Disclaimer: Je possède que dalle en dehors des persos originaux...et une télé...et une paire de grolles...et...
Feufeu crevardant quelque peu sur la longueur du résumé, j'ai du faire des coupes significatives...L'original étant:
Une théorie voudrait que l'univers soit régi par les lois de la musique. Qu'à partir du chaos, il soit parvenu à cet état organisé et harmonieux. L'on avait avait même attribué des notes aux corps célestes qui, dans leur course, laissaient entendre une mélodie ordonnée, parfaite. Mais alors, il suffirait d'un minuscule changement pour changer le tout en cacophonie? Un rapprochement qui n'aurait à la base pas dû avoir lieu, par exemple...
Bien le bonjour, lecteur. Toi, oui, toi qui t'es retrouvé à cliquer sur ce titre. Toi qui vient d'ouvrir une page sur le début de ma fic relatant la rencontre de Tobias Snape et Eileen Prince.
Bon, soyons francs, c'est comme aller voir Titanic, cette histoire: on sait que ça va partir en sucette à la fin, mais on regarde quand même parce qu'il y a Kate Winslet en costume Belle Epoque.
Chaque chapitre sera fait à partir d'un point de vue.
Nous allons commencer par Eileen, galanterie oblige.
Chapitre 1:
Le lit grinça sous son poids tandis qu'elle se laissa tomber dessus. Un soupir de soulagement mêlé de lassitude et un regard sur le petit jardin sur lequel donnait l'unique fenêtre de sa chambre.
Elle était finalement parvenue à boucler sa situation en une journée. Elle même n'y croyait pas. Elle regarda tomber la pluie, écoutant les petits claquements que les gouttes faisaient résonner sur le toit situé juste au dessus de sa tête.
Eileen Prince venait de fêter ses 18 ans. Pas tout à fait majeure encore pour les Moldus parmi lesquels elle allait devoir vivre avant de pouvoir faire autrement, mais pour le monde sorcier auquel elle appartenait, elle était déjà « en âge ». Une situation à l'image de sa vie: entre-deux, pas vraiment définie.
La jeune fille se leva dans un grincement de ressort et se décida à défaire sa valise tout en se remémorant ce qu'elle aurait à faire à partir du lendemain. Elle avait été embauchée par une cousine éloignée qui tenait une boutique dite « mixte ». En d'autres termes, elle ressemblait à un commerce moldu des plus banals, mais faisait aussi le commerce-discret- de produits sorciers pour qui savait où chercher. La cousine en question était peu avenante, et Eileen appréhendait les premiers jours de travail, elle qui venait tout juste de quitter sa famille et le peu d'amis qu'elle avait réussi à se faire au cours de ces 18 années, mais elle allait devoir s'y faire. 'C'est la vie', comme disaient les Français.
Tandis qu'elle achevait d'accrocher ses quelques vêtements moldus, son regard se figea sur le reflet que lui renvoyait le miroir accroché à l'intérieur d'un battant de son armoire. Elle se jaugea, se toisa, scruta le moindre de ses traits: ses cheveux noirs de jais et sans vie, son visage mince mais aux traits grossiers, son expression toujours neutre qui donnaient une impression d'absolue indifférence à tout ce qui l'entourait, son corps dépourvu de la grâce qu'on exigeait de lui, son maintien raide et cette étrange posture qui donnait l'impression qu'elle se renfermait sur elle. Elle ne se trouvait pas belle. Ni même jolie. On ne le lui avait jamais dit, d'ailleurs, elle ne pouvait pas se tromper. Elle ferma ses pensées après un dernier regard à son reflet accompagné d'un soupir, et se remit à ranger le peu d'affaire qu'elle avait emmenées.
Sa famille, bien que Sang-Pur, ne possédait pas grand-chose, tout juste la maison de briques sales dans laquelle ils vivaient et qui reviendrait, de toute façon, à son frère aîné. C'est bien pour cela qu'elle avait dû faire ses valises et s'en aller trouver un autre toit où vivre. Une sorcière parmi les Moldus. Eileen ne s'en formalisait pas vraiment, elle n'avait fait que les côtoyer, du fait du manque d'argent de sa famille qui l'empêchait de vivre dans les quartiers quasi exclusivement sorciers, mais n'en avait pas peur. Ils n'attendaient rien d'elle, après tout. Juste d'être comme eux, à la rigueur? Peu lui importait, elle était à présent seule à bien des niveaux, et n'avait personne à contenter ou décevoir. Ça lui convenait pour le moment.
