Titre : La vérité nous ment.
Raiting : M – 13+
Pairing : Vous le devinerez bien assez tôt, de toute manière.
Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.K. R. , of course ! Les paroles entre guillemet en début et fin de chapitre pour ce prologue sont à Jean Louis Aubert. Le titre de la fiction appartient au groupe Kyo.
Spoiler : Pour toute la fiction, tout les tomes/films de Harry Potter.
Note de l'auteur : Premier fiction sur Harry Potter qui j'espère vous plaira. Je préviens d'avance que l'ambiance est lourde et que les sentiments primerons sur l'action. Le titre du prologue résume très bien le tout... mais n'oubliez pas, une lueur d'espoir règne toujours ici bas. Il ne me reste plus qu'à vous souhaitez une agréable lecture !
PS : L'histoire se situe après le dernier chapitre du Tome 7 de Harry Potter ne prenez donc absolument pas en compte l'épilogue lorsque vous lisez.
Et un grand MERCI à Tooru, qui a eu la gentillesse de me corriger !
La vérité nous ment.
Prologue :
Noble souffrance.
« Puisses-tu vivre, continuer
Puisses-tu puiser un peu d'eau
Dans le puits de tes nuits
Puisses-tu sourire, et même rire
Quand le pire est à venir.
Simplement continuer. »
Le feu crépitait dans la cheminé ; les flammes dansantes ne s'atténuaient pas depuis six heures qu'elles avaient naquit. Harry, assit dans le grand canapé de velours rouge de son salon, les observait d'un regard morne. Les étincelles présentent dans ses orbes n'étaient plus que le pâle reflet de l'astre. Ses deux émeraudes n'étaient désormais animées que par de ternes sentiments, affaiblies avec la force du temps. C'était graduellement, que son incommensurable joie de vivre s'était évaporée ; un verre d'eau exposé au soleil n'aurait pas tenu plus longtemps. Une main posée sur l'accoudoir, l'autre coincée entre ses deux jambes croisées, il tentait tant bien que mal de grappiller la moindre petite source de chaleur supplémentaire. L'hiver était présent, et noël approchait à grand pas, cela se ressentait grandement. Dehors, des flocons de neiges n'avaient de cesses de se déposer sur l'herbe ainsi que de recouvrir l'asphalte des rues ; dans le coin de la pièce, un immense sapin décoré avec soin par sa femme et ses enfants, touchait le plafond. Les festivités n'avaient jamais été le fort du sorcier, et l'étaient encore moins depuis quelques courtes années. Seulement, Harry s'efforçait de conserver le même sourire qu'aux premiers jours de la fin de la grande bataille. Il fallait bien donner le change, non ? Sa femme, Ginny, se laissait porter par les doux bras protecteurs de la vie, et ses enfants rayonnaient toujours plus de jours en jours. Lui aussi, avait tout d'abord ressenti cette frénésie de vie, puis l'apaisement d'une routine sans énormes rebondissements. Il était même aujourd'hui encore plus ou moins heureux que tout soit fini, qu'il puisse enfin jouir d'une certaine tranquillité. Mais à quel prix ?
Le jeune père se pencha au dessus de la table basse, et tendit son bras pour saisir le verre trônant juste là. Il fit tourner le liquide dans son récipient transparent durant de longues minutes, observant la mousse se faire plus proéminente par la force du mouvement. Portant ensuite le verre à ses lèvres, il ingurgita deux ou trois flopées de bière au beurre, se remémorant avec nostalgie ses excursions à Pré au lard du temps où il était encore scolarisé à Poudlard. Mais ses souvenirs, tout aussi joyeux qu'ils soient, n'arrivaient même pas à lui redonner un sourire sincère. On voyait, certes, un léger rictus s'étirer au coin de sa bouche mais il semblait s'effacer aussitôt qu'il était apparut. La souffrance de Harry ne lui permettait même plus de bénéficier des expressions qui l'avaient caractérisées, à l'époque. Cette constatation le noya encore plus.
C'était un cercle vicieux.
