Bonjour à tous ! Merci de m'accorder un peu de votre temps, je ne vous décevrai pas!
Ici commence un nuzlocke qui suivra globalement la trame de Pokémon version diamant, même si je me permettrai de modifier le scénario ou le déroulement de certains événements parfois, tout en gardant le fil du défi (pokémons attrapés et perdus, donc).
Les règles appliquées sont en fin de chapitre. Bonne lecture !
Dire que ce petit incident a bouleversé ma vie serait un euphémisme. À vrai dire, l'enchaînement de coïncidences de cette matinée-là a ordonné à mon destin de prendre un tournant auquel je n'aurais jamais pu me préparer. Cette aventure, aussi longue que fastidieuse, mit sur ma route tant de choses incroyables que je me demande parfois encore si je n'ai pas tout rêvé.
Toujours est il que cela commença un matin de juillet.
Il devait être neuf heures et le ciel n'était encombré d'aucun nuage. Il faisait déjà chaud, malgré la légère brise qui soufflait sur Bonaugure. J'étais plantée devant la télé, absorbée par un reportage sur le léviator rouge du Lac Colère, le chaglam de ma mère en boule sur me genoux. Elle était partie travailler, j'étais encore en pyjama.
Barry sonna un peu après la fin de l'émission.
« Déjà prêt, constatai-je platement en ouvrant la porte. Entre. »
Il se glissa à l'intérieur et s'appuya sur la table, un sourire en coin que je ne connaissait que trop bien sur les lèvres. Ses yeux pétillaient.
« Avant que tu ne propose quoi que ce soit, c'est non.
- Même une simple balade ?
- C'est tout ? Demandai-je, méfiante. Pas d'idée stupide comme capturer un pokémon légendaire ?
- Non, non, rien de ça ! En fait, si un peu, concéda-t-il avec un soupir, tu as vu le reportage sur le léviator rouge ?
- Celui qui vient à peine de se terminer ?
- Celui-la même ! »
Je retins un soupir excédé devant son impatience. Il ne devait pas avoir fait mûrir son idée plus de dix secondes. J'attrapai mon bol et tout en me dirigeant vers l'évier, je lançai :
« Oui je l'ai vu, et ça ne m'a pas donné envie d'en pêcher un. Après, si tu veux tenter le coup, vas-y. Tout seul.
- Mais laisses-moi parler deux minutes ! Je veux juste aller jeter un œil au lac, rien d'autre !
- On y est déjà allés des millions de fois, au lac. Je ne suis pas sûre qu'aujourd'hui soit un jour exceptionnel. »
Je ne savais pas encore à quel point je me trompais. Après tout, nous avions passé notre enfance dans le village le plus calme de la région, et la pire des choses qui nous soit arrivée a été de nous faire surprendre par un goélise égaré je ne pouvais pas deviner.
« Même si on ne trouve rien, c'est toujours sympa d'aller se promener. Ne me dis pas que tu vas passer ta journée à l'intérieur ! »
J'abandonnai. Même s'il devait y passer des jours, il finirait par me convaincre, autant économiser sa salive.
« Je vais me laver, je reviens dans dix minutes. »
Barry esquissa une sorte de danse de la victoire et se laissa tomber sur le canapé, jouant avec Lumi pendant que je montai les escaliers.
J'avais laissé Lumi à la maison. Ma mère insistait pour qu'il m'accompagne où que j'aille, mais la destination ne me semblait tellement pas dangereuse tant elle était connue que je me permettait de faire un écart à la règle. Mon ami marchait un pas devant moi, et j'entendais le bruit de mes sandales claquant sur le rues pavées du hameau. La terrasse du café était déjà occupée, quelques enfants jouaient un peu plus loin.
Le facteur, qui terminait sa tournée, nous salua quand nous quittions Bonaugure. Il s'engagea vers Littorella tandis que nous obliquions en direction du lac, suivant un chemin de graviers qui descendait en pente légère, formant une boucle vers le minuscule bosquet qui entourait l'étendue d'eau réputée pour être la demeure d'un dieu.
