Auteur : kaneda26
Origine : Yuyu Hakusho
Genre : yaoi.
Couple : Bah, comme d'hab !
Disclamer : Y'a aucun des personnages qui m'appartient, heureusement pour eux parce que ce serait encore pire si ils étaient à moi…
Titre : Something sweet, sometimes
Note : Perso un peu OCC surtout Hiei.
Note2 : Suite de ma fic : Extinction de la douleur. Mais il n'est pas forcément nécessaire de la lire avant. Pour résumer : Hiei est coincé définitivement dans le ningenkai et il va devoir s'habituer à vivre comme un humain.
Je fais les fonds de tiroirs donc voici une fic terminée depuis plus de 2 ans. Elle vaut ce qu'elle vaut. Je ne me suis pas penché dessus pour faire des corrections ou autre. Je l'ai juste découpée en chapitres un peu n'importe comment.
Bref, joyeux noël à ceux qui ont encore envie de me lire et aux autres aussi !
Chapitre 1
Shiori frappa à la porte et n'eut aucune réponse. Son fils n'était pas chez lui apparemment.
Elle allait sortir le double des clés qu'il lui avait confié quand la porte s'ouvrit sur un jeune garçon. Torse nu, il ne portait qu'un large pantalon noir. De la sueur s'écoulait abondamment le long des muscles fins et puissants. Et il tenait un sabre en main. Son bras droit était entouré d'un bandage mal fait qui se terminait par une petite clochette.
C'était un des amis de Shuichi. Le seul d'ailleurs auquel elle n'avait jamais été présenté.
« Bonjour… Hiei, dit-elle. » Au moins elle savait son nom, c'était déjà ça.
« … Bonjour. » La voix était basse. Shiori était en train de se demander si ce garçon savait qui elle était quand Hiei s'écarta pour la laisser entrer tout en murmurant.
« Ku… Shuichi n'est pas encore rentré. Il ne devrait pas tarder. »
Shiori posa son parapluie à côté de la porte d'entrée, ôta ses chaussures et suivit Hiei dans le salon.
Cette pluie durait depuis plus d'un mois maintenant. Et rien ne semblait pouvoir l'arrêter. Dans le salon, les meubles avaient été poussés contre les murs pour dégager l'espace. Elle comprit alors que Hiei devait pratiquer les arts martiaux et s'entraîner.
Elle regarda le garçon enfiler un tee-shirt blanc. Il se tourna enfin vers elle, semblant mal à l'aise.
Cette pluie me tape sur le système. Cet endroit me tape sur le système. Ce fichu monde me tape sur le système. Je pourrais continuer comme ça longtemps. Mais je sais que je suis de mauvaise foi. Ce n'est pas entièrement vrai.
Kurama n'est pas là et c'est ce qui m'énerve. Mais ce qui me rend encore plus en colère, c'est d'être énervé parce qu'il n'est pas là. Suis-je devenu à ce point dépendant de lui ?
Ou est-ce plutôt l'inaction qui me pèse ?
Ca doit être ça. Ca fait bien une semaine que je n'ai pas bougé d'ici. En plus, la dernière fois, c'était pour une mission de sauvetage, rien d'amusant, personne contre qui se battre, juste des stupides ningens dont il faut s'occuper. Encore un tremblement de terre. On était arrivés sur place juste après la catastrophe et le fait de pouvoir soulever des blocs de béton à mains nues avait permis de retrouver des survivants bloqués dans les décombres avant qu'ils ne s'asphyxient. J'ai du utilisé mon jagan un nombre incalculable de fois.
Apparemment, quelques ningens sont au courant de notre existence. En même temps, difficile de cacher le fait qu'une bonne centaine de yohkais se soient manifestés devant le passage alors qu'il ne s'ouvrirait plus. Heureusement, les habitants de la ville ont cru que c'était des déguisements.
Mais pas le gouvernement de ce pays qui a demandé à rencontrer un ambassadeur. C'est Yusuke qui s'est coltiné le boulot.
N'empêche que les ningens ne sont pas tous aussi cons que Kuwabara, ils ont bien vu que y'avait pas que des inconvénients à avoir des monstres dans le pays, y'avait aussi des avantages. La plupart des yohkais bloqués ici sont allés vivre chez Genkai. Il y a assez de place pour tout le monde. D'autres, ceux qui paraissent presque humains sont restés.
Et ils rendent quelques services. Comme pour ce tremblement de terre.
Rien de bien stimulant et mon corps réclame plus.
En maniant mon sabre lentement puis de plus en plus vite, je pensais me calmer mais ça ne fait que me donner de plus en plus l'envie de me battre, l'envie de retrouver le goût du sang.
Je n'ai pas identifié tout de suite le bruit. Puis je me suis rappelé que c'était la sonnette.
Urameshi ou l'autre abruti. Et encore une mission stupide. Je vais accepter de toutes façons. J'ai rien d'autre à foutre.
Mais non… La mère de Kurama. Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je dis ? Déjà, elle n'a pas peur de moi.
« Bonjour… Hiei. »
Et elle connaît mon nom. Est-ce que Kurama lui a parlé de moi ? Je dis bonjour. Et je sens son odeur, elle est complètement humaine.
Je la laisse entrer. Et je bafouille quelques mots. J'ai failli gaffé comme Kuwabara aurait pu le faire.