Un simple mot. Une simple pensée. Une simple évocation. Ou même une simple odeur, pouvait faire ressortir tout les maux enfouit au plus profond de son âme. La douleur n'était pas de celles insurmontables au quotidien. Elle faisait son apparition par période, et venait grignoter le moral du concerné. Il arrivait à Harry de se sentir être l'homme le plus heureux du monde, pour que toute lueur de bonheur prenne ses jambes à son cou la minute suivante. Pour cela, il fallait un élément déclencheur. Cette fois ci, ça n'avait été qu'un prénom lût dans la gazette du sorcier. L'autre fois, s'était James qui avait désiré savoir à quoi servait exactement une pensine. Un petit rien pouvait engendrer bien des souffrances. Alors, Harry faisait semblant d'aller toujours aussi bien. Il souriait gaiement à ses enfants, à ses amis, à ses collègues et même à Ginny. Pourtant, un lourd poids s'abattait sur son cœur pour le submerger et annihiler sans aucune forme de procès, ses sentiments les plus heureux. Harry ne se sentait pas vide, mais il n'était pas entier ; comme si son entité avait été amputée d'un coup sec par une force inconnue. Le mal qui lui rongeait les tripes n'était pas de ceux qui mènent à boire outre mesure, ni de ceux qui entraînent les volontaires meurtrissures physique, ou encore l'abandon de ses sens à l'aide de substance peu licite. Non. Son mal était différent. Il lui compressait le cerveau, lui lancinait l'estomac mais ne l'empêchait pas de se nourrir ; il pouvait vivre avec ce mal, et il n'y avait aucune échappatoire possible, ni même envisageable. Harry se laissait baigner dans les eaux profondes de sa souffrances, comme bercé tendrement. Il savait que rien ne pouvait l'aider à se sortir de ses maux, que seul le temps agirait en conséquence.
Et il avait raison.
Quelques heures. Quelques jours. Quelques semaines parfois. L'affliction ne durait jamais bien longtemps et partait comme elle était venue – grâce à un mot, une simple pensée, une évocation, une odeur. C'était une sorte de retour à la normal, tout ce qu'il y avait de plus naturel. Un rien le plongeait, un rien lui tendait la main pour le sortir des eaux sinueuses. Harry attendait avec patience et sérénité cette main tendue, à chaque fois. Il avait apprivoisé sa douleur, et même si parfois quelques larmes se laissaient aller – quoi de plus légitime ? -, il ne faiblissait que dans l'âme.
Qui aurait pût remarquer que Harry Potter allait mal ? Personne. Même pas sa femme.
La porte d'entrée claqua, sortant Harry de sa torpeur. Des pas se firent entendre, et bientôt, Ginny posa sa main sur l'épaule de son cher et tendre, un sourire collé aux lèvres. Dans ses moments de flottement, le sorcier désirait arracher cette horrible expression du visage de sa femme, en vain. Il savait au plus profond de lui qu'elle ne méritait pas autant d'aversion ; ce n'était qu'un sourire, ce n'était que sa femme. Il se contentait alors de relever la tête dans sa direction, et de lui rendre ce sourire, aussi factice soit-il ; elle n'y voyait que du feu. Ginny se pencha pour cueillir un baiser sur les lèvres de Harry et vint s'assoir en face de lui, sur la table basse, une main délicate posée sur son genoux.
«-Tu as donné son dernier biberon à Albus ?»
Harry se contenta de hocher la tête pour unique réponse. Il n'avait pas vraiment l'esprit à s'étaler sur de telles banalités. Parant à toutes éventuelles questions supplémentaires, il prit une voix chaude et protectrice – presque aimante :
«-Il dors déjà depuis une heure, et le dîner pour toi est près. Nous avons reçu une lettre de ta mère et James se porte bien. Je te l'ais posée sur ta table de nuit pour que tu puisse la lire. On y répondra ensemble demain.»
Molly avait proposé de garder le petit James pendant quelques semaines. C'était une occasion pour la grand mère de profiter du tout jeune membre de la famille ; elle aurait aussi désiré pouvoir garder Albus, mais Ginny préférait avoir le nouveau né chez elle pour le moment. Ce n'était bien évidemment pas par manque de confiance, mais il pleurait beaucoup durant les nuits, et elle ne voulait pas imposer cela à sa mère.
La jeune femme se leva alors, adressant un dernier regard emplit de tendresse à son mari, et se dirigea vers la cuisine pour réchauffer d'un coup de baguette magique les plats que Harry avaient préparés.
«-Tu part travailler vers quelle heure ?»
Harry jeta lascivement un regard à l'horloge murale avant de se remettre à son tour sur pieds.
«-De suite. J'ai été convoqué au bureau des aurores pour une affaire qui semble pressante.»
Le sorcier ne s'excusa pas même de ne pas pouvoir manger avec elle, et l'embrassa simplement sur la joue avant de se rendre dans le hall d'entrée pour enfiler son manteaux.
«-A demain, chérie.»
La porte claqua pour la seconde fois de la soirée, emportant Harry avec elle dans le froid de l'hiver. Les mains bien enfoncées dans son blouson, il resserra l'écharpe rouge et or autour de son cou ; ce geste le rappela à sa mélancolie.
« Tu connaîtras les chagrins sans raison.
Tu verras la bassesse, l'impudeur,
Tu connaîtras aussi l'agression.
Tu connaîtras les chagrins à foison
Et les douleurs que tout le monde partage. »
Voilà pour aujourd'hui !
J'attend des reviews/commentaires de vos part. Sans avis, je ne continuerais pas à publier !
Merci à vous de me lire.