Nous passâmes les quelques arbres et fûmes surpris de trouver déjà du monde sur la berge. Un vieil homme et un garçon qui devait avoir notre âge, en train de converser. Nous n'entendions pas ce qu'ils disaient.
« Viens, on va par là-bas, dis-je en attrapant le bras de mon camarade, ne les dérangeons pas. »
Il hocha la tête et nous allions nous éloigner quand le duo mit fin à sa conversation et quitta le lieu, nous saluant au passage, d'un air sévère et pensif pour l'homme, avec un sourire amical pour le garçon. Je me tournai vers mon amis, qui regardait un point devant lui avec les sourcils fronçés.
« Ils ont oublié quelque chose. »
Il désigna une forme dans l'herbe un peu plus loin, qui je n'aurais jamais remarqué moi-même. Il avait toujours eu l'œil plus aguerri que le mien. Je haussai les épaules.
« Allons le chercher, on leur rapportera. Ça m'étonnerait qu'ils marchent très vite. »
Nous nous approchâmes donc de l'objet qui se révéla être une mallette.
Quelle était la probabilité pour que des étourmis nous attaquent à ce moment-là pour la première fois depuis que nous venions, que la mallette contienne des pokémons et que, nous l'apprendrions plus tard, le vieil homme soit en fait un professeur qui venait à peine de rentrer à Sinnoh ? Cette coïncidence énorme rendit cette journée assez exceptionnelle pour influer drastiquement sur le cours de nos vies.
Dans la panique, Barry donna un coup de pied dans la valise, qui s'ouvra en libérant des boules bicolores reconnaissables a premier coup d'œil. Je m'empressai de me jeter sur la plus proche et de libérer son occupant. Une forme bleue se matérialisa devant moi, l'air étonné une demi-seconde, puis me remarqua et attaqua l'étourmi qui me griffait les bras et la tête.
L'oiseau recula un peu et le tiplouf atterrit avec une pirouette à un mètre de moi. Ce que j'avais appris en cours de dressage me revint très vite.
« Tiplouf, écras'face ! »
Il m'obéit après m'avoir jeté un regard, esquiva une charge et réitéra son attaque sur mon ordre. Il ne lui en fallut pas plus pour mettre le petit oiseau hors-combat.
Je soufflai de soulagement et me tournai vers mon ami, qui avait eu la même réaction que moi et achevait son propre combat.
Nous échangeâmes un regard et sans savoir pourquoi, j'éclatai de rire. Peut être ses yeux écarquillés, peut être le peur qui descendait, peut être la peur d'avoir fait une bêtise, sûrement un mélange des trois. Il se mit à rire lui aussi pendant que nous ramassions la malette et attrapions les pokémons que nous avions empruntés.
« Il vaut mieux les ramener très vite. Je suis pas sûre que le vieux sera content. »
Je crois que j'entendis mon ami déglutir à la fin de ma phrase. Il était vrai que l'homme faisait un peu peur, avec son visage austère et ses yeux métalliques.
Nous avons couru le plus vite possible sur le chemin de terre. Je manquai de trébucher sur un galet. Pour une fois Barry était derrière moi, lui qui battait n'importe qui à la course. Je crois qu'il voulait rester le plus de temps possible avec le tortipouss qu'il tenait dans ses bras. Moi-même, en l'espace que quelques minutes, je m'étais attachée à la petite boule de plumes bleues qui reposait sur mon épaule. Je crois que j'avais aussi peur de la réaction de l'homme que de devoir m'en séparer.
L'homme, justement, était arrêté à la jonction entre le chemin et la route vers Littorella, plongé dans une discussion visiblement houleuse avec le garçon. Ils s'interrompirent d'un coup en nous voyant arriver, créant un silence gênant.
Le vieil homme s'éclaircit la gorge en croisant ses bras dans son dos, ses yeux durs voyageant entre nous et les pokémons que nous portions.
« Merci d'avoir récupéré la valise, les enfants. Je vois que vous avez empruntés des pokémons.
