James Potter sourit en entrant dans les vestiaires du stade de Quidditch. Lui et son équipe étaient couverts de boue, mais ils venaient de faire un bon entraînement. Peut-être Griffondor aurait-il une chance de remporter la coupe cette année. James l'espérait ardemment, c'était sa première année en tant que capitaine et il comptait bien en mettre plein la vue!

James alla s'asseoir sur un banc et observa son équipe qui s'activait à se changer. Christopher Lewis, le gardien, qui était aussi le meilleur ami de James. Ils s'étaient rencontrés dans le train en première année, Christopher avait renversé la valise d'un dénommé Severus Rogue et James avait empêché ce dernier de jeter un sort à Chris dans son dos. Depuis ce temps, ils étaient inséparables. Quelques temps plus tard, Gregory Miller s'était joint à eux. Avec Kalgen Hanson et Jonathan Mc Donald, Gregory était poursuiveur. Kalgen et Jonathan étaient tout deux en troisième année, ce qui faisaient d'eux les cadets du groupe, ils ne laissaient pas leur place pour autant. Finalement, Myriam Jenson et Derek Stewart étaient les batteurs. Myriam était la meilleure amie de James depuis la première année, il ne se souvenait plus exactement pourquoi. Derek quant à lui était un grand et ténébreux cinquième année qui faisait office de don Juan de l'équipe.

-Tu es dans la lune capitaine, dit une voix féminine.

James leva les yeux vers Myriam et lui sourit. Il se leva et balança son balai sur son épaule.

-Bonne pratique équipe, s'exclama James. Je ne vois pas pourquoi on perdrait contre Pouffsoufle.

-Peut-être parce qu'on s'est fait battre par Serdaigle qui s'est fait battre par Pouffsoufle, suggéra Christopher

James se tourna vers Christopher et sorti sa baguette. Il la pointa vers son ami qui se retrouva l'instant d'après suspendu par la cheville.

-C'est le sort qui sera réservé à tous les défaitistes, s'exclama James en souriant.

-Tu fais chier Potter, grogna Chris sous les rires des autres membres de l'équipe.

-Maintenant, si vous voulez m'excuser, je dois aller rejoindre mon adorable petite amie.

-Qui doit sûrement être aveugle et sourde pour avoir accepté de sortir avec toi, plaisanta Chris.

-Hum… je ne crois pas que tu sois en position de faire ce genre de commentaire, s'exclama Myriam.

Les autres éclatèrent de rire et tous se dirigèrent vers la sortie. Chris se mit à hurler, à leur dire que ce n'était pas drôle, qu'ils ne pouvaient humainement pas le laisser là… James se retourna juste avant de franchir la porte.

-Ton manque de confiance en moi me blesse profondément Chris. Bien sûr que je ne vais pas te laisser là!

Sur ces mots, James agita sa baguette et Chris s'effondra sur le sol. À peines quelques secondes plus tard, il se lançait à la poursuite de James qui eut tôt fait de se rendre au château. Ils ne croisèrent heureusement pas Rusard qui n'aurait certainement pas apprécié qu'ils laissent des traces de boue partout dans le couloir. Chris rattrapa James juste devant le portrait de la grosse dame. Sa vengeance consista en une bonne claque derrière la tête. James fit un commentaire sur la piètre revanche de Chris et prononça le mot de passe. Aussitôt entré dans la grande salle, il se dirigea vers sa petite amie Josy et l'embrassa. Cette dernière le repoussa avec vigueur et lui recommanda d'aller se laver. James éclata de rire et se dirigea vers son dortoir. En effet, une douche ne lui ferait pas de tort. Il mit un pied sur la première marche, puis se ravisa. Il se retourna vers les membres de l'équipe qui étaient entrain de tacher de boue l'un des fauteuils de la salle commune.

-J'ai oublié de vous dire équipe… Au lit! Nous avons une autre pratique demain matin à 6 heures.

Sur ces mots, il se dépêcha de monter dans son dortoir pour ne pas entendre leurs cris de protestation.


Pendant de temps

Sirius Black tourna l'angle d'un couloir, personne. Il fit signe à Rodolfus de le suivre en silence. Les deux jeunes hommes s'aventurèrent dans le couloir qui mène jusqu'au bureau de Rusard le concierge de l'école, à cette heure, ce dernier devait faire sa ronde… Le jeune Black s'arrêta devant la porte… elle était barrée. Il sortit sa baguette et murmura une formule, la porte céda. Les deux Serpentards entrèrent dans le bureau du concierge.

