Bonjour tout le monde ! C'est encore moi ! Force est de constater qu'il n'y a pas grand monde, dans ce coin du site, mais ça ne va pas m'empêcher d'écrire sur le sujet, loin de là. Quelques précisions : ceci a lieu après la saison 3, et fait théoriquement partie d'un vaste ensemble de ma plume, car j'ai le projet fou (pour ne pas dire insensé) d'écrire une longue suite en plein d'épisodes. Celui-ci est le premier du genre. N'ayant pas la moindre idée de comment faire réapparaître Peter de façon à peu près vraisemblable, je laisse ça aux bons soins de JJ Abraham et de toute sa clique, et j'en profite pour vous rappeler que Fringe leur appartient corps et biens. Partez donc du principe que Peter est revenu d'une façon ou d'une autre, que les relations avec l'autre univers sont à peu près les mêmes que celles entre les USA et l'URSS pendant la guerre froide et que nos héros ont plus ou moins repris leurs relations là où elles en étaient à la fin de la saison 3.
Autre précision que me tient à cœur : cette fic est écrite en entier et je suis en vacances, donc la fréquence de postage des chapitres ne dépend que de vous et de vos reviews. Je suis facile à satisfaire : un simple « J'aime, je veux la suite. » me convient tout à fait. Les chapitres sont assez courts, par contre, et par conséquent la fic elle-même n'est pas très longue, l'action se déroulant grosso modo en une douzaine d'heures. Je n'en dis pas plus et vous souhaite une bonne lecture !
Prologue
L'enfant était assis dans la salle d'interrogatoire. Un grand verre de coca-cola avec une paille était posé devant lui, mais il n'y touchait pas. Il semblait perdu dans ses pensées et un peu effrayé. Olivia lui aurait donné dix ans.
- Il s'est présenté de lui-même au bureau ce matin et a demandé à parler à la division Fringe, expliqua Broyles. On n'a pas voulu nous déranger au départ, mais il a refusé de dire un mot de plus à qui que ce soit, même à l'avocate pour enfant qui lui a été présentée.
- Walter, souffla Peter, d'une voix blanche.
- Je sais, répondit son père sur le même ton, debout à côté de lui. J'ai vu.
Broyles, Olivia, Peter, Watler et Astrid étaient debouts derrière le miroir sans teint qui permettait aux enquêteurs de suivre les interrogatoire sans être vu ni entendu des suspects. Les deux Bishop dévisageaient le petit garçon pour lequel on les avait fait déplacer comme s'il s'agissait d'un fantôme.
- Qu'y a-t-il ?, demanda Olivia avec douceur, en posant une main sur celle de Peter. Tu le connais ?
- On… On dirait moi, articula le jeune homme en réponse.
- On dirait, seulement, précisa Walter. La forme du visage et du nez, ainsi que le regard diffèrent. Ce n'est pas toi, ni un double venu d'une autre dimension, ni un métamorphe.
- Vous en êtes certain ?, s'enquit Broyles.
- Je sais encore reconnaître mon fils, agent Broyles. Quand avez-vous dit qu'il était arrivé ?
- Tôt ce matin, le service de nuit venait de rentrer se coucher.
- Qui est-ce ?, demanda Olivia.
- Personne n'en sait rien. Comme je vous l'ai dit, il ne répond pas à nos questions. Nous avons relevé ses empreintes digitales et fait une analyse ADN, juste au cas où. Les empreintes ne donnent rien, et nous attendons les résultats du test ADN, même si je doute qu'ils donnent quoique ce soit, il est rare d'être fiché à cet âge là.
- Vous lui avez parlé ?, s'enquit Astrid.
- J'ai essayé. Il m'a sourit, puis a dit qu'il voulait voir la division Fringe et qu'il ne parlerait à personne d'autre. Plus un mot depuis.
- Qu'est-ce qu'on attend, alors ?, demanda joyeusement Walter, avant de se diriger vers la porte du pas bondissant qu'il utilisait d'ordinaire pour se précipiter vers une nouvelle expérience/catastrophe.
Peter et Olivia, sur un signe de Broyles, lui emboîtèrent le pas, laissant Astrid assister à la scène de loin.
L'enfant s'anima à l'instant où le trio passa la porte. Il offrit à Walter un sourire éclatant, qui s'élargit encore à la vue de Peter, puis d'Olivia, qui referma derrière eux.
- Bonjour, lança gaiement Walter.
- Bonjour.
- On a retrouvé sa langue, nota Peter, d'un air amusé.
- C'est à vous que je voulais parler, alors oui.
- Tu vas pouvoir nous dire qui tu es, alors.
- Aaron.
Entre temps, les trois adultes avaient pris place de l'autre côté de la table.
- Aaron comment ?, demanda Olivia.
- Aaron Walter Bishop.
Sa soudaine coopération les avait moins surpris que sa réponse. Seul Walter n'avait pas l'air perplexe.
- Tu as dix ans ?, demanda-t-il avec curiosité.
- Presque, répondit l'enfant.
- Pourrais-tu me donner ta date de naissance ?
Le garçon secoua négativement la tête avec un sourire malicieux.
- Non. Tu m'as dit de ne pas vous donner trop de détails.
- Tu as déjà rencontré Walter, avant ?, demanda doucement Peter, qui revenait tranquillement de sa surprise.
- Je suis ton grand-père, hein ?, demanda le vieil homme, et cette perspective le mettait dans un état de joie proche de l'hystérie.