- C'était, heu, un cas d'extrême urgence, commença Barry d'un ton incertain. Il toussota, puis reprit plus clairement : Nous avons été attaqués par des pokémons sauvages. Dans la panique, on…
- Je comprend, coupa l'homme. Louka, prend la mallette, s'il te plaît. »
Le garçon sursauta et tendit la main vers mon ami qui lui remit l'objet. Il remercia d'une voix peu forte, avec un regard coupable.
« Je ne peux pas nier que vous avez crée un lien avec tiplouf et tortipouss. Ils sont jeunes et ont besoin de découvrir le monde, un peu comme vous je crois. »
Il se tut un instant pensif. Louka regardait ses pieds, la valise serrée dans ses bras.
« Je suis le professeur Sorbier. Mon laboratoire est à Littorella. Vous pouvez venir avec nous. Je pense pouvoir vous laisser garder vos pokémons, si vous vouliez bien m'aider en retour. Louka, en route. »
Sans un mot de plus, l'homme tourna les talons et se mit en route. Je tournai la tête vers Barry qui me rendit un regard entendu. Nous nous mettions en route à notre tour, dans le sillage du duo.
Littorella n'était qu'à une vingtaine de minutes de marche. Le labo se situait à l'entrée de la ville. Il s'agissait d'un grand bâtiment blanc, avec des portes en verre coulissantes l'intérieur était lumineux, haut de plafond, avec un carrelage blanc qui renvoyait les rayons de soleil. Le professeur salua les quelques assistant qui s'affairaient sur des machines pleines d'écrans et de claviers ou autour de pokémons. Une haute bibliothèque remplie à craquer de livres épais séparait la pièce en deux : à partir de là, il y avait du parquet au sol et une table ronde entourée de quatre chaises, ainsi qu'un bureau avec un ordinateur et une sorte de couveuse.
Sorbier nous dévisagea quelques secondes avant de se mettre à parler.
« Voilà le service que je voudrais que vous me rendiez, dit-il en sortant un objet carré d'un tiroir. Il s'agit d'un pokédex. J'imagine que vous en avez déjà entendu parler. »
Nous hochâmes la tête en silence. Il inspira et continua :
« J'aimerais que vous participiez à ce projet. Ce n'est pas compliqué, il suffit de voyager et de rencontrer le plus de pokémons possible. Vous savez, il s'agit surtout d'apporter des informations supplémentaires à celles que l'encyclopédie comporte déjà. Avant que vous ne donniez votre réponse, je veux que vous en parliez d'abord avec vos parents. »
Le vieil homme marqua un blanc, puis tendit les mains.
« Rendez-moi tiplouf et tortipouss. Pas la peine de faire cette tête les enfants, je vous les redonnerai demain, en même temps que le pokédex.
- Ma mère ne me croira jamais, soupira Barry, exprimant ce que je pensais.
- Je m'en doute. C'est pour ça qu'il y a toujours des autorisations à signer. Ça aide les parents à y croire, répondit l'homme avec un petit sourire. »
Il farfouilla un instant et nous tendit des feuilles de papier, pendant que Louka posait nos compagnons dans la couveuse. Nous remerciâmes le savant, un peu étourdis, et fîmes demi-tour.
Sur la route, nous n'avions pas décroché un mot, complètements rêveurs et sonnés. Ce n'est que quand nous arrivions chez mon ami qu'il me dit :
« C'est incroyable. Flippant mais incroyable.
- Tiplouf me manque déjà.
- Ouais, tortipouss aussi. Il faut que je lui trouve un surnom cool.
- Il faut surtout que me mère pique pas une crise, marmonnai-je. »
Il hocha la tête, un pli soucieux que je ne lui connaissait pas se formant entre ses sourcils. Finalement, il déverrouilla sa porte.
« Tu veux rester ? »
J'acceptai sa proposition sans hésiter.
Nous avions passé le reste de la journée à traîner chez lui. Ça fait tellement longtemps longtemps que nous sommes voisins que la maison de l'autre est un peu la notre. Finalement, le moment tant redouté arriva, quand je vis ma mère se garer devant chez nous à travers la fenêtre de la cuisine.
« Bonne chance ! » Me lança-t-il avec un clin d'œil tandis que je sortis.
