Hello à tous! ^^ Voici donc ma nouvelle fic qui m'a été inspiré par un fanart mignon et rigolo par harasaitouibu trouvé sur pixiv que je vous ai mis en lien. La photo illustrant la fic est de ce même artiste. XDD
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J'ai mis le rating maximum bien que ce ne soit pas un lemon ou autre du même style, car cette fic fait quand même le grand écart entre le fluffy choubidou avec mini Albafica et les allusions très claires entre le Poisson et le Scorpion.
Sur ce, je vous souhaite une très bonne lecture! ^^
Alors qu'il était en train de s'efforcer de manger sa purée sur les genoux de son papa, une vague de Cosmos brûlant hérissa soudain l'échine du petit Albafica qui fit une grimace dépréciative. Ah non! Pas lui! Alors qu'il avait son papa à lui tout seul aujourd'hui!
Lugonis regarda son fils à la moue soudain fripée face à sa cuillère, surpris. "Qu'est-ce qui t'arrive mon trésor? Tu n'as plus faim?" Albafica secoua très fort la tête. "Firi est là", dit-il en boudant. Lugonis soupira, un sourire amusé. Effectivement il sentait la présence de Zaphiri dans le grand corridor. Pourquoi Albafica réagissait-il ainsi à la présence du Scorpion ces dernier temps? Zaphiri avait toujours été gentil avec lui et du jour au lendemain il lui avait fait la tête.
Des bruits de pas résonnèrent sur le marbre et Lugonis, prenant Albafica dans ses bras, alla accueillir Zaphiri.
- Hé! Salut vous deux!", lança joyeusement le Scorpion.
- Bonjour, Zaphiri! Tu es enfin rentré", répondit Lugonis.
- "Ouais et je n'ai pas oublié de ramener le vinaigre [1] que tu m'as demandé", dit-il en montrant la bouteille au creux de son bras.
- "Je te remercie, Zaphiri", répondit Lugonis, les joues légèrement roses. Il se sentait tout chose de le revoir après toutes ses semaines de séparation. '"Toi aussi, Albafica. Dis bonjour", ajouta-t-il d'un ton encourageant. Albafica secoua la tête énergiquement. Hors de question de dire bonjour à ce voleur de papa! Na!
- Albafica!", le gronda Lugonis. "Il faut dire bonjour enfin!
- Nan!", répondit le petit Poisson têtu, collant sa joue à celle de son père et serrant très fort son cou. Il regardait d'un air de défi le "grand méchant Scorpion" qui était en train de se moquer de lui.
- "Excuse-le. Je ne sais pas pourquoi il est comme ça avec toi", dit Lugonis, très embêté.
- C'est pas grave", dit Zaphiri tout sourire. "Moi je sais pourquoi", dit-il d'un air malicieux, ce qui contraria encore plus Albafica qui détourna la tête pour regarder l'autre côté du corridor, tellement plus intéressant, les joues gonflées d'agacement. Il ne voulait même plus le voir. Cela ne fit qu'accentuer l'hilarité du Scorpion. Lugonis regarda Albafica avec surprise, hésitant entre rire et colère.
- Et pourquoi selon toi?", demanda le chevalier aux cheveux cuivrés en laissant entrer Zaphiri dans ses appartements.
- Mais c'est évident!", dit-il en coulant un regard furtif, mais qui se voulait fripon, à Lugonis en passant près de lui. "Il-est-jaloux ! Il est jaloux !", fredonna-t-il en chatouillant le petit garçon qui grogna aussitôt et se resserra contre son père. Non mais il allait le laisser tranquille, oui? Il en avait assez que cette vilaine bête piquante l'embête. Ça lui donnait presque envie de pleurer, mais il ne devait pas. Pas devant lui là, le méchant qui embêtait son papa la nuit. Parce que il l'avait vu faire des choses à son papa un soir dans sa chambre. Il avait rien dit à personne, mais il savait.
Il devait l'empêcher de recommencer, mais comment faire? Il était trop petit pour se battre contre un grand comme lui. Alors à part être un vilain petit garçon malpoli, il ne voyait pas d'autre solution, car son papa lui avait bien dit que les grandes personnes n'aimaient pas les enfants malpolis et qu'ils voulaient pas leur adresser la parole. Si Zaphiri se fâchait à cause de ça et qu'il ne venait plus eh bien tant pis! Il préférait se faire gronder plutôt que Zaphiri fasse encore mal à son papa. Mais c'était dur. Il n'aimait pas qu'on soit fâché contre lui. Surtout pas son papa.
