Auteur: kaneda26
Origine: YuYu Hakusho
Genre: Yaoi
Couple:Kurama et Hiei, qui d'autre?
Disclaimer: Sont pas à moi.
Note: Traduction du titre: Mésaventure. Traduction du titre du chapitre : Malentendu. Oui, je n'ai que la lettre M dans mon dico d'anglais...
Note2: Comme vous le constaterez, les chapitres ne sont pas très longs. Mais c'est le mieux que je puisse faire actuellement.
-----
Misadventure
-----
-----
Misunderstanding Part I
-----
Le menton posé sur ses avant-bras, Kurama regardait le jour se terminer.
Il poussa un léger soupir puis frissonna. Ce n'était pas un temps à rêver éveillé à la fenêtre.
Il se recula et hésita à clore la fenêtre.
En général, il arrivait quand il faisait nuit. Et si la fenêtre n'était pas ouverte, Kurama pouvait s'attendre à des coups répétés jusqu'à ce qu'il ouvre. Et à une mauvaise humeur de la part du jaganshi pour les quelques minutes d'attente.
Quelques minutes, ce n'était rien. Kurama attendait depuis plusieurs années.
Que Hiei lui manifeste un peu plus de considération, un peu plus d'amitié. Et peut-être enfin, des signes de réelle affection.
Mais rien ne changeait. Hiei était toujours Hiei.
Il était toujours le même petit démon fier, brutal et ne se rendant compte de rien en dehors des combats.
Kurama referma la fenêtre. Il ne viendrait pas. Ca faisait deux mois maintenant qu'il n'était pas venu.
Normal après tout, il était dans le makai, avec Mukuro, il ne devait plus penser à ses anciens compagnons. Sa vie, c'était là-bas. Il avait été bloqué dans le ningenkai suffisamment longtemps et il devait apprécier un retour à son ancienne existence.
« Mais il me manque... »
Kurama faillit rouvrir la fenêtre. Mais finalement, il abandonna. Hiei ne viendrait pas.
Et effectivement, il ne vint pas cette nuit. Ni les suivantes.
-----
« Yusuke, je peux te poser une question.
-Ouais, j't'écoute.
-Comment ça s'est passé pour toi et Keiko?
-Heu... c'est hyper personnel ce que tu demandes là, Kurama.
-J'te parlais pas de ça. Je veux juste savoir comment vous en êtes arrivés là.
-Ben, j'lui ai dit que je reviendrais après avoir battu mon père et qu'on se marierait, voilà tout. »
Kurama secoua la tête.
« Et tu savais qu'elle dirait oui.
-J'en étais pas certain. Elle aurait tout aussi bien me filer une baffe et me rembarrer. Mais elle l'a pas fait. Pourquoi tu me demandes ça?
-Pour rien. Ca paraît tellement simple.
-Ben, ça l'est. »
Kurama poussa un soupir et posa la tête sur ses bras croisés.
« Un truc qui va pas?
-Non, je me demandais juste si j'étais pas devenu un peu trop humain.
-Comment ça, un peu trop?
-Je deviens lamentablement sentimental.
-Désolé mais je comprends rien. »
Kurama releva la tête.
« Je pense sans cesse à une personne. Et ça en devient obsessionnel et ridicule. »
Yusuke éclata de rire.
« Kurama, t'es juste amoureux.
-Merci, j'avais pas besoin de toi pour arriver à cette conclusion, je le sais.
-Bon et c'est quoi le problème?
-Je n'arrive pas à lui dire. »
Yusuke sourit.
« T'as la trouille?
-Ce te fait rire?
-Un peu. J'pensais pas qu'un mec avec ton physique pourrait avoir peur.
-C'est pour ça que je dis que je suis devenu trop humain. Je manque même de courage... »
Kurama releva la tête.
« Qu'est-ce que tu en penses, toi? Est-ce que je dois attendre qu'il se passe quelque chose?
-Attendre?
-Espérer.
-T'es vraiment devenu trop humain, toi. »
Kurama fronça les sourcils.
« Explique.
-Ok. Si tu étais dans un film ou dans un manga, à un moment donné, la fille se tournerait vers toi, vous échangeriez un long regard plein de sous-entendu et hop, elle comprendrait que tu es celui avec qui elle veut passer le reste de sa vie.
-Et dans la réalité?
-Dans la réalité, c'est que si tu fais rien, tu peux attendre longtemps.
-Je vois. »
Kurama reposa la tête sur ses bras.
« Ecoute, t'es canon, intelligent et tout le bataclan. Essaie au lieu de te morfondre! J'suis sûr que la fille te dira oui.
-C'est pas une fille.
-Quoi?
-C'est pas une fille, répéta le yohko. »
Yusuke ouvrit la bouche de surprise.
« Attends, t'es pas en train de me dire que... c'est un mec?
-Si.
-T'es... T'es homo? Depuis quand? »
Kurama le regarda.
« Depuis toujours. Ca... te choque ?
-Putain, oui! Enfin, non! Mais si ! »
Yusuke recula légèrement et fit un petit signe de la main.
« Enfin, c'est ta vie, hein? C'est ton choix !
-C'est pas une question de choix... C'est...