Serrant la feuille entre mes mains, je me mordais les lèvres ne sachant comment aborder le sujet.
Finalement, en plein milieu du dîner, je déballai tout d'une traite.
Elle ne m'interrompit pas, écarquillant les yeux au fur et à mesure que mon histoire avançait. Quand enfin je posai le formulaire à côté de son assiette, elle ouvrit la bouche puis la referma à la manière d'un poissirène. Elle cligna des yeux.
« Hé bien, c'est une sacré histoire. Je…je ne sais pas quoi dire, mon chou. Enfin, c'est absolument génial, c'est vraiment une chance incroyable de pouvoir partir à l'aventure. Tu as eu de la chance que ça ne tourne pas mal, surtout.
- Je sais, fis-je piteusement.
- En tout cas, je ne vois pas pourquoi je te dirais non, si c'est vraiment ce que tu souhaite. Participer au projet pokédex est une occasion qui ne se présente qu'une fois mais…
- Ne t'inquiètes pas, maman. Je ferai attention. Je te donnerai des nouvelles, et puis pour les études je pourrais toujours reprendre après ou devenir assistante du professeur Sorbier. Je… »
Je me tus, ne sachant quoi dire d'autre. Ma mère médita quelques minutes, sourcils froncés, jusqu'à ce que son noctali vienne se frotter à sa jambe. Elle soupira.
« Tu sais, j'ai moi aussi voyagé quand j'étais jeune, alors il serait injuste de t'interdire de le faire à ton tour. C'est ok, mais promets-moi une chose.
- Laquelle ?
- Profites-en au maximum, mon chou. »
Le professeur nous tendit les pokédex. Ça ressemblait à une console de jeux, sauf que c'était au moins vingt mille fois plus précieux. Avoir ce boîtier rose entre mes mains me procura une sensation inconnue jusqu'alors, un mélange de peur, d'excitation, d'angoisse et de joie intense. Je me hâtai de le tester sur mon tiplouf, qui bomba fièrement le torse pendant que la voix mécanique me donnait quelques renseignements sur son espèce. Je vis Barry et Louka, engagé lui aussi dans l'aventure, faire de même avec leur propre coéquipier. L'assistant avait hérité du troisième starter présent dans la valise, un ouisticram au tempérament taquin.
Le savant se racla la gorge, attirant notre attention.
« Surtout, faites très attention au pokédex. Si vous notez quelque chose de particulier, écrivez un rapport et envoyez-le. C'est très important. (nous acquiesçâmes) Et surtout, je vous souhaite d'en apprendre le plus possible durant votre périple. »
J'ajustai une dernière fois la lanière de mon sac sur mon épaule, caressai la tête de Riker, perché sur mon épaule. Il me jeta un regard brillant de détermination en poussant un petit cri.
L'aventure commençait maintenant.
Voila voila! J'espère mettre en ligne un chapitre par week-end (tous les dimanches), n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, a me donner des conseils ou encore pointer des éléments qui vous gênent!
Les règles sont simples:
- Un pokémon KO = un pokémon mort
- interdiction d'attraper des légendaires.
ça, c'est pour les règles classiques. Je me suis ajouté ces règles:
- Interdiction de capturer un pokémon quel qu'il soit, excepté les pokémons "fixes".
(autrement dit, pour avoir des pokémons, il faut qu'ils soit donnés, sous formes d'oeuf ou alors de fossiles)
- Un pokémon en double peut être échangé, quel que soit son niveau, contre n'importe quel pokémon de n'importe quelle autre version, sous condition que le pokémon échangé soit de niveau 5 ou moins.
(Exemple: je possède un Kranidos niveau 30 en double, je peux l'échanger contre un tortipouss niveau 3, mais pas contre un keunotor niveau 6.)
- Une espèce de pokémon ne peut être échangée qu'une seule fois, peu importe son stade d'évolution.
(Exemple: si j'ai échangé mon kranidos, je n'ai plus le droit d'échanger un kranidos ou un charkos durant tout le long du jeu. De même, si j'obtiens un lixy lors d'un échange, je n'ai plus le droit de recevoir de lixy.)