Je n'ai pas l'habitude des ningens. Et cette femme n'est pas une humaine comme les autres, c'est la mère de mon amant. C'est marrant comme ce mot là me vient spontanément à l'esprit. Kurama est mon amant, mon homme, mon mec, quoi ! Mais… Je secoue la tête pour éviter d'avoir à y penser et je me rhabille.
Je la regarde, je ne sais pas quoi faire. Et où est ce kitsuné de malheur ?
« Que dirais-tu d'un peu de thé, Hiei ? »
Je sursaute. Sa façon de parler est sensiblement la même que Kurama. Douce et prévenante. J'acquiesce silencieusement et je la suis dans la cuisine.
Shiori observa le jeune garçon. Son malaise était presque palpable. Etait-il à ce point timide ? Sans doute. Et cela expliquait pourquoi il s'entendait bien avec Shuichi. Son fils devait prendre soin de ne pas le brusquer.
Elle proposa de faire du thé bien qu'elle ne soit pas chez elle. Il hoche la tête sans sourire.
Shiori a l'impression d'avoir à faire à un animal craintif. Une fois dans la cuisine, elle aperçoit un mot sur la table donnant des instructions pour se préparer un repas. En ouvrant le frigo, elle se rend compte que les instructions n'ont pas été appliquées.
« Tu n'as pas mangé ce midi ? demande t-elle.
-Hn. Non.
-Pourtant, tout est expliqué… »
Hiei détourne la tête. Cette femme ne va quand même pas deviner ce qui constitue sa plus grande honte en seulement quelques minutes.
« Et bien, tu dois avoir faim. Ce n'est pas bien de s'entraîner le ventre vide. »
En dix minutes, elle prépare un énorme sandwich. Et voir le garçon le manger de bon appétit lui fit plaisir.
« Dis-moi, Hiei. Tu habites ici ? Avec Shuichi ? »
Les grands yeux s'ouvrent un peu plus.
« C'est temporaire… En fait, les ténè… Heu, je ne savais pas où aller alors… »
Shiori sourit et boit une gorgée de thé.
Ca fait plusieurs années qu'elle voit ce drôle de garçon en compagnie de son fils. Elle sait même que parfois, il dormait dans la chambre de Shuichi. Mais disparaissait au matin.
Plusieurs questions se manifestent dans son esprit. Qui est Hiei premièrement ? Elle croyait que c'était un enfant mais au vu de sa musculature et des expressions sur son visage, ce n'est pas le cas. Deuxièmement, pourquoi son fils avait pris le soin de le cacher ? Finalement, elle était heureuse de rencontrer enfin le meilleur ami de Shuichi. Car, de cela, elle ne doutait pas.
Hiei s'est tu.
« Je suis sure que Shuichi est ravi de t'avoir ici, dit-elle. »
Il rougit très légèrement.
La porte d'entrée s'ouvre.
« Hiei ? Tu es là ? Je suis rentré. »
Rapidement, Hiei saute de sa chaise et sort de la cuisine.
Quelques minutes plus tard, Kurama accueille sa mère avec un sourire sur les lèvres.
« Bonjour maman. Ca fait longtemps. Tu va bien ?
-Bonjour mon grand. »
Elle jette un coup d'œil et voit que Hiei a disparu. Elle se sent un peu déçue. Il paraît difficile à apprivoiser ce garçon.
« Tu as fait connaissance avec Hiei ? demande son fils.
Shiori hoche la tête.
« Oui… Enfin.
-Ah et euh…
-Il a l'air très gentil, un peu sauvage cela dit, mais très gentil. »
Kurama a un sourire.
La pluie, toujours la pluie. Je me demande quand les conséquences de la séparation du ningenkai et du makai vont s'arrêter. Dans quelques jours, d'après Botan. Cette pluie paraît innocente à première vue mais elle dure depuis tellement longtemps que je sais ce qu'elle va entraîner, inondations, glissements de terrains, etc. Les yohkais pourront se rendre utile. Ca diminuera peut-être la méfiance des services secrets japonais.
Quand j'ouvre la porte, Hiei se précipite sur moi. Je lui ai manqué à ce point ? Mais tout de suite, il chuchote.
« Ta mère est là. » Je peux sentir le stress dans sa voix. Et je sens sa nervosité me gagner. Ce n'était pas ainsi que j'imaginais la première rencontre de ma mère avec mon amoureux. J'espère que Hiei n'a pas dit ou fait de bêtises. Je sais bien que dans le makai, il n'y a pas ces classifications humaines sur l'orientation sexuelle. Mais ici, c'est une autre histoire.
Même nos amis ne sont pas au courant.
Hiei enfile son manteau et attrape son sabre. Il s'évapore rapidement.
Dehors, il y a une très légère éclaircie. Je sais qu'il veut en profiter. Mais j'espère sincèrement qu'il n'a rien dit et qu'il ne me laisse pas le problème sur les bras.
« Bonjour maman. »
Elle me parle avec la même douceur que d'habitude. Apparemment, je n'ai rien à craindre.
Quand elle caractérise Hiei de gentil, je ne peux pas m'empêcher de sourire. Ce n'est certainement pas le premier mot qui viendrait à l'esprit de la première personne venue. Sauvage, oui, arrogant, brutal, tels sont les mots que les autres diraient. Mais pas ma mère. Je crois que c'est pour ça que je l'aime tant. Parce qu'elle arrive à voir ce que les gens cachent derrière leurs façades. Et elle a compris que Hiei est quelqu'un de bien.
Et que je tiens à lui.