- "Comment ça évident?", questionna Lugonis, qui avait peur de comprendre les allusions de son ami. Ou amant. Il n'en savait plus rien. Mais sa question n'eut pas de réponse car tout à coup un bruit de porte qui claque retentit dans la maison. Albafica se redressa, les oreilles tendues vers le bruit, comme un chat aux aguets. Soudain son visage s'illumina et il s'agita dans les bras de son père. Il avait reconnu le Cosmos de El Cid, comme il avait reconnu celui Zaphiri plus tôt. Lugonis était positivement surpris. Son petit maniait déjà son micro Cosmos avec un certain talent. Cela promettait pour les années à venir. Mais pour l'instant ce n'était encore qu'un petit bouton de rose impatient de voir son meilleur ami.
- "Cid! C'est Cid! Ze veux descendre, papa! Ze veux descendre!
- D'accord, d'accord!", dit Lugonis. Un léger coup frappé sur la porte se fit entendre. "Entre, El Cid!", dit Lugonis en haussant la voix. La porte s'entrebâilla un peu et une petite frimousse aux cheveux noirs en bataille apparut dans l'interstice. El Cid entra, aussi timide que de coutume.
- "Bonjour, maître Lugonis! Bonjour, maître Zaphiri!", dit-il en s'inclinant légèrement.
- Bonjour, El Cid !", dit-il d'un ton joyeux. "Cela faisait longtemps que l'on ne t'avait pas vu.
- Mon maître me fait beaucoup étudier et m'entraîne un peu, c'est pour ça", répondit l'apprenti Capricorne d'une petite voix douce.
- Je vois. Tu nous manques, tu sais" Ces mots firent rougir de bonheur El Cid. "V-vous aussi. Beaucoup", répondit-il d'une toute petite voix ravie.
- "Cid!", s'écria Albafica en se précipitant vers lui, échappant aux bras de son père. Il se jeta contre El Cid et passa ses bras autour de sa taille qu'il serra très fort. Relevant la tête vers lui, il lui adressa un grand sourire lumineux que lui rendit le petit Capricorne.
- "Bonjour, mi pequeño tesoro!", dit-il en se penchant pour l'embrasser sur le front. Albafica ne comprit pas les derniers mots dits par El Cid, mais il savait que c'était rempli de tendresse dans la bouche de son ami. Alors c'était forcément des mots gentils et doux. Il aimait encore plus que El Cid le câline et se resserra contre lui. A part les bras de son père il n'y avait pas de meilleur endroit au monde que d'être dans les bras de El Cid.
- "Tu viens zouer dehors, Cid? Hein? Tu veux bien?", demanda Albafica tout excité. Cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas vu.
- Oui", dit-il, "euh - si vous voulez bien maître. Je peux l'emmener dehors?", murmura El Cid.
- Dis oui, papa! Si te plaît!", renchérit le minuscule Poisson en minaudant.
- "Mais oui, allez-y!", dit-il en riant. Albafica laissa éclater sa joie et alla donner un gros baiser à son père. Rapidement, il jeta un œil noir à Zaphiri qui se contenta de ricaner en croisant son regard. Albafica pourrait tout raconter à El Cid des misères que lui faisait Zaphiri et El Cid prendrait sa défense, c'était sûr et certain. Et peut-être qu'il pourrait lui expliquer les choses qu'il avait vues et qu'il ne lui avaient pas plu du tout. Même si là il avait envie de s'amuser avec son Capricorne, Zaphiri ne perdait rien pour attendre!
El Cid se montra plus réservé, mais il était très heureux lui aussi. Albafica revint vers El Cid, lui attrapa la main et l'entraîna vers la porte. "Et rentrez avant le coucher du soleil!", leur lança Lugonis avant qu'ils ne soient hors de portée d'oreilles. Un chœur de "oui!" et des rires enfantins résonnèrent sur les murs de marbre, puis s'évanouirent.
Lugonis alla regarder par la fenêtre du salon et vit El Cid qui descendait doucement les marches de sa Maison, les bras chargés d'Albafica. Il les observa un moment jusqu'à ce qu'un Scorpion qui en avait assez d'être ignoré vienne se rappeler à son bon souvenir en lui mordillant le cou et en soufflant sur sa peau. Pris de frissons, le cœur battant à tout rompre, il tourna la tête vivement, les joues rouges, dans les bras de Zaphiri qui lui souriait de toutes ses dents, fier de ses bêtises.
- "Mais qu'est-ce que tu fais?