La pluie s'était intensifiée, et le ciel commençait à s'obscurcir franchement. Elle alla allumer la lampe qui pendait au plafond, et cligna les premières secondes, les yeux agressés par cette lumière artificielle qu'elle détestait. Trop occupée à s'habituer à la nouvelle clarté de la chambre, elle n'avait pas entendu les pas qui se rapprochaient de la porte d'entrée, à moitié couverts par le bruit des gouttes cognant de plus en plus violemment le toit, et sursauta en entendant des coups à la porte. Elle resta interdite un instant, sans trop savoir quoi faire, puis les coups reprirent de plus belle.
-Mademoiselle Prince? C'est moi, je viens vous apporter le linge pour le lit.
Elle n'eut pas le temps de réagir que la porte s'était déjà ouverte sur une femme aux cheveux d'un jaune filasse et au visage rond. C'était Beth, la propriétaire de la maison, celle qui lui louait la chambre qu'elle occupait à présent. Eileen, confuse, se contenta de la suivre du regard sans rien dire, tandis qu'elle alla poser le tas de drap sur le lit. Un malaise né du silence entre elles commençait à se faire sentir. Beth décida d'ouvrir le dialogue par cet éternel sujet inépuisable: la météo.
-Bouh, quel temps! Vous entendez ce bruit? Pas un temps à mettre un chien dehors, ça.
La jeune fille se contenta de hocher la tête, ne sachant trop quoi répondre à une phrase pareille. Beth poursuivit néanmoins.
-Vous êtes bien installée, alors?
-Oui, répondit Eileen d'une voix faible, tentant de sourire un peu.
-Bien. Si vous avez faim ou souhaitez prendre un thé, n'hésitez pas à descendre à la cuisine. Je vous rappelle juste qu'à partir de votre première paye, vous devrez acheter vous-même vos aliments. Je les cuisinerai pour vous si vous le souhaitez. Quand à la salle de bain, vous vous débrouillerez pour chauffer votre eau et pour le savon et autre.
La vieille dame fixa Eileen, attendant une réponse positive de la jeune fille. Cette dernière la lui fournit en hochant la tête, docile. Les traits fanés de son visage s'adoucirent légèrement.
-Bien, dans ce cas, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Nous devrions nous entendre. D'où venez-vous encore?
-De Glasgow.
-Glasgow? Votre nom de famille ne fait pas très écossais.
-...
-Rappelez-moi votre prénom?
-Eileen.
-Ah oui, ça par contre...
Un nouveau silence s'installa. Beth se contenta de sourire à sa nouvelle locataire en attendant une moindre réaction de sa part. Au bout d'une minute, le malaise devint franchement évident et elle battit en retraite.
-Bon...je vais vous laisser alors. Il y a des restes de ragoût dans le pot, vous n'aurez qu'à rallumer le feu... Ha, extinction des feux à 10 heures, au fait. J'y tiens...Et pas de garçon dans la chambre. Ça aussi, j'y tiens formellement.
Un nouveau hochement de tête. La vieille femme se contenta de soupirer, son sourire reflétant son impuissance à faire parler la jeune fille. Elle quitta la pièce sans ajouter quoi que ce soit.
Eileen resta un moment à fixer la porte, se remémorant les instructions qu'on venait de lui donner. Elle se sentit soulagée de savoir qu'elle n'aurait aucun effort à fournir pour les respecter avant de sortir sa baguette d'une poche de sa jupe. Elle fit un geste vague en direction du lit, lui accordant à peine un regard, et s'assit à la petite table où elle sortit une feuille de papier ainsi qu'une plume moldue afin de rédiger sa première lettre à sa famille, tandis que les draps s'activaient autour du matelas.
A suivre...
Alors?...
Les reviews sont à Tirelipimpon ce que le sirop d'érable est à Tirelipimpon...un truc qui la rend guillerette et un peu plus sure qu'il y a du bon en ce monde..=D
Prochain chapitre: L'intro avec Tobias.
Sur ce, mes hommages!
