut-être même l'avait-il mangée crue ! à cette dernière évocation, elle eut un petit frisson ; rien que penser qu'on puisse manger la viande sans la cuire la dégoûtait toujours. Elle savait que Végéta le faisait parfois et qu'il aimait ça, déchirant la viande à coup de dents. Elle fronça le nez et secoua la tête pour expulser son dégoût.
~oOo~
Le prince Saïyen était toujours accoudé sur l'appui de fenêtre, les yeux dans le vide ; un fort bruit de porte claquant à toute volée ne le perturba pas.
« Salut Papa ! »
La voix de sa fille Bra, âgée maintenant de vingt deux ans, le fit réagir.
« Bonjour Bra. »
Il s'était à peine retourné.
« Bonjour Monsieur. »
Végéta se tourna légèrement de nouveau et aperçut une fille de l'âge de la sienne et se tenant juste à côté. Elle était de taille moyenne, les yeux verts, les cheveux longs, noirs et bouclés et la physionomie plutôt agréable.
« Je te présente Carla, ma petite amie. »
Végéta songea que cela faisait longtemps que sa fille avait amené une représentante du beau sexe. Bra était bisexuelle et, depuis quelques mois, elle ne fréquentait que des garçons, que Végéta avait tous trouvés complètement stupides et indignes de sa fille, mais Bra lui avait fait remarquer à maintes reprises et avec sa modestie coutumière – qu'elle tenait de ses deux parents – que, de toute façon, elle ne trouverait jamais quelqu'un d'assez bien pour elle et qu'il fallait donc qu'elle se contente de la médiocrité des terriens puisqu'elle n'avait que ça sous la main.
Poursuivant sur son raisonnement, Végéta était plutôt satisfait que Bra se tourne à nouveau vers les femmes car, sur cette planète, elles lui avaient toujours semblé bien supérieures aux garçons, et quitte à ce que sa fille soit avec quelqu'un… Végéta avait souvent tendance à se limiter à ses expériences personnelles pour juger le monde – ce qui n'était sans doute pas complètement une mauvaise tactique, les on dit et autres "informations" semblant si peu dignes de foi – et le fait était qu'il estimait que Bulma était l'un des rares individus humains peuplant cette planète à être dignes d'intérêt, cela l'incitait donc à penser que les femelles étaient de loin supérieures au mâles dans ces contrées.
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La jeune fille commençait à se sentir mal à l'aise face au silence du père de son amie. Elle avait déjà eu des mauvaises expériences avec les parents de certaines de ses précédentes partenaires, cela ne l'incitait pas à être en confiance, même si Bra lui avait juré que ses parents n'avaient absolument aucun problème avec l'homosexualité. De plus, le père en question avait une allure pour le moins étrange dont elle ne savait quoi penser.
« Bonjour Monsieur, répéta-t-elle.
— Bonjour », répondit-il par automatisme, le regard plongé dans la contemplation du ciel.
Carla porta son regard sur Bra. Son amie avait les yeux fixés sur son père, l'air inquiet. Bra s'arracha à sa contemplation et tomba les yeux dans les yeux avec Carla, interrogative. Elle lui fit un mince sourire et un petit haussement d'épaules, puis elle s'éloigna ; la brune la suivit. Elle emprunta l'escalier qui menait au premier étage, son amie sur ses talons. Bulma sortait de la salle de bain, vêtue de sa robe légère, comme elles débarquaient sur le palier.
« Bonjour Bra, je ne t'ai pas vue de la journée. Qui est cette jeune fille ?
— Carla, mon amie. »
Bulma se fit la même réflexion que son concubin ; les filles étaient à nouveau en odeur de sainteté dans le cœur de Bra, en tout cas celle-ci. Contrairement à Végéta qui préférait cela, Bulma s'en fichait un peu ; garçon ou fille, l'essentiel était que la personne qu'elle choisissait plaise à Bra.
« Bonjour Madame.
— Bonjour, je suis enchantée de vous connaître. Cela fait longtemps que vous êtes ensemble ? Bra est tellement bavarde que cela fait peut-être des mois qu'elle est avec toi et je n'en savais rien.
— ça fait deux semaines, c'est tout, mais ça fait plus longtemps qu'on se connaît, on travaille dans la même boîte, elle y était déjà quand je suis arrivée. On a fait connaissance progressivement. »
Bulma retint une grimace. Elle se méfiait de sa fille. Bra avait la détestable habitude de changer d'amant et de maîtresse comme de chemise. Tant que c'était juste des relations de passages, cela allait, mais une relation de travail, c'était autre chose.