- J'essaye d'attirer ton attention. J'aimerais que tu t'occupes de moi maintenant que les enfants sont partis.
- Tu n'as pas besoin de faire ça pour ça", dit Lugonis en fuyant son regard, encore plus embarrassé par le sous-entendu. "Au fait pourquoi dis-tu qu'Albafica est jaloux? Qu'est-ce qui te fait dire que c'est par jalousie qu'il ne t'aime pas?
- Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre? Je lui vole son papa après tout, normal qu'il ne soit pas content", murmura-t-il à l'oreille du Poisson. Sa main descendait avec audace vers son ventre. Lugonis avait très chaud tout à coup.
- "C-c'est vrai, mais", dit-il d'une voix mal assurée, sa concentration mise à rude épreuve avec la main du Scorpion qui se faufilait sous son pantalon. "C-comment il aurait su p-pour nous? Je ne lui ai rien dit.
- Les enfants sont moins bêtes que tu ne l'imagines. Peut-être qu'il nous a vu jouer à pique-moi ici et pique-moi-là", dit-il en éclatant de rire.
- "Ce n'est pas drôle, Zaphiri!", gronda Lugonis en se retournant dans le bras de Zaphiri, essayant de se dégager de la prise poulpesque de l'arachnide doré et de cacher sa gêne soulevée par le souvenir brûlant de la nuit qu'ils avaient partagée. "Il est trop petit pour comprendre qu'on ... s'amusait. Il a dû croire que tu me faisais mal et maintenant il est fâché contre toi.
- Vaut mieux qu'il soit fâché non?" Lugonis le regarda d'un air circonspect.
- "Comment cela?
- Tu préfèrerais qu'il soit traumatisé et qu'il s'enfuie, terrorisé, dès qu'il me voit?
- Non, bien sûr, mais tout de même...
- Tu t'en fais trop. Explique-lui simplement et il comprendra. Pas besoin de te faire du mouron", dit-il d'une voix rauque, essayant d'attraper les lèvres de Lugonis qui avait de plus en plus de mal à lui résister. Lugonis se giflait mentalement. Qu'est-ce qu'il lui avait pris d'aller chatouiller le Scorpion pour vérifier si son venin était bien si violent qu'on le comparait au sien. Tout ça à cause de sa fichue manie de goûteur de poisons.
- C'est facile à dire. Ce n'est pas ton enfant.
- Certes", rit-il. "Est-ce qu'on peut en reparler après kardoula mou[2] ? Tu m'as beaucoup manqué et j'ai très très envie de toi".
- Pas ici, créature lubrique! Si les enfants reviennent...", dit-il en soupirant aux baisers que Zaphiri semait dans son cou entre deux morsures, s'agrippant à ses bras pour le repousser. En vain. Le Scorpion refusait de lâcher prise.
- Dans ta chambre?
- Non. Albafica pourrait venir m'y chercher.
- Hm. Alors je sais! Dans ta roseraie!
- Tu es fou? C'est trop dangereux.
- Pas plus que mon dard", dit-il en riant. "Allez viens!"
Tout en l'embrassant, il l'entraîna hors de la maison, puis vers la roseraie où Lugonis cultivait ses roses empoisonnées et se débarrassèrent promptement de leurs vêtements. Et malgré ses réticences à laisser quelqu'un le toucher, craignant de l'intoxiquer avec son poison, Lugonis, abandonné dans les bras du Scorpion, devait admettre que parler avec quelqu'un, sentir sa peau contre la sienne et sa chaleur et le désir l'envahir, était bon. Très bon. Et que cela lui faisait du bien. Des gens pouvaient, en dépit de sa malédiction, apprécier sa compagnie et l'aimer.
Avant de se perdre définitivement dans les caresses que lui prodiguait Zaphiri, Lugonis songea qu'il devrait essayer d'expliquer cela à Albafica. Il était persuadé que sa petite rose comprendrait car lui aussi aurait quelqu'un qui serait encore plus important à ses yeux dans les années à venir.
[1] Le vinaigre dit "des quatre voleurs" est une préparation à base de vinaigre dans lequel infusent des plantes médicinales. Il était très utilisé jusqu'à une époque récente contre toutes sortes de maux, allant du traitement anti-poux à la migraine, en passant par le soin préventif contre les maladies contagieuses. Il était considéré comme un remède indispensable à avoir tout le temps.
Ici bien sûr, ce vinaigre est spécial puisqu'il vient de l'Île des Guérisseurs où vit Luco, le frère de Lugonis. C'est même lui qui l'a préparé. ;)
[2] signifie "mon cœur" en grec.