Aaron hocha la tête en souriant timidement.
- Je le savais !, s'exclama gaiement Walter. Donc, Peter est ton père, ce qui explique la rassemblance… Et je n'aurais presque pas besoin de t'examiner de près pour deviner qui est ta mère…
- Mais c'est du délire !, souffla Peter, qui avait suivi le raisonnement de son père.
- Pas tant que ça, répondit Olivia. S'il ne vient pas d'un monde parallèle et que ce n'est pas un métamorphe, comment tu expliques qu'il te ressemble autant ?
- Je suis né entre 2012 et 2015, précisa l'enfant.
Le silence tomba sur la pièce. Walter jubilait, Peter et Olivia se regardaient d'un air effaré. Peter finit par articuler :
- En admettant, qu'est-ce qui t'amène quelques années avant ta naissance ?
Le visage d'Aaron se ferma, son regard se durcit.
- Je suis venu empêcher quelqu'un de vous tuer.
- F - F -
Broyles avait réuni en salle de debriefing Astrid, Walter, Peter, Olivia et le petit garçon. Si Peter et Olivia le regardaient toujours d'un air méfiant, Walter, lui, en était fou, et le petit le lui rendait bien. Dès l'instant où l'on l'avait fait sortir de la salle d'interrogatoire, il avait attrapé la main du savant fou et ne l'avait plus lâché depuis.
- Les résultats du test ADN sont arrivés, annonça l'agent, sans préambule. À la lumière des dernières informations, j'ai demandé à ce qu'on recherche des similitudes dans les fichiers. Il ressort qu'il a dit la vérité : ce garçon est vraisemblablement le fils de Peter et Olivia.
Les deux principaux intéressés échangèrent un regard par dessus la table. Depuis quelques temps, ils s'étaient mis à envisager leur relation sur le long terme, mais se retrouver avec un fils d'une dizaine d'années du jour au lendemain, ça avait quand même de quoi chambouler n'importe qui. Peter voulait demander Olivia en mariage ça faisait déjà quelques temps qu'il y pensait et, comme il avait eu le malheur d'en parler à Walter, ce dernier le tanait avec ça à chaque fois que la jeune femme quittait la pièce. Alors bien sûr, il avait envisagé l'avenir, et il s'était surpris plusieurs fois à contempler Olivia dans son sommeil en se demandant quels traits physiques elle transmettrait à leurs enfants s'ils en avaient. Il lui arrivait de rêver à de petites filles aux yeux verts, à de petits garçons aux cheveux blonds. Aaron lui ressemblait davantage qu'à Olivia, mais, à présent qu'il savait qu'elle était sa mère, il retrouvait chez lui la forme de son nez et de son visage, et surtout ce regard à la fois résolu et vulnérable qui lui était propre. Il trouvait cela terrifiant et magnifique à la fois.
Olivia ne voyait pas les choses de la même façon. Ses dernières expériences en matière de relations amoureuses lui avaient enseigné que les histoires d'amour finissent toujours mal, surtout avec elle. Son point de vue sur la question avait changé depuis qu'elle était avec Peter. Ils avaient fini à l'hôpital tellement souvent qu'elle avait arrêté de compter, ils s'étaient entre-sauvé la vie, ils avaient cru se perdre l'un l'autre, ils s'étaient même fait tellement de mal que le fait qu'ils soient toujours ensembles et plus soudés que jamais tenait pour ainsi dire du miracle. Et, plus le temps passait, moins elle parvenait à envisager sa vie sans Peter. Elle aimait s'endormir et se réveiller dans ses bras chaque soir et chaque matin, elle aimait qu'il la réveille avec le petit déjeuner au lit, les rares fois où ils n'étaient pas appelés sur une affaire avant même le lever du soleil. Elle aimait se chamailler avec lui pour des choses du quotidien, trouver ses affaires traînant dans l'appartement, lui piquer ses pulls et ses chemises quand elle n'avait rien d'autre à se mettre, regarder la télé avec lui et boire son café. Il chantait sous la douche et fredonnait en cuisinant, elle avait découvert ça avec le temps et c'était des détails qu'elle adorait. Alors elle s'était mise à envisager l'avenir avec lui. Elle souhaitait même secrêtement qu'il lui demande de l'épouser, même si elle ne l'avait dit à personne, pas même à Rachel. Elle n'avait pas encore pensé à avoir des enfants, même si l'idée en elle-même n'était pas déplaisante, loin de là… Et voilà qu'un garçon leur débarquait pour une des trois années à venir !
- Pourquoi es-tu ici ?, demanda Peter avec une certaine gravité. Je veux dire : maintenant ?
- Je te l'ai dit : quelqu'un va vous tuer, je suis là pour vous aider à le trouver et à l'enfermer avant que ça n'arrive.
- Pourrais-tu nous raconter précisément ce qui s'est passé, Aaron ?, demanda doucement Astrid.
- Et plus important encore : par quel miracle as-tu voyagé dans le temps ?, s'exclama Walter.
- Ça c'est grâce à toi. Mais Astrid a raison je crois, je devrais tout vous raconter d'abord.
Broyles posa un enregistreur audio sur la table.
- Vas-y.
Pendant quelques instants, l'enfant dévisagea les adultes autour de la table avec un mélange de crainte et tristesse. Puis, Walter serra tendrement sa main pour l'encourager, alors il avala sa salive et se mit à parler.
To be continued…