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Bra travaillait depuis deux ans déjà dans une entreprise fabriquant des composants informatiques, elle était à la tête de l'équipe de conception. Elle avait hérité de l'intelligence et des capacités scientifiques de sa mère et de son grand-père. Ses compétences allaient bien au-delà de ce qu'elle faisait à son travail. Elle était souvent d'un grand secours à sa mère au laboratoire. Sa spécialité était la cybernétique. Bulma était persuadé que sa fille pouvait réaliser des cyborgs encore plus poussés que ceux du docteur Géro, même si cela paraissait difficile.
Bra était un savant mélange entre sa mère et son père. Physiquement, c'était le portrait craché de Bulma, si l'on exceptait, évidemment, la queue de singe accrochée au-dessus de son derrière qu'elle avait laissée pousser – elle trouvait que ça lui donnait un genre ; et tant qu'elle faisait attention à la pleine lune, cela n'inquiétait pas Bulma, Bra n'aurait voulu pour rien au monde que ses amis voient sa transformation et Végéta l'avait entraînée pour qu'elle sache se contrôler même à l'état de singe géant.
Sa force physique était très loin de celle de son père ou même de son amie Pan, la fille de Son-Gohan et de Videl. Il faut dire qu'elle n'avait jamais pris le soin de la développer. Par contre, ses techniques de combat, sa souplesse et sa rapidité n'avaient pas grand-chose à envier à celles de son amie, tout le mérite en revenant à Végéta qui regrettait toutefois qu'elle ne prenne pas plus le temps de devenir plus forte… mais il reprochait la même chose à Trunks.
En ce qui concernait sa personnalité, elle avait hérité à la fois du mauvais caractère de sa mère et du tempérament explosif de son père, ce qui donnait un mélange détonnant.
Côté cérébral, c'était, là aussi, autant sa mère que son père, elle avait la logique scientifique de Bulma et le génie guerrier de Végéta, ce qui la faisait, théoriquement, plus ou au moins autant intelligente que son père et sa mère sur tous les plans. Elle avait hérité les conceptions de la vie de ses deux parents, à savoir notamment faire avant tout ce qui lui plaisait à elle et non ce qui plaisait aux autres. C'était une jeune fille belle, intelligente, épanouie et particulièrement complète. Bulma en tirait une grande fierté.
« Que faites-vous comme travail ? s'enquit la mère.
— Je suis dans la même équipe que Bra, je dessine les plans. »
Les doutes de Bulma quant à la viabilité de ce couple et à ce qu'il adviendrait si elles devaient se séparer – surtout si cette séparation se révélait houleuse – s'accentuèrent. Elle en conclut que, si tel était le cas, l'une des deux devrait se faire muter ou démissionner. Mais peut-être était-elle pessimiste ; après tout, n'était-elle pas restée amie avec Yamcha ? Cela étant, ils ne travaillaient pas ensemble, ce n'était donc pas tout à fait comparable.
« Nous allons voir une pièce de théâtre ce soir, un copain de Carla joue dedans, il nous a promis que ce serait très drôle. Nous irons manger au restaurant avant, donc, ne nous attendez pas pour dîner. »
Bulma déduisit de ce « Ne nous attendez pas » que Carla dormirait ce soir chez eux.
« Je vais te montrer ma chambre », reprit Bra à l'adresse de son amie.
Les deux jeunes filles entrèrent dans la chambre de Bra. Elle vivait toujours chez ses parents et elle n'était pas prête d'en partir. Bulma serait mal placée pour lui reprocher – et n'en aurait d'ailleurs pas eu l'idée – étant donné qu'elle n'avait jamais elle-même vécu ailleurs que chez ses parents, mis à part durant ses voyages évidemment. La Capsule Corporation avait toujours été son domicile, pourquoi Bra n'en ferait pas autant si ça la chantait ?
Ce n'avait pas été le cas de Trunks, il était parti très tôt de la maison, il avait à peine dix sept ans, il voulait découvrir la Terre dans ses moindres recoins. Bulma s'était toujours demandée d'où lui était venue cette passion soudaine pour l'exploration, il n'avait jamais manifesté le moindre intérêt pour ce genre de choses auparavant ; d'ailleurs, quasiment rien ne l'intéressait auparavant. Cela faisait dix sept ans qu'il était parti, il était tellement plongé là-dedans qu'il ne revenait que très rarement – une fois par an… et encore ! Elle recevait des lettres de lui où il racontait ce qu'il avait vu, lu, entendu, bref découvert ; la passion se sentait à travers les mots qu'il utilisait et la fluidité de son écriture.