-Ouais, ouais, c'est pareil. Ecoute, j'te laisse, j'ai d'autres clients. »
Yusuke s'éloigna. Il n'y avait pas grand monde au comptoir. Et ce n'était qu'une excuse.
Kurama le regarda. Qu'est-ce qui venait de se passer ?
-----
Deux mois et demi. C'était ça. Deux mois et demi que Hiei n'était pas venu.
Et deux semaines que Yusuke lui adressait à peine la parole.
S'il avait su que ça tournerait ainsi, il n'aurait rien dit.
Encore heureux qu'il n'ait pas avoué que c'était de Hiei dont il était amoureux.
Déjà avant, il avait cette mélancolie permanente qui lui collait à la peau. Et depuis que Yusuke l'évitait, c'était devenu pire encore.
Il avait l'impression de s'étioler. Et Kuwabara.
Kuwabara aussi s'éloignait. D'habitude, quand ils se croisaient sur le campus, ils prenaient toujours le temps de discuter, d'aller boire un verre quelquefois.
Et là, à chaque fois, Kuwabara prétextait le début d'un cours, un devoir urgent ou autre.
Même s'il était devenu studieux, à ce stade, ça paraissait louche.
Yusuke devait lui avoir dit. Mais Kurama ne comprenait pas ce brusque rejet.
Il savait bien que dans cette société, l'homosexualité était très mal acceptée. Mais Yusuke et Kuwabara étaient ses amis, ses compagnons.
Ils s'étaient battus côte à côte. Et Kurama croyait vraiment que ça ne changerait rien.
Il s'était trompé lourdement.
Et sa mélancolie empira. Et si Hiei aussi agissait de la sorte. Si lui aussi se mettait à l'éviter.
Kurama plaqua ses mains sur ses yeux.
Ca ne changerait pas grand chose à la situation actuelle, Hiei l'évitait déjà.
Il finit par se lever. Le miroir lui renvoya un visage avec une pâleur un peu trop accentuée.
Et il détourna le regard.
Son frigo était vide. C'est vrai, depuis quelques temps, il ne faisait mêmes plus les courses.
Et il avait arrêté de passer au stand de Yusuke.
Apparemment, ça embarrassait le détective.
Il finit par s'habiller et sortit faire un tour au conivence store.
Il en était à regarder d'un air absent les légumes, se disant qu'il n'avait pas spécialement envie de s'amuser à cuisiner, quand une voix le sortit de ses pensées.
« Kurama? Bonjour.
-Ah... Keiko, bonjour.
-Tu fais tes courses?
-Comme tu vois. Toi aussi, je suppose.
-Et oui. Avec la fête de ce soir, faut que je prépare de quoi manger pour ces goinfres!
-La fête?
-Ce soir, une fête... Enfin, une beuverie plutôt. Yusuke m'a dit qu'il t'avait appelé. Ne me dis pas qu'il a oublié ! »
Kurama faillit lui dire que c'était pourtant le cas. Puis il comprit.
« Non, il... il me l'a dit. C'est juste que ce soir, ça tombe mal, tu vois. Je... Enfin, je peux pas venir.
-Oh, c'est dommage. La prochaine fois, d'accord ?
-Bien sûr, sourit Kurama faiblement. J'te laisse, je dois y aller.
-Hé! Et tes courses ? »
Sans rajouter un mot, Kurama sortit du magasin. Il n'avait pas pu se retenir. Il savait que Keiko devait le trouver bizarre mais c'était bien le dernier de ses soucis.
Il rentra chez lui et à peine la porte refermée, il s'écroula sur le sol.
Qu'est-ce que ça changeait? Qu'est-ce que ça changeait?
Il était toujours le même, lui. Alors pourquoi?
Ce n'était pas qu'il aimait particulièrement le genre de fête que donnait Yusuke. En général, ça se terminait toujours de la même façon, avec tout le monde saouls.
A part lui et Hiei.
Hiei... Yusuke invitait toujours Hiei à ces fêtes! Il se déplaçait exprès dans le makai pour obliger le petit démon à venir. Et Kurama ignorait la technique qu'il utilisait mais Hiei était toujours présent.
Serait-il là aussi ce soir?
Kurama sentit son coeur se serrait. Non, ça, c'était injuste. Le rejeter, d'accord, il arrivait à encaisser. Mais le priver de la présence de Hiei, c'était... c'était plus qu'il ne pouvait supporter!
C'était tout ce qu'il avait. Voir Hiei de temps en temps, le regarder, s'amuser de le voir s'énerver, voir son sourire sadique quand il venait de cramer la tignasse de Kuwabara.
C'était ce qu'il aimait.
Il ne s'en rendit pas compte mais il passa toute la journée sur le carrelage froid, les yeux dans le vide, capturé dans cette mélancolie qui l'empoisonnait lentement et sûrement.
-----
A suivre...
Voilà, j'espère que vous avez aimé.
Merci pour vos reviews sur Je t'aime, un peu. Je prendrais le temps de répondre un de ces jours quand je ne serais pas surcharger de boulot.
En tous cas, merci à tous, ça me fait toujours plaisir de recevoir des reviews de mes lecteurs fidèles et aussi de nouveaux qui se manifestent enfin!
Allez, à plus et laissez des reviews, svp!