-Alors, où est-ce qu'il a caché ça, murmura Rodolfus en s'aventurant à l'intérieur.

-Normalement, il a du mettre ça dans la boîte objets dangereux confisqués, répondit Sirius en pointant un bac qui débordait d'objets magiques.

Rodolfus s'en empara et chercha avec frénésie l'objet convoité. Au bout de quelques secondes il trouvait la petite bague en argent sertie d'une émeraude. Le jeune homme la fourra dans sa poche et remit la boîte à sa place. Il fit signe à Sirius qu'il était prêt et les deux Serpentards purent s'éclipser sans s'être fait prendre. Quand ils arrivèrent dans leur la salle commune, une jeune fille brune aux paupières lourdes se jeta littéralement sur eux.

-Vous l'avez récupérée?

Rodolfus sortit la petite bague et la remit dans l'annulaire gauche de la jeune fille.

-Voyons Bella, tu ne crois tout de même pas que j'allais laisser notre bague de fiançailles entre les mains de ce stupide Crakmol…

Bella sourit et déposa un baisé sur les lèvres de son futur époux. À Serpentard, la situation était peu fréquente. La majorité des couples qui se formaient n'étaient que le fruit du mariage arrangé qu'ils feraient en finissant leurs études. Rare étaient ceux qui s'aimaient vraiment, Bella et Rodolfus était l'un de ces rares couples. Sirius tant qu'à lui alla s'asseoir sur l'un des fauteuils qui meublait la sombre salle commune. Si la majorité des jeunes filles qui faisaient partie de la maison de Serpentard rêvaient de se voir fiancé à lui, Sirius s'était toujours opposés aux unions que ses parents lui proposaient. Le jeune homme ne s'empêchait tout de même pas de passer du bon temps avec certaines d'entre elles. Sirius poussa un bâillement, ce qu'il pouvait s'ennuyer. C'est alors qu'il s'aperçut que Megare, sa conquête du moment, l'observait. Il se leva pour aller la rejoindre.


Un peu plus tard…

Remus ferma le livre de métamorphose en poussant un petit soupir de soulagement. Il était finalement venu à bout de ses devoirs. Il était temps, puisque demain c'était la pleine lune et que sa condition de loup-garou ne lui permettrait pas de les terminer à un autre moment. Le jeune Serdaigle laissa échapper un bâillement sonore, il n'y avait pratiquement plus personne dans la salle commune. Il serait temps qu'il monte pour essayer d'être le plus en forme possible. Mais ce n'était pas la peine de faire trop d'efforts, qu'il dorme aussi longtemps que possible, il ne pourrait jamais être en forme… autant qu'il ne pourrait jamais avoir d'amis. Le jeune homme chassa ces sombres pensées de son esprit, ramassa ses choses et monta dans son dortoir. Il y avait déjà deux jeunes hommes qui dormaient profondément. Discrètement, Remus se déshabilla, enfila son pyjamas et se coucha. Mais le sommeil ne vint pas. Dans sa tête, comme à l'habitude, tournait les pensées sombres qui l'assaillaient sans cesse. Pourquoi lui? Pourquoi se trouvait-il incapable de parler aux autres, tout les amis qu'il avait eut ils les avaient perdu, car ils étaient lasse de voir qu'il était toujours malheureux et indisposé à se confier… Si seulement il avait été normal. Remus secoua la tête songeant que ces réflexions ne le menaient à rien. Il ferait mieux de dormir.


Au même moment…

Peter Pettigrow retomba sur le sol les larmes aux yeux… il venait encore d'être victime de ces stupides brutes. Il tenta de se relever avec une grimace de douleur. La force psychique lui manquait. Des larmes de rage coulant sur ses joues, Peter réussit à grand peine à se relever. Les brutes étaient parties, le laissant seul dans le dortoir. Le jeune Pouffsoufle alla s'asseoir sur son lit. Pourquoi était-il sans cesse victime de ces imbéciles. Ce n'était pas de sa faute s'il était moins brillant et moins beau. Il était né comme ça, alors pourquoi le lui reprocher? Lasse de ressasser ces sombres pensée, le jeune homme se coucha dans son lit, le seul endroit où il se sentait en sécurité et à l'abri des regards malveillants. Il poussa un petit bâillement… Il ferait mieux de se reposer s'il ne voulait pas éclater en sanglot à la prochaine insulte…