« Au moins, il fait quelque chose qui lui plaît », se disait Bulma pour se consoler de le voir si peu.
Trunks n'avait pas vraiment de métier. Une fois, il jouait les explorateurs et marchait dans la jungle en cassant de ses mains robustes d'enfant de Saïyen les branches qui le gênaient dans sa progression. La fois suivante, il devenait archéologue et époussetait délicatement des pierres vieilles de quelques millions d'années ; il avait d'ailleurs envoyé des échantillons très intéressants à Bulma afin qu'elle fasse des analyses plus poussées. La fois d'après, il jouait les humanitaires et aidait des populations en difficulté, etc… Tout dépendait en fait du lieu où il se trouvait et des gens qu'il rencontrait ; il s'adaptait.
Trunks ne gagnait pas sa vie contrairement à Bra. De temps en temps, il se faisait remettre des cachets par des gens qui l'avaient mandaté ; d'autres fois, il se faisait entretenir par les populations qu'il rencontrait ; le reste du temps, il vivait de l'argent que lui envoyait sa mère. Ça ne gênait pas Bulma ; la fortune des Brief pouvait faire vivre un nombre incalculable de générations. Ce qui lui importait était que son fils soit heureux ; et s'il se rendait utile en même temps, tout était pour le mieux.
Bulma était consciente que des milliers de gens les jalousaient. Avoir des milliards sur son compte en banque et pouvoir vivre uniquement sur les intérêts rend la vie confortable. C'était vrai et cela permettait à Bulma d'être très généreuse avec énormément de monde ; les dons qu'elle faisait aux associations se comptaient par dizaine de millions chaque année, sans compter tous les employés que la Capsule Corporation faisait vivre.
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Bulma descendit voir si l'attitude de Végéta avait changé. Elle fut déçue ; il était toujours dans la même position, le regard perdu dans le ciel. Ce comportement ne lui ressemblait décidément pas. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Sentirait-il l'approche d'une aura maléfique ? Non, il ne ferait pas cette tête-là. D'ailleurs, si tel était le cas, il l'aurait d'ores et déjà avertie. Peut-être une aura puissante sans être maléfique alors ? Non, il ne ferait pas cette tête-là non plus ; et il serait déjà parti à sa rencontre pour en avoir le cœur net.
Bulma poussa un profond soupir. Elle séchait et avait horreur de ça.
« Végéta... Qu'est-ce que tu regardes ? demanda-t-elle à voix haute en désespoir de trouver elle-même la réponse.
— Rien.
— Mauvaise réponse, tu ne peux pas ne rien regarder, ce n'est pas dans tes habitudes. Tu regardes forcément quelque chose ! » insista-t-elle
Elle n'obtint aucune réponse.
« Qui m'a changé mon Végéta ?
— Je n'ai pas changé. Je pense, c'est tout. C'est mon droit.
— Et à quoi penses-tu ? »
Silence. Bulma sentait l'agacement l'envahir.
« Tu ne veux pas me le dire ? Très bien ! De toute façon, tu n'as pas une tête à être en train de penser à quoi que ce soit, tu ne fais pas cette tête-là quand tu penses, tu…
— Tu crois si bien me connaître.
— Bien sûr que je te connais ! s'exclama Bulma.
— Tu penses que tu me connais parfaitement ?
— Je n'irais pas jusque là. Il y a plein de points flous dans ta vie que je ne connais pas car tu es le seul à pouvoir me renseigner dessus et tu ne le fais pas. D'ailleurs, je ne suis même pas sûre d'avoir envie de tout savoir. Qu'est-ce que j'ignore sur toi qui me serait utile pour comprendre ton attitude actuelle ?
— C'est bien compliqué… trop compliqué, y compris pour moi. Pourtant, je suis le premier concerné. »
Il se détourna de la fenêtre et alla s'asseoir sur le canapé. Il s'y adossa et soupira.
« Un jour, je te raconterai… quand j'aurai trouvé les mots justes. »
Bulma comprit qu'elle n'en tirerait rien de plus et décida d'aller se promener